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Le blog de Dawn Girl
15 décembre 2017

Adieu Benjamin

(hey, deux posts en 24 heures, c'est un événement lol)

 

Cet après-midi, j'ai entendu un extrait de la chanson "Eternal flame" des Bangles. Direct, j'ai fait le relation avec un post sur un blog... Celui-ci. Direct, je l'ai relu. Mai 2009, diantre ça ne nous rajeunit pas...

Ce qui est marrant, c'est que la nuit dernière, j'ai justement rêvé de "Benjamin"... Quelle étrange coïncidence :-)

Retour dix ans en arrière.... 

"Benjamin", c'était un prof à moi. J'avais alors 24 ans. A l'époque, j'étais brisée par ma rupture avec B. ; le garçon qui me plaisait n'en avait rien à foutre de ma gueule, j'étais dans une école que je détestais. Je ne me sentais pas à ma place dans ce milieu de bourges fils à papa qui se foutaient de moi quand j'arrivais dans ma Ford Fiesta toute cabossée. Je n'avais clairement rien à faire là.

Benjamin avait la trentaine ; il avait le charme et l'humour raffiné des professeurs de droit. Il était à la fois décontracté et un poil guindé. Physiquement, un hipster avant l'heure ; un peu musclé (ou enrobé ??? ^^) et une barbe de trois jours. Je suis tombée sous son charme.

Quand j'ai quitté cette école de merde, j'ai vu qu'une des rares amies que je m'étais faite là-bas avait Benjamin dans ses amis Facebook. Un peu folle, j'ai cliqué sur "Ajouter comme ami". Il a accepté. Double salto arrière dans ma poitrine.

Sa page Facebook n'avait rien d'un exutoire comme pouvait l'être la mienne ; il l'utilisait comme jukebox et postait donc très régulièrement des vidéos YouTube. Il ne racontait absolument rien de sa vie personnelle. Pour parler très franchement, je n'aimais pas la musique qu'il postait. Mais comme il me plaisait, je me forçais à aimer. J'essayais de faire de l'humour ; quelquefois cela lui plaisait. Je me rappelle d'une phrase qu'il m'a adressée un jour : "Continue les phrases décalées Dawn Girl, c'est là-dedans que tu excelles".

 

Le hasard a voulu que je parte vivre dans sa ville natale. Un soir, il est venu me parler sur le chat Facebook ; ça a duré 45 minutes malgré des coupures parce que je me connectais depuis le putain de hotspot de la maison d'en face qui marchait quand il avait le temps. Je rêvais qu'il m'invite à boire un verre lorsqu'il monterait rendre visite à sa famille. En fait, cela me faisait du mal mais je ne m'en rendais pas compte :-S

 

Et puis, il y avait Astrée, son amie avocate (qui était également chanteuse, comédienne et blogueuse ; c'est d'ailleurs elle qui a rédigé le post de mai 2009 que j'évoquais au début). J'ai tout de suite compris qu'elle parlait de lui dans ce post ; rien que le lycée évoqué était un indice évident. Grâce à ce post, j'ai compris que Benjamin était sur Meetic. Je ne comprenais pas comment un mec aussi exceptionnel que lui pouvait traîner sur ce marché à la morue virtuel.

 

Les choses ont dégénéré quand j'ai commencé à être jalouse d'Astrée. J'ai cru qu'ils étaient ensemble. J'ai compris que ça devenait craignos et j'ai supprimé Benjamin de mes contacts Facebook. Je l'ai regretté après, mais finalement c'était mieux comme ça.

Je lui ai envoyé un mail où je lui ai expliqué tout ce que j'avais ressenti depuis 1 an et demi. J'ai précisé qu'il allait sûrement me prendre pour une tarée harceleuse, mais que j'avais besoin d'écrire tout ça pour tourner la page. On a fini par se parler au téléphone ; il a été très gentil. Il m'a expliqué qu'il était resté très longtemps avec quelqu'un ; qu'à son divorce il avait connu ce qu'il n'avait pas connu à 18 ans ; qu'il avait eu une histoire qui l'avait fait morfler et qu'il s'était réfugié dans les jeux vidéos en ligne. Qu'il allait mieux depuis quelques mois mais qu'il était très bien "célib".

Bon, j'étais dégoûtée parce que MOI AUSSI j'aimais les jeux vidéos et que MOI AUSSI j'avais morflé à cause d'une histoire d'amour. Mais bon, c'était clairement mort et j'avais intérêt à me calmer sinon j'allais VRAIMENT passer pour une tarée harceleuse.

