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Le blog de Dawn Girl
15 mars 2018

Hypnose - séance 1

Jeudi 8 mars a eu lieu ma première séance chez l'hypnothérapeute. Le rendez-vous était prévu de longue date ; j'étais très stressée car j'avais peur de me retrouver dans un état second et de paniquer. En fait, cela ne s'est pas du tout passé ainsi.

 On s'est d'abord installées dans des fauteuils l'un en face de l'autre. Comme la première fois au téléphone, elle m'a demandé si j'avais vécu des choses difficiles dans le passé. Il a fallu à peu près une demi-seconde pour que je me retrouve en mode fontaine option morve ascendant serpillière... :-S

 J'ai tout sorti dans la même phrase : ma-mère-était-alcoolique-mon-père-m'a-rabaissée-je-me-suis-fait-avorter.

C'est là que je me rends compte à quel point mon avortement me bouffe la vie, à quel point je m'en veux. Ce bébé-fantôme me hante quotidiennement. Pas un seul jour sans que j'y pense depuis 6 ans... Je ne sais pas quoi faire pour poser cette valise.

Elle m'a dit que j'avais fait un acte d'amour ; que cet enfant aurait été malheureux si je l'avais gardé. Je suis entièrement d'accord avec cela. Je n'ose même pas imaginer ce que je serais devenue, ce qu'on serait devenus. Je n'aurais jamais tenu le coup ; je lui aurais peut-être tapé dessus ou pire encore. Je ne ferais pas le métier que je fais aujourd'hui ; je ne serais pas avec B. et ma fille ne serait pas là. J'aurais tout foiré.

Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que j'ai arrêté violemment une vie.

On a ensuite parlé de B. et de l'attitude que j'ai parfois avec lui. La peur de l'abandon ressort souvent dans mon histoire. Enfin on a évoqué ma peur de prendre l'avion et de mourir dans un crash, comment elle est apparue, etc.

 Elle a plongé la pièce dans la pénombre et m'a demandé d'allonger le fauteuil. Puis j'ai fermé les yeux et je me suis laissée guider par sa voix. J'ai visualisé ce qu'elle me demandait de visualiser ; elle a utilisé ce que je lui avais dit précédemment sur mon passé. Au début j'étais tellement tendue que mes paupières tressautaient et que je n'arrivais pas à garder les yeux fermés, c'était assez pénible. Au bout de quelques minutes j'ai senti que je me détendais, que mes mains s'ouvraient et que mes jambes se relâchaient. J'ai alors essayé de me concentrer le plus possible. C'était comme une histoire qu'elle me demandait d'imaginer, avec moi à l'intérieur. Il y a eu des moments où les larmes ont coulé.

 C'est difficile de dire si ça a fonctionné : j'avais entendu dire qu'on était dans un état de conscience modifiée or je me sentais "normale". J'avais juste les yeux fermés. Il y a bien un moment où je me suis sentie vaguement "planer", mais ça n'a duré que quelques secondes.

J'ai toujours peur de monter dans l'avion (et en plus j'ai appris que je dois le reprendre en septembre ; en effet le séminaire professionnel de merde annuel aura lieu à Lyon et on y va en cercueil volant......). Par contre je commence davantage à me projeter, à imaginer les lieux que je vais visiter. J'ignore si c'est signe que ça va mieux.

 J'ai une deuxième séance prévue le 5 avril, soit trois jours avant le départ pour l'Italie ; elle m'a dit que durant cette séance on travaillerait sur la peur de l'avion à proprement parler. Si je trouve un moyen de poster avant le départ, je vous dirai comment cela s'est passé.

 

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4 mars 2018

Mon (mes ?) secret(s)

Petite intro : Alors déjà, je vous préviens que cet article est long comme un jour sans pain (coucou l'Averse qui aime cette expression). Je pensais que j'allais mettre 10 ans à pondre cet article ; je viens de l'écrire quasiment d'une traite (bon il est plus d'une heure du matin mais qu'importe). Je vous livre là ce que j'ai de plus intime ; des choses que personne ne sait, absolument personne. Pas même mon mec qui vit avec moi. Parce qu'il y a des choses qui sont plus faciles à balancer sur la Toile qu'à la maison. Si je le fais un jour, ce sera un véritable coming out. Vous allez certainement me voir différemment après avoir lu tout ceci (enfin si vous allez jusqu'au bout du pavé). Je m'excuse d'avance si je me répète par moments ou si le récit est décousu, mais j'ai écrit (presque) sans réfléchir.

