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Le blog de Dawn Girl
22 juillet 2013

L'inertie, ce fléau

"Je sais ce que tu vas me dire, mais tu me manques trop".

 

Quand je suis rentrée chez moi après mon départ fracassant du 14 juillet (vive la Fête Nat), il avait bien laissé les clés dans la boîte aux lettres. Je m'attendais à ce qu'il me laisse un mot sur le frigo, mais je n'ai trouvé ni post-it, ni déclaration au feutre effaçable. Il avait repris le peu d'affaires qu'il avait laissées chez moi (à savoir ses tongs et son short, pas grand-chose en fait).

 

Le détail qui m'a choquée, c'est qu'il a rembarqué les deux livres qu'il avait apportés la veille. Genre il craignait que je ne les lui rende pas. La seule chose qu'il a oubliée, ce sont ses DVD posés sur mon étagère. Je me suis dit que je les lui enverrais par la Poste une fois visionnés. Au nom de "Monsieur et Madame B.", tiens. J'ai jeté sa brosse à dents et effacé ses SMS. J'ai même viré son numéro de mon répertoire, bien que ça ne serve strictement à rien puisque je le connais par coeur (je connais tous les numéros de téléphone par coeur d'ailleurs ; vous avais-je dit que j'avais une hypermnésie concernant les chiffres ? Bizarre quand on sait que j'étais nulle en maths. Bref fin de la digression). Par contre je n'ai pas réussi à déchirer la photo de lui que j'ai dans mon portefeuille. Elle y est toujours.

 

La suite, vous la connaissez : il m'a appelée ou envoyé un SMS presque chaque jour depuis une semaine. Il ne me harcèle pas (loin de là...), mais il s'accroche quand même. Il m'a dit qu'il ne mangeait plus et qu'il avait des idées noires. Je lui ai dit que rien ne changerait tant qu'il ne se remuerait pas la quéquette (bon je ne l'ai pas dit comme ça :p), et que cette situation, c'était lui qui l'avait provoquée.

 

Et donc j'en viens à ce soir, où il m'a dit : "Je sais ce que tu vas me dire, mais tu me manques trop". 

"Ah oui, c'est donc pour ça que tu ne fais rien".

"J'arrête pas de réfléchir".

"Arrête de réfléchir, agis, bordel !"

"Si je me décidais, tu voudrais encore de moi ?"

"Je préfère te préciser que je n'y crois absolument pas. Tu n'as pas bougé et ne bougeras pas. Quand on ne prend pas de décision, les autres la prennent à notre place".

"..."

"J'ajoute qu'actuellement, je ne m'interdis pas de rencontrer quelqu'un d'autre. Tu as de la chance, ça ne m'arrive pas souvent car ma vie sexuelle équivaut à celle d'un bigorneau échoué dans la Mer Morte".

 

Ce que je ne lui ai pas dit (et je préfère crever plutôt que de lui dire), c'est qu'il me manque aussi. Et ce sera le cas tant que je ne serai pas tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. De manière réciproque. Le truc qui n'arrive jamais, voyez. Je sais que le jour où un autre homme entrera dans ma vie, je pourrai enfin mettre un point final à cette histoire. Parce que j'ai beaucoup de défauts, mais je ne suis pas infidèle.

Par contre, ce qui est positif, c'est que même si mes sentiments pour lui restent latents et s'enflamment en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire dès que je le vois, je me relève plus vite qu'avant quand il me fait du mal. Là je vais bien. J'ai retrouvé mes angoisses de célibataire (c'est horrible, mon endométriose a empiré, je n'aurai jamais d'enfants, je ne serai jamais aimée vraiment, je vais avoir l'air d'une conne dans les soirées où les conjoints sont invités, je suis anormale...), mais pas plus qu'avant.

 

Je pense que mes deux jours au Parc Astérix vont être les bienvenus, ça va me faire une coupure. Je vais dépenser les sous que je n'ai pas et me taper Panoramix. Au moins je ne penserai plus à cette relation qui ne cesse de me poursuivre.

 

 

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14 janvier 2014

Des news

-Je prends toujours la pilule.

 

-Ma collègue enceinte en est à 4 mois de grossesse ; elle commence à passer la main sous sa blouse pour se caresser le ventre. Un coup de boule sur le lieu de travail, c'est sanctionnable ? ^^

 

-J'ai chapardé le numéro de téléphone de Cagette sur le portable de B, et je l'ai enregistré dans mon répertoire sous le nom de "Roberto". On ne sait jamais, ça peut servir...

 

 

9 novembre 2013

Défi 20 : lire tous les livres de Stephen King

Carrie

Salem 

Shining, l'enfant lumière

Dead Zone 

Charlie 

Cujo 

Christine

L'Année du loup-garou 

Simetierre 

Les Yeux du dragon

Le Talisman 

Ça 

Misery 

Les Tommyknockers 

La Part des ténèbres 

Le Fléau 

Bazaar 

Jessie

Dolores Claiborne

Insomnie 

Rose Madder

La Ligne verte

Désolation 

Sac d'os 

La Petite Fille qui aimait Tom Gordon 

Dreamcatcher

Territoires 

Roadmaster

Colorado Kid 

Cellulaire

Histoire de Lisey 

Duma Key

Dôme 

Blockade Billy (celui-là j'ai un doute de savoir s'il est sorti en français)

11/22/63 

Dr. Sleep

Joyland

Revival

Sleeping beauties

The outsider (quand il sera traduit en français)

Rage 

Marche ou crève

Chantier

Running Man

La Peau sur les os 

Les Régulateurs 

Blaze 

 

Série de La Tour Sombre

Le Pistolero 

Les Trois Cartes 

Terres perdues 

Magie et Cristal 

Les Loups de la Calla

Le Chant de Susannah 

La Tour sombre

La Clé des Vents

 

Danse macabre 

Différentes Saisons

Brume 

Minuit 2  (à finir)

Minuit 4 

Rêves et Cauchemars 

Cœurs perdus en Atlantide

Tout est fatal 

Juste avant le crépuscule

Nuit noire, étoiles mortes

Le bazar des mauvais rêves

Anatomie de l'horreur

Écriture : Mémoires d'un métier 

La Tempête du siècle 

Un tour sur le bolid'

 

Trilogie Bill Hodges

Mr mercedes

Carnets noirs

Fin de ronde

 

26 août 2014

Back

Ayéééé, je suis rentrée de Grèce (vous aurez une photo plus tard car j'ai oublié mon câble chez moi). L'hôtel était très spartiate, la chambre bruyante, la salle de bains s'inondait en deux secondes, j'ai eu des gros coups de stress dans l'avion... mais la semaine est passée super vite. Au final c'était bien, on a fait beaucoup de grimpette (n'allez PAS à Santorin si vous détestez la randonnée !), j'ai pris des couleurs. J'ai vu plein de maisons blanches aux dômes bleus et j'ai mangé des yaourts glacés. J'espère toujours que mon prochain pays visité sera l'Italie.

Mis à part ça je ne suis pas enceinte (on essaye toujours, je suis réglée comme du papier à musique, mais bon...), par contre j'ai ENCORE chopé une rhinopharyngite. Et il y a fort à parier qu'au terme du traitement, je vais ENCORE choper une infection vaginale (mon corps ne tolère plus les antibiotiques, et quelque part il a raison). Pauvre de moi, je suis toute pourrie de l'intérieur.

Et donc c'est reparti ; les journées de boulot à me taper Brigitte qui est de mauvais poil un jour sur deux, les parents qui ne veulent pas de rendez-vous sur temps scolaire, la routine quoi. Mais j'adore être au fauteuil et échanger avec les patients. Aujourd'hui cela fait déjà 1 an que je bosse là-bas, diantre que ça passe vite... Concernant la formation j'ai deux examens le 18 septembre, il faut absolument que je me remette à mes révisions. Je n'ai rien fichu au mois d'août, mais bon quand B. est chez moi c'est un peu compliqué de me plonger dans les cahiers.

Mon chat d'amour m'a fait la fête quand je suis rentrée chez ma mère. Il s'est frisé les sourcils en s'approchant un peu trop d'une lampe de chevet. Brave petit, aussi maladroit que sa maman <3.

Bonne rentrée à tous :)

 

25 février 2015

Puzzle de Franck Thilliez

J'ai lu ce livre sur les conseils de Zofia, qui avait chroniqué dessus l'année dernière. Le résumé et les commentaires m'avaient vraiment donné envie de le lire, et comme je ne savais pas quoi me faire offrir pour mon anniversaire, ce fut donc Puzzle.

Voici d'abord la quatrième de couverture, et ensuite je vous dirai ce que j'en ai pensé : 

Accepteriez-vous de mourir...dans un jeu ? Ilan et Chloé sont spécialistes des chasses au trésor. Longtemps, ils ont rêvé de participer à la partie ultime. Celle de ce jeu mystérieux dont on ne connaît pas les règles, seulement le nom : Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent enfin la règle numéro 1 : Quoi qu'il arrive, rien de ce que vous allez vivre n'est la réalité. Il s'agit d'un jeu. Suivie, quelques heures plus tard, de la règle numéro 2 : L'un d'entre vous va mourir. Quand les joueurs trouvent un premier cadavre, quand Ilan découvre des informations liées à la disparition toujours inexpliquée de ses parents, la distinction entre le jeu et la réalité est de plus en plus difficile à établir. Paranoïa peut alors réellement commencer...

