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Le blog de Dawn Girl
23 décembre 2013

(In)fertilité(s)

Ce soir, je suis déprimée...

Mais pourquoi donc suis-je déprimée, allez-vous me demander. Je vais vous le dire : parce que je voudrais un enfant avec B. (mais ça vous le savez déjà).

Mais un grain de sable est venu enrayer la machine... Déjà au départ, entre mon endométriose et l'âge de B., je savais que ce ne serait pas super simple. Mais bon, vu qu'il a déjà des enfants, je ne voyais pas de souci de son côté. Ce que j'ignorais (parce qu'il a oublié de me le dire, sûrement), c'est qu'à l'époque, ils ont grave galéré avec Gazon Maudit. Qu'au final ils ont eu leurs enfants sans intervention de la médecine, mais qu'entretemps il y a eu des examens, notamment le spermogramme avec option "branlette dans une petite salle en compagnie de vieux Playboy de 1973".

B. est incapable de me dire si le problème venait de lui ou de Cagette, tout ce qu'il sait c'est que "ça a marché après". Ouais bien sûr, avec un coup de baguette magique ? Ça me déprime qu'il prenne les choses avec autant de légèreté. Il dit qu'il veut un enfant avec moi, mais au final il en a déjà, et il se fout bien de savoir comment. Si ça ne marche pas avec moi, il s'en fichera probablement. Mais moi pas. Pas du tout...
Ça ne lui est pas venu deux secondes à l'esprit qu'un souci de fertilité ne disparaît pas comme un rhume ??

Si ça se trouve, je prends la pilule depuis des mois pour que dalle. J'ai envie de balancer ma plaquette à la poubelle et je n'arrive pas à lui en parler.

Bref, je suis très triste...

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9 juillet 2014

Bon bah voilà...

J'ai arrêté la pilule il y a un mois. Mais je suis quand même super pessimiste (on me refera pas, hein !), entre l'âge de B. ajouté aux difficultés qu'il a eues à procréer avec la bonne soeur (et donc bien sûr n'a jamais su d'où venait le problème), sans oublier que je me tape une fois de plus une infection à la chatte à base de machins du groupe B dont je n'arrive pas à me débarrasser.

Bref c'est pas gagné, mais au moins mes ovules sont à nouveau libres de descendre quand bon leur semble. Et j'ai beaucoup plus d'appétit que sous contraceptif !

(je voulais vous mettre une image de spermatotoïde, mais j'ai un nouveau PC avec Windows 8 et j'y comprends que dalle).

11 mars 2015

10 mois

Dans deux mois, on sera officiellement considéré comme un couple infertile.

Infertile... Alors qu'il a réussi à en faire deux à l'autre truie et que moi je suis tombée enceinte en claquant des doigts avec mon ex. Plus les semaines passent, plus mon IVG d'il y a trois ans me hante. Plus je m'en mords les doigts. Et si le tuyau avait dérapé quand on m'a cureté la chatte ? (pardon...^^)

J'ai à la fois hâte et la trouille d'être en juillet. On va me refaire une écho endovaginale... qu'est ce qu'on va trouver ? J'ai peur. J'ai peur aussi qu'il n'y ait rien, qu'on fasse partie des "infertilités inexpliquées". Mais j'ai peur qu'il y ait quelque chose de grave. Un problème insoluble. Un sperme pourri, des trompes bouchées, voire les deux. J'ai à la fois peur qu'il y ait quelque chose et peur qu'il n'y ait rien. C'est le bazar dans ma tête.

Je hais son ex. Je hais les femmes enceintes. Je hais les gens qui disent "pfiou 5 mois et je suis ENFIN tombée enceinte, qu'est ce qu'on a galéré" ? 5 mois... ouais c'est ça connasse, vraiment quelle galère, tu as dû souffrir.

Avec B. on n'en parle jamais, on fait comme si c'était normal. "Je vais avoir mes règles tel jour...", comme si on n'essayait pas de concevoir. Je ne sais pas ce qu'il pense. Je n'ai pas envie d'aborder le sujet, de dire clairement qu'il y a un problème, ça fait trop mal. On se prend déjà assez la tête avec son divorce qui n'avance pas d'un pouce. Puis j'ai pris du poids et je ne sais pas pourquoi, et je me sens mal dans ma peau. Tout ça me bouffe. Mais la plupart du temps je mets un mouchoir dessus.

Avec ma mère non plus je n'en parle pas, elle ne sait pas qu'on essaie. Personne ne le sait, sauf certaines filles avec qui je fais ma formation. Je ne voulais pas avoir de pression, pas de sempiternelle question tous les mois "Alors, ça y est ?", parce que je risquerais d'être agressive tellement je suis dégoûtée que ça ne marche pas. Elle me bassine régulièrement : "Alors, j'aimerais bien pouponner moi !". Je ne sais pas quoi lui dire à part merde, je me contente de répondre : "Ben ne t'emballe pas, ce n'est pas pour tout de suite", sans plus de détails. Mais bon, il va de soi que si je dois me taper des traitements et des piqûres, je serais bien obligée de le lui dire. Tu me diras, anesthésiée par l'alcool elle oublie la moitié de ce que je lui dis, alors...

Si jamais je dois connaître le parcours de la PMA, je ferai un blog à part. Celui-ci n'était pas fait pour ça au départ. En tout cas, je ne parlerai jamais de zozos, de gygy et de pouet-pouet camion. Je nommerai les choses par leur nom.

D'ici là, je n'attends plus rien. Je n'enlève pas les Tampax de mes listes de courses, je ne calcule plus mes jours d'ovulation (très difficile, voire impossible), et j'essaye d'arrêter de rêver aux prénoms de mes futurs enfants. Mais c'est très difficile. Vraiment très difficile.

Je tâcherai de ne pas trop m'épancher là-dessus d'ici le mois de juillet, de toute façon il n'y aura rien de nouveau jusqu'à ce que je passe des examens pour voir où est le problème.

7 octobre 2015

C'est partiiiiiiiiiiii

Désolée si je délaisse un peu mon blog (bon ça ne sera jamais pire que TheDuck qui lui est carrément mort et enterré sur Analblog et sur Facebook - oui ça faisait longtemps que je ne l'avais pas embêté celui-là :p), mais j'ai une bonne excuse : ça fait 2 mois et demi que j'ai la gueule de bois. 

Alors NON, je ne me suis pas mise à picoler : je pense toujours que l'alcool c'est de la merde. Non non, c'est juste que je suis enceinte.

Je l'ai appris le 29 juillet dernier, alors que j'avais perdu tout espoir : 13 mois d'essais et RIEN, nada, walou, mis à part un soupçon de fausse couche très précoce au mois de juin (mais on ne le saura jamais). Je m'étais faite à l'idée qu'il nous faudrait l'aide de la médecine pour nous reproduire, et que l'autre mocheté s'était peut-être bien faite inséminer en loucedé sans que B. le sache (difficile de croire qu'ils étaient un couple avec une communication aussi nulle).

Est ce que le psychologique a joué, toujours est-il que ça a fini par marcher au moment où je me suis résignée. J'ai mis des jours et des jours à faire un test de grossesse (trop peur d'être encore déçue) ; ce sont les nausées qui m'ont donné un coup de pied au cul.

Les deux traits roses sont apparus très vite ; j'ai appelé direct le labo pour faire la prise de sang pour confirmer. En fin de journée j'avais un papier m'indiquant déjà un magnifique taux d'hormones de grossesse à plus de 51 000. Je n'ai pas fait l'annonce à B. de la manière que j'espérais : je ne devais pas le revoir avant le vendredi soir, j'avais rendez-vous chez le gynéco le lendemain et c'était impossible de tenir ma langue jusque là... et puis le gynéco qui l'aurait su avant mon mec ? Moyen... Je lui ai donc dit au téléphone : "J'ai fait un test de grossesse, il est positif". Tant pis pour l'annonce en bonne et dûe forme :)

J'ai fait la première échographie le 7 septembre ; la deuxième est prévue le 23 novembre. Je voulais vous parler des nausées aujourd'hui, mais en fait elles sont tellement spectaculaires chez moi que je vais y consacrer un post entier, tiens. Ce sera pour la prochaine fois.

Et ne vous inquiétez pas ce ne sera pas dans 2 mois ; je ne travaille plus maintenant donc j'aurai tout le loisir de venir poster mes aventures de baleine échouée sur mon blog :)

10 novembre 2015

Le clip polémique (Jagger) de Mélissa Theuriau au pays des Bisounours

 

J'avais parlé il y a quelques mois de harcèlement scolaire, que j'ai moi-même subi du CM2 à la seconde (pas par le même groupe de personnes of course, mais toujours des mecs). Ce fléau a provoqué des suicides chez les ados ; je n'ose imaginer à quel point internet a décuplé la catastrophe.

Mélissa Theuriau a récemment tourné un clip qui se veut dénonciateur du harcèlement scolaire. Un clip que j'ai trouvé nul au premier visionnage ; je me suis donc méchamment réjouie en voyant qu'il incitait une polémique (oh c'est humain ! ^^)... avant de (presque) changer d'avis.

Mon avis : alors certes, Mélisson n'avait probablement qu'un temps très limité pour son film (une minute ?), donc il fallait faire passer le message vite fait bien fait. Elle a voulu montrer comment un enfant harcelé ressentait les choses. Pourquoi pas... les sons amplifiés, les insultes qui tournent en écho dans la tête... c'est assez bien vu. Mais moi, ce que je ressens surtout, c'est qu'on est dans une ambiance trop gentillette. Bordel, on parle d'un truc qui a fait que des gamins se sont SUICIDES !!! Cela va ben au-delà des boulettes de papier et d'une petite conne à couettes qui lance "T'es nul !" comme elle dirait "J'ai mangé un chewing-gum" ! J'espère pour elle qu'elle prendra des cours de théâtre quand elle sera grande.

Et la petite camarade qui vient soutenir son pauvre copain brimé ? Non mais on n'est pas dans Love Actually ; un gamin harcelé est TOUT SEUL, personne ne lui tend la main, c'est justement ça qui provoque le désespoir, voire une issue fatale. Et c'est ça qu'il faut dénoncer.

Mélissette (qui a quand même le culot de dire qu'elle a elle-même été victime de harcèlement scolaire... hahahahahaha non mais quel culot ; elle devrait mourir de honte tellement elle n'est pas crédible), argue que son court-métrage est destiné aux enfants, donc il ne faut pas trop les choquer, les chérubins. Imbécile, on peut secouer sans choquer ! J'ai le souvenir de films qui m'ont marquée quand j'étais enfant, et qui ont pu changer quelque chose dans ma façon de penser sans pour autant me traumatiser... Faut arrêter la niaiserie ; les enfants sont bien plus forts qu'on croit. Elle devrait le savoir, elle est maman...

D'un autre côté, quand j'ai vu la nature de la polémique, j'ai eu tour à tour envie de rire, de pleurer, de crier (bon en même temps j'ai les hormones en vrac) : les PROFS. C'est JUSTE ça, la polémique ? Des profs qui, une fois de plus, se regardent le nombril et trouvent juste que cette vidéo les caricature ? Et sinon, le message qui ne passe pas correctement, on en parle ? Sérieux, il y en a vraiment ras le bol des gens qui ne voient que leur petite personne. OUI, on sait qu'il y a des profs à l'écoute. OUI, on sait que les enfants harcelés se taisent par honte ou par culpabilité et qu'ils font tout pour que les profs (et leurs parents) ne se rendent compte de rien. Là, ça va, ils sont contents, on les a réhabilités, les zentils pro-profs tout blessés qu'on les martyrise encore ? FUCK, je ne vous souhaite pas, à vous les nombrilistes, que vos enfants subissent les brimades que j'ai subies, mais au moins cela vous permettrait peut-être de vous rendre compte que le vrai sujet polémique de ce clip "anti-harcèlement" est qu'il ne reflète pas la réalité ; pas que l'instit ne semble pas voir ce qu'il se passe derrière son dos (ce qui peut éventuellement représenter SEULEMENT le ressenti de l'enfant, pas la vérité, connasse)...

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3 février 2016

Je suis (toujours) une marâtre

B. m'a donc ramené son fils le 30 décembre (il a fait un effort, il est resté deux jours, whaou ! ^^). Mais il fait toujours autant potiche, et surtout, le truc qui m'a suprêmement énervée : il ne débarrasse pas son assiette. J'ai fermé ma gueule, mais je crois que la prochaine fois ça va sortir... Il me prend pour qui, pour sa bonniche ? P'tit con, va ! Non mais quand tu penses qu'il ambitionne de passer un concours pour le métier qu'il veut faire plus tard (concours qu'il ne préparera pas, vu qu'il se croit supérieurement intelligent), qu'il se voit déjà vivre en Australie ou aux Etats-Unis, alors qu'il n'est même pas foutu capable d'aller pisser tout seul et de débarrasser la table, non mais LOL.

Bon voilà il a eu son paquet, passons à la fille.