 

Il existe une photo de moi petite, prise dans le jardin de mes grands-parents. Je dois avoir 18 mois. Je souris, mais pas à la personne qui me prend en photo. Je souris en regardant le ciel. Ma mère a fait agrandir cette photo, et l'a accrochée sur un mur du couloir dans son ancien appartement. Elle y restée pendant 25 ans. Elle m'a dit un jour, à propos de cette photo : "Tu communiquais avec quelqu'un qui n'était pas là".

 

Un autre jour, elle m'a vue me taper la tête contre le matelas de mon lit, et elle s'est dit : "Merde, elle est autiste". Cela ne s'est produit qu'une seule fois.

 

J'ai marché, parlé et été propre à un âge "normal". J'ai su lire et écrire plus vite que les autres. Sur les photos, je souriais comme n'importe quel enfant. En revanche, j'étais timide, rêveuse et assez solitaire. J'avais toujours une copine à l'école, mais une seule. Etant fille unique et très seule à la maison (pas de père, une mère qui faisait des horaires de merde pour me nourrir, et des grands-parents pas très démonstratifs), cela ne paraissait pas étonnant. La maison était pleine d'objets anciens (ma grand-mère collectionnait les poupées en porcelaine et les antiquités) ; le soir je devais aller me coucher seule à l'étage et l'escalier en marbre plongé dans le noir me faisait peur. Alors je chantais pour me donner du courage.

 

J'ai eu des horribles terreurs nocturnes. Je vomissais quasiment toutes les nuits. J'étais vraiment très anxieuse, profondément angoissée.

J'ai commencé à avoir mes premières lubies : je lisais le dictionnaire et je rigolais (je ne m'en souviens pas). Puis ce fut les lignes de bus de ma ville. Puis les feux tricolores. Il y avait des feux sur portique qui clignotaient orange dans la ville d'à côté ; je demandais pourquoi certains clignotaient au milieu et d'autres en bas. Un jour ma mère m'a dit : "Tu me soûles avec tes feux".

Je mangeais toujours les gâteaux par deux ; il était hors de question d'en manger trois. Il fallait que ça tombe juste.

 

CE1. Après une école maternelle de merde où les insitutrices brutalisaient les enfants et où je me faisais harceler (seul rayon de soleil : ce jour où, avec une fille de ma classe, on a couru l'une vers l'autre dans la cour de récréation et où on s'est jeté l'une dans les bras de l'autre), je me suis retrouvée dans une très bonne école primaire. Ma meilleure copine était une fille dont les parents étaient divorcés, comme moi. Il y avait une jeune femme qui donnait des cours de peinture sur soie, Nicole. Je la trouvais tellement belle. D'ailleurs j'ai un jour déclaré à ma mère : "J'aime Nicole". Pendant toute la primaire, j'ai espéré qu'elle revienne donner ses cours, mais elle n'est jamais revenue.

 

A la fin de la primaire, mon père a commencé à me prendre chez lui un week-end sur deux, et ma mère a commencé à boire de façon pathologique. J'ai commencé à prendre du poids et à essuyer des moqueries. Pas de bol, je ne grossissais que du bas. J'avais une copine qui était gentille avec moi, mais je n'arrivais pas à accueillir cette gentillesse. Alors j'avais des réactions méchantes. Je lui parlais mal et je lui tapais la tête. Je pleurais souvent, je me sentais nulle.

Il y avait cette fille, Elodie, qui me fascinait. Je rêvais d'être son amie, mais elle était inaccessible car tout le monde l'adorait. Je lui ai écrit une lettre un jour ; j'avais écrit "personnel et confidentiel" sur l'enveloppe. Elle ne m'en a jamais parlé, mais elle est venue discuter avec moi. Ca a duré deux jours, et puis elle est repartie avec sa copine Adeline, une connasse avec une tête de hamster que j'ai revue vingt ans plus tard complètement par hasard et qui était toujours aussi bête.