Ce que j'en ai pensé :

Pour moi, le livre est divisé en deux parties : la première partie avant l'entrée dans le jeu, et la seconde le jeu en lui-même. 

Concernant l'entrée dans le jeu, je dois saluer le talent et l'imagination de l'auteur : c'est super tordu. Je me suis retrouvée littéralement happée dans l'histoire, je n'ai plus lâché le livre. Le seul qui m'avait fait un tel effet, c'est "Ca" de Stephen King il y a une dizaine d'années, et encore ce n'était pas à ce point-là.

Concernant le jeu en lui-même, sans trop en dévoiler il s'agit d'un huis clos assez angoissant, très prenant, vraiment. Je n'arrivais plus à m'arrêter, un truc de dingue. J'émettrais juste un bémol en disant qu'il s'agit un peu d'un melting pot (un joli melting pot, mais quand même) entre Shutter Island, Batman Arkham Asylum, Shining, Le limier, un soupçon d'Agatha Christie, bref tout plein de références littéraires/jeu vidéo qui avaient déjà exploité le filon de la grande bâtisse angoissante avec un malade qui terrorise tout le monde. Une recette bateau en soi. Mais je dois néanmoins reconnaître Franck Thilliez tire très honorablement son épingle du jeu.

Autre critique : la langue un peu facile parfois ; je ne m'attendais pas à lire du Balzac, mais la même expression répétée à dix lignes d'intervalle, ça me gêne, et j'en ai relevé plusieurs dans le livre.

Dernière chose : les dernières pages en italique m'ont beaucoup déçue, mais je ne peux pas en dire plus sinon je dévoilerais le dénouement.

Bref, en résumé j'ai adoré, parce que je suis très cliente de ce genre de thriller angoissant. J'ai d'ailleurs acheté un autre livre du même auteur dans la foulée. Malgré quelques réserves, je recommande donc ce livre sans hésiter.

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1 avril 2015

A viendre

Je n'écris pas beaucoup sur le blog ; non que j'ai une vie passionnante et mondaine, mais je suis de moins en moins souvent chez ma mère, et il n'y a que chez elle que je peux poster.

A venir, donc, dès que possible : 

-Comment j'ai lâché la clope pour la vaporette

-Comment j'ai pris au moins 10 kg (dans les cuisses bien sûr), et je ne sais pas vraiment pourquoi

-Comment se sont passés mes examens (7 modules à passer le 16 avril, et comme je n'ai pas bossé des masses j'ai l'impression d'être devant une montagne à deux semaines de l'échéance)

-Comment B. a fini par se bouger le zguègue pour divorcer de l'autre trumeau 

-Comment j'ai fini par voir la vérité en face : ses deux lombrics j'en veux pas, même si c'est politiquement incorrect de le dire. Je ne veux pas être belle-mère, je ne veux pas les voir. Je voudrais qu'ils n'existent pas, mais je sais que ce n'est pas possible. Mais je me pose des questions quand même sur mon état d'esprit : pourquoi donc je les rejette, alors que n'importe quelle fille accueille avec joie la progéniture de son mec. Une superbe introspection à venir, vous m'en direz des nouvelles.

-Comment j'essaye de patienter jusqu'aux examens gynéco du mois de juillet (dois-je haïr mon corps ou le sien ? Bordel, je suis déjà tombée enceinte et lui a deux lombrics enfants, MERDE). Dur. 

-Comment j'ai de plus envie de me racheter une PS2, mais que j'hésite quand même à revendre ma PS3 (parce que Alice Madness Returns ça déchire quand même).

-Ma critique littéraire (oui oui) sur la suite du Diable d'habille en Prada. 

Voilà le programme...

A biental !

21 juillet 2015

En attendant...

En attendant quoi, on se demande bien :p

B. a prévu de me ramener sa fille cet été, ça promet d'être folklorique... Je ne manquerai pas de vous raconter.

Sinon mon rendez-vous chez le gynécologue approche ; je devrais me taper la batterie d'examens à la rentrée. J'ai déjà prévu de créer un blog à part, sur mon parcours PMA. Je cherche un nom et un pseudo ; je vais commencer à écrire bientôt mais j'attendrai quelques semaines pour le mettre en ligne.

Bonnes vacances à tous !

12 janvier 2016

Changement(s)

Je suis en plein changement... et le stress qui va avec. Déjà, le divorce de B. qui n'avance pas. La procédure est commencée mais je sens que ça va durer des années... Il a décidé de rester propriétaire en indivision de sa maison pourrie avec la moche, ce qui a occasionné une magnifique prise de tête, comme si j'en avais besoin. Et j'ai toujours peur que la Caf me demande de leur rembourser ce qu'ils m'ont versé fin 2013, du fait que la moche leur a dit (à peine B. avait tourné les talons) qu'il vivait avec moi, en leur donnant mon adresse et j'en passe... Salope.

J'ai obtenu (normalement !) un logement social ; ma fille devrait donc avoir sa chambre quand elle naîtra (il n'y a qu'une seule chambre dans mon appart actuel). Mais là encore, les interlocuteurs ne sont pas joignables, je n'ai aucune preuve écrite de l'accord et je ne sais pas comment me dépatouiller avec mon préavis - pas question de payer deux loyers ; je pointe au chômage au moins jusqu'à la rentrée donc je n'ai pas les moyens. Bref un gros noeud à défaire. 

Ma mère déménage aussi ; j'essaye de l'aider mais enceinte de 6 mois et demi c'est moyennement facile... Elle se laisse complètement aller ; elle passe ses journées couchée et son appartement est une vraie porcherie. Ras le bol. 

Sinon j'ai eu mon premier cours de préparation à l'accouchement ; mais rien de bien intéressant pour l'instant car c'était juste une prise de contact. J'ai créé un nouveau blog où je ne parlerai que de ma maternité, mais pour l'instant tout est encore en chantier, je n'ai pas le temps de m'en occuper. 

Prochain post : je baverai encore sur les deux plantes vertes de B. (ses deux aînés pour ceux qui n'auraient pas suivi ! ^^).

21 août 2016

Liste de défis : mise à jour

Je retire la date butoir et le nombre défini de défis, pourquoi se mettre la pression, j'en ai assez comme ça :p

A faire - En cours - Abandonné - Réalisé

 

1 / Apprendre à jouer de la guitare
2 / Participer à un jeu télé
3 / Arrêter de fumer

4 / Baiser devant un feu de cheminée
5 / Baiser dans la forêt
6 / Baiser dans un jacuzzi
7 / Sur la plage aussi
8 / Aller en Italie, aux USA, au sud de l'Espagne, au Japon, au Canada
9 / Convaincre B. que les Pyrénées c'est mieux que les Alpes
10 / Dormir dans une cabane en haut d'un arbre
11 / Faire un accrobranche
12 / Faire du karting
13 / Passer le diplôme d'assistante dentaire
14 / Avoir un enfant avec B.
15 / Dire à son ex qu'elle est moche et qu'elle m'emmerde
16 / Jouer à GTA V
17 / Jouer au Manoir de Mortevielle
18 / Jouer à Jazz Jackrabbit

19 / Me racheter (ou me faire offrir) une NES et m'éclater à Super Mario

20 / Lire tous les Stephen King
21 / Faire une thérapie
22 / Vaincre mon émétophobie
23 / Faire un tennis
24 / Faire du théâtre
25 / Apprendre l'espagnol et le japonais
26 / Faire du parapente
27 / Aller à Disneyland Paris
28 / M'acheter un synthé et reprendre des cours de piano
29 / Jouer Le Carnaval des Animaux (l'Aquarium) au piano
30 / Prendre un petit singe dans mes bras
31 / Apprendre les gestes de premiers secours
32 / Assister à un match de foot
33 / Etre une putafrange
34 / Dire à ma grand-mère paternelle d'aller se faire mettre
35 / Porter une bague à la main gauche (pas une alliance hein, je reste réaliste !)
36 / Délaisser Windows et me remettre au Mac
37 / Me faire photographier par le studio Harcourt
38 / Vivre dans une maison...
39 / Ecouler ma PAL
40 / Avoir d'autres animaux
41 / Assister à un procès (en tant que spectatrice, hein !)
42 / Prendre le métro dans 5 villes différentes (pour l'instant il n'y a que Lyon, à suivre...)
43 / Aller à Marseille
44 / Faire divorcer B. de l'autre laideron (de loin le défi le plus dur de la liste !)
45 / Avoir ma revanche sur quelqu'un qui m'a fait du mal dans le passé
46 / Dormir dans un hamac
47 / Devenir accro à une autre série télé que Nip/Tuck et Dr House
48 / Refaire un traitement d'orthodontie
49 / Avoir un Blackberry
50 / Voir Valérie Lemercier sur scène
51 / Me faire prendre en photo avec quelqu'un de célèbre
52 / Faire de la figuration
53 / Etre tirée au sort
54 / Jeter une bouteille à la mer
55 / Me faire tirer les cartes par T.
56 / Ecrire un roman
57 / Faire quelque chose de concret pour aider les proches d'alcooliques
58 / Me perfectionner en cuisine
59 / Etre interviewée
60 / Aller dans un château hanté en Irlande
61 / Faire un vide grenier pour faire un VRAI ménage dans mes affaires
62 / Faire un trek dans le désert
63 / Porter une perruque improbable pendant une soirée (verte ou violette si possible)
64 / Acheter des frites au vinaigre dans une baraque à frites
65 / Pratiquer une activité physique régulière
66 / Plonger