Alors elle, c'est encore plus fort : B. lui a dit que ce n'était pas grave si elle n'avait pas son bac au mois de juin, vu "que l'année prochaine elle va faire un bac pro". Super, donc en gros elle a perdu 3 ans parce que sa mère l'a poussée à faire un bac S pour lequel elle n'était pas faite. Elle est bien partie pour devenir Tanguy, celle-là. Bah que son travelo de mère ne compte pas sur moi pour entretenir sa pisseuse. Oui parce qu'en plus, j'ai su qu'elle "s'en fichait d'avoir une petite soeur" (je l'ai su par hasard car il se trouve que sa monitrice d'équitation est aux mêmes cours de préparation à l'accouchement que moi). Ben très bien, ça me fera une visite de moins à la maternité, qu'elle reste chez elle. P'tite conne.

Je m'en fous, dans le nouvel appart il n'y a que deux chambres (et la deuxième pour ma fille of course), et rien pour leur gueule. Je n'ai pas les moyens de louer un T4. Qu'ils restent chez eux :D

6 mai 2016

Coup de blues

J'ai une ancienne collègue de formation qui a accouché un mois avant moi. A la fin de sa grossesse, elle postait sur sa page Facebook des petits hiboux en tissu et feutrine qu'elle avait fabriqués avec sa mère pour la naissance de son bébé. Il y a deux semaines, je suis allée chez elle car elle m'a prêté une baignoire pour ma fille. Sa mère était là, son petit-fils dans les bras. Elle était tellement... Normale... Une grand-mère classique. Moi, ma mère n'est jamais venue et ne viendra jamais chez moi. Parce qu'elle est incapable de sortir de la ville avec sa voiture. C'est toujours moi qui vais chez elle. Ma mère vit dans un capharnaüm de cartons alors qu'elle a déménagé depuis 4 mois. Ma mère dort dans un lit sans drap et porte des lunettes complètement tordues. Ma mère ne trie pas son courrier et perd ses ordonnances. Ma mère est alcoolique et donc incapable de s'occuper de ma fille. Si elle avait été une grand-mère normale, j'aurais pu lui confier ma fille le temps de mes cours de rééducation du périnée. Elle aurait pu me la garder pour que j'aille à la piscine essayer de perdre les kilos de grossesse qui me restent. Mais non. Ma mère a un coup dans le nez à chaque fois que je vais la voir, donc je dois me démerder toute seule avec les rendez-vous médicaux. Pas de père, pas de mère normale qui m'aide avec ma fille et qui coud des hiboux en tissu et feutrine avec moi. Bah putain, ça fout grave les boules hein.

8 juillet 2016

Influence ?

Sur Facebook, je suis inscrite dans un groupe de discussion de mamans « au naturel ». Au début, je ne m'y sentais pas tellement à ma place. En effet, même si la plupart des mamans sont cool, il y a des « ultras » et je me suis parfois pris la tête avec certaines.

 

Dans ce groupe, pour être vraiment à sa place il faut non seulement être pour les trucs de grand-mère (là-dessus pas de souci car c'est mon cas), mais également éduquer son enfant de manière « bienveillante » (j'en reparlerai dans un prochain post, de la bienveillance), utiliser des couches lavables, être pour le cododo mais anti-vaccins, anti-contraception « chimique », anti-biberons, laver bébé à l'eau, manger végan et dire que le lait de vache c'est diabolique.

 

Le « problème », c'est que je ne suis ni végan ni même végétarienne, que je bois mon Van Houten avec du lait de vache, que je prends la pilule, que ma fille porte des couches jetables, dort dans sa chambre, prend un bain tous les deux jours au savon, et boit au biberon. Bouuuuuh.

 

Bon, je n'ai pas dit sur le groupe qu'il m'arrive d'avoir follement envie de me faire un Big Mac, sinon j'aurais carrément été clouée au pilori.

 

Par contre, l'argile blanche sur les macérations des plis de bébé c'est top ; le vinaigre blanc c'est magique pour le ménage, l'eau gazeuse enlève super bien l'odeur d'urine de chat... bref il y a un tas d'astuces naturelles auxquelles j'adhère à fond ; c'est pour ça que je reste sur le groupe. Et puis c'est toujours bien d'avoir des mamans à qui demander conseil. Mais pour le reste, comment dire...

 

Je respecte le régime végan quand il est bien fait, et par conviction (coucou Rose Citron) ; par contre ceux qui s'y mettent par effet de mode (et il y en a un paquet croyez-moi), ils m'insupportent.

 

Le gluten c'est caca ? Boire du lait de vache c'est satanique? Bah moi je dis merde. Déjà on est des milliers à avoir la thyroïde bousillée à cause de la catastrophe de Tchernobyl et on respire du cancer rien qu'en ouvrant sa fenêtre ; j'ai une grand-tante qui a eu une vie monacale au niveau alimentaire, et qui est quand même morte à 70 ans d'un cancer du sein. Un régime sans viande ou lait de vache ne correspond pas à mon mode de vie ni à mes convictions ; j'aurais l'impression de me priver. Je respecte que d'autres le fassent ; alors qu'ils respectent aussi que je n'ai pas envie de manger 100% végétal. Le problème, c'est que sur ce groupe on a vraiment l'impression de devoir se justifier d'être carnivore ou de faire vacciner son enfant, alors qu'au départ je pensais qu'il ne s'agissait «que» d'un groupe avec des astuces naturelles pour faire son ménage, fabriquer sa lessive, éloigner les moustiques ou que sais-je.

 

Bref, je palabre mais je m'éloigne de ce dont je voulais parler au départ : les vaccins. Car dans ce groupe de discussion, les mamans sont anti-vaccins. Et bordel rien qu'à cause de ça, je me dis que je n'aurais jamais dû m'inscrire dans ce groupe.

 

Ma fille aura 4 mois à la fin de ce mois-ci, et donc hop deuxième injection d'Infanrix Hexa et de Prevenar 13. Dix-neuf souches de cochonneries injectées dans le corps de ma puce. Et putain je flippe quant aux effets secondaires :'(

 

Au départ, je ne suis pas anti-vaccins. J'ai conscience que bien des maladies ont été éradiquées grâce aux vaccins, et ça m'énerve quand je lis que la rougeole est de retour parce qu'il y a de plus en plus de parents qui refusent les vaccins (et le ROR n'est pas obligatoire il me semble). Leur argument : la rougeole et les oreillons se soignent très bien, je les ai eus quand j'étais petit, blablabla.

Bref, dès le départ je me suis dit que je ferais bien comme il faut, tous les vaccins pour ma fille... jusqu'à ce que je lise des « témoignages » comme quoi faire ces deux vaccins c'est « criminel », que plusieurs enfants se sont retrouvés handicapés ou même décédés suite aux injections (il y a eu des procès mais je pense que les labos ont payé les parents) ; que le Professeur Joyeux est menacé d'être radié de l'ordre des médecins pour avoir dénoncé les effets dévastateurs de ces vaccins...

 

J'ai beau ne pas être anti-vaccins, je suis persuadée que les labos pharmaceutiques n'en ont strictement rien à battre de notre santé et de celle de nos enfants (cf les affaires du Médiator et des prothèses PIP). Je ne trouve pas normal qu'on nous impose des merdes combinées (dans l'Infanrix Hexa il y a un vaccin contre l'hépatite B. C'est sûr que le risque d'hépatite B pour un bébé de deux mois est énorme... Pfffff).

Résultat : la veille de la première injection, j'ai pleuré et je n'ai quasiment pas dormi. J'avais peur, très peur. Ma fille a crié et pleuré quand le médecin l'a piquée (normal), mais ensuite elle n'a eu aucun effet secondaire.

 

Là, l'échéance approche et la peur revient... Ca va être horrible. Lors de la deuxième injection, il y a plus de risques de fièvre que lors de la primo-vaccination, avec ou sans convulsions (je l'ai lu sur la notice). Mais comment voit-on qu'un nourrisson a des convulsions ?

 

Et ce n'est pas sur le groupe que je trouverai du réconfort ; je peux déjà deviner les réponses qu'on va me donner : « Tu n'es pas obligée de les faire », gnagnagna... Comme je disais précédemment, les rares mamans qui font vacciner leurs enfants se sentent obligées de se justifier quand elles en parlent (elles écrivent systématiquement « Pas de débat sur les vaccins svp » en préambule). Mon médecin non plus ne va pas me rassurer ; le peu de fois où je lui ai posé des questions sur les vaccins elle a gentiment balayé ça d'un revers de la main. Il reste que je veux le meilleur pour ma fille, mais que j'ai peur de lui injecter du poison.

 

Si je n'avais pas été sur ce groupe de discussion, je n'en saurais rien et ce serait bien mieux comme ça. On a suffisamment d'inquiétudes quand on est parent.

 

Bref, fin juillet-début août je vais très, très mal dormir...

12 août 2016

Pourquoi ma fille n'aura jamais de grande soeur

Résumons:

Août 2013: B. Quitte Madame pour vivre avec moi. Il explique la situation à ses enfants (seul, puisque visiblement Madame ne se sent pas concernée). Sa fille (que nous appellerons Maelle) dit qu'elle comprend, et qu'elle a remarqué que ses parents ne se parlaient plus.

 

Septembre-décembre 2013: je découvre que B. a des habitudes horribles avec ses enfants, et les affuble de surnoms absolument ridicules se terminant par "ounet" et "ounette"... *doigts dans la gorge*

 

Je dois aussi préciser que tous les jours, B. essaye de joindre sa fille sur son portable, mais qu'elle ne répond jamais. Elle ne répond pas non plus aux sms. Un jour où elle était en concours de saut d'obstacles, exaspérée par ce "harcèlement paternel", elle a fini par lui répondre : "Petit rappel JE SUIS EN CONCOURS!!!!!" Si ma fille m'avait envoyé un tel message, j'aurais foncé au centre équestre pour lui en coller une. Mais B., lui, s'est prosterné. De toute façon il lui trouvait toujours des excuses ; elle ne répondait jamais parce qu'elle était très occupée, et qu'elle avait tellement de devoirs à faire. Mais oui bien sûr. Bref, elle commençait déjà à me chauffer.

 

Décembre 2013: je fais un effort et je viens avec B. pour aller voir "Maellounette" à son centre équestre. Sauf qu'elle est dégoûtée de s'être cassé la gueule de son cheval pendant le parcours, donc dès que son père essaye de lui parler; elle se casse. Et il lui court après. Je la trouve bizarre. Et je trouve aussi qu'il l'infantilise (elle avait 15 ans à l'époque).

 

4 mars 2014: Maellounette téléphone à B. car elle exige qu'il l'emmène dans un magasin d'objets d'équitation (et qu'il sorte sa carte bleue au passage). B. a le malheur de lui dire qu'il ne peut pas l'emmener le jour-même. Résultat, il a droit à un sms: "Tu peux vraiment pas m'emmener car demain je peux pas, j'ai mes devoirs à faire". Et comme B. n'a pas répondu dans les 5 minutes, deuxième sms: "Et répond pas surtout". Là, je commence à me demander ce que c'est que cette gamine.

 

9 mars 2014: après avoir obtenu ce qu'elle voulait, elle ne souhaite pas l'anniversaire de son père... La fête des pères passera également à la trappe.
Je me rends compte qu'en fait, elle n'appelle B. que pour exiger de l'argent. C'est beau l'amour filial <3

 

Février 2015: Maellounette claque la porte de sa chambre à la gueule de son père, sans raison. Il lui dit que si elle ne change pas de comportement il ne lui payera plus ses concours d'équitation. Évidemment, il ne tiendra pas parole. Elle justifiera cette attitude par le fait qu'elle avait "passé une mauvaise journée".

 

Novembre 2015, un sms vient d'arriver ta gueule Mickaël Miro: "Je me suis inscrite à un concours dans 15 jours, tu me le paieras comme maman n'a plus de sous". Je pense que ça se passe de commentaire...

 

2016: je chie un cake à B. parce que ma fille va avoir 3 mois et que ses deux aînés n'en ont visiblement rien à battre de leur petite soeur. Devant un tel mépris, je refuse categoriquement de mettre la photo de Maellounette dans l'album de bébé de ma fille, et c'est non négociable.
Le fils finit par venir (mais il a vraiment fallu que j'insiste TRÈS lourdement pour que B. lui remue le cul). Maellounette, elle, "trop de travail pour le bac". Ouais c'est ça, pétasse. Je constate que parallèlement, elle passe des journées entières à mettre des vidéos sur YouTube, donc les révisions du bac, c'est clairement quand ça l'arrange.

 

Je ronge mon frein en attendant la fin des épreuves du bac, bien que je sache parfaitement que ça ne changera rien. Cette gamine est une petite conne, point barre.

 

Bingo! Une fois le bac fini, elle doit venir passer la journée chez nous, mais elle balance un sms la veille: "Je viens pas demain". Comme ça, sans aucune explication... B. essaye de la joindre toute la journée, mais elle fait la morte comme d'habitude. Il lui dit "Tu me déçois beaucoup"...

 

Deux semaines plus tard, il essaye de l'appeler, mais toujours quand je ne suis pas là (comme quoi il sait que ça m'énerve). Bien entendu, elle ne répond jamais. Mais quand il parle à son fils, il lui demande à chaque fois : "Maelle ça va, elle profite bien?"

