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Le blog de Dawn Girl
22 juin 2020

Comment j'ai changé de regard sur les chats errants

Mon histoire avec les chats a commencé à l'âge de 11 ans. Mon père en avait deux ; un siamois et un rouquin. Il avait trouvé ce dernier prostré dans un cagibi alors qu'il n'était âgé que de quelques mois. Mouloud (c'était son nom) était câlin mais ne supportait les caresses que sur la tête ; dès qu'on lui touchait le corps il grognait. Le pauvre avait dû se faire taper dessus quand il était bébé :'-(  Un an plus tard Mouloud a disparu ; à force de déménagements l'autre a pété les plombs, s'est barré et a probablement été adopté par une autre famille. Durant les 6 années suivantes il y a eu deux autres chats : un adulte couleur crème que mon père a trouvé, puis un siamois chocolate point qui était hyper pot de colle et qui pétait quand il était content :-D Contrairement aux autres, mon père a fait castrer ces deux-là, mais malheureusement ils sont morts shootés par une voiture à quelques jours d'intervalle. C'était en 2001 je crois.

Les chats de mon père m'ont donné envie d'en avoir un à moi. Après avoir refusé catégoriquement au début, ma mère a fini par recueillir une petite femelle tigrée (je reviendrai plus loin sur les origines de cette chatte). Elle était sauvage, pas câline du tout. Dès qu'on la caressait plus de deux secondes elle battait de la queue et finissait par mordre si on insistait trop. Par contre, elle m'a défendue un jour où mon père m'a fait pleurer pour la 212 000 ème fois : elle s'est littéralement dressée entre lui et moi en grimpant sur le dossier du canapé ; elle a craché et grogné sur mon père à un tel point que ma mère lui a dit de se casser. Et il s'est cassé d'ailleurs :-D (brave chat <3) On l'a eue pendant 13 ans, puis elle est morte d'un cancer généralisé lorsque je vivais à Lille.

Il y a eu ensuite Furax (alias Fufu), un chartreux pure race que ma mère a acheté dans un élevage en Normandie. Une crème de chachat qui se laisse manipuler comme une poupée et ne ferait pas de mal à une mouche (d'ailleurs la dernière fois qu'il a chassé un insecte doit remonter à 1947 environ).

Puis j'ai pris mon appartement en 2012 et j'ai voulu un chat qui ne serait qu'à moi (Fufu était certes mon chat mais c'était surtout celui de ma mère). Une de mes collègues de travail a recueilli un jeune chat abandonné et me l'a donné (elle habitait près d'une gare où des chats étaient régulièrement pétés là comme des paquets dont on se débarrasse). C'est ainsi que Hermès est arrivé dans ma vie.

Puis Hermès et Furax sont devenus inséparables (ils dorment l'un contre l'autre quand ils ont froid ; ils se lèchent réciproquement...) ; Hermès est devenu impossible à transporter en cage (la dernière fois que j'ai voulu l'emmener chez le véto j'ai dû annuler le rendez-vous au dernier moment car il s'est barré et caché au moment de le mettre dans sa caisse de transport). Bref j'ai pris la décision de le laisser chez ma mère. Je prends toujours en charge ses frais de vétérinaire, mais il vit avec son copain.

Et puis, l'année dernière j'ai découvert par hasard le collectif Urgences Fourrières Bretagne (UFB) et là j'ai ouvert les yeux. Sur les gens qui laissent sortir leurs chats et ne les stérilisent pas. Sur la prolifération de portées de chatons qui finissent soit éclatées contre le mur, soit trappées par la fourrière et euthanasiées parce que les refuges sont saturés. Je n'oublierai jamais cette personne qui m'a expliqué un jour : « quand on a choisi notre chat, on a choisi qui allait vivre et qui allait mourir ». En clair, quand elle a fait son choix les « propriétaires » de la mère ont zigouillé les autres chatons. Devant mon air effaré, elle a haussé les épaules : « Bah quoi, tout le monde fait ça ». Euh non ma jolie, peut-être qu'on fait ça au fin fond de ta cambrousse mais moi personnellement je trouve ça horrible. T'aimerais bien qu'on zigouille ton bébé ? Je ne crois pas.