67/ Arrêter de vapoter

68 / Apprendre la LSF

69 / Prendre l'avion sans flipper

70 / Faire du ski

71 / Reprendre mes études de droit par correspondance

72 / Savoir nager autre chose que la brasse

73 / Refaire un dépistage VIH et hépatite C, parce qu'avec mon boulot de merde je me suis piquée avec des instruments à endo (voire des seringues d'anesthésie sans m'en rendre compte) et que ça fait 6 mois que je stresse à cause de ça

74 / Lâcher prise concernant ma mère et accepter que je ne peux rien faire

75 / Lire plusieurs classiques de la littérature française

76 / Voir en vrai le Taj Mahal

77 / Voyager aussi en France car il y a plein de belles régions à visiter (Alsace, Jura, Landes, Corse...)

78 / Visiter l'Asie avec ma princesse

79 / Aller à la Réunion car B. en rêve depuis trente ans

80 / Emmener Alice voir des dauphins et des otaries en liberté

81 / Passer un Noël aux Etats-Unis

82 / Aller sur l'Ile de Paques et faire une photo-hommage à Super Mario Land (je ne sais pas encore comment ^^)

83 / Perdre mes kilos de grossesse + les 10 en trop que j'avais déjà avant de tomber enceinte

84 / Posséder une borne d'arcade Pacman

85 / Posséder un SUV

86 / Assister au Festival Interceltique de Lorient

87 / Réussir à accéder au passage secret de Limbo et le franchir (ce dont je me sens à peu près aussi capable que de danser le twist)

88/ Voir la Cinéscénie du Puy du Fou

89/ Confectionner un entremets

90/ Echapper au coronavirus de merde

91/ Organiser l'anniversaire d'Alice à la maison et que tout se passe bien

92 / Rester en vie 

 

24 novembre 2016

Suite du feuilleton

Suite de la saga avec la fille aînée de B. (si vous avez loupé les épisodes précédents, il suffit de descendre la page jusqu'à mon post du 12 août).

 

Nous en étions au moment où B. a demandé à Maelounette pourquoi elle refusait de venir voir sa petite sœur. Il s'est retrouvé face à un mur, elle répondait : « Je sais pas » à chaque question qu'il lui posait.

 

Elle est donc partie en internat à la rentrée. Durant deux semaines, B. a essayé de l'appeler 72 fois (c'est lui qui me l'a dit). Elle ne répondait jamais, mais bon j'ai envie de te dire que c'est ce qu'elle fait depuis le début, donc...

 

Un soir, il a fini par la « piéger » en l'appelant avec le portable de son frère. Comme par magie, elle a décroché. Quand elle a compris que c'était son père au téléphone, elle lui a balancé « Je veux plus te parler » et lui a raccroché au nez.

 

Bon moi perso, j'aurais pris ma voiture et je serais allée à l'internat lui coller une raclée, peu importe les 60 kilomètres. Mais j'ai gardé cette idée pour moi et j'ai plutôt suggéré à B. de lui écrire une lettre. Il n'a pas été emballé car il avait peur qu'elle déchire la lettre sans la lire. Ce qu'il souhaiterait plutôt, ce serait de passer une journée avec elle et lui expliquer certaines choses qu'elle ignore au sujet de la séparation de ses parents. Le problème, c'est qu'elle fuit toute discussion / entrevue en disant qu'elle « n'a pas le temps ». Ca fait 3 ans qu'elle n'a jamais le temps. Par contre, pour aller faire du saut d'obstacles (et finir vingtième à chaque fois, niark niark niark je suis méchante), elle a toujours le temps. Bref elle se fout de la gueule du monde et je pense que B. n'arrivera jamais à la coincer pour lui parler.

 

Depuis, la situation n'a pas évolué, et je pense qu'elle n'évoluera jamais. J'en ai parlé à ma fille ; elle m'a écoutée. J'espère qu'elle a bien compris que ce n'était en aucun cas de sa faute.

 

Mais alors attendez le pompon : Madame B. a eu le culot de dire à B : « Attention de ne pas aussi te couper de ton fils ! »

 

Euh... LOL ??? D'où il s'est « coupé » de qui que ce soit ? Ok elle a peut-être des choses à lui reprocher en tant que mari, mais en tant que père depuis le début il a tout fait pour garder contact avec ses aînés... C'est sa fille qui s'est enferrée toute seule dans sa colère, et au passage a fait du mal autour d'elle. Mais cette mégère est tellement aveuglée par son aigreur qu'elle ne fait rien pour préserver ses propres enfants... En fait elle doit jubiler que sa fille fasse la gueule à B., et elle doit bien lui monter la tête.

 

Je suis allée sur des forums et des sites de psychologie (bah quoi ? ^^), et à chaque fois j'ai lu la même chose : qu'un enfant refuse de voir un parent lors d'un divorce, c'est courant. Il faut dans ce cas que les parents en discutent ensemble et essayent de trouver une solution, tout cela en tenant compte de l'avis de l'enfant (qui en l'occurrence a 18 ans). Le souci, c'est que Madame B. n'a, je pense, strictement aucune envie de trouver une solution ; elle garde juste sa fille pour elle et semble au contraire se réjouir de la situation. Elle envoie des sms à B. pour réclamer de l'argent, et voilà. Et elle a bien inculqué cette mentalité à sa fille.

 

Non mais coucou le règlement de compte à travers les enfants, t'sais... Ce qui me désespère, c'est que B. ne la contrarie jamais, il ne se décide pas à lui dire MERDE une bonne fois pour toutes. Franchement il ne mérite pas ça, mais il n'a qu'à aussi taper du poing sur la table et arrêter de se faire écraser par ces deux grognasses. J'espère que la roue va tourner en sa faveur ; ce n'est quand même pas juste qu'une mocheté frustrée ait tout ce qu'elle veut... bordel.

 

Alors vous allez me dire : « Mais tout cela ne te concerne pas, en fait ! Laisse tomber la neige et occupe-toi donc de ta fille qui ne dort pas bien, il y a assez de boulot ». Oui, vous avez raison. Sauf que cette situation influe sur notre vie de couple et peut-être sur ma fille, va savoir. Il a fallu que je lui explique que sa sœur n'est pas gentille avec papa et que ça le rend triste (bon je lui ai également dit que c'était une égoïste capricieuse ^^). Elle m'a bien vue pleurer plusieurs fois, donc qui me dit qu'elle n'a pas vu B. malheureux pendant que je n'étais pas là ? Un bébé, ça absorbe tout. Qui me dit que ces facteurs de stress de ses parents ne l'empêchent pas aussi de dormir ? C'est pour cette raison que je ne peux pas « ignorer » le problème. C'est pas l'envie qui manque d'écrire à Madame B. et à Maelounette (un courrier courtois je précise), mais c'est compliqué de trouver la bonne limite entre ce qui me regarde et ce qui ne me regarde pas.

 

Sinon rien à voir, mais pour ceux que ça intéresse, j'ai un autre blog indépendant de celui-ci, où je parle uniquement de mon « expérience » de la maternité (il y a juste le dernier article que j'ai également posté ici). C'est par là : mamanbzh35.over-blog.com

8 janvier 2017

L'effet miroir...

Dans mon boulot, 95% des patients sont des enfants. On a donc affaire à leurs parents toute la journée : des très sympa, des moins sympa, des chieurs, des gentils mais pénibles, des stressés, des super zen, etc etc... Comme mon patron est très « particulier » et qu'il ne reçoit jamais les parents, c'est ma collègue et moi qui servons de tampon, et croyez-moi, ce n'est pas toujours agréable.

 

Le 30 décembre, une maman est arrivée à l'accueil assez remontée. Elle m'a pris la tête sur un peu tout : radios, durée du traitement... Mais ce n'est pas ça qui m'a le plus frappée.

 

Ce qui m'a frappée, c'est qu'à peine elle a ouvert la bouche que j'ai senti une forte odeur de vin rouge. La même haleine bouchonnée qui m'a si souvent agressé le nez et le cœur lorsque je vivais chez ma mère. Cette personne avait bu avant de venir, ce qui expliquait son état, disons... un peu nerveux.