 

Pardon? Elle PROFITE BIEN? Je bouillonne littéralement. Alors ça y est, tout est oublié, tout ça n'est pas si grave? Non, je refuse de laisser passer ça.

 

L'autre jour, j'envoie donc ceci à B., parti voir ses enfants:

 

"Profites-en pour lui demander ce qu'elle a contre notre fille; et pourquoi elle refuse obstinément de venir vous voir. J'ai bien compris qu'elle ne mettrait jamais un pied chez nous et qu'elle considère qu'elle n'a pas de soeur, mais j'aimerais bien savoir comment elle justifie une telle attitude envers un bébé de 4 mois. Et si c'est moi le problème, je peux tout à fait m'absenter pour la journée. Mais je doute que ça change quelque chose. Bref si tu peux faire un point là dessus, car vraiment, une telle désinvolture envers mon homme et ma fille ça me donne envie de distribuer des coups de pied aux fesses. Ensuite je considérerai que le chapitre sera clos"

 

Il est revenu complètement décomposé, en disant qu'il n'y avait rien à en tirer; qu'à chaque question elle répondait "Je sais pas"...

 

"Elle n'était pas comme ça avant", a-t-il ajouté. Alors je ne sais pas de quel "avant" il parle, mais moi je constate que depuis 3 ans, elle n'appelle son père que pour réclamer des sous. Elle ne prend jamais de nouvelles, ne lui souhaite jamais son anniversaire. Elle et son frère sont maladivement mutiques; même sa monitrice d'équitation me l'a dit. Ils sont bizarres et je pense qu'ils ont toujours été comme ça. Mais au moins, le fils fait des efforts et vient de temps en temps.

 

Elle n'accepte pas la séparation de ses parents, et/ou elle est jalouse de ma fille, et/ou sa mère lui monte la tête. Quoi qu'il en soit, j'ai dit à B. que je n'attendais plus rien et que pour moi, notre fille n'a pas de soeur. Moi aussi mes parents sont divorcés, j'étais jalouse de mon demi frère, et pour autant je ne me serais jamais permise de faire le quart de ce qu'elle fait. Petite conne!

26 février 2017

Et là c'est le drame

 Durant son séjour à l'hôpital, ma mère était ralentie, à des degrés plus ou moins importants selon le moment, comme si elle était droguée. Elle regardait dans le vide. Comme les médecins lui avaient donné du Valium lors de sa précédente hospitalisation en décembre, je me suis dit qu'ils avaient dû renouveler la prescription. Et puis elle avait toujours le blanc des yeux jaune...

 

Sauf que. Le médecin est passé par hasard à un moment où j'étais là (je passais la voir tous les midis lors de ma pause déjeuner), et m'a assuré qu'elle ne prenait aucun calmant ou sédatif ; que cet état était simplement « une complication de la cirrhose »...

 

Super.

 

Le 4 février, elle m'a appelée en me disant : « J'en peux plus, je pars. Je vais les sonner et leur dire que je m'en vais ». J'ai vécu cette décision comme un choc ; je ne voulais pas qu'elle parte de l'hôpital sur un coup de tête comme elle l'avait fait en 2012 lors d'une autre cure. Cela aurait été encore un échec, et une raison de plus pour replonger dans l'alcool à peine sortie. Je sais que je devrais m'en foutre et cesser de prendre les choses autant à cœur, mais je ne peux pas m'en empêcher, c'est horrible. J'imaginais la scène avec le coup d'éclat et tout le reste. Quelquefois j'aimerais être neuneu et que mon cerveau cesse de toujours tout visualiser. Malheureusement c'est impossible.

Bref elle m'a expliqué qu'elle en avait marre que les aide-soignantes lui disent quand manger, quand s'habiller, quand se laver... Je l'ai suppliée de rester jusqu'au bout de son séjour ; j'étais en mode serpillière, c'était assez lamentable. Elle a fini par m'écouter et rester là-bas.

 

Bien lui en a pris, car quand je suis arrivée à l'hôpital le 10 février, j'ai trouvé... une chose. Une chose qui me regardait la bouche grande ouverte sans parler. Une chose qui ne trouvait plus ses mots. Une chose qui avait l'enveloppe corporelle de ma mère, mais qui s'éloignait encore plus de ce qu'était ma mère. D'ailleurs où était-elle, ma mère, la vraie ? Depuis combien de mois, d'années je ne l'avais pas vue ? Allais-je la revoir un jour ? Je suis sortie pour choper l'infirmière ; je lui ai demandé ce qu'elle avait. Réponse : « Elle ne sait plus où elle est ».

 

Super.

 

J'avais envie de me casser très loin, mais je suis restée pour attendre le médecin. Je me suis dit que c'était fini, que je l'avais perdue définitivement. Je me suis effondrée. Ma mère m'a demandé : « Mais qu'est ce qu'il y a ? » J'ai ahané : « T'es en train de partir, là ». Elle m'a répondu : « Mais non, je ne suis pas en train de partir. »

 

Le médecin est entrée dans la chambre. Elle m'a dit : «Sa cirrhose hépatique est très grave. L'état dans lequel elle est, c'est une complication. Cela risque d'être assez fluctuant. On va lui faire un scanner du cerveau pour voir s'il n'y a pas de saignement cérébral ».

 

« Bon, ben mon départ est encore repoussé », m'a dit ma mère avant que je parte. Tu m'étonnes...

 

Je suis partie en me demandant si j'allais la revoir vivante, et surtout, pour la millième fois, qu'est ce que j'avais fait au bon dieu pour mériter ça.

 

Je suis retournée au boulot ; on avait une réunion. Mon patron m'a dit : « Oh mais vous avez les yeux rouges, dites-donc ! » Je me suis re-effondrée.

 

Le lendemain matin, j'ai appelé ma mère en me disant qu'elle n'allait pas répondre au téléphone. Elle a répondu ; elle avait retrouvé toute sa lucidité et le scanner n'avait pas révélé de saignement cérébral.

Elle est sortie de l'hôpital depuis 10 jours; une infirmière passe 3 fois par jour chez elle et elle bénéficie également d'une aide ménagère. Elle s'est enfin occupée de ses lunettes (elle avait l'ordonnance de l'ophtalmo dans un coin depuis 6 mois). Mais elle vit mal le fait d'être dépendante ; elle est parfois désagréable avec l'infirmière. Elle ne se plaît pas dans son appartement. Elle prétend qu'elle n'a pas besoin d'aide alors qu'elle en a besoin. Elle dit qu'il faut que je m'occupe de moi, mais elle me fait porter tellement de choses depuis tellement longtemps que je ne peux plus m'en foutre. Son alcoolisme s'est incrusté en moi, ou je me suis incrustée dans son alcoolisme. C'est comme un tatouage qui ne cicatrise pas. Je sais que j'ai besoin d'aide psychologique, mais avec tous les rendez-vous pour ma fille et mon seul jour de repos par semaine je n'ai pas le temps (elle fait de la kiné car elle ne tient pas assise à 11 mois -les autres bébés de cet âge tiennent debout depuis perpète ; comme si j'avais besoin d'un souci supplémentaire).

 

Elle n'a pas bu depuis janvier, mais malheureusement il n'y a pas d'amélioration hépatique pour le moment ; les démangeaisons qu'elle subit sont le témoin que son foie va très mal. Il est peut-être trop tard... Elle compte sur une greffe, mais vu la rareté des organes et ses antécédents alcooliques, je doute qu'un comité de greffe se prononce favorablement. Les médecins ne savent pas si l'épisode confusionnel qu'elle a connu le 10 février risque de se reproduire, et si oui, quand et comment. Coucou l'épée de Damoclès, t'sais...

 

Quelquefois, j'ai envie que tout s'arrête une bonne fois pour toutes, qu'elle y reste et qu'on en finisse. Et puis je l'entends me parler au téléphone, dans son état normal, et j'ai honte d'avoir pensé ça. Je ne sais même pas comment je m'en sortirai le jour où elle mourra. Ce genre de fardeau ne devrait pas arriver à un enfant unique, sans père de surcroît. Je suis toute seule. Et puis je dois être la seule à penser à la mort de ma mère de 56 ans... Normalement à 56 ans les mères sont encore en pleine force de l'âge.

 

J'emmerde les gens qui ont des parents normaux et qui me trouvent bizarre parce que j'ai des parents pas normaux. Comprennent rien.

9 avril 2017

La mère et la fille (épisode 1472)

 Jeudi dernier, le médecin de famille (elle suit ma mère, moi et ma fille) a demandé à me parler au sujet de l'état de santé de ma mère. « Sa maladie évolue » ; sous-entendu « elle se dégrade »...

 

Ma mère n'a pas bu depuis le mois de janvier ; elle tient car elle pense qu'elle aura une greffe de foie. Mais le médecin m'a dit que pour elle, il n'y aura probablement pas de greffe...

 

Alors là, je n'ai pas caché mon étonnement. Son hépatologue lui aurait parlé de greffe alors que ce serait inenvisageable ? Si c'est le cas, c'est vraiment dégueulasse de lui faire espérer quelque chose qui n'arrivera jamais...

 

Le problème, c'est qu'elle n'a jamais réussi à avoir l'hépatologue directement au téléphone. Je lui ai donc dit d'essayer de la rappeler pour mettre les choses au clair, parce que là il y a quand même un gros souci de cohérence dans les propos.

 

Après, elle est passée à moi : elle m'a demandé comment je vivais la situation, si j'avais besoin d'être aidée. Pour la première fois de ma vie, quelqu'un (que ce soit médecin, entourage etc), m'a demandé mon ressenti. Depuis toutes ces années (20, 30 ans ?), j'avais l'impression que personne n'en avait rien à foutre de comment j'allais ; la seule à plaindre c'était ma mère et moi on s'en tamponne (enfin sauf les lecteurs de mon blog, mais ce n'est pas pareil ^^). D'ailleurs, la dernière fois que quelqu'un m'a dit : « Il faut prendre soin de ta mère » j'ai eu envie de lui répondre : « Ah oui, « prendre soin de ma mère » ? Et MOI, connasse, tu me vois, ou bien je suis transparente ? T'es au courant que j'ai vécu seule avec ma mère depuis l'âge de 2 ans ? ça t'intéresse de savoir ce que ça fait d'avoir ce fardeau sur les épaules, de l'assumer toute seule depuis l'enfance ? D'avoir l'impression d'être seule au monde parce que le type qui se trouve être mon géniteur, m'a encore plus enfoncé la tête sous l'eau? Que le reste de la famille ferme ses rideaux et commente le truc de loin, bien à l'abri ? Que je vois de la pitié dans le regard des gens, dans les magasins ? Que j'ai l'angoisse de savoir comment elle va être aujourd'hui, demain et après-demain ? De me demander quel jour elle va mourir et comment ? Si elle va vomir, saigner, se vider ? De qui va la retrouver ? De comment je vais faire pour nettoyer toutes ses sécrétions corporelles et ce que je vais faire de ses putains de meubles ? Ca t'intéresse de savoir à quel point ça me pèse de ne pas être comme les autres, de mettre dix ans de plus à faire les choses parce que j'ai grandi de guingois ? Ca t'intéresse de savoir comment je vis la situation, ou tu t'en fous ? Je suis forte, c'est ça, je m'en sors ? Donc comment je vais, on s'en tape ? J'aimerais tellement que les gens se dispensent de dire des conneries quand ils ne savent pas de quoi ils parlent. Alors, si tu veux me rendre service (ou plutôt rendre service à ma mère, puisque moi je compte pour du beurre), fais donc ceci: avant de me demander de « prendre soin de ma mère », prends donc soin de ton cul, et tes phrases pourries, tu te les carres bien au fond de ta cavité rectale. Merde. Cordialement ».

 

J'ai pensé tout ça très fort, mais bien sûr, je n'ai pas osé le dire. Parce que je suis une gentille fifille polie (gné).

 

BREF tout ça pour dire qu'il a fallu attendre le 6 avril 2017 pour que ENFIN, quelqu'un se rende compte que je souffrais. Inutile de dire qu'au bout de quelques minutes, mon armure s'est fissurée et je me suis effondrée. J'ai l'impression de ne faire que ça, m'effondrer... Je dois chialer environ une fois par semaine à cause de ma mère. Appelez-moi Madeleine...

 

Elle a été très gentille. Elle m'a donné un mouchoir, et les coordonnées d'une psychologue. Que j'appellerai ; une fois que mon problème de chevilles sera résolu (oui car j'ai très mal aux chevilles depuis une semaine ; je ne peux plus marcher correctement et les médecins ne savent pas pourquoi... La seule chose qui me soulage, c'est la codéine. Et la codéine, on ne peut pas en prendre indéfiniment. Je suis en arrêt de travail ; je pense que le CDI que mon futur ex-patron m'avait promis va me passer sous le nez (il a un caractère de merde et est du genre à penser qu'il ne peut pas compter sur moi. Donc merci au revoir). Bref je fais des prises de sang et des radios des chevilles et on ne trouve rien. Je vais mourir des pieds).