Bien entendu, cette personne n'a pas fait castrer son chat : « Bah non, pour quoi faire ? » « Ben s'il met toutes les femelles du quartier enceintes ? » « Bah on s'en fout, c'est la femelle qui aura les petits, pas nous ». Comment voulez-vous essayer de convaincre quelqu'un qui raisonne comme ça... Elle ne sait pas que les chatons engendrés par son mâle sont probablement morts dans des circonstances horribles et/ou ont contribué à une nouvelle prolifération. Elle n'y pense même pas...

Il y a malheureusement trop de personnes qui ne réfléchissent pas. Le mec qui nous a donné ma toute première femelle, par exemple : en effet cette chatte était issue de la très très très nombreuse descendance de sa propre femelle à lui, qui vivait dehors et faisait des portées tous les 3 mois. Des chatons qui devaient eux-mêmes copuler avec tous les chats du quartier. Une véritable catastrophe.

Moi-même je n'avais pas réalisé que la non-stérilisation avait des conséquences aussi dramatiques. Je l'ai compris en voyant les listes de chats à adopter apparaître chaque semaine sur la page Facebook de UFB ; en voyant la course contre la montre pour les faire adopter avant que leur délai ne soit expiré ; en participant aux covoiturages pour les transporter vers Paris, vers la Normandie, vers le sud de la France... Je me suis occupée des sorties de plusieurs loulous, et les cris / jappements / miaulements qu'on entend en pénétrant dans une fourrière sont vraiment déchirants. Certains chats apeurés et/ou agressifs à cause de leur vie dans la rue doivent être pris avec une fourche pour être mis dans leur caisse de transport... On ne voit plus les choses de la même façon quand on met un pied là-dedans.

J'ai adopté un chat via UFB au mois de septembre (j'en avais parlé dans ce post). Pompon avait été trappé avec sa mère et son frère dans le Morbihan. Il a maintenant 1 an, il passe sa vie dehors mais il fait aussi des câlins quand il est décidé. C'est la première fois que je laisse un de mes chats sortir ; je pense qu'il est heureux chez nous. J'adorerais en sauver un deuxième, voire un troisième, mais je ne sais pas trop comment il réagirait. Et puis il y a les deux autres ; certes ils sont chez ma mère mais je ne peux m'empêcher de songer à l'hypothèse du « si »... S'il arrivait quelque chose à ma mère ? Elle a une santé fragile et elle se fait bientôt réopérer du cœur... En cas de décès je devrai prendre Fufu et Hermès chez moi et là j'avoue que ce serait très angoissant. J'ai déjà vécu l'expérience de les avoir tous les deux dans mon appartement avant la naissance d'Alice ; ça a été très compliqué Hermès ne reconnaissait plus son copain et lui crachait dessus. Pauvre Fufu il ne comprenait pas ce qui se passait... Bon lui par contre il accepte tout le monde pas de souci ^^.

Bref je préfère attendre que Fufu ne soit plus là, et Hermès si je le reprends chez moi je pense que je le laisserai aller se défouler dehors même s'il n'est presque jamais sorti ^^

Par contre, j'adorerais être famille d'accueil de transition pour des chats sortant de fourrière. Je n'ai malheureusement pas de pièce d'isolation donc c'est impossible pour le moment ; je me contente de les covoiturer mais c'est vraiment quelque chose qui me tient à cœur et que j'espère faire plus tard.

Quoi qu'il en soit, tous les chats que j'aurai désormais (j'espère vivre assez longtemps pour en adopter plein), ce ne seront que des chats que je sauverai de la fourrière. Jamais d'élevage, jamais d'annonce sur le Bon Coin. Même si le chat est tout pourri, même s'il est vieux et/ou aveugle, même s'il n'a pas la couleur que je voulais, même s'il n'a pas confiance en l'humain, j'aurai la satisfaction, comme avec Pompon, de l'avoir sorti de la rue et d'une mort certaine. Après 3 mâles je reprendrais bien une femelle par contre mais je n'ai aucune idée d'une entente possible entre un mâle et une femelle ??