 

Bref, j'ai eu l'impression de me retrouver en face de ma mère...

 

Instinctivement, j'ai baissé le volume. Je lui ai parlé très calmement (bon j'étais fatiguée aussi). Je crois que j'ai fait ça en pensant à ma mère, parce que je sais qu'une voix douce la calme quand elle a bu. J'ai regardé son fils ; je me suis demandé s'il connaissait le problème de sa mère. Est ce qu'il le sait consciemment, inconsciemment ? Est ce qu'il l'a déjà chopée en train de boire ? Est ce qu'il sent son haleine ? Est ce qu'il a peur de ses réactions ? Est ce qu'il a déjà pris des baffes à cause d'un éthylotest positif ? Est ce qu'il se demande pourquoi elle dort comme une masse à 20 heures ? Est ce qu'il ressent un gros malaise sans réussir à mettre des mots dessus ? Est ce qu'il a des frères et sœurs ? Est ce que son père est présent ? Est ce que sa mère s'en sortira un jour, contrairement à la mienne ?

 

Ca a marché : elle s'est calmée. Mais je savais que de toute façon ce n'était pas de l'agressivité, juste de l'alcool. Elle m'a souri et m'a dit : « Bon réveillon ».

 

Ma mère sera de nouveau hospitalisée à partir du 11 janvier, au moins pour trois semaines. Est ce que cette fois-ci sera la bonne, ou est ce qu'il est trop tard ? Son état s'est tellement dégradé depuis un an... Elle a pris 20 ans et est complètement incontinente, elle ne s'occupe plus de ses papiers, mange n'importe comment, vit dans la crasse, le bordel et les excréments (désolée pour les détails). Lors de sa dernière hospitalisation j'avais passé mes jours de repos à ranger et nettoyer, mais je vous fiche mon billet que son appartement est redevenu comme avant. Il y a deux semaines, elle a passé plus de 8 heures par terre sans pouvoir se lever ; elle avait laissé ses deux téléphones à l'autre bout de la pièce. J'ai passé ma journée à me dire que j'allais le retrouver morte en allant chez elle. Pourquoi les autres alcooliques s'en sortent et pas elle ? Pourquoi suis-je obligée d'assister à la mort lente de ma mère sans rien pouvoir faire à part stresser et bousiller ma propre santé? J'ai vu les yeux de Renaud l'autre jour à la télé ; elle a les mêmes. Elle aussi a un Mister Renard qui prend le dessus de plus en plus souvent.

 

BREF, ça fait toujours drôle de voir une autre alcoolique en face de soi. Je sais que je suis restée professionnelle, mais c'est difficile de trouver la bonne limite entre sympathie, empathie et compassion quand on est autant concerné par le problème. Désormais, je verrai ce patient sous un jour différent. Pourtant, il n'a rien de particulier.

 

L'alcool, c'est vraiment de la merde.

23 janvier 2017

Quand faut y aller...

J'ai donc commencé le rangement et le nettoyage chez ma mère, profitant de son hospitalisation. Il y a tellement à faire que j'ai l'impression d'être devant une montagne... et je n'ai pas beaucoup de temps, seulement les lundis matins et jeudis. En plus, je dois parfois emmener ma fille avec moi car B. a sa mère qui est également hospitalisée et on ne rentre pas dans un hôpital avec un bébé.

Hier, j'ai trié le courrier et suis tombée sur une lettre du conseil général, avertissant ma mère que leur attention avait été "attirée" sur sa "situation familiale", et qu'une assistante sociale allait passer ce matin. Trop tard pour décommander ; par chance je ne travaillais pas ce matin.

J'ai demandé à l'assistante sociale qui l'avait alertée ; elle m'a répondu que c'étaient des habitants de l'immeuble, rapport aux "odeurs qui se dégagent de son appartement"...

Bordel de merde.

En attendant, je ne sais pas si je vais réussir à tout faire d'ici début février : déballer et ranger les cartons, nettoyer le sol (dégueulasse à un point que vous n'imaginez même pas), et surtout ranger. Une tâche titanesque, et le temps passe trop vite.

23 juillet 2017

Renaissance ?

Comme je le disais dans un commentaire sur le post précédent, ma mère a été greffée du foie le 18 juillet (jour de l'anniversaire de mon arrière-grand-père tiens, je viens juste d'y penser). Ca a été très rapide : un appel en numéro masqué sur mon portable le lundi soir ; j'ai pensé que c'était un guignol qui téléphonait suite à une annonce sur le Bon Coin, donc fuck j'ai rejeté l'appel. Puis message vocal : "Bonsoir madame c'est l'hôpital, merci de dire à votre mère de décrocher le téléphone c'est au sujet de sa greffe". Je rappelle donc ma mère, puis l'hôpital me rappelle : "C'est peut-être pour cette nuit".

Je finis par avoir ma mère qui avait l'air sincèrement surprise que ça aille si vite ; il fallait qu'elle trouve un VSL et qu'elle se rende à l'hôpital dans l'heure... Elle m'avait mis dans la tête qu'elle risquait de rester sur la table d'opération ; inutile de dire que j'ai passé ma soirée à larmoyer et à me dire que je ne la reverrais peut-être jamais.

Bref l'opération s'est bien passée ; par contre elle a mal partout, dort très peu et à des épisodes de délire à cause du traitement anti-rejet :-'( Je tremble à chaque heure qui passe même si je sais qu'elle est entre de bonnes mains. Sans compter que cette greffe, si elle est une chance, est tombée JUSTE avant qu'elle finalise l'achat de son appartement ; du coup c'est à moi de me dépatouiller entre la banque et le notaire, de trouver une voisine pour venir nourrir ses chats durant notre semaine de vacances, tout ça avec mon boulot, ma fille, les rendez-vous médicaux de ma fille et mes séances de kiné... 

Je ne sais pas si ma mère m'a caché que son état était plus grave que ce qu'elle m'avait dit. Elle m'avait promis qu'elle me dirait tout, mais bon... Je me dis que si elle est passée avant tout le monde pour cette greffe, c'est que c'était sans doute sa dernière chance de vivre. Mais elle angoisse ; elle ne dort pas et pense à la personne décédée. Elle stresse aussi car apparemment elle a un truc douteux au sein, sauf que je me dis qu'ils ne l'auraient jamais greffée s'il y avait eu une vraie suspicion de cancer ???!

Wait and see, les dés sont jetés.

2 février 2018

L'art d'être malade 2.0

Les zamis, je suis officiellement en état de décomposition avancée ah non ça je l’ai déjà dit atteinte de l’addiction à internet. Ou au téléphone. Ou à Facebook. Ou tout ça à la fois. En tout cas mon corps commence à rejeter les écrans ; je le ressens vraiment physiquement.

J’avais déjà senti qu’il y avait un problème au mois de septembre, durant mon séminaire professionnel : je me suis réveillée le premier matin avec un œil rouge, mais vraiment ROUGE écarlate ; le truc qui met trois jours à passer ; j’étais vraiment gênée :-S Je me suis dit que les gens allaient imaginer que je me droguais. Après coup je me suis demandée s’il n’y avait pas un rapport avec le fait d’être sur mon téléphone dès 6 heures du matin, et jusque tard dans la nuit (on se tapait des journées de fou avec des nuits courtes ; et dans une chambre d’hôtel on s’ennuie).

Je n’ai pas de connexion internet chez moi (bled paumé + vieille bâtisse = ça ne passe pas). Je passe donc beaucoup de temps sur mon téléphone. Beaucoup trop de temps. Si je ne fais pas attention, j’y passe des soirées entières ; quasiment toute ma pause déjeuner le midi et même un peu au boulot quand mon patron n’est pas là. 90 % du temps je suis sur Facebook.

Il y a quelques temps, je me suis tapée un gros mal aux yeux. Pendant plusieurs jours. J’avais beau prendre du Doliprane, ça ne me faisait pas grand-chose. Ca a fini par passer. Puis ça a été des maux de tête. Trois jours d’affilée.

C’est là que j’ai réalisé que j’étais accro. Quand je ne suis pas sur mon téléphone, je ne sais pas quoi faire de mes mains. J’ai pourtant une fille… Bref je crois que je suis passée au stade « addiction » depuis un petit moment déjà. J’essaye donc de faire des efforts ; de ne plus passer mes soirées dessus ne serait-ce que par respect pour l’homme qui partage ma vie. Mais j’ai tendance à compenser par des jeux de gestion du temps sur mon ordi, ce qui n’est pas mieux au final. J’ai vraiment du mal à rester en place si je ne suis pas dans un autre monde. Ce qui traduit un malaise, blablabla.