 

Je serai toujours reconnaissante envers ce médecin de m'avoir tendu la main. Elle m'a dit que je pouvais venir la voir si ça n'allait pas, même si c'est juste pour parler. Quand je pourrai remarcher normalement, je m'occuperai de ma tête. Ne croyez pas que c'est une manière de repousser les choses ; je ne peux vraiment RIEN faire en l'état ; juste traîner mon derrière au boulot parce que j'ai pas le choix. Je n'arrive même pas à m'occuper correctement de ma princesse :'-( (si personne ne trouve pourquoi j'ai mal aux pieds, je me tire une balle. Dans le pied. Ha ha).

 

(Note pour plus tard : arrêter avec les parenthèses à outrance).

20 avril 2017

Je meurs

 Tout a commencé fin mars, alors que je descendais les escaliers au boulot : des douleurs aux deux chevilles. Je me suis dit que ça allait passer.

 

Sauf que ce n'est pas passé ; au contraire la douleur est allée crescendo. Le lundi, je montais et descendais les marches comme un zombie, les jambes écartées en ayant envie de hurler à chaque pas (vous avez loupé quelque chose, vraiment).

 

Le mercredi, n'y tenant plus je suis allée voir un médecin à côté de mon lieu de travail. C'était une jeune ; elle était très surprise qu'il y ait une atteinte des deux côtés. Elle m'a arrêtée quatre jours, m'a prescrit une prise de sang (qui a révélé le taux d'un truc trop élevé, mais personne ne m'a expliqué ce que c'était ni ce que cela signifiait).

 

Le lendemain, même discours de la part de mon médecin traitant (le rendez-vous était prévu depuis longtemps pour discuter de ma mère, mais j'en ai profité pour lui parler de mon problème ; je venais de mettre 30 minutes à faire le trajet de ma voiture jusqu'à son cabinet tellement je marchais comme une petite vieille). Elle m'a prescrit une nouvelle prise de sang, ainsi qu'une radio et une échographie des chevilles. Elle m'a dit très clairement : « Je ne sais pas ce que vous avez ».

 

Voilà qui n'était pas rassurant ; je n'allais pas tenir comme ça pendant 107 ans, bordel.

 

J'ai eu rendez-vous le lendemain pour la radio (qui n'a rien révélé), mais pour l'échographie, pas de place avant le 27 avril... Je suis retournée travailler le lundi tant bien que mal.

 

Sauf que ce n'était pas possible d'attendre si longtemps. Je ne pouvais ni marcher normalement, ni m'occuper de ma fille... Non seulement j'étais dans l'attente d'un diagnostic (ça avait l'air tellement extraordinaire que j'aie mal des deux côtés, que je me suis imaginé qu'on allait me prendre pour une affabulatrice qui s'invente des maladies), mais en plus je souffrais le martyre.

 

J'ai donc pris mon téléphone et j'ai appelé tous les cabinets d'échographie et cliniques du coin, espérant tomber sur un désistement... Rien de rien, jusqu'à ce que j'arrive à joindre l'hôpital (ça a été très compliqué et j'ai failli abandonner, comme quoi il faut persévérer). Il y avait eu un désistement pour le lendemain matin à 9 heures. J'ai dit banco.

 

Pendant l'échographie, le médecin ne disait rien, et c'était horrible. J'avais envie de lui dire : « Bon, tu trouves quelque chose, oui ou merde ? » Elle finit par dire à l'interne présent dans la salle, qu'elle ne voyait « pas grand-chose ».

 

Putain de bordel à queue, « pas grand-chose » = rien du tout . Donc ça y est, je vais me faire jeter... Les examens sont normaux ; le seul « espoir » qui me reste c'est que ma prise de sang révèle que je suis positive pour la maladie de Lyme, quelle joyeuse perspective... Mes os n'ont rien, mes ligaments non plus donc reste également l'hypothèse d'un problème veineux ; je vais devoir me procurer une ordonnance pour une écho-doppler... ou alors j'ai la maladie de Lyme. Ou alors il n'y a strictement rien et personne ne trouvera jamais ce que j'ai ; je suis condamnée à vivre comme ça, avec ces douleurs horribles et je vais finir droguée à la morphine comme Sylvain Augier.

 

(si tu es né après les années 80, tu ne connais pas Sylvain Augier. Et bien va voir sur Viquipédia).

 

Elle a fini par appeler un collègue, qui m'a refait l'échographie en leur faisant le commentaire en direct (avec des termes médicaux complètement incompréhensibles, c'était horrible). Il m'a dit qu'il allait me faire faire une IRM des chevilles. Là, tout de suite.

 

De quoi, une IRM ? Le truc où on doit normalement attendre 6 mois ? Là, maintenant, donc en urgence ? Mais j'ai QUOI, bordel de merde ?

 

Bref j'ai revêtu les surchaussures, la charlotte et la blouse nouée dans le dos (mais j'ai eu le droit de garder ma culotte donc personne n'a vu mon gros cul), et j'ai attendu patiemment dans le couloir pour l'IRM.

 

On m'avait dit que c'était un examen angoissant, ben je confirme... Et encore, je n'étais pas toute entière dans la machine. La première fois ils m'ont mis de la musique (j'ai eu « I will survive », j'ai ri) ; la deuxième fois ils ont oublié donc j'ai entendu tous les bruits.

 

Il en est ressorti le diagnostic suivant : fracture de fatigue. Des deux côtés. On m'a donné le compte rendu sur un CD rom, et invité à aller voir le médecin traitant pour voir quel traitement mettre en place.

 

Ensuite, j'ai été baladée : de l'hôpital au médecin traitant ; du médecin traitant (enfin son remplaçant) à la clinique, de la clinique à l'orthopédiste... Je suis sortie à plus de 18 heures :-S

 

L'orthopédiste était un gros con, qui ne m'a pas examinée, s'est contenté de regarder les images de mon IRM en disant « Ah oui, c'est pas normal », a passé une demi-heure à taper sur son putain de Macintosh portable sans dire un mot, et BIM 70 euros de consultation. J'étais très énervée en sortant.

 

La prise de sang faite le lendemain est anormale, mais je n'ai aucun retour... J'attends des nouvelles de mon médecin traitant, tout en sachant qu'elle ne pourra pas établir de diagnostic avec seulement ce résultat. Vous savez, dans les films quand on parle d' « examens complémentaires » ? Bah voilà, on y est.

 

BREF en conclusion j'ai deux fractures de fatigue et apparemment tous les médecins n'ont « jamais vu ça », c'est une blessure réservée normalement aux grands sportifs, or je ne suis pas du tout sportive. J'ai enquillé trois prises de sang (dont une avec des taux de machins gt et de bidules PAL anormalement élevés), je ne sais pas si j'ai un problème hépatique, osseux ou va savoir quoi encore, si c'est grave ou pas ; je vois une rhumatologue le 22 mai ; j'ai un diagnostic mais pas d'explication, aucun médecin n'a pris la peine de me faire un arrêt de travail pour cette journée-marathon ; heureusement mon patron a été sympa et ne m'a pas retiré d'heures.

 

La question qui me taraude, c'est « pourquoi ? » Pour moi qui ai peur de la maladie et de la mort, c'est vraiment pas cool :'-(

9 août 2017

La gameuse, le retour

 

J'avais mis les jeux vidéo de côté depuis quelques temps (pendant ma grossesse il suffisait de 5 minutes de snowboard pour que je vomisse, et après, avec un nourrisson c'est compliqué).

Ma fille a 16 mois à présent et fait de vraies siestes ; j'en ai donc profité pour réinvestir dans une Super Nintendo et les bons vieux Mario Bros auxquels je n'avais pas joué depuis 15 ans ; pour les moments où Mademoiselle Princesse veut bien faire dodo.

 

Sans surprise, Mario Bros 1 et 3 torchés assez facilement ; j'avais juste oublié à quel point le Monde 8 du troisième opus était difficile. Par contre le donjon final et le dernier boss sont super simples comparés au reste. Seule la course 5 du monde 6 restera non-faite : il faudra m'expliquer comment on peut voler avec une carapace de tortue dans la main :-S Moi je n'ai pas réussi et je dois avouer que je n'avais pas envie de me prendre la tête pour une connerie pareille. Pour ceux que ça intéresse, voir la vidéo ci-dessous :

 

 

Je me suis ensuite attaquée au Super Mario Lost Levels ; à l'époque sorti uniquement au Japon car jugé trop difficile pour nos petits cerveaux d'occidentaux :p Dans mes souvenirs il me semblait l'avoir terminé, mais en fait je ne suis plus très sûre... bordel, qu'est ce qu'il est dur !!!! En fait, ce jeu aurait dû s'appeler « Super Mario Bros Trou Land ». C'est pas compliqué : il y a des trous partout ; des précipices long comme ma bite* où la seule échappatoire est de sauter (très loin ET très haut) sur des tortues volantes pour atterrir sain et sauf de l'autre côté. Ce n'est quasiment que ça, il y a davantage de vide que de plate-formes. Sans compter des méduses dans le ciel (oui oui!!!), des frères marteaux disséminés partout, des donjons d'une difficulté hallucinante avec en plus, des trajets imposés (il faut passer par-dessus les flammes / le tuyau / le frère marteau sinon le donjon recommence au début ; heureusement sur la Super Nintendo un signal sonore nous indique si on est passé par le bon endroit ou si on s'est trompé, ce qui n'est pas le cas sur la NES – coucou le donjon 7-4 qui ne finit jamais dans SMB 1).

Je me suis fait avoir avec une warp zone inversée qui m'a obligée à retourner au premier monde alors que j'étais au troisième ou quatrième (normalement les warp zones font avancer dans le jeu et non reculer) ; on trouve également des champignons empoisonnés qui font rapetisser au lieu de grandir (mais ils sont facilement reconnaissables à leur couleur bleue et leur aspect complètement différent des champignons « normaux »).

 

Bref là j'en suis rendue au monde 7 après environ 72 Game Over (vive le mode « continue » illimité). J'ai lu sur Viquipédia qu'il y a un neuvième monde accessible uniquement si on termine le jeu huit fois d'affilée... Ben ce sera sans moi ; j'aime bien les défis mais là c'est trop.

 

Ensuite je me referai Astérix (terminé celui-là ; sympa et pas trop prise de tête), puis je me pencherai davantage sur Aladdin où là, je suis bloquée au premier boss. Comme quoi j'ai perdu quelques neurones de gameuse en quelques années (il fut un temps où je trouvais tout toute seule ; il n'y avait pas Youtube. Il n'y avait carrément pas internet en fait. Mais ça c'était avant!).

 

*oui je sais, je n'ai pas de bite. Mais « long comme ma chatte » c'est moins drôle.

14 décembre 2017

J'en ai marre (ta gueule Alizée)

Je ne sais pas si c'est la fin de l'année qui fait ça, mais je sature... De mon boulot... de mon patron surtout.

 

J'y vais encore avec plaisir le matin. Mais j'en ai ras le bol d'avoir un patron qui fait la gueule toute la journée. J'en ai ras le bol qu'il se verse 17 000 balles par prélèvement automatique le 1er de chaque mois, avant de nous verser nos salaires (manuellement bien sûr). J'en ai ras le bol qu'il nous demande TOUS les jours de décaler des rendez-vous parce qu'il va pêcher, bouffer au resto ou chier dans les fourrés. J'en ai ras le bol qu'il se planque dans sa tour d'ivoire et refuse tout contact avec les parents, et nous laisse gérer la colère des personnes mécontentes à l'accueil. J'en ai ras le bol qu'il parle de moi en disant « le secrétariat ». J'en ai ras le bol que TOUTES les erreurs du cabinet soient mises sur le dos du « secrétariat ». J'en ai ras le bol qu'il nous dise de « faire couler de l'eau dans les lavabos » quand ça pue les égouts dans tout le cabinet et qu'il y aurait plutôt besoin de refaire la robinetterie mais que ça coûte trop cher et qu'il préfère investir dans une maison aux Iles Saintes pour ses vieux jours. J'en ai ras le bol qu'il laisse pourrir son cabinet et ses murs sans en avoir rien à foutre de ce que tout ça deviendra quand il partira à la retraite. J'en ai ras le bol qu'il nous critique par derrière comme un putain d'hypocrite. J'en ai ras le bol qu'il nous impose nos dates de vacances ; et au dernier moment sinon c'est pas drôle. J'en ai ras le bol de bosser le samedi. J'en ai ras le bol de ma collègue à la voix douce, j'ai envie de l'emplafonner quand elle dit « On a bien coocooné ce week-end ». Non mais « COOCOONER », sérieusement !!!!!!!! J'en ai ras le bol de me dire que c'est à la première qui tombera enceinte pour se barrer. J'en ai ras le bol de me dire qu'il y a encore un putain de séminaire au mois de septembre où je devrai prendre l'avion, pleurer parce que j'ai peur de mourir dans un cercueil volant estampillé Airbus et rester 4 jours loin de ma fille. J'en ai ras le bol de me dire que quand ma fille ira à l'école, je pourrai me carrer bien profond les vacances scolaires. J'en ai ras le bol que la vitrine de la salle d'attente ne fonctionne pas. J'en ai ras le bol qu'il flique TOUT ce qu'on fait ; qu'il répète les mêmes choses trois fois par jour comme si on était neuneu.