 

Je me suis mise à ramasser les paquets de cigarettes vides dans la rue. C'est hallucinant le nombre de paquets de clopes que les gens jettent par terre. Je me suis constitué une véritable collection : Marlboro rouges et light, Camel de toutes les couleurs, cigarettes au menthol, Royal Pêche Abricot, Gauloises Caporal... Ma cousine m'aidait. J'ai exposé fièrement mes trophées sur l'étagère de ma chambre, puis je les ai reproduits sur une feuille de papier avec des prix en-dessous. J'avais mon propre bureau de tabac, j'étais fière. Ma mère trouvait ça dégueulasse.

 

Scolairement, j'avais des capacités. J'étais excellente en français ; jamais une seule faute d'orthographe ; à tel point que j'ai été citée en exemple par mon instit de CM1. J'aime la langue française, je la trouve tellement belle, tellement noble. Les fautes d'orthographe me font horreur ; j'en suis malade quand je vois des fautes sur un document notarié ou même dans un livre :-S Je suis persuadée que l'orthographe parfaite disparaîtra un jour. Et ça me tue.

En revanche, je suis totalement hermétique aux maths. Pourtant j'ai essayé. Mais rien à faire. J'ai passé 15 ans à souffrir ; le feu d'artifice final a été mon 4/20 en maths au bac.

Le dessin, pareil. Je suis la pire dessinatrice de la Terre entière. Je ne sais RIEN dessiner, pas même un pied. RIEN. Mes camarades de classe voyaient le cours d'arts plastiques comme une détente ; moi je voyais ça comme une torture. Ma prof d'arts plastiques de 3ème avait pitié de moi, elle était gentille. Elle me mettait 14 pour me faire plaisir.

 

Ne parlons pas du sport, où ma maladresse couplée à mes rondeurs disgracieuses ont fait de moi la plus mauvaise élève d'EPS qu'on ait jamais vue. Je me regardais dans la glace et je me trouvais horrible. Je me disais que jamais un garçon ne s'intéresserait à moi. Jamais. D'ailleurs ils se chargeaient bien de me le rappeler chaque jour, avec leurs cris de cochon et leurs bruits de flatulence quand je passais près d'eux. Mon pire cauchemar ? La gym aux agrès. Ca m'a hantée jusqu'en terminale.

 

Paradoxe rigolo (ou pas) : j'adore les chiffres. Je suis une brèle en maths mais j'adore les chiffres. J'ai très tôt développé une fascination pour les dates. Je me souviens encore des dates de naissance et de mort de Gabriel Fauré, inscrites sur la plaque de la rue où vivaient mes grands-parents (1845-1924). J'ai toujours retenu TOUTES les dates d'anniversaire, tous les numéros de téléphone. Je me souviens encore des indicatifs qui suivaient le "99" sur les numéros de téléphone à 8 chiffres et qui indiquaient d'où provenait l'appel : 79 pour le centre ville de Rennes, 81 ou 82 pour Saint Malo, 46 pour Dinard... Aujourd'hui encore, ma collègue hallucine quand le téléphone sonne et que je lui sors : "Tiens, 83 c'est soit untel soit untel".

 

Le collège, où le harcèlement scolaire a été le plus fort, a paradoxalement été merveilleux pour moi. Parce que je m'évadais dans ma tête. J'allais mal, mais je m'allongeais dans mon lit avec ma musique et là j'étais bien. J'étais populaire. Tout le monde m'aimait. Et je souriais.

M'évader je n'avais pas le choix, puisque ma mère buvait et que mon père me disait que j'étais grosse, moche et nulle. Ils m'ont tous les deux laissée tomber, chacun à leur façon. Il n'y avait personne pour me valoriser, mais à l'époque je ne pensais pas que des parents pouvaient valoriser leurs enfants. Je croyais juste que j'étais plus sensible que les autres. Trop sensible.

 

Et puis j'ai grandi. J'ai mis beaucoup plus de temps que les autres à faire les choses : premier petit boulot à 21 ans, permis de conduire à 23 ans. Première fois avec un homme à 23 ans aussi... c'était B. J'y arrivais, mais je galérais. Je me forçais à sortir le soir, dans les bars ou en boîte, mais je n'étais pas à l'aise. Je me sentais comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. L'atmosphère de la nuit était agressive, dangereuse. J'avais peur de mourir. J'avais juste envie de rentrer chez moi, retrouver mes livres, ma musique et mon ordinateur.