Alors vous allez me dire que comme toute addiction, il faut se soigner. L’ennui c’est que j’ai déjà pas mal de rendez-vous médicaux sur mon seul jour de repos hebdomadaire. Je n’ai pas perdu de vue les coordonnées de la psychologue que mon médecin m’a recommandée l’année dernière et j’ai bien l’intention d’aller la voir. Mais en attendant je dois me débrouiller par mes propres moyens. Je vais déjà parler de ma peur de l’avion et (sans doute) évoquer mon émétophobie à l’hypnothérapeute le mois prochain. Le reste suivra j’espère si je ne meurs pas avant. Je suis convaincue que la peur de la mort englobe tous mes problèmes.

19 avril 2018

Mon coming out autistique - phase 1

Moi qui me demandais il y a quelques semaines comment j'allais faire mon coming out... Et bien, ma mère m'y a aidée. Dans d'autres circonstances je l'aurais maudite de se mêler de mes affaires, mais là je dois reconnaître qu'elle m'a rendu service en me mettant le pied à l'étrier.

Je vous explique : avant-hier, elle me parle d'une émission qu'elle a vue sur les autistes Asperger, et elle me dit que les enfants atteints du syndrome ont tendance à crier et à faire des colères. Elle a donc fait le lien avec ma fille (qui crie et fait beaucoup de colères) et m'a déclaré très naturellement : "Je me demande si Alice n'est pas Asperger".

 

J'ai coupé court en lui rappelant que ma fille a 2 ans (un cap difficile chez les petits) ; qu'elle a commencé à aller chez la nounou, qu'elle est dotée d'un caractère de merde ; bref tout cela donne un cocktail pas très glop pour ses parents ; en-dehors de ça elle ne présente pas de trouble inquiétant au niveau du développement. On verra quand elle sera plus grande ; à 2 ans c'est beaucoup trop tôt pour parler de ces choses-là. On a suffisamment à faire avec sa surdité et son petit problème de motricité globale.

 

Par contre, je lui ai dit que je pensais depuis longtemps avoir "ça" (je n'ai pas prononcé le mot "autisme") que j'avais commencé à me renseigner mais qu'il fallait attendre 3 ans pour un diagnostic, que le dossier de demande d'évaluation était d'un simplisme à pleurer, que j'allais devoir trouver un psychiatre qui accepterait de me prendre (ce qui équivaut à trouver un ophtalmo ou un orthophoniste dans la région), et que ça me gonflait que ce soit aussi compliqué.

Comme je m'y attendais, elle n'a pas été étonnée du tout. Elle m'a redit que je me tapais la tête contre le matelas quand j'étais petite. Elle a pris l'initiative d'en parler au médecin lors d'une consultation (on a le même médecin traitant) ; le médecin lui a demandé si elle pouvait m'en parler. La prochaine fois que j'irai la voir (sans doute d'ici 2 mois pour mon renouvellement de pilule), elle abordera donc le sujet avec moi. Il va falloir que je prépare ça sérieusement, que je liste mes symptômes et que je me dégonfle pas. Il y en a dont je parle facilement, et d'autres beaucoup moins.

 

La réaction de B. a également été à la hauteur de ce que j'attendais : il n'y croit pas. Il ne croit pas à ce truc-là ; il ne voit pas ce que ça changera dans ma vie d'avoir un diagnostic. Mon hypermnésie des chiffres, des dates et des numéros de téléphone ? "T'as une bonne mémoire, c'est tout". Le fait qu'un bruit m'insupporte au point de péter un câble ? "T'es sensible aux bruits, c'est tout". Ma lubie des lignes de bus et des préfectures quand j'étais petite ? "Ca t'intéressait, c'est tout". Le fait que j'associe des mots avec une couleur, un goût ou une odeur ? "Bah je sais pas".

Putain il m'éneeeeeeerve quand il est buté comme ça. Cela fait très longtemps que je lui dis qu'il a des oeillères. Il s'en tient à ce qu'il voit juste devant lui, sans jamais essayer de voir les choses au-delà de l'horizon, ou au moins avec un regard différent. Et encore, il a évolué sur beaucoup de points depuis qu'il est avec moi. Je n'ose imaginer ce que c'était avant, avec l'état d'esprit étriqué de Madame B qui est restée bloquée en 1964.

BREF inutile de dire que je ne me suis pas fatiguée à lui développer le volet "relations sociales très difficiles malgré les apparences", parce que ça m'aurait encore plus énervée. Je lui ai dit : "Voilà pourquoi je ne t'en ai jamais parlé ; je savais que tu réagirais comme ça. Je n'aborderai plus ce sujet avec toi".

Donc voilà, je ne pourrai aucunement compter sur le soutien de mon conjoint à ce niveau-là, vu que d'après lui je me fais des films. C'est bien triste.

Peut-être que je n'ai pas d'Asperger. Peut-être que je n'ai même pas de TSA. Mais j'ai besoin d'avoir des réponses à mes questions, j'ai besoin que quelqu'un d'extérieur donne son avis sur mes symptômes. Mon mal-être est trop ancien et trop profond pour que je mette un mouchoir dessus. Je suis persuadée que je me sentirai mieux après.

 

C'est là que je me dis que ça va être très difficile de convaincre les professionnels de santé qui vont examiner mon dossier, et que j'ai intérêt à tourner mille fois mon stylo dans ma main avant d'écrire les raisons qui m'incitent à demander un diagnostic. J'ai une vie en apparence normale, et même en matière d'autisme, ce sont les apparences qui comptent. La France a tellement de retard concernant la prise en charge, ça fait vraiment peur.

Bref prochaine étape : en parler avec mon médecin traitant ; là pour le coup j'ai le dos au mur ! ^^

 

5 juin 2018

Ma modeste PAL

Ca fait quelques années que je vois la petite Zofia  nous parler de sa PAL ; c'est à dire sa liste de livres à lire. Bon, c'est une grande dévoreuse de livres et je suis très très loin de l'égaler ; mais de temps en temps j'aime bien lire un bouquin pour m'évader. Je me suis aperçue récemment que j'avais quelques livres en attente (dont certains commencés et jamais terminés). Je me suis donc fait une to do list version lecture ; voici ma (toute petite ^^) PAL :

-Les âmes grises de Philippe Claudel 

-L'amie prodigieuse de Elena Ferrante (en cours)

-Brume de Stephen King (commencé et jamais fini)

-Minuit 2 de Stephen King (idem ; le début de la seconde nouvelle m'avait barbée)

-La maison de la falaise de Audrey Perri (la blogueuse de Cellardoor )

-La chartreuse de Parme de Stendhal (abandonné au bout de 50 pages, je vais essayer de m'accrocher et de le recommencer)

-Madame Bovary de Gustave Flaubert (trouvé dans les vieux bouquins de B. ; avec le précédent je pourrai accomplir mon défi 75 ^^)

-La petite ville dans la prairie de Laura Ingalls Wilder

-L'île au trésor de Stevenson (déjà lu quand j'étais en 5ème, lecture commune avec Zofia car j'avais envie de le relire)

-13 marches de Bidule Yamamoto (j'ai oublié le nom de l'auteur, je sais qu'il est japonais ^^)

-La poursuite de Clive Cussler

-L'été meurtrier de Sébastien Japrisot

-Le pistolero de Stephen King

-Le livre à écrire de Constance Larsen

-Les 4 Agatha Christie que j'ai ressortis de mon étagère et que je dois rendre à ma mère une fois lus

-Le tour du Monde en 80 jours de Jules Verne

-Alice en Ecosse de Caroline Quine

-Pirates de Michael Crichton

-La servante du seigneur de Jean-Louis Fournier

-Ces heureuses années de Laura Ingalls Wilder

-Les jeunes mariés de Laura Ingalls Wilder

-Pétronille de Amélie Nothomb

-La mécanique du coeur de Mathias Malzieu

-J'avais 18 ans de Elisabeth Fanger

-Ne le dis à personne de Harlan Coben

-La vraie vie de Adeline Dieudonné

-Le Flambeau de Agatha Christie

-Le nouveau nom de Elena Ferrante

-La voix de Arnaldur Indridason

-Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides

-Celle qui fuit et celle qui reste de Elena Ferrante

-L'enfant perdue de Elena Ferrante

-Joyland de Stephen King

-Les trois cartes de Stephen King

-Terres perdues de Stephen King

-La liste de nos interdits de Koethi Zan

-Je suis né un jour bleu de Daniel Tammet

-Personne n'a peur des gens qui sourient de Véronique Ovaldé

-L'outsider de Stephen King

-Le défilé des vanités de Cécile Sepulchre

-Satan était un ange de Karine Giebel

-Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

-Les hommes viennent de Mars les femmes de Vénus de John Gray

-Islanova de Jérôme Camut et Nathalie Hug

-Et le mal viendra de Jérôme Camut et Nathalie Hug

-Notre Dame de Paris de Victor Hugo

-Les lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet

-Au Bonheur des Dames de Zola

-J'irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck

-Cinq semaines en ballon de Jules Verne

-20 000 lieues sous les mers de Jules Verne

-Rien de grave de Justine Lévy

-Robinson Crusoé de Daniel Defoe

-Chroniques de l'asphalte de Samuel Benchetrit (en cours ; il y a 5 volumes ^^)

-Magie et cristal de Stephen King

 -Les Misérables de Victor Hugo

-La maison des chagrins de Vitor del Arbol

-Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier

-La femme à la fenêtre de AJ Finn

-Shutter Island de Dennis Lehane

-Contre toute attente de Linwood Barclay

-Gataca de Franck Thilliez

-Les raisins de la colère de John Steinbeck

-On ne choisit pas qui on aime de Marie-Clémence Bordet-Nicaise

-Playboy de Constance Debré

-Voyage au centre de la Terre de Jules Verne

-J'ai dû rêver trop fort de Michel Bussi

-Toutes les histoires d'amour du monde de Baptiste Beaulieu

 

Sans transition ; si tout va bien la prochaine fois je continuerai la saga sur mon coming-out autistique (pas encore pris rendez-vous, j'appréhende un truc de fou :(  )

 

13 juin 2018

Oops

Il y a quelques semaines, je vous disais que je souhaitais envoyer un courrier à la spécialiste qui suit ma mère à l'hôpital, afin de la remercier pour tout ce qu'elle avait fait. J'ai fini par envoyer cette lettre début mars, sans lui préciser que je ne voulais pas qu'elle en parle à ma mère (j'avais peur que cette dernière se foute de ma gueule).