 

J'ai une semaine de vacances en janvier, mais c'est plutôt deux mois de vacances qu'il me faudrait.

15 décembre 2017

Adieu Benjamin

(hey, deux posts en 24 heures, c'est un événement lol)

 

Cet après-midi, j'ai entendu un extrait de la chanson "Eternal flame" des Bangles. Direct, j'ai fait le relation avec un post sur un blog... Celui-ci. Direct, je l'ai relu. Mai 2009, diantre ça ne nous rajeunit pas...

Ce qui est marrant, c'est que la nuit dernière, j'ai justement rêvé de "Benjamin"... Quelle étrange coïncidence :-)

Retour dix ans en arrière.... 

"Benjamin", c'était un prof à moi. J'avais alors 24 ans. A l'époque, j'étais brisée par ma rupture avec B. ; le garçon qui me plaisait n'en avait rien à foutre de ma gueule, j'étais dans une école que je détestais. Je ne me sentais pas à ma place dans ce milieu de bourges fils à papa qui se foutaient de moi quand j'arrivais dans ma Ford Fiesta toute cabossée. Je n'avais clairement rien à faire là.

Benjamin avait la trentaine ; il avait le charme et l'humour raffiné des professeurs de droit. Il était à la fois décontracté et un poil guindé. Physiquement, un hipster avant l'heure ; un peu musclé (ou enrobé ??? ^^) et une barbe de trois jours. Je suis tombée sous son charme.

Quand j'ai quitté cette école de merde, j'ai vu qu'une des rares amies que je m'étais faite là-bas avait Benjamin dans ses amis Facebook. Un peu folle, j'ai cliqué sur "Ajouter comme ami". Il a accepté. Double salto arrière dans ma poitrine.

Sa page Facebook n'avait rien d'un exutoire comme pouvait l'être la mienne ; il l'utilisait comme jukebox et postait donc très régulièrement des vidéos YouTube. Il ne racontait absolument rien de sa vie personnelle. Pour parler très franchement, je n'aimais pas la musique qu'il postait. Mais comme il me plaisait, je me forçais à aimer. J'essayais de faire de l'humour ; quelquefois cela lui plaisait. Je me rappelle d'une phrase qu'il m'a adressée un jour : "Continue les phrases décalées Dawn Girl, c'est là-dedans que tu excelles".

 

Le hasard a voulu que je parte vivre dans sa ville natale. Un soir, il est venu me parler sur le chat Facebook ; ça a duré 45 minutes malgré des coupures parce que je me connectais depuis le putain de hotspot de la maison d'en face qui marchait quand il avait le temps. Je rêvais qu'il m'invite à boire un verre lorsqu'il monterait rendre visite à sa famille. En fait, cela me faisait du mal mais je ne m'en rendais pas compte :-S

 

Et puis, il y avait Astrée, son amie avocate (qui était également chanteuse, comédienne et blogueuse ; c'est d'ailleurs elle qui a rédigé le post de mai 2009 que j'évoquais au début). J'ai tout de suite compris qu'elle parlait de lui dans ce post ; rien que le lycée évoqué était un indice évident. Grâce à ce post, j'ai compris que Benjamin était sur Meetic. Je ne comprenais pas comment un mec aussi exceptionnel que lui pouvait traîner sur ce marché à la morue virtuel.

 

Les choses ont dégénéré quand j'ai commencé à être jalouse d'Astrée. J'ai cru qu'ils étaient ensemble. J'ai compris que ça devenait craignos et j'ai supprimé Benjamin de mes contacts Facebook. Je l'ai regretté après, mais finalement c'était mieux comme ça.

Je lui ai envoyé un mail où je lui ai expliqué tout ce que j'avais ressenti depuis 1 an et demi. J'ai précisé qu'il allait sûrement me prendre pour une tarée harceleuse, mais que j'avais besoin d'écrire tout ça pour tourner la page. On a fini par se parler au téléphone ; il a été très gentil. Il m'a expliqué qu'il était resté très longtemps avec quelqu'un ; qu'à son divorce il avait connu ce qu'il n'avait pas connu à 18 ans ; qu'il avait eu une histoire qui l'avait fait morfler et qu'il s'était réfugié dans les jeux vidéos en ligne. Qu'il allait mieux depuis quelques mois mais qu'il était très bien "célib".

Bon, j'étais dégoûtée parce que MOI AUSSI j'aimais les jeux vidéos et que MOI AUSSI j'avais morflé à cause d'une histoire d'amour. Mais bon, c'était clairement mort et j'avais intérêt à me calmer sinon j'allais VRAIMENT passer pour une tarée harceleuse.

Ultime coïncidence ironique à la con ; quelques jours plus tard il est venu me parler sur Meetic, sans savoir que c'était moi of course. Il avait été séduit par mon profil "fantasque". Bon j'aurais pu me lancer dans une tirade à base de : "ah ben TU VOIS, là tu viens me parler alors que je n'ai rien demandé !!! On est fait l'un pour l'autre bordel, le dieu Meetic a parlé. Epouse-moi steuplaît, je te ferai des fricadelles au maroilles (il est marseillais comme vous l'aurez compris :D)". Mais non, je l'ai jouée honnête et j'ai signé le message de mon prénom. Il m'a répondu courtoisement ; nos échanges se sont arrêtés là.

Quatre ans plus tard, les aléas de ma vie professionnelle ont fait que j'ai appris qu'il s'était maqué juste après cette histoire, qu'il s'était marié et qu'il avait eu un enfant. Même si les choses s'étaient tassées de mon côté, je vous avoue que j'ai un peu eu envie de dégueuler sur le coup (enfin sur sa copine surtout). Et puis bon, je me suis remise avec B. ; j'ai eu un enfant à mon tour et j'ai arrêté de le voir comme Dieu-le père. J'ai tapé son nom tout à l'heure sur Gougueule ; je suis tombée sur une vidéo où il parle de règles de droit au milieu d'une scène, façon one man show. Il a coupé ses cheveux, rasé sa barbe et perdu ses muscles (ou son enrobage ??? ^^). Sur une photo, il pose avec un globe terrestre dans les bras à une époque j'aurais aimé être un globe terrestre. Il ne me plaît plus du tout. That's all folks.

N'empêche qu'avec le recul, je me rends compte que je l'ai vraiment joué kamikaze en lui déclarant ma flamme par mail. Mais c'était soit ça, soit je me consumais de l'intérieur. Peut-être qu'aujourd'hui il en rigole encore dans ses dîners en ville avec ses potes maîtres de conférence : "AH je t'ai pas raconté l'histoire de l'étudiante foldingue qui m'a dragué sur Facebook ?? J'ai dû déménager en Antarctique t'sais ! Des fois je vérifie si elle n'est pas planquée sous ma voiture avec le cric".

Et c'est vraiment étrange d'avoir entendu "Eternal flame" juste après avoir rêvé de lui. ^^

La conclusion de tout ça, c'est que j'ai horreur du prénom "Benjamin".

15 janvier 2018

Premier déjeuner avec la belle-famille, check

J'avais fait une tarte au citron meringuée et un moelleux chocolat-framboise, histoire de marquer des points. En effet, Madame B. ne cuisine pas. Comme elle a également une sale gueule, je l'ai battue à deux niveaux : mon superbe physique de rêve et ma cuisine. Na.

 J'étais stressée (comme d'hab vous me direz) : B. ne s'entend pas vraiment avec ses frères ; du coup même si on est ensemble depuis un bout de temps maintenant, je n'avais vu ses frères et ses belles-soeurs qu'une seule fois, à l'enterrement de sa mère. Je me suis posé  des questions existentielles du style "Dois-je leur serrer la main ou leur faire la bise ?" "Vont-ils trouver que j'ai l'air fatiguée, que j'ai un gros cul ?" "Vont-ils se dire que quand même, notre fille est vachement plus belle que les deux grands ?" "Et ma crème au citron, va-t-elle être liquide ?"

 Au départ ça a mal commencé : à peine arrivée, l'une de ses belles-soeurs a commencé à nous dire d'un ton pas sympa : "Je vais vous poser une question, je voudrais pas être désagréable mais vous fumez à l'intérieur ??"

Alors déjà on ne fume pas, on VAPOTE. Je lui ai expliqué que ce n'était pas du tabac, et que la VAPEUR ce n'est pas comme la FUMEE, ça ne reste pas dans la pièce. Mais elle a répliqué : "Oui mais ça fait des produits dans l'air quand même". Bref ça m'a sincèrement gonflée qu'elle se permette d'interdire quelque chose alors qu'on n'était pas chez elle :-S Perso ma mère s'est allumée plusieurs clopes chez mon oncle et ma tante à Noël ; ma fille était à côté et ça m'a embêtée, mais je ne suis pas permis de dire quoi que ce soit, vu que je n'étais pas chez moi. Je dois être trop bien élevée.

 Bref après elle s'est détendue (heureusement car honnêtement vu l'entrée en matière je ne l'aurais probablement pas calculée de la journée). L'autre frère de B. et sa femme étaient complètement différents, beaucoup plus naturels et accessibles.

 Vers le milieu de l'après-midi, l'une des nièces de B. est arrivée avec son copain ; elle a dit bonjour à tout le monde sauf à B. et moi :-( Même son copain est venu vers nous... Voilà voilà... 

Bon après je n'ai pas regretté car c'est le genre de fille qui a un balai dans le cul et qui lèche le derrière de son grand-père, ses mains autour de sa tasse de thé : "Ah oui bon-papa, tout à fait bon-papa, vous avez raison bon-papa"... Elle doit jamais péter, elle.

En résumé : j'ai discuté avec tout le monde pour être polie et sociable ; il en est ressorti qu'il y a une belle-soeur sympa et une autre... un peu spéciale ; la plus grande des nièces est malpolie et coincée du cul. Il y a des personnes dont je me méfierai à l'avenir. Mais de toute façon ils sont tellement différents de B. qu'il est évident qu'on ne les côtoiera jamais de plus près ; on ne doit pas être assez bien pour eux...

23 janvier 2018

Avoir un second enfant... ou pas

(exceptionnellement je publie le même billet sur mes deux blogs)

 

Avant d'avoir ma fille, j'imaginais que tout serait facile : un nouveau-né ça dort tout le temps, ça tète et ça fait caca. Fastoche !

 

FAUX. Un nouveau-né, ça dort bizarrement vu qu'il est nostalgique de ton utérus. Un nouveau-né, ça a des coliques. Il faut lui APPRENDRE à téter, à lui mettre la bouche correctement sur le sein et écouter s'il déglutit. Il faut lui faire accepter une tétine de biberon. Il faut le mettre dans son lit, même si ça te déchire le coeur, subir ses pleurs quotidiens parce qu'il n'a pas envie d'être dans son lit, supporter le sempiternel dilemme "laisser pleurer ou pas ?". Un nouveau-né, ça HURLE à cause des maux de ventre. Un nouveau-né, c'est un inconnu que tu viens de rencontrer (même s'il sort de ta chatte on est bien d'accord), et tu dois apprendre à le connaître ; et comme il ne sait pas parler, ben quand il a besoin de quelque chose il pleure. Et ta mission, si tu l'acceptes, c'est de DECRYPTER ses pleurs.

Et puis tu t'inquiètes de savoir pourquoi il pleure, pourquoi il ne fait pas de sieste, pourquoi il régurgite, pourquoi il fait caca, pourquoi il ne fait pas caca, si c'est normal que son cordon ombilical soit tout noir.

Le soir, tu passes discrètement la tête par l'entrebâillement de sa porte pour écouter s'il respire encore. Parce que tu as lu sur internet qu'il y avait environ 2000 bébés français par an qui meurent de la MSN (pas le tchat des années 90, mais la Mort Subite du Nourrisson).

 

Tu te lèves toutes les nuits, tu es naze, tu as les cheveux qui tombent et le périnée en vrac. Il te reste 15 kilos à perdre de ta grossesse et tu as envie d'en foutre une à Elodie Gossuin qui fait sa pub pour XL-S machin alors qu'elle a pondu DEUX fois des jumeaux et qu'elle est mince comme toi sur ta photo de classe de 3ème B.

 

Après, ton enfant grandit ; il te fait des sourires et tu lui fais des gouzi-gouzi. Tu le vois changer, grandir, se mettre assis puis debout, tu craques devant ses petits cheveux qui poussent ; tu commences à lui mettre des converse et à t'émerveiller devant ce mini humain que tu as réussi à faire avec ton petit vuvule (bon oui ya la petite graine de ton mec aussi). Tu trouves cela merveilleux de beauté et tu te dis que le miracle de la vie c'est quand même un truc de ouf.

Puis il passe des petits pots à la pizza, il mange tout seul des morceaux de viande avec sa petite fourchette. Tu lui ordonnes de ne pas GOBER la nourriture mais d'utiliser ces PUTAINS DE DENTS qui l'ont fait hurler de douleur quand elles ont poussé, sinon il va encore vomir l'intégralité de son repas sur le linoléum que tu viens de laver bordel (oui, un bébé ça vomit aussi).