Ultime coïncidence ironique à la con ; quelques jours plus tard il est venu me parler sur Meetic, sans savoir que c'était moi of course. Il avait été séduit par mon profil "fantasque". Bon j'aurais pu me lancer dans une tirade à base de : "ah ben TU VOIS, là tu viens me parler alors que je n'ai rien demandé !!! On est fait l'un pour l'autre bordel, le dieu Meetic a parlé. Epouse-moi steuplaît, je te ferai des fricadelles au maroilles (il est marseillais comme vous l'aurez compris :D)". Mais non, je l'ai jouée honnête et j'ai signé le message de mon prénom. Il m'a répondu courtoisement ; nos échanges se sont arrêtés là.

Quatre ans plus tard, les aléas de ma vie professionnelle ont fait que j'ai appris qu'il s'était maqué juste après cette histoire, qu'il s'était marié et qu'il avait eu un enfant. Même si les choses s'étaient tassées de mon côté, je vous avoue que j'ai un peu eu envie de dégueuler sur le coup (enfin sur sa copine surtout). Et puis bon, je me suis remise avec B. ; j'ai eu un enfant à mon tour et j'ai arrêté de le voir comme Dieu-le père. J'ai tapé son nom tout à l'heure sur Gougueule ; je suis tombée sur une vidéo où il parle de règles de droit au milieu d'une scène, façon one man show. Il a coupé ses cheveux, rasé sa barbe et perdu ses muscles (ou son enrobage ??? ^^). Sur une photo, il pose avec un globe terrestre dans les bras à une époque j'aurais aimé être un globe terrestre. Il ne me plaît plus du tout. That's all folks.

N'empêche qu'avec le recul, je me rends compte que je l'ai vraiment joué kamikaze en lui déclarant ma flamme par mail. Mais c'était soit ça, soit je me consumais de l'intérieur. Peut-être qu'aujourd'hui il en rigole encore dans ses dîners en ville avec ses potes maîtres de conférence : "AH je t'ai pas raconté l'histoire de l'étudiante foldingue qui m'a dragué sur Facebook ?? J'ai dû déménager en Antarctique t'sais ! Des fois je vérifie si elle n'est pas planquée sous ma voiture avec le cric".

Et c'est vraiment étrange d'avoir entendu "Eternal flame" juste après avoir rêvé de lui. ^^

La conclusion de tout ça, c'est que j'ai horreur du prénom "Benjamin".

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14 décembre 2017

J'en ai marre (ta gueule Alizée)

Je ne sais pas si c'est la fin de l'année qui fait ça, mais je sature... De mon boulot... de mon patron surtout.

 

J'y vais encore avec plaisir le matin. Mais j'en ai ras le bol d'avoir un patron qui fait la gueule toute la journée. J'en ai ras le bol qu'il se verse 17 000 balles par prélèvement automatique le 1er de chaque mois, avant de nous verser nos salaires (manuellement bien sûr). J'en ai ras le bol qu'il nous demande TOUS les jours de décaler des rendez-vous parce qu'il va pêcher, bouffer au resto ou chier dans les fourrés. J'en ai ras le bol qu'il se planque dans sa tour d'ivoire et refuse tout contact avec les parents, et nous laisse gérer la colère des personnes mécontentes à l'accueil. J'en ai ras le bol qu'il parle de moi en disant « le secrétariat ». J'en ai ras le bol que TOUTES les erreurs du cabinet soient mises sur le dos du « secrétariat ». J'en ai ras le bol qu'il nous dise de « faire couler de l'eau dans les lavabos » quand ça pue les égouts dans tout le cabinet et qu'il y aurait plutôt besoin de refaire la robinetterie mais que ça coûte trop cher et qu'il préfère investir dans une maison aux Iles Saintes pour ses vieux jours. J'en ai ras le bol qu'il laisse pourrir son cabinet et ses murs sans en avoir rien à foutre de ce que tout ça deviendra quand il partira à la retraite. J'en ai ras le bol qu'il nous critique par derrière comme un putain d'hypocrite. J'en ai ras le bol qu'il nous impose nos dates de vacances ; et au dernier moment sinon c'est pas drôle. J'en ai ras le bol de bosser le samedi. J'en ai ras le bol de ma collègue à la voix douce, j'ai envie de l'emplafonner quand elle dit « On a bien coocooné ce week-end ». Non mais « COOCOONER », sérieusement !!!!!!!! J'en ai ras le bol de me dire que c'est à la première qui tombera enceinte pour se barrer. J'en ai ras le bol de me dire qu'il y a encore un putain de séminaire au mois de septembre où je devrai prendre l'avion, pleurer parce que j'ai peur de mourir dans un cercueil volant estampillé Airbus et rester 4 jours loin de ma fille. J'en ai ras le bol de me dire que quand ma fille ira à l'école, je pourrai me carrer bien profond les vacances scolaires. J'en ai ras le bol que la vitrine de la salle d'attente ne fonctionne pas. J'en ai ras le bol qu'il flique TOUT ce qu'on fait ; qu'il répète les mêmes choses trois fois par jour comme si on était neuneu.

 

J'ai une semaine de vacances en janvier, mais c'est plutôt deux mois de vacances qu'il me faudrait.

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