Et là, ce midi au téléphone, ma mère qui me sort tranquille : "Le Docteur L. m'a dit que tu lui avais écrit une très gentille lettre ; elle m'a proposé de la lire mais je lui ai répondu que si elle le faisait j'allais me mettre à pleurer".

Voilà voilà :-P

Bon elle ne s'est pas moquée moi, c'est le principal ! ^^

9 octobre 2018

Parce qu'elle mérite bien un post à elle toute seule

Il existe des personnes qu'on croise dans notre vie et qui nous marquent à jamais. Des personnes qui ont une telle personnalité, un tel charisme qu'on ne peut pas ne pas les aimer. Des personnes dont on se rappelle encore le sourire et les mimiques plus de 16 ans après. Martine fait partie de celles-là.

Martine était ma prof de chinois au lycée. En terme de langue chinoise, elle était l'équivalent de Jodie Foster en français : elle le parlait d'une manière absolument impeccable. Elle parlait chinois, vivait chinois, respirait chinois. Elle aurait pu doubler des films chinois en VO. Elle en était devenue chinoise physiquement (pas les yeux bridés, mais petite et assez menue). Même son mari et sa fille faisaient asiatiques. La Chine était son pays d'adoption au sens propre du terme.

Le jour de la rentrée, elle nous a expliqué que sa première passion était l'allemand ; que quand elle entendait parler allemand elle était émue (j'avoue, j'ai gloussé ^^). Après le bac elle a failli apprendre le japonais, puis finalement elle a fait du chinois et ça a changé sa vie. Elle parle donc quatre langues couramment. A propos de la langue chinoise, elle a employé une expression que je n'ai jamais oublié : "Au niveau où je suis, j'ai encore l'impression d'être devant une montagne". L'humilité asiatique. Quand je vous dis qu'elle est habitée ^^

Elle avait beau faire 1,60 m, elle avait une autorité de dingue. Mais juste ce qu'il fallait : elle élevait la voix façon crécelle quand on bavardait trop, mais elle savait aussi plaisanter quand la situation s'y prêtait. Elle était charismatique. Personne n'aurait osé être insolent avec elle, jamais. Jamais elle ne perdait pied. Jamais elle n'était stressée. Jamais elle n'était ridicule. Même la fois où elle nous a dit "Allez-y, posez-moi des questions sur moi !" ou encore : "Moi d'habitude je dors sans culotte, mais là vu la gueule de la chambre et des draps, j'en ai mis une". S'il fallait dire à un grand gaillard de 19 ans de se taire, elle le faisait. Et il ne mouftait pas.

Elle savait comment me prendre. Pourtant à l'époque, entre mon adolescence, mon contexte familial très difficile et mon probable TSA, c'était compliqué de me prendre. Elle a accueilli mes saillies insolentes à la chinoise : elle n'a pas relevé. Elle m'a traitée comme quelqu'un de normal. Quand j'avais mal appris ma leçon parce que ça me soûlait et que je passais des soirées angoissantes, elle m'encourageait. Elle savait à quel moment il fallait m'engueuler et à quel moment il ne fallait pas. Un jour, elle m'a demandé de venir devant toute la classe pour lui décrire à l'oral la carte de Chine (c'était une leçon du livre). J'étais stressée, j'avais mal préparé ma prestation et mes yeux étaient scotchés sur ma feuille. Quand j'ai eu fini mon laïus (ou plutôt ma purée indigeste), elle m'a demandé très calmement : "Donne-moi ta feuille. Et maintenant recommence" . Mes yeux ont dû s'agrandir de stupeur ; j'ai senti la noyade arriver, mais jamais je n'aurais osé contester un ordre de Martine la Chinoise, alors je l'ai fait sans mes notes. Et je ne me suis pas noyée.

Elle m'a fait pleurer au bac blanc, mais elle a été très gentille. Après coup, j'ai appris que des filles qui l'avaient comme examinatrice au bac sortaient de la salle en larmes. Forcément, quand on ne la connaît pas elle n'a pas l'air commode. Ceci ajouté à son accent parfait digne d'un diplomate chinois, pas étonnant que des candidats aient paniqué face à elle. Moi par contre, j'étais au taquet pour l'oral du bac ; je suis tombée sur un examinateur avec un accent français à couper au couteau donc j'ai passé mon oral fingers in the nose. Je me suis rendue compte à quel point elle mettait la barre très très haut. Mais c'était pour notre bien. Elle faisait partie de ces profs qui vous tirent vers le haut, toujours. 

 Elle nous a expliqué que quand elle était petite, elle était très timide. Elle vivait aux États Unis, et dans son école chaque enfant devait se mettre debout chaque matin et s'exprimer devant tout le monde. C'est grâce à cela qu'elle a surmonté sa timidité. Au lycée on n'a pas envie de s'exprimer en public ; on a juste envie de se cacher derrière ses cheveux, tout au fond de la classe. Mais quand on est adulte, on comprend que c'est l'oral qui nous sert dans la vie professionnelle et non l'écrit. Quand on est face à un recruteur, c'est l'oral qui compte. Quand on bosse en équipe, c'est l'oral qui compte. Quand on répond au téléphone ou qu'on accueille du public, c'est l'oral qui compte. On devrait mettre les enfants à l'oral dès le plus jeune âge, à l'école ; j'en suis convaincue.

Quelques mois après que j'ai passé le bac et quitté le lycée, Martine a demandé du feu à quelqu'un dans un café. Ce quelqu'un, c'était ma mère. Bien évidemment celle-ci est partie dans un élan lyrique : "Vous avez réussi à canaliser Dawn Girl. Elle vous appréciait beaucoup". Martine lui a répondu : "Si Dawn Girl le souhaite, elle peut me téléphoner". Je lui ai laissé un message sur son répondeur, mais elle ne m'a jamais rappelée. Quelques semaines après, je suis allée au lycée pour récupérer mon diplôme du bac. J'ai croisé Martine dans le couloir, elle m'a fait la bise et m'a demandé ce que je faisais comme études. Elle n'a pas fait allusion à mon message téléphonique. 

Des années plus tard, j'ai appris que Martine avait pris du galon et était devenue inspectrice sur tout le Grand Ouest. Elle parcourait les régions pour promouvoir le chinois, inaugurer des classes bilingues, rencontrer des gens. Elle posait dans les journaux, toujours avec ses foulards en soie chinoise, ses pantalons colorés et son grand sourire d'asiatique d'adoption. Quand Facebook est arrivé, je lui ai envoyé un mail. Elle ne m'a jamais répondu.

J'ai été très déçue qu'elle ne réponde ni à mon message téléphonique ni à mon mail (dix ans les séparaient donc on était loin du harcèlement ^^). Cela ne cadrait pas avec son personnage. Mais je reste admirative de ce qu'elle est, de son talent et de son parcours. Je pense qu'elle ne va pas tarder à partir à la retraite ; ce sera une immense perte pour l'Education Nationale. Dommage que je n'ai pas pu garder de lien avec elle ; elle qui va en Chine tous les quatre matins ; elle aurait sûrement trouvé les mots pour me rassurer avant de prendre l'avion. Je suis persuadée qu'elle a marqué positivement tous les élèves qu'elle a eus. C'est normal de la redouter, mais c'est impossible de ne pas l'apprécier, et encore moins de l'oublier.

Xie xie, Martine !

3 mai 2019

Rendez-vous psychiatre : check (ou presque)

Le jeudi 2 mai 2019 est à marquer d'une pierre blanche : J'AI REUSSI A OBTENIR UN RENDEZ-VOUS CHEZ LE PSYCHIATRE PARISIEN !!!!! Inutile de dire que j'étais très contente et que j'ai même envoyé un sms de joie à l'Averse (elle a donc été la première à apprendre la nouvelle, juste avant ma mère ^^).