Puis il approche des deux ans et là il commence à s'opposer ; quand il est frustré il tape par terre en hurlant et en poussant des cris bizarres. Une crise de nerfs ? Nope, une colère. Bienvenue dans le terrible two :-)

 

Se pose alors la question du deuxième enfant. Maintenant que le premier bébé n'en est plus un, pourquoi ne pas lui faire un petit frère ou une petite soeur ? Je pense que 90 % des couples ne se posent même pas la question, et youplaboum ils commencent les essais le soir-même.

 

Pas moi.

 

Déjà, il faut recommencer les 9 mois à vomir... Aller chez le médecin et avoir peur de vomir dans sa poubelle, aller faire les courses et avoir peur de vomir au rayon charcuterie (j'avais un sac à vomi dans mon sac à main NE RIEZ PAS), vomir sur la plage (si si je vous jure), vomir chez ta mère, vomir avant le déjeuner, après le dîner, juste avant d'accoucher... Les Aventures de Martine version gerbe.

Recommencer les 25 kilos in the butt (que j'ai toujours pas perdus d'ailleurs). Recommencer la chute de cheveux post-partum où tu as l'impression que tu vas devenir chauve tellement ça tombe. Recommencer la rééducation du périnée (en espérant ne pas tomber sur une ravie de la crèche cette fois. Putain je peux tellement pas voir son sourire de merde que j'ai envie de la frapper quand je la croise au supermarché). Recommencer la peur de la mort subite du nourrisson, les angoisses que ton troll hurle 5 minutes / 30 minutes / 1 heure / 6 heures après que tu l'aies posé dans son lit à barreaux (et même à 21 mois hein... à l'heure où j'écris ces lignes il est 10 heures et elle hurle dans son lit en refusant de dormir). Recommencer les coliques, les poussées dentaires, les colères... Recommencer les vaccins où tu as peur que la chair de ta chair fasse 40 de fièvre après l'injection, ait des convulsions et décède (et ce ne sont pas les conneries écrites sur les groupes anti-vaccins / healthy food / no poo / no bra / touffe pas épilée qui vont te rassurer).

 

Recommencer la galère sans nom de trouver un mode de garde. J'ai compris récemment que si tu ne réserves pas ta place 1 an avant avec ton test de grossesse à la main, c'est foutu. On a été refusé dans la crèche de la ville voisine parce qu'on n'habite pas dans ladite ville... Sauf que dans notre commune de résidence "on prend en priorité les frères et soeurs, et on vient d'apprendre plusieurs grossesses chez des mamans dont les enfants sont déjà ici". Quant aux assistantes maternelles, quand tu vas sur leur site officiel elles ont douze places de disponibles, mais quand tu leur téléphones elles sont complètes jusqu'en 2021. J'ai envoyé un sms à l'une d'entre elles (dont les infos ont soi-disant été mises à jour avant-hier), elle ne m'a jamais rappelée... J'hésite entre me fouetter avec un bouquet d'orties ou me taper la tête contre les murs <3

Puis je dois avouer que je ne suis pas fan des ass mat en fait, je préférerais une place en collectivité.

 

Au début j'étais catégorique ; la boutique était fermée, fini, plus d'enfant. Mais depuis quelques temps je me surprends à me dire "pourquoi pas, finalement". Et puis ma fille fait une colère, et je me dis "non, plus jamais". Et puis elle est mignonne quand elle regarde son livre de Babar et qu'elle fait un bisou en l'air quand je pars travailler, et je me dis "si si, j'en veux une autre !" Et puis elle refuse de faire la sieste. Et puis je caresse ses frisettes blondes. Et puis elle hurle parce qu'elle veut emmener Monsieur Patate au supermarché. Et puis j'ai envie de la manger. Et puis elle tape violemment sur la table basse. Et puis elle me fait un grand sourire. Et puis elle me fait la grimace. Et puis je me souviens à quel point j'ai mal vécu d'être fille unique... Même si c'est pas si mal que ça en fait. Et puis je me dis que mon homme a plus de 50 ans et que père âgé = davantage de risques de problèmes de santé chez l'enfant. C'est un fait, on ne peut pas le nier.

 

Comme vous voyez, je ne cesse de passer du "oui" au "non", puis du "non" au "oui". Je pense que ma fille aimerait plus tard avoir une petite soeur, mais d'un autre côté on est bien tous les trois. Peut-être que si elle a une soeur elles seront comme chien et chat et ne s'entendront pas du tout. Ou peut-être très proches. Alice est particulièrement colérique (et, je pense, difficile pour un premier enfant) ; je me dis qu'un autre sera forcément plus calme. Ou pas...

 

Détail qui a son importance quand même : mon chéri n'en veut pas. En grande partie, je crois, à cause du caractère très fort de notre princesse.

 

Pour finir, avoir un second enfant signifierait pour nous déménager (et trouver un logement social avec 3 chambres équivaut à peu près à chercher une assistante maternelle. Ou une licorne). On est bien dans le village où on habite, ça me ferait vraiment chier de partir.

 

En résumé : je ne suis clairement pas prête, et mon homme encore moins. Peut-être que nous le serons un jour...

 

 

3 avril 2018

Ma maison fantasme, le retour

Je ne sais pas si vous vous souvenez ; il y a quelques mois je vous avais parlé de la maison de mes rêves. En 2013, alors qu'elle était à louer, la proprio avait tout fait pour nous dégoûter et qu'on renonce à la visiter ; et de plus elle exigeait qu'on gagne 6 fois le montant du loyer. J'en avais gardé une immense frustration.

Je viens de retrouver cette maison à un endroit tout à fait inattendu... sur AirBnb ! N'importe qui peut la louer à la nuit, comme n'importe quel logement au bord de la mer (sauf que là c'est dans une petite ville de la banlieue rennaise o_O). En fait, je soupçonne le locataire de la sous-louer... Mais bon bref au fond je m'en fous ; ça m'a permis de voir plus de photos.

Bah putain quelle déception ! Je m'en étais fait tout un fantasme ; j'ai eu l'impression de croquer dans un chocolat dégueulasse (c'était Pâques avant-hier, je suis à fond dans l'actualité tavu). Aucune déco, aucune âme ; des chambres microscopiques et un carrelage tristounet. En plus d'après les commentaires la 4 voies passe juste à côté et le ménage n'est jamais fait. Bref, de la confiture à des cochons !!!

J'essaierai d'en trouver une de la même forme (triangulaire) au fond des montagnes pour une location de vacances, mais pour celle-là aucun regret !

Pour les curieux, voilà la maison : par ici

6 avril 2018

Hypnose séance 2

Lors de ma première séance, je vous avais dit que j'avais les paupières qui tressautaient car j'étais trop nerveuse. J'ai appris hier, lors de la seconde séance, que ce n'était pas ça du tout.

En effet, quand je me suis allongée sur le fauteuil j'ai à nouveau senti mes yeux bouger. Je me suis dit "détends-toi, merde". Et puis, en essayant de visualiser ce que je ressentais, j'ai compris qu'en fait, derrière mes paupières mes yeux bougeaient de gauche à droite très rapidement, comme lors du sommeil paradoxal ; sauf que je ne dormais pas. Et là je me suis dit PUTAIN c'est un truc de ouf, mes yeux bougent tous seuls à 900 km/h alors que je suis là, bien réveillée. Mais COMMENT elle fait ça ????

Au bout de quelques minutes mes yeux ont arrêté de bouger ; je n'ai pas osé lui demander si cela signifiait que je n'étais plus en état d'hypnose (et dans ce cas elle perdait son temps), ou si c'était normal. J'ai fait comme pour la première séance, je me suis concentrée le plus possible pour visualiser ce qu'elle me demandait de visualiser. A un moment j'ai eu beaucoup de mal parce qu'une putain de quinte de toux est venue me chercher (j'ai une laryngite) alors que c'était VRAIMENT PAS LE MOMENT bordel. Lors de mon réveil, l'hypnothérapeute m'a dit "Vous avez eu du mal à l'imaginer, votre bulle de sérénité". Tu m'étonnes Simone. 

Dans 48 heures je serai dans l'avion. Le retour aura lieu le 11 avril tôt le matin. Je ne me sens plus oppressée comme c'était le cas auparavant. Je n'ai pas perdu de vue qu'un accident peut arriver, mais ça ne me bouffe plus les entrailles façon dragon géant. J'espère que je vais garder cet état d'esprit jusqu'au bout, et pas seulement pendant quelques heures. Le fait de laisser ma fille pendant 3 jours reste très difficile, pour moi comme pour elle :'-(

Y'a plus qu'à...

5 juillet 2018

Blasée

Ouais c'est ça, je suis blasée... En ce moment plein de petites tuiles me tombent dessus ; des trucs pas forcément graves mais l'accumulation me stresse...

Déjà le 25 juin j'ai fait une échographie de la thyroïde (pour ceux qui se rappellent il ne me reste plus que la moitié de la thyroïde) ; il y a deux nodules qui ont grossi dont un assez rapidement... Je suis surprise qu'on ne m'ait pas proposé de ponctionner les nodules pour vérifier s'il y a quelque chose de grave ou pas. Et silence radio du côté de mon médecin traitant, qui a pourtant dû recevoir le compte-rendu depuis belle lurette.

Mon médecin justement ; je suis allée la voir (une semaine avant l'échographie que je viens d'évoquer) pour lui parler de mon dossier de demande de diagnostic pour un éventuel TSA. Je lui ai parlé de certains de mes symptômes ; j'étais super gênée mais je n'avais pas le choix. Elle m'a avoué qu'elle n'y connaissait rien en autisme, mais qu'elle allait étudier la liste précise de mes symptômes et tenter de la traduire en termes médicaux. Elle m'a donné une ordonnance pour un bilan orthophonique. Et depuis... Ben rien. Aucune nouvelle depuis 3 semaines, alors qu'elle s'était donné un délai d'une semaine (et elle a vu ma mère entretemps, donc même en ayant zappé elle a eu une piqûre de rappel). Je suis dégoûtée parce que non seulement j'ai fait ma part du job en lui donnant ma liste écrite de symptômes et en prenant rendez-vous chez une orthophoniste, mais en plus je lui ai déballé ce que j'avais de plus intime alors que c'était très difficile à faire pour moi. Et là je me prends un gros vent ; peut-être qu'elle se sent incompétente et démunie concernant mes symptômes, mais à ce moment-là qu'elle le DISE bordel ; qu'elle ne me laisse pas attendre pour rien. Alors vous allez me dire que je n'ai qu'à appeler pour demander ce qui se passe, mais c'est déjà assez compliqué pour moi de parler de tout ça sans que j'ai besoin en plus de téléphoner tous les quatre matins pour quémander un courrier...

Bref du coup c'est moi qui suis démunie ; il n'y a aucun psy spécialisé dans le coin et les centres de ressources autisme sont complètement débordés. Déjà le fait que je sois intégrée socialement ne joue pas en ma faveur ; ils ont tellement de demandes qu'ils filtrent par "gravité" et j'ai peur de me faire jeter. Un bilan orthophoniique ne suffira pas ; il faut impérativement un courrier médical. Si mon médecin traitant me lâche je fais comment ??? Bref j'ai envie de tout laisser tomber.

Ensuite, la mutuelle de B. s'est incrustée sur ma carte vitale alors que je n'ai RIEN DEMANDE ; résultat ma propre mutuelle ne me rembourse plus les soins médicaux. La comptable de l'employeur de B. n'arrête pas de les relancer mais ils refusent de se sortir les doigts ; accusant tour à tour le service informatique, le service comptable et le service de mon cul. Bref je vais leur péter une lettre recommandée aujourd'hui, ça va me coûter 5 euros leurs conneries mais bon, ai-je le choix ? Tout ça pour qu'ils fassent une putain de manipulation informatique de merde qui prend deux secondes.

Troisième merde : mon patron est très con et nous fait déplacer des rendez-vous pour qu'il aille regarder le match de foot vendredi comme un gros kéké de merde. Bon vous me direz, le fait qu'il soit con ne date pas d'aujourd'hui.

Quatrièmement, une ancienne collègue avec qui je m'entendais très bien et avec qui j'étais restée en contact depuis 2 ans et demi : ces derniers mois elle répondait à mes messages une semaine plus tard ; là elle ne répond carrément plus du tout... Moi qui comptais lui proposer de manger ensemble un jeudi. Encore une déception de plus à mon palmarès... De toute façon c'est toujours comme ça ; je devrais finir par m'y habituer un jour.

Pour couronner cette merveilleuse période, la nounou de ma fille qui m'annonce ce matin qu'elle se fait opérer des deux genoux fin août ; et qu'elle sera en arrêt pendant 1 an et demi... Alors que ma fille commençait tout juste à ne plus pleurer quand je l'emmenais le matin ; il va falloir qu'elle se réhabitue à quelqu'un d'autre. Youpi.

Je sais qu'il y a plus grave dans la vie que mes petits problèmes quotidiens, mais là je vous jure je me demande quelle prochaine tuile va me tomber dessus. Il y a des jours où il faudrait resté couché.

1 août 2018

Veux pas y aller...