Mes études ont été en dents de scie également ; je sabordais tout ce que j'entreprenais à cause de la relation de co-dépendance que j'avais avec ma mère. Au fil des années, j'étais devenue la mère de ma mère et c'était horriblement étouffant. Je ne savais pas comment de dépêtrer de tout ça pour juste être COMME TOUT LE MONDE.

 

J'y suis arrivée. A avoir une vie "normale" : un boulot stable, un compagnon, un enfant... J'ai mis presque 33 ans.

 

Depuis toutes ces années, je m'auto-analyse. Régulièrement, un noeud se défait, deux pièces de puzzle s'assemblent. Mais il y a encore des zones d'ombre, et je pense qu'il me faudra une vie entière pour tout comprendre.

J'avais déjà entendu parler des troubles "dys" : dyspraxie, dyscalculie, dyslexie... Et puis j'ai vu des personnes atteintes du syndrome d'Asperger témoigner, dire qu'elles se sentaient agressées par un son, une lumière... Je les écoutais et j'étais fascinée. Je me suis demandée si je n'étais pas comme elles.

 

Ce que je vais vous dire, je ne l'ai jamais dit à personne. J'ai peur de passer pour une folle, et j'ai une trouille bleue que ces mots sortent de ma bouche ; et pourtant il va falloir que je les prononce un jour :

j'associe certains mots avec une couleur, voire un goût ou une odeur. C'est lié soit à un souvenir, soit à une sonorité voisine. Certains mots me dégoûtent, genre "cinq" ou "soixante". Ces mots puent. Je parle très souvent toute seule ; je fais attention parce que quelqu'un m'a déjà vue parler toute seule dans la rue et j'ai cru qu'il allait appeler une ambulance. Quelquefois (souvent, même), un mot me vient à l'esprit ; je suis dans ma voiture par exemple. Et bien je vais dire plusieurs fois le mot à voix haute. Comme ça, pour le fun. Parce que je ne peux pas m'en empêcher. Pendant des années et des années j'ai compté les syllabes quand les gens parlaient. Avec deux index et deux pouces et il fallait que ça tombe juste pour que j'arrête. Depuis toute petite, il m'arrive de penser à un mot ou un chiffre et de l'écrire avec mon doigt, dans le vide. Je crois que B. m'a déjà grillée à le faire d'ailleurs.

 

J'ai beaucoup de mal à parler. Si je me concentre, je parle très bien. Avec un débit de mitraillette, mais ça je n'y peux rien. Si je ne me concentre pas ou que je suis fatiguée, les mots se bousculent à la sortie de ma bouche et j'ai l'air d'une grosse débile. Je sais qu'il y a des gens qui se moquent de moi à cause de ça. Ma mère m'a déjà dit : "Tu mâches tes mots, tu bouffes des syllabes". Je lui ai répondu "Mais je t'emmerde !!!". Je voue une admiration sans bornes aux personnes ayant une belle élocution. Pourtant j'adore parler en public. Coucou le paradoxe (bis)...

 

Toutes ces réflexions ont fini par m'amener à ceci : je pense être atteinte d'un trouble autistique.

 

Voilà, c'est dit. Un trouble autistique avec option "sociabilité", mais un trouble autistique quand même. Cela expliquerait tout : le sourire au ciel quand j'avais 18 mois, ces tocs bizarres, le fait que je me sente très mal à l'aise avec certaines personnes alors que je suis très à l'aise avec d'autres ; le harcèlement scolaire parce que j'étais "différente", mes lubies étranges comme apprendre par coeur le plan de Rennes ou les départements français et leurs préfectures, cette solitude extrême, le fait de répéter les mêmes choses sans m'en rendre compte, ma phobie des soirées mondaines, mon problème d'empathie extrême quand il ne faut pas, mon nombre d'amis très réduit, etc etc..... Depuis quelques jours cela s'impose comme une évidence. J'ai fait deux tests sur internet ; mon score crève le plafond (bon, il est bien précisé dessus qu'ils ne remplacent pas un diagnostic).