En fait l'agenda de ce médecin, c'est comme les soldes express : il y a plusieurs dates d'ouvertes à un moment T ; premier arrivé premier servi et au bout de 3 heures c'est fini :-( Il faut donc tomber au bon moment...

 Le rendez-vous aura lieu en novembre 2020 ; c'est très loin mais c'est toujours mieux que 3 ans d'attente au CRA. Il peut se passer beaucoup de choses d'ici là genre je peux mourir ou le psy peut mourir va savoir, mais je peux "espérer" être officiellement reconnue autiste début 2021, et savoir si j'ai un syndrome d'Asperger ou autre chose. On croise les doigts :-)

14 septembre 2019

Un nouveau chat dans ma vie et petit coup de gueule

Il existe un collectif de bénévoles, issus de plusieurs associations de protection animale, qui chaque semaine se démène jour et nuit pour sauver la vie de chats de tous les âges et de toutes les couleurs, qui se retrouvent en fourrière et sont condamnés à l'euthanasie s'ils ne sont pas adoptés ou placés en famille d'accueil ou dans une association. Tous ces chats sont soit abandonnés, soit issus de reproductions anarchiques de chats domestiques ("Je ne le fais pas castrer; je m'en fous c'est pas moi qui aurai les petits s'il se reproduit...")

Bref depuis des semaines je vois les listes de chats qui se succèdent sur la page Facebook du collectif; à chaque fois ils sont sauvés (depuis sa création le collectif a sauvé plus de 1200 chats), mais du coup, moi qui hésitais depuis des mois à reprendre un chat (le mien est chez ma mère depuis des années car il est inséparable du gros Fufu), je me suis enfin décidée à me lancer et à contacter le collectif sur Messenger.

Ils font les choses très sérieusement : questionnaire pré adoption, visite du domicile, chèque de caution, rappel de vaccin et stérilisation obligatoire... ils ne refilent pas les loulous à n'importe qui. Par contre j'ai eu une première déception quand ils m'ont envoyé un mail le jeudi soir à 19h30 pour me dire de venir le lendemain matin à 10h, à 120 bornes de chez moi, et pas le choix car "la date de sortie de fourrière c'est demain". Euh je TRAVAILLE !! 

Finalement une bénévole a accepté de le sortir et de me le garder jusqu'à ce que j'arrive... J'ai donc dû faire un aller retour de plus de 100 km après ma journée de boulot, ce fut un peu fatigant (je suis rentrée chez moi à 21h30, pas fâchée de descendre de voiture), mais j'ai apprécié cette flexibilité et le fait que le collectif ait trouvé une solution.

Ils m'avaient dit d'isoler le chat dans une pièce pour ne pas l'effrayer, j'étais assez d'accord sur le principe. En effet, un chat sorti de fourrière peut s'avérer un peu craintif donc autant lui préserver un minimum de calme pour ne pas provoquer de réaction agressive. On s'est donc mis d'accord avec B. pour mettre ses gamelles, sa litière et sa boîte pour dormir dans notre chambre, et de fermer la porte durant les premiers jours.

Sauf que. On est tombé sur un pépère qui a pris ses aises dès le départ 🙂 à peine sorti de sa cage de transport il s'est précipité sur ses croquettes, puis monsieur est parti explorer le salon et la cuisine. On a donc décidé de le laisser prendre ses marques, sans le brusquer (Il est craintif donc on ne peut pas l'approcher). Il a besoin de nous observer pour voir si on est digne de confiance, ce qui me paraît tout à fait normal.

Bref forte de ces bonnes nouvelles, le lendemain matin je prends une photo du loulou et j'envoie un message au collectif en leur disant que tout va bien, qu'il a mangé, qu'il explore la maison etc.

Et là... grosse douche froide. La bénévole me répond sur Messenger que "votre chat doit être isolé pendant 3 semaines, il sort de fourrière et à peut être attrapé une maladie mortelle. Et il a besoin de se poser. Merci de respecter ceci". Avec un smiley pas content pour conclure cette gentille leçon de morale. Je crois que c'est ça qui m'a le plus gonflée, le smiley pas content...

Si le chat s'était montré peureux, avait craché ou grogné, je ne me serais même pas posé la question deux secondes et je l'aurais mis en quarantaine. Mais là, face à un chat qui a envie d'explorer, qui a l'air de se sentir en confiance, je suis censée l'en empêcher ??? Je ne suis pas d'accord. Le protocole c'est bien gentil, je comprends qu'il soit très strict quand on recueille un chat sauvage (ce que je n'ai pas fait justement car je n'ai ni l'expérience, ni l'équipement, ni la logistique ni la situation familiale pour gérer un sauvage), mais je pense qu'il faut aussi s'adapter en fonction des réactions du chat. Ce n'est peut être que mon quatrième chat (sans compter ceux que j'ai connus chez mon père), mais j'estime avoir suffisamment d'intuition pour "sentir" l'attitude d'un chat. Quant aux "maladies mortelles"... s'il a chopé le typhus, il sera davantage malade dans la cuisine que dans la chambre???? C'est n'importe quoi... peut être qu'elle faisait allusion à d'autres animaux présents dans la maison, mais un simple coup d'oeil sur le questionnaire pré adoption aurait suffi à la renseigner sur le fait que nous n'avons pas d'autre animal...

Bref j'ai eu une folle envie de lui dire de se mettre son smiley fâché dans le rectum, mais j'ai préféré effacer la conversation et ne pas répondre. Par respect pour les bénévoles qui passent des nuits blanches à téléphoner partout en France pour sauver tous ces chats errants. Et parce que j'ai commencé à faire du covoiturage pour amener des loulous dans leur famille d'accueil et que j'aimerais continuer. J'espère que cette personne ne va pas me griller auprès des autres bénévoles pour ce petit accrochage car j'ai vraiment aimé me sentir utile.

Mais ça m'énerve 😡 j'aurais dû me taire et ne pas envoyer de nouvelles, tout aurait été plus simple.

(Je vous mets une photo du fauve dès que possible :-) )

2 décembre 2019

Bilan (provisoire) des séances avec la psy d'Alice

Trois nouvelles séances ont eu lieu avec la psy ; la dernière en date s'est déroulée en couple avec B. En effet, la psy souhaitait nous voir tous les deux sans Alice pour qu'on puisse discuter de la situation sans lui créer de stress supplémentaire. Il ressort pas mal de choses de toutes ces séances ; ce n'est pas forcément évident de classer tout cela de manière organisée et cohérente. Le plus simple, je pense, est de faire un paragraphe par idée générale :

 

-Mon histoire avec mes parents, l'histoire de B. avec son ex et leurs enfants, ainsi que notre histoire à B. et à moi ; tous ces éléments ont créé un gloubiboulga qui est sans aucun doute en partie responsable des symptômes qui posent problème dans notre famille : les colères d'Alice, les séparations difficiles, le fait qu'Alice s'inquiète sans cesse pour moi et a du mal à se détacher...

-Sur 4 séances, j'ai pleuré 3 fois. Lors de la séance d'aujourd'hui, quand les vannes se sont ouvertes j'ai demandé un verre d'eau tellement je me suis sentie mal. Les pleurs qui sortent me font mal physiquement ; c'est de la douleur à l'état pur. Tout ceci fait tellement écho à ma propre histoire... La psy m'a demandé (tout en se doutant de la réponse), si j'avais été victime de violences. Je lui ai répondu : "Oui, de violences verbales" en pensant à mon père, mais j'aurais pu aussi parler de violences physiques en pensant à ma mère. Je me rappelle très bien m'être dit plusieurs fois qu'elle ne m'avait pas mis de claque depuis X jours ou semaines. Ce n'est quand même pas normal de se dire ça.

-Alice s'inquiète sans cesse pour moi. Quand je pleure, elle vient me dire que ça va aller ; elle me donne un mouchoir ou un dessin. Elle ne s'autorise pas à jouer. Je lui ai pourtant dit à plusieurs reprises qu'elle n'avait pas à gérer mes émotions, qu'elle avait le droit de s'amuser sans moi, que tout allait bien pour moi. Ca me rend dingue parce qu'elle s'inquiète pour moi comme je m'inquiète pour ma mère. Je ne veux pas qu'elle me prenne en charge comme j'ai pris ma mère en charge ; je ne connais que trop bien la lourdeur de ce poids à porter.

-Concernant B., il se plaint qu'Alice le rejette par moments. Il a parlé de Maelle, sa fille aînée, qui le rejette depuis la naissance d'Alice, et le parallèle que cela engendre chez lui. Il a confessé avoir dit à Alice "Maelle ne veut pas me voir, et elle ne veut pas te voir non plus". Erreur, selon la psy (et je suis d'accord avec elle) : Alice risque de penser que c'est sa faute. Or Maelle ne rejette pas Alice personnellement, puisqu'elle ne la connaît pas. Elle rejette le concept, pas la personne. B. doit absolument dire à Alice que cette rupture est une histoire entre Maelle et lui, et qu'elle n'a rien à voir là-dedans. Elle a également dit (très subtilement, mais j'ai saisi le message et j'espère que B. aussi), que cette rupture avec Maelle et son rejet de la nouvelle famille de son père cachait peut-être autre chose du passé, quelque chose dans leur relation à eux, et/ou dans son lien conjugal à l'époque où il était  avec son ex-femme.