La première fois que j'ai consulté quelqu'un pour les problèmes de sommeil de ma fille, elle m'a donné un très bon conseil : celui de me concentrer sur le "Ici et maintenant"et de ne pas psychoter sur ce qui se passera potentiellement le lendemain ou le surlendemain. J'essaye au quotidien d'appliquer ce conseil du mieux que je peux et de me dire qu'à chaque jour suffit sa peine, mais souvent quelquefois c'est vraiment difficile. A la base j'ai déjà un tempérament stressé / anxieux à l'extrême / confiance en moi à zéro / hypocondriaque / catastrophiste, mais depuis que je suis maman c'est encore pire. Quand on est maman on a peur tout le temps. Là par exemple on est en août, donc je devrais me dire "youpi je suis en vacances ; trois semaines sans être au boulot profitons-en". Ca, c'est la théorie.

En pratique, je vois poindre le mois de septembre, et dans mes tripes c'est Verdun... Septembre, c'est le mois de ce putain de séminaire de merde de 4 jours loin de chez moi, avec des gens que je ne connais pas, et qui plus est, on y va en cercueil volant (mais honnêtement là tout de suite ce n'est même pas de prendre l'avion qui me pose problème). Je n'ai pas envie de partir 4 jours. Je n'ai pas envie que ma fille soit triste / perturbée parce que je ne suis pas à la maison. Je n'ai pas envie qu'elle me fasse payer mon absence quand je reviendrai si je reviens. Je n'ai pas envie de me taper des conférences de merde qui ne m'intéressent pas. Je n'ai pas envie de stresser chaque matin avant le petit déjeuner à l'idée que mes collègues y aillent sans moi et que je doive me rendre toute seule à la salle de petit déj. Je préfère encore ne pas déjeuner. Je n'ai pas envie de bouffer au resto midi et soir et de prendre douze kilos ; j'ai déjà bien assez de mal à perdre mes kilos de grossesse. Je n'ai pas envie d'aller à leur soirée de gala à la con, surtout si c'est pour qu'on me dise "allez viens danser !". Je ne veux pas danser, j'ai l'air con quand je danse. J'ai un manche à balai dans le cul et aucun sens du rythme. Puis j'aime pas ça, merde. Je n'ai pas envie d'entendre la femme de mon patron (qui est accessoirement mon ancienne patronne) appeler son assistante "OHRORE". Elle peut pas prononcer "Aurore" comme tout le monde ; non il faut qu'elle dise Ohrore. C'est insupportable. Je n'ai pas envie de faire la bise à des gens que je ne connais pas et qui n'en ont rien à branler de ma gueule, comme je n'ai rien à branler de la leur d'ailleurs. Je n'ai pas envie de me retrouver toute seule. A chaque fois que je suis dans un groupe, je finis toujours par me retrouver toute seule. Toujours. Ca a toujours été comme ça, depuis l'école maternelle. La dernière fois, c'était lors du dernier séminaire en 2017; deux de mes collègues étaient tout le temps fourrées ensemble à parler du lycée (elles étaient dans la même classe en terminale mais elle ne traînaient pas ensemble). Bref elles ont passé les 3 heures et demi de route à parler du lycée, puis ensuite 4 jours à parler du lycée. Il devait s'en passer des choses passionnantes au Lycée du Père Trouduc pendant l'année 2004-2005. Du coup je me retrouvais plus ou moins avec ma troisième collègue, qui elle, aime bien aller traîner avec des assistantes de Toulon, ou de La Rochelle ou je ne sais plus où d'ailleurs car je m'en branle complètement.

Bref toujours est-il qu'après l'activité char à voile (où j'ai été confondante de ridicule), on est remontées en même temps pour enlever nos tenues dans le hangar à bateaux, et là... bah elle s'est barrée. Comme ça, sans me dire un seul mot. Elles s'est juste barrée sur la plage rejoindre les deux autres (qui devaient parler du lycée sans doute). Pourtant on ne s'était pas du tout pris la tête ni rien. Je me suis retrouvée comme une conne avec les autres groupes de filles que je ne connaissais pas, et là putain je vous jure j'ai eu envie de pleurer comme une gamine. J'avais l'impression de revenir 20 ans en arrière, je me sentais ridicule (surtout que mon ancienne patronne était là). J'ai eu envie de me tirer de là et d'aller chialer dans ma chambre d'hôtel ; sauf que je ne pouvais pas car on était à quinze bornes de l'hôtel. Quand je les ai retrouvées toutes les trois dans le car, l'une d'elles a arrêté un moment de parler du lycée et m'a demandé : "Je peux me mettre à côté de toi ou tu veux rester toute seule ?" Je n'ai pas compris sa question... Je n'avais absolument pas demandé à rester toute seule ; c'était l'autre qui s'était barrée !

Bref c'est vraiment sur ce point que je veux travailler avec les spécialistes de l'autisme, car je pense que je dois inconsciemment faire quelque chose pour toujours me retrouver toute seule ; et de toute façon le fait que je fasse des crises d'angoisse à l'idée de me retrouver dans ce séminaire n'est pas normal. J'en suis limite à me dire que si on me trouve un truc grave à la thyroïde (j'ai rendez-vous pour ponctionner les nodules le 13/09), je serai hopitalisée et je n'irai pas à son truc de merde. C'est grave quand même d'en être rendue là :-(((( J'espère pouvoir voir la psychologue avant de mourir partir, même si on n'aura pas le temps de résoudre grand chose en une seule séance. Je vous referai un point sur mon dossier TSA quand je l'aurai vue, mais là je dois attendre le 3 septembre pour l'appeler car elle a eu la bonne idée d'enchaîner des vacances juste après son congé maternité il y en a quand même qui calculent bien leur coup pour pondre au bon moment je trouve. Donc bref ce n'est pas demain la veille. A suivre !

 

30 novembre 2018

Mon coming out autistique - phase 2

Petit récap pour ceux qui n'auraient pas tout suivi :

 

Mars 2018 : le CRA (centre ressource autisme) de Brest m'envoie un dossier pour une demande de diagnostic d'un éventuel TSA. Ils me préviennent que le délai d'attente est de 3 ans :-S....... De mon côté je fais des tests sur internet (Baron-Cohen, Aspie quiz...) et mes résultats crèvent le plafond.

Juin 2018 : j'en parle à mon médecin qui m'envoie faire un bilan orthophonique

Juillet 2018 : le hasard a voulu que je tombe sur une orthophoniste qui connaît bien l'autisme (vive Doctolib). Je suis heureuse (et déjà un tout petit peu soulagée) de trouver une oreille attentive. L'orthophoniste me dit qu'en effet, je présente des signes pouvant faire penser à un TSA. 

Dans un second temps, mon médecin me fait le courrier pour le CRA et m'envoie vers un cabinet de psychologues spécialisé dans l'autisme.

Septembre 2018 : l'une des psychologues me rappelle après que j'ai fortement insisté ; tout ça pour me dire de contacter sa collègue o_O. Je n'ai pas trop apprécié ce bref contact avec cette personne qui m'a paru assez hautaine. 

4 octobre 2018 : j'ai eu rendez-vous avec la fameuse collègue.L'entretien a duré une heure et quart ; elle m'a demandé de lui parler de moi, de mes symptômes... Elle a noirci trois pages de notes. Elle m'a expliqué qu'elle allait me faire une batterie complète de tests psycho-techniques sur deux demi-journées de 3 heures, (TSA et Haut Potentiel car elle le fait systématiquement). Tout ça pour la modique somme de 450 euros, non remboursés of course. Je vous avoue que j'ai eu un peu mal à l'anus quand elle m'a sorti le montant ; d'autant plus que je vais bientôt faire un chèque de 2000 euros pour un implant dentaire et une couronne (ma mutuelle ne rembourse quasiment rien). Heureusement que j'ai emprunté de l'argent à ma banque l'année dernière...

Je suis sortie du rendez-vous en me disant que c'est quand même cool de pouvoir dire à quelqu'un que je répète des mots à voix haute, que je compte les syllabes et que j'associe le mot "automatique" avec de la sauce tomate, sans avoir peur de passer pour une timbrée. 

22 novembre 2018 : première série de tests. J'ai dû, pêle-mêle : reconstituer des figures avec des cubes rouges et blancs (pour certaines j'ai vraiment galéré), mémoriser des séries de chiffres, donner le point commun entre deux mots ayant un sens contraire (pas toujours facile), donner la définition de mots tels que "réprimander" (je lui ai sorti le mot "villipender" de derrière les fagots) ; choisir parmi plusieurs dessins pour reconstituer une suite logique ; retrouver des symboles dans une ligne le plus vite possible, résoudre des problèmes de maths (et là j'ai eu une grosse pensée pour l'Averse  tellement j'étais larguée au bout de la deuxième phrase ; j'ai ressenti les mêmes angoisses qu'à l'école, c'était assez horrible). Ensuite elle m'a lu des textes de mise en situation et m'a demandé plusieurs façons de formuler une demande ; du style si notre enfant est malade comment demander gentiment aux invités de rentrer chez eux ; par moments j'ai avoué que je n'en savais rien et que j'espérais bien ne jamais être confrontée à ce genre de situation. Elle s'est marrée. Je me suis sentie con...

29 novembre 2018 : deuxième séance ; elle m'a montré une partie de mes résultats. Apparemment au niveau verbal je suis à la limite du haut potentiel ; pour les maths je pensais que j'allais être niveau débilos mais non, contre toute attente je suis "juste" dans la moyenne basse.

Elle a regardé mon carnet de santé et quelques photos d'enfance qu'elle m'avait demandé d'apporter, pour voir si j'avais des troubles expressifs (ce n'est pas le cas). Ensuite elle m'a posé des questions pendant 3 heures sur mon enfance, sur ma façon de me comporter dans des situations sociales, sur mes centres d'intérêt, etc etc... Honnêtement 3 heures de blabla j'ai un peu oublié ^^

Elle me donnera le compte-rendu complet fin janvier ; elle m'a conseillé de le faire valider par un psychiatre... LE seul spécialiste en France, une pointure, qui consulte à Paris et qui bien sûr, est complètement débordé. Je suis allée voir sur Doctolib et on ne peut même pas réserver de rendez-vous. Mais si j'y parviens (par miracle), ça m'évitera d'aller au CRA de Brest où il faut attendre 4 ans :(

La suite au prochain numéro :)

8 janvier 2019

Il y a quelque chose qui me turlupine, et je ne

Il y a quelque chose qui me turlupine, et je ne sais pas comment en parler à B. sans lui faire de la peine. 

Je vous explique : la volonté du père de B. est de lui transmettre sa maison à son décès, pour qu'ensuite B. la transmette à son fils, etc. B., sans me demander mon avis, a donc décrété qu'après la mort de son père on ferait des travaux et qu'on irait vivre dans la maison de ses parents. Au début je n'étais pas contre, mais en y réfléchissant je n'en ai plus envie. Plusieurs raisons : 

-Son père y vit depuis plus de cinquante ans. B. et ses frères y ont grandi. Leur mère est morte dans cette maison. L'ex de B. y est venue. Son frère et sa belle-soeur faux-culs que je n'aime pas y viennent encore. Ses parents s'y sont engueulés pour des histoires de religion. Bref, cette maison contient des milliers de souvenirs qui ne m'appartiennent pas.

-D'un point de vue juridique, cette maison ne m'appartiendra jamais non plus. D'une parce que je ne suis pas mariée avec B., et même si on était marié il s'agit d'un bien acquis par héritage, donc le conjoint n'en hérite pas en cas de décès.

-Même si la famille de B. semble m'avoir acceptée, je serai toujours la numéro 2, la maîtresse avec qui il est parti. Ils ont connu l'autre pendant 20 ans. Elle était mariée avec lui. Moi non, et je ne suis là que depuis 1 an (je ne les ai rencontrés qu'à l'enterrement de la mère de B.). Quand on s'inscrit dans un lieu "ancien", ça compte.

------> Bilan : pour toutes ces raisons, même après travaux, je ne m'y sentirai jamais chez moi.

-D'autre part : on habite depuis presque 3 ans dans un village où je me sens très bien. C'est petit mais vivant ; il y a un super site à côté où on va se promener tous les étés. Je n'ai pas envie de partir de ce village.

-Le bled où se trouve la maison par contre, est mort de chez mort. Il n'y a rien. Qui plus est, il est situé à dix bornes de l'ex de Benoit et de ses deux lombrics ; et près d'une ville où son père habite et où elle doit probablement faire ses courses. Je n'ai ni envie de marcher dans ses traces, ni envie de la croiser à la boulangerie.

-La maison se situe à 40 kilomètres de là où nous habitons. Déménager là-bas signifiera donc changer notre fille d'école ; je sais que ça ne va pas la tuer mais bon c'est moyen quand même.

-La maison n'est pas du tout sécurisée ; le père de B. a tout le temps des gens bizarres qui viennent traîner dans le jardin ou sonner à la porte. Pas plus tard qu'hier, B. a carrément vu une voiture rentrer et les gens repartir quand ils l'ont vu... On entre comme dans un moulin là-dedans ; il n'y a ni haie ni portail et un champ juste à côté. B. ne voit pas où est le problème... Moi je ne me vois pas vivre avec un couteau sur moi ou me faire des films d'horreurs si ma fille rentre seule du collège :-S

-Le jour où B. décèdera (le plus tard possible j'espère), son ex et ses deux aînés se feront une joie de venir nous foutre à la porte ma fille et moi. B en est conscient et m'a dit qu'il ferait un testament pour que je ne sois pas obligée de dégager dans la minute, mais il faudra de toute façon partir. Donc se déraciner d'un endroit pour au final y retourner quelques années après, à quoi bon ?