Je vous avais promis une photo de Pompon, la voici :

pompon

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3 juin 2020

(Quelques-unes de) mes lectures durant le confinement

(j’en ai lu d'autres, mais soit je n’ai pas été super emballée soit j’ai la flemme de faire un article ^^ )

 

 

J'irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck

loevenbruck

1985. Marc Masson, déserteur de l'armée française, travaille pour une société privée pour le compte du Royaume Uni. Durant une opération en Argentine, il fait évader une femme avec sa petite fille, avant de prendre la fuite une nouvelle fois.

Parallèlement, Paris est la cible de multiples attentats à la bombe (grands magasins, hôtel de ville, RER...) la DGSE et la DST travaillent de concert pour mettre la main sur les responsables de ces attentats. Olivier Dartan (qui travaille pour la DGSE) fait de nombreux allers-retours entre Paris et Beyrouth, où des Français sont pris en otage (le sociologue Michel Seurat entre autres). Il fait engager Marc Masson (rapatrié en métropole après avoir été retrouvé en Guyane française). Il promet de faire disparaître son "dossier" (sa désertion de l'armée et ce qu'il a fait en Amérique du sud) en échange de ses services. Masson accepte, et sous une nouvelle identité, il va devenir assassin pour le compte de l'Etat...

Je crois que c'est la première fois que je lis un livre qui raconte une "petite histoire dans la grande Histoire". J'avais déjà entendu parler des otages du Liban, de la guerre civile libanaise et des tensions entre l'Iran et l'Irak, mais par contre je ne savais pas que Paris avait connu des attentats aussi violents dans les années 80.

Le livre est très bien documenté ; les personnages sont travaillés ; les différents organismes, officiels comme officieux, aussi bien du côté français que du côté libanais, sont très bien décrits et expliqués. Les missions de Marc Masson sont haletantes ; on est vraiment pris dans le récit. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec "Et le mal viendra" de Nathalie Camut et Jérôme Hug (que je tenterai de relire cet été dans le cadre du challenge des Dames en Noir), dans lequel je m'étais sentie littéralement enfumée par les auteurs entre l'Armée congolaise, les milices privées, les mercenaires, les zadistes etc ; c'était bien trop compliqué. Henri Loevenbruck, lui, a fait du travail très soigné et ne m'a pas semée en route. Malgré de multiples allers-retours entre différents protagonistes et différents pays, j'ai parfaitement suivi l'intrigue.

Bref, arrivée à la moitié du livre je me disais déjà que j'allais en faire une critique dithyrambique. Mais là.... ce fut le drame !  

Je vous explique : même si ma préférence allait pour le personnage d'Olivier, j'aimais bien Marc Masson quand même : je le voyais comme un vrai dur, un anarchiste sans aucune attache, un loup solitaire marqué par la violence mais ayant des scrupules tout de même, bref un héros des temps modernes... et là, on lui a collé une histoire d'amour gnangnan à la mords-moi le noeud !!! Inutile de dire que mon intérêt a chuté d'un seul coup ; je me suis sentie trahie. NON. PITIE.

Au début j'ai espéré que Masson se foute de la gueule de la fille, qu'il tire son coup vite fait et qu'il parte sans faire de bruit ; à l'image du type qui s'est tapé des prostituées en Amérique du Sud, vous voyez... Mais non. On a droit à la totale : la drague un peu insistante mais pas trop, les rêveries romantiques, le premier baiser dans un café, la nuit à la belle étoile sur la plage, les retrouvailles surprise dans un escalier, l'installation ensemble, et... tadaaaam le BEBE. Quand j'ai lu les mots "je suis enceinte", et ensuite "tu préfères un garçon ou une fille ?", j'ai failli lancer le livre par la fenêtre.