 

J'ai lu un article sur un jeune homme breton qui a été diagnostiqué Asperger par l'hôpital de Brest et qui se sentait mieux depuis. J'ai donc contacté l'hôpital de Brest pour me faire diagnostiquer. Trois ENORMES difficultés se trouvent devant moi :

 

****Il faut un certificat du médecin. J'ai confiance en mon médecin. Je lui ai parlé de mes infections vaginales et de mes hémorroïdes. Elle m'a déjà fait des palpations mammaires. Elle m'a vue en mode paquet de morve quand je pleurais sur son bureau à cause de ma mère. Je sais que c'est quelqu'un de bien, elle me l'a déjà montré.

MAIS. Bizarrement, dire "j'ai une mycose à la chatte" est beaucoup plus facile que dire "je pense avoir un trouble autistique". J'ai peur de chialer (putain je dis tout le temps ça), de mal parler... Le problème, c'est que quand on ne me connaît pas, j'ai l'air normale. Elle va me regarder comme une timbrée en me disant : "Mais n'importe nawak, tu as une vie normale ! Les autistes ils sont asociaux, ils se tapent la tête contre les murs... Toi tu as un mari et une fille, un travail... Autiste, ha ha ha ha elle est bien bonne celle-là. Allez, remballe ton dossier et je vais prendre ta tension".

Vous noterez que je sors le gros cliché pourri de l'autiste qui se tape la tête contre les murs, ce qui n'est pas sympa pour elle d'ailleurs car elle est compétente et c'est évident qu'elle n'a pas cette vision étriquée de l'autisme.

Alors elle va peut-être me demander de lui donner des détails sur le pourquoi je pense être autiste. Et là... ça va être compliqué. Parce que tout ce que je vous balance là, c'est facile à écrire à des gens qu'on ne connaît pas ou peu. Mais à quelqu'un qui me connaît en vrai, et a fortiori mon médecin, putain que ça va être dur. Je ne sais pas si j'en serai capable. J'ai tellement peur qu'elle me prenne pour une demeurée :-S

 

****Leur questionnaire est vraiment trop réducteur... Les questions sont du style "vivez-vous seul?" "Etes-vous en invalidité ?" Super, donc autiste = forcément travailleur handicapé qui vit chez papa et maman à 44 ans ? Si c'est leurs critères pour accepter un diagnostic, autant dire que je n'ai aucune chance... Il y a un endroit, en bas du questionnaire où on peut exprimer librement nos attentes et nos inquiétudes ; autant dire que là je vais devoir mettre le putain de paquet pour convaincre.

 

****Ils m'ont gentiment indiqué que leurs délais pour un diagnostic était de PLUS DE TROIS ANS.

 

Voilà voilà... C'est pire qu'un concours. J'ai fait un pas en avant ; reste à savoir si j'arriverai à continuer. Le plus difficile reste à faire.

 

Sans transition :

 

J'ai fini par écrire le petit mot de remerciement pour l'hépatologue de ma mère. J'ai suivi les conseils de l'Averse : je l'ai jouée soft, sur une feuille format A4. J'ai écrit quelque chose de simple et de concis, avec une écriture appliquée (habituellement j'écris très mal). Je pense que c'est bien ; j'ai juste triché sur internet pour la formule de politesse car je ne me voyais pas conclure par un lapidaire "cordialement".

Finalement je n'ai pas précisé que je ne voulais pas qu'elle parle de ce courrier à ma mère ; j'espère qu'elle ne le fera pas. En fait, je crois que j'ai peur que ma mère se foute de ma gueule si elle l'apprend. Et ça me fatigue de me justifier. J'avais envie de la remercier, je l'ai remerciée, voilà...

 

Je n'attends pas de réponse ; en même temps ça ferait bizarre qu'elle me remercie pour mes remerciements. J'espère juste qu'elle sera touchée et qu'elle se dira qu'elle a vraiment eu raison de se battre pour le dossier de ma mère. Je ne suis pas dans la peau d'un médecin, mais j'imagine qu'ils doivent apprécier de recevoir un "merci" au milieu de l'immense stress quotidien de leur boulot. Je ne sais pas s'ils se rendent compte qu'ils sauvent VRAIMENT des vies.

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