-Bref le seul avantage à en tirer, c'est qu'on va économiser un loyer. Je sais que ce n'est pas négligeable, mais à côté de tous les inconvénients...

En conclusion, d'une part je n'ai pas envie d'aller là-bas, et d'autre part je n'y serai pas chez moi, aussi bien d'un point de vue symbolique que d'un point de vue légal. J'aurais préféré qu'il garde les sous de son héritage pour qu'on achète quelque chose tous les deux, là où on habite actuellement. Un logement qui serait vraiment à nous, et pas une maison chargée d'histoire. Mais B. est un bon petit catholique pour qui la volonté est sacrée, et je sais que je vais le blesser si je lui dis tout ça. Je pense lui suggérer de mettre plutôt la maison à louer mais il ne voudra jamais...

Sans transition :

J'ai vu hier une photo récente de la fille aînée de B. Une photo prise dans le cadre scolaire, qui fait très yearbook, très fac américaine. Je ne l'avais jamais vue sourire comme ça. Elle est radieuse la pétasse

Je pensais qu'elle était vampirisée par sa mère, surtout au vu de l'échange de sms avec B. la veille de la mort de sa mère. Je pensais qu'elle était manipulée et ne raisonnait pas par elle-même. Je pensais que sa mère se vengeait de B. en utilisant leur fille. Je l'imaginais malheureuse, vivant dans une atmosphère lourde conditionnée par la colère de sa mère. Quand j'ai fait part de mon opinion à B., il m'a répondu : "Elle est assez grande pour se faire sa propre opinion".

Ayant été moi-même manipulée par mon père, je pense que je me suis mise à sa place et je lui ai cherché des excuses. Mais je pense qu'en fait : B. a raison : elle a agi par elle-même. 

Quand on est malheureux, on ne sourit pas comme ça. Quand on est vampirisé par sa mère, on ne sourit pas comme ça. On est trop angoissé pour ça. Je ne souriais pas comme ça à 20 ans. Elle est heureuse, ça se voit.

C'est donc par elle-même qu'elle a décidé de rayer son père de sa vie. C'est par elle-même qu'elle a décidé qu'elle n'avait pas de soeur. C'est par elle-même qu'elle a décidé de ne pas se rendre à l'enterrement de sa grand-mère.

Damn... :-S

 

 

18 janvier 2019

Vive l'informatique

Chers lecteurs, je vais vous raconter une galère qui m'est arrivée hier matin, le genre d'histoire dont personne n'a rien à foutre mais maintenant que je n'ai plus Facebook pour raconter ma vie, je suis bien obligée de le faire ici :p

 

Alors voilà : ce matin j'ai emmené ma fille chez la kiné ; le cabinet est situé en plein centre ville de Rennes. Comme dans n'importe quel centre ville de France et de Navarre c'est mission impossible pour se garer (bon quelquefois je fraude et je pique la carte handicapé de ma mère, bouh). Bref toujours est-il que quand on va là-bas, je me gare toujours dans le parking souterrain d'un centre commercial (payant avec barrière), car je suis sûre d'y trouver une place.

 

Vers 11h15 ce matin donc, nous sortons de chez la kiné, nous regagnons le parking et je me rends à la caisse pour payer. Je mets ma carte bleue dans la machine, et là : paiement refusé. Je recommence deux fois : paiement refusé. Le truc qui ne m'est jamais arrivé, et qui ne devrait pas m'arriver étant donné que j'ai des économies sur mon compte. Je regarde dans mon porte monnaie : 80 centimes. Voilà voilà...

 

Je vais à un distributeur pour retirer des espèces : à peine ai-je fait mon code que ce connard de DAB me dit "Opération annulée récupérez votre carte". Je me résume la situation mentalement : ma voiture est donc bloquée dans un parking souterrain, j'ai 80 centimes en tout et pour tout ; ma fille est patiente pour l'instant, mais ça pourrait changer très rapidement. En soi il n'y a rien de grave mais ça fait bien chier quand même. Je téléphone à ma banque : tous les conseillers sont occupés. Je téléphone à ma mère : pas de réponse. Inutile d'appeler B. puisqu'il est au boulot.

 

Il y a une agence bancaire à quelques dizaines de mètres : je décide de m'y rendre tout en finissant par réussir à joindre ma banque par téléphone. Ma conseillère me dit qu'il doit y avoir une panne générale car une autre cliente vient de l'appeler en lui exposant le même souci que moi. Elle me dit que si je me rends à l'agence Trucmuche à l'autre bout du centre ville, ils me dépanneront sans problème. Pendant ce temps-là, ma fille ne veut plus avancer et commence à chouiner. Je bénis le ciel de ne pas avoir trois gamins sur les bras.

 

Arrivée à l'agence, la banquière m'informe qu'elle n'a plus internet et qu'elle a dû tout redémarrer. Il y a donc bien une panne générale. Elle parle à ma fille, me dit qu'elle en a une du même âge. Ma fille balance son doudou par terre parce que je ne veux pas la prendre dans les bras, et dit : "maman ramasse". Je lui demande si elle m'a bien regardée et je précise que je ne suis pas sa bonniche. La banquière rigole : "J'ai l'impression d'être à la maison". Ca me rassure de ne pas être la seule à avoir une petite casse-couilles; bien que je pense que je possède tout de même un spécimen exceptionnel (j'ai une copine qui a un fils du même âge que ma fille et un autre de 18 mois. Ses garçons ne lui ont jamais fait de coucher conflictuel. JAMAIS. La mienne vient encore de me faire une colère ce soir et de pleurer au coucher ; on a acheté un lit sans barreaux et j'ai envie de me tirer une balle à l'idée de ce que vont être les couchers dans les prochaines semaines). Bref, internet ou pas internet, la banquière me donne une carte de dépannage pour retirer 60 euros. Sauvée.

J'achète un mini pain au chocolat pour faire patienter ma fille qui a faim : 50 centimes le machin dégueulasse à moitié congelé ; une honte. On se demande comment les franchises du style Mie Câline ou Brioche Dorée vendent encore leurs cochonneries industrielles.

Je retourne chercher ma voiture... entretemps le prix du parking a doublé. Nié.

 

Bilan : toujours avoir du liquide sur soi, parce qu'en cas de panne informatique et bien tu es coincée.

 

Sans transition :

 

J'ai eu des nouvelles d'une ancienne collègue. Celle avec qui je bossais quand la psychopathe m'a pourri la vie et a failli me faire rater mon diplôme d'assistante dentaire. Celle qui avait retourné sa veste et s'était acoquinée avec ladite psychopathe quand j'étais en arrêt maladie (elle m'avait dit : "Non mais bon tu es fatiguée, tu prends les choses à coeur" comme si le problème venait de moi, et ça, c'était pire que tout :'-((((  ). Celle à qui j'avais tout de même pardonné, car je l'appréciais et j'avais envie de croire qu'elle n'avait pas mauvais fond et avait agi par faiblesse.

Bref, j'ai appris que depuis que j'ai quitté ce cabinet (en septembre 2015), mon ancien patron passe son temps à prendre des filles en formation et à les dégager au bout des 18 mois de professionnalisation. Exactement comme il a fait avec moi. En me comptant, on arrive à 4 stagiaires congédiées. Ca ne lui coûte pas cher en main-d'oeuvre vous comprenez.

Mon ancienne collègue m'a également expliqué que depuis 2 mois, le boss est infect. Il en fait de moins en moins ; il achète du nouveau matériel et demande à ses assistantes de tout gérer en râlant parce que ce n'est pas prêt 5 minutes plus tard. "Ce matin je suis partie bosser à l'accueil sinon je lui rentrais dans la gueule" m'a-t-elle dit.

Ce soir elle m'a envoyé un sms en me demandant si j'avais vu une psy quand j'avais subi le harcèlement de la psychopathe. Je lui ai dit que non ; elle m'a indiqué que elle, elle en avait vu une. Le boss a donc bien changé depuis mon départ ; maintenant il en est carrément au harcèlement moral :-( Ben putain, moi qui étais dégoûtée de partir à l'époque et qui ai mis un bon moment avant d'accepter la situation, je ne regrette pas de ne plus bosser là-bas. Alors ok je bosse pour un patron con et j'ai de plus en plus de mal à encaisser l'hypocrisie et les sous-entendus de l'une de mes collègues, mais au moins je fais mon truc dans mon coin et je ne vais pas (encore ?) bosser avec la boule au ventre.

 

Sans transition :

 

Je me suis remise au sport. Au moins 2 mois que je n'avais pas mis les pieds à la salle de sport ; je sais ce n'est pas bien, mais je suis dans une période de stress +++ avec le boulot d'une part et ma fille d'autre part ; pendant 1 mois on était deux assistantes au lieu de quatre au cabinet et je finissais vraiment tard le soir. Du coup, ce manque d'assiduité + le boulottage de barres chocolatées-caramélisées diverses et variées + le foie gras à Noël + la galette des rois, je n'avais plus le choix il fallait faire quelque chose surtout que c'est bientôt la Chandeleur. Je m'y suis donc remise et j'espère reperdre les 5 kilos que j'avais réussi à perdre et ENFIN dégommer mes kilos de grossesse. Marre du yoyo.

 

Sans transition :

 

Lundi, j'ai profité d'une après-midi sans enfant pour ressortir mon GTA Vice City. C'était comme retrouver un ancien sex friend, trop bon :-) (je n'ai jamais eu de sex friend mais j'imagine). Quelle joie de retrouver les musiques, l'ambiance, les voix des personnages... Par contre mon jeu est catastrophique ; je perds désespérement mes neurones de gameuse et j'en suis à penser que je ne retrouverai jamais le niveau que j'avais il y a 10 ou 20 ans. J'espère que ma fille ne jouera jamais aux jeux vidéos sinon je serai vraiment humiliée... Pourtant j'étais vraiment bonne quand j'étais jeune ; je savais réflechir et trouver toute seule la solution sans aller sur YouTube.

Bref j'ai fait les premières missions en mode "mémère ressort ses manettes et joue comme une patate" ; j'y rejouerai sûrement pendant ma semaine de vacances (bien que je serai bien occupée cette semaine-là, je vais notamment avoir mes résultats pour les tests psycho-techniques concernant ma démarche de recherche de TSA).

28 mars 2019

J'ai un problème... (ta gueule Sylvie Vartan)

Bon je rigole mais j'ai vraiment un problème... Un  truc pas grave en soi mais qui me bouffe.

J'ai quelqu'un dans la tête. Quelqu'un qui m'intrigue, m'intéresse, m'attire. J'y pense tout le temps, tous les jours, très souvent. J'ai des papillons dans le ventre ; j'ai les mêmes pensées que quand je suis tombée amoureuse de B. Je me sens "poursuivie" par certaines chansons qui passent à la radio (à l'époque de B. c'était "Il avait les mots" de Sheryfa Luna...)

Dans le post où je vous parlais pour la première fois de mon TSA, j'avais évoqué brièvement le fait que depuis petite je m'attachais souvent à quelqu'un. Je sais maintenant que c'est un symptôme du TSA, mais cela peut déboucher parfois sur une vraie histoire d'amour ; la preuve avec B.

B. justement : évidemment je me suis posé des questions : est ce que je l'aime toujours ? La réponse est oui. Bien sûr, après quelques années ce n'est plus comme au début où on copulait partout dans toutes les positions, mais je l'aime toujours. Il m'attire toujours physiquement, même si c'est différent de la passion du début. Il est mon équilibre. Si je ne l'avais plus, je serais vraiment mal. Et perdue. 

La psychologue m'a demandé ce que j'éprouve pour les personnes à qui je m'attache. J'ai eu du mal à répondre : de l'intérêt ? De l'attrait ? Je n'ai pas osé prononcer le mot "amour". Même moi je n'ai jamais compris grand chose à ce machin ; pourtant ce n'est pas faute de l'analyser. Avec les années j'ai appris à avoir la bonne attitude et à laisser le feu mourir doucement à l'intérieur de moi, même si ça me fait mal. J'ai parfois sauté le pas et déclaré mes sentiments, comme avec Benjamin (mal m'en a pris, mais au moins je n'ai aucun regret ^^). Dans le cas présent, il est absolument hors de question de lui dire ce que je ressens, mais alors c'est mort de chez mort : l'histoire serait tout simplement impossible à cause de nos vies de famille respectives (oui, comme d'habitude j'aime la facilité <3)

Mais putain c'est le grand brasier à l'intérieur de ma tête... Je me dis que c'est peut-être aussi une montée de libido parce que j'ai arrêté la pilule (j'ai cru faire une thrombose le mois dernier) ; l'arrêt de la pilule provoquant souvent une explosion d'hormones. Donc ça va peut-être passer. Mais je ne pense pas... Arf......

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