Je ne sais pas si c'est du fait de l'auteur ou si les choses se sont réellement passées ainsi (le livre est inspiré de faits réels), mais clairement ça m'a gonflée. Ce qui m'intéressait dans ce livre, c'était l'action ; l'adrénaline, les liens réels ou supposés entre les prises d'otage et le Hezbollah, les coulisses du pouvoir... J'en avais rien à foutre que Masson soit amoureux. Ou alors qu'il le soit, mais sans qu'on nous abreuve de scènes dégoulinantes du gentil petit couple qui chiale devant les images de l'échographie merde. Je n'ai rien contre les histoires d'amour dans les romans, mais quand c'est subtil : le couple d'Olivier et de Samia par exemple, a été abordé avec beaucoup plus de discrétion par l'auteur. Du coup, cela ne m'a pas dérangée (et pourtant Olivier est très amoureux de sa femme ^^).

Reste que "J'irai tuer pour vous" est vraiment un livre de qualité et que je recommande. Je reste admirative du boulot énorme qui a été fait pour écrire ce roman, et Henri Loevenbruck a une vraie plume (moi qui ne suis pas très branchée auteurs français, je reconnais qu'il est au-dessus du lot. Et il n'affuble pas ses héros de faux patronymes pseudo-américains pourris du style "Julian Stark"). Je lirai avec plaisir d'autres livres de cet auteur ; par contre j'ai cru comprendre qu'il avait écrit pas mal de fantasy, et la fantasy ce n'est pas trop ma tasse de thé.

 

Voyage au centre de la Terre de Jules Verne

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Otto Lindenbrock, un professeur et savant allemand, trouve un manuscrit indéchiffrable à l'intérieur d'un ancien livre qu'il vient d'acquérir. Durant des journées entières, il tente de décrypter ce manuscrit, en vain. C'est finalement son neveu Axel qui y parvient : il s'agit en fait d'un message de Arne Saknussemm, un alchimiste islandais, qui affirme s'être rendu jusqu'au centre de la Terre en passant par le cratère d'un volcan éteint, le Sneffels. Axel et son oncle vont donc quitter l'Allemagne et se diriger vers l'Islande pour atteindre le Sneffels et descendre à leur tour dans les entrailles de la Terre.

C'est mon quatrième Jules Verne (il me reste encore "De la terre à la lune" à emprunter à mon patron ; mais pas sûr que je le fasse étant donné le climat orageux entre lui et moi -quel doux euphémisme..). Des quatre ouvrages lus de cet auteur, je pense que "Voyage au centre de la Terre" est celui que j'ai le moins aimé. En effet, la géologie est une science qui est très loin de me passionner (c'était même mon cauchemar en 4ème ; à l'époque ma moyenne était descendue à 7 / 20 :-S), et seuls les moments d'action m'ont réellement intéressée (notamment l'épopée sur le radeau). J'ai nettement préféré "Cinq semaines en ballon" ou "20 000 lieues sous les mers". Bref, une impression plutôt mitigée.

 

Toutes les histoires d'amour du monde de Baptiste Beaulieu

Toutes-les-histoires-d-amour-du-monde

 

Après avoir trouvé des carnets où son père Moïse a consigné des lettres d'amour adressées à une certaine Anne-Lise, le père de Jean sombre dans un état de tristesse et d'abattement. En effet, son père n'avait jamais parlé à personne de cette histoire d'amour. Jean, le petit-fils de Moïse, va relire tous les carnets de son grand-père pour tenter de comprendre qui est Anne-Lise. 

J'ai découvert Baptiste Beaulieu totalement par hasard durant la crise du coronavirus ; en effet il exerce comme médecin généraliste et il est très actif sur les réseaux sociaux. Ce livre est un gros coup de coeur pour moi ; c'est émouvant et très bien écrit. J'ai beaucoup aimé revivre l'enfance, l'adolescence puis l'âge adulte de Moïse durant les deux guerres mondiales. Je recommande à 200 % et je vais courir acheter d'autres livres de Baptiste Beaulieu :-)

PS : je suis actuellement en train de lire "La Chartreuse de Parme" donc autant vous dire que les prochains posts lecture ne sont pas pour demain ! :-D

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