 -Alice risque de penser que ces ruptures familiales (B. avec Maelle et moi avec mon père) sont la norme puisqu'elle construit son image du monde sur ce qu'elle voit au quotidien. Elle risque de  reproduire le schéma une fois adulte, et de couper les ponts avec son père. Nous devons donc parler avec elle en lui expliquant que non, ce n'est pas la normalité d'être en rupture totale avec un membre de sa famille, et lui expliquer le pourquoi de ces ruptures, de façon à ce qu'elle ne comble pas les trous en se créant un scénario plus grave que la réalité.

 -On a également parlé des colères, des punitions, des terreurs nocturnes qu'on a pris (à tort) pour des colères. Du fait qu'à tout cela s'ajoute un facteur physiologique : sa surdité. Alice est une éponge. La psy l'a observée dans sa manière de bouger et de parler, et elle la trouve déjà pleine de tensions. Il faut dire que la pauvrette a hérité d'un terrain anxiogène pour se construire... A nous de lui donner un cadre aussi sécurisant que possible, en tenant compte de nos histoires personnelles et de nos vécus respectifs.

 -La maîtresse d'Alice m'a confirmé ce que la psy soupçonnait : quand elle a besoin d'aide, Alice ne la demande pas. Comme les adultes ne peuvent pas deviner ce dont elle a besoin, elle accumule les frustrations tout au long de la journée, ce qui peut expliquer qu'elle "explose" le soir pour évacuer tout ça. Je dois m'entretenir plus longuement avec la maîtresse jeudi prochain ; ce rendez-vous tombe plutôt bien.

 

En conclusion, on a déjà pas mal travaillé depuis le début des séances, fin octobre. Il y a encore beaucoup de travail, mais on constate déjà du changement : moins de colères, moins de cauchemars ; elle joue davantage dans sa chambre. Je suis heureuse qu'une personne extérieure ait confirmé à B. ce que je pensais par rapport à son ex et à Maelle et qu'il ait vu à quel point cela me faisait souffrir. J'espère qu'il va y réfléchir et faire ce qu'il faut par rapport à Alice. Moi je ne me sens pas du tout prête à lui parler de mon père, mais je sais que je vais devoir le faire :S 

15 mars 2018

Hypnose - séance 1

Jeudi 8 mars a eu lieu ma première séance chez l'hypnothérapeute. Le rendez-vous était prévu de longue date ; j'étais très stressée car j'avais peur de me retrouver dans un état second et de paniquer. En fait, cela ne s'est pas du tout passé ainsi.

 On s'est d'abord installées dans des fauteuils l'un en face de l'autre. Comme la première fois au téléphone, elle m'a demandé si j'avais vécu des choses difficiles dans le passé. Il a fallu à peu près une demi-seconde pour que je me retrouve en mode fontaine option morve ascendant serpillière... :-S

 J'ai tout sorti dans la même phrase : ma-mère-était-alcoolique-mon-père-m'a-rabaissée-je-me-suis-fait-avorter.

C'est là que je me rends compte à quel point mon avortement me bouffe la vie, à quel point je m'en veux. Ce bébé-fantôme me hante quotidiennement. Pas un seul jour sans que j'y pense depuis 6 ans... Je ne sais pas quoi faire pour poser cette valise.

Elle m'a dit que j'avais fait un acte d'amour ; que cet enfant aurait été malheureux si je l'avais gardé. Je suis entièrement d'accord avec cela. Je n'ose même pas imaginer ce que je serais devenue, ce qu'on serait devenus. Je n'aurais jamais tenu le coup ; je lui aurais peut-être tapé dessus ou pire encore. Je ne ferais pas le métier que je fais aujourd'hui ; je ne serais pas avec B. et ma fille ne serait pas là. J'aurais tout foiré.

Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que j'ai arrêté violemment une vie.

On a ensuite parlé de B. et de l'attitude que j'ai parfois avec lui. La peur de l'abandon ressort souvent dans mon histoire. Enfin on a évoqué ma peur de prendre l'avion et de mourir dans un crash, comment elle est apparue, etc.

 Elle a plongé la pièce dans la pénombre et m'a demandé d'allonger le fauteuil. Puis j'ai fermé les yeux et je me suis laissée guider par sa voix. J'ai visualisé ce qu'elle me demandait de visualiser ; elle a utilisé ce que je lui avais dit précédemment sur mon passé. Au début j'étais tellement tendue que mes paupières tressautaient et que je n'arrivais pas à garder les yeux fermés, c'était assez pénible. Au bout de quelques minutes j'ai senti que je me détendais, que mes mains s'ouvraient et que mes jambes se relâchaient. J'ai alors essayé de me concentrer le plus possible. C'était comme une histoire qu'elle me demandait d'imaginer, avec moi à l'intérieur. Il y a eu des moments où les larmes ont coulé.

 C'est difficile de dire si ça a fonctionné : j'avais entendu dire qu'on était dans un état de conscience modifiée or je me sentais "normale". J'avais juste les yeux fermés. Il y a bien un moment où je me suis sentie vaguement "planer", mais ça n'a duré que quelques secondes.

J'ai toujours peur de monter dans l'avion (et en plus j'ai appris que je dois le reprendre en septembre ; en effet le séminaire professionnel de merde annuel aura lieu à Lyon et on y va en cercueil volant......). Par contre je commence davantage à me projeter, à imaginer les lieux que je vais visiter. J'ignore si c'est signe que ça va mieux.

 J'ai une deuxième séance prévue le 5 avril, soit trois jours avant le départ pour l'Italie ; elle m'a dit que durant cette séance on travaillerait sur la peur de l'avion à proprement parler. Si je trouve un moyen de poster avant le départ, je vous dirai comment cela s'est passé.

 

14 janvier 2020

Prochainement sur ce blog... (ou comment faire du teasing)

Je suis en train de terminer un article. J'ai commencé à le rédiger début novembre ; j'hésitais à le publier mais je me suis décidée à le faire. Comme je suis dessus depuis deux mois, il sera un peu mieux rédigé que d'habitude, avec des images dedans et tout. Cet article parlera d'un sujet que j'avais déjà évoqué vite fait il y a très longtemps (genre en 2005) mais que je n'avais jamais approfondi car mon mode de vie ne s'y prêtait pas. Mais depuis quelques temps c'est redevenu d'actualité.

Voilà comment on ménage le suspense :-D

Par contre je ne pense pas le publier avant février au moins ; non pas pour vous faire languir mais parce que ma fille a une intervention chirurgicale prévue fin janvier, que ça va être une période un peu pourrite donc je préfère parler de tout ça plus tard.

Côté lectures j'ai terminé le tome 8 de "La petite maison dans la prairie" ; il me reste 50 pages pour finir "Les yeux ouverts" de Marguerite Yourcenar (je ne serai pas fâchée d'arriver au bout). J'ai prévu de lire "20 000 lieues sous les mers" fin janvier et de faire un article ensuite.

19 février 2018

Le secret de Laurence

Il y a quelques jours, j'ai entendu parler par hasard d'un "jeu" intitulé "Le secret de Laurence". Un site interactif où on peut entrer dans un appartement, fouiller et photographier des indices pour essayer de découvrir quel est le secret de Laurence. Plus de 7000 personnes ont joué ; seules trois (voire aucune selon d'autres sources) ont trouvé que Laurence était alcoolique.

Je suis allée voir l'appartement en question et je dois avouer que ça m'a bouleversée ; vous vous doutez pourquoi. J'ai trouvé des similitudes avec l'état dans lequel était l'appartement de ma mère il y a un peu plus d'un an : nourriture périmée dans le frigo, taches par terre, chewings gum à la menthe, magazines non déballés, brosse à dents ensanglantée... Le logement de Laurence était cependant relativement rangé et propre comparé à celui de ma mère, pour qui j'aurais pu ajouter : boîte aux lettres pleine à craquer, très forte odeur d'urine, légumes pourris dans leur sac plastique, vaisselle moisie dans l'évier, toilettes sales, litière des chats tellement dégueulasse qu'on ne voit plus les graviers, sol de la chambre jonché de courriers pas ouverts / jetés dans un coin / pleins d'urine séchée, énorme tache d'excréments séchés sous le lit, matelas sans drap housse... et j'en oublie. Il faut dire que Laurence, si elle était bien alcoolique, n'évoluait pas dans le même contexte social que ma mère.

 

Car Laurence existe en chair et en os, et l'appartement du jeu n'est autre que le logement qu'elle occupait lors de sa maladie. Laurence, c'est Laurence Cottet, une ancienne cadre de chez Vinci, qui souffrait d'un alcoolisme "mondain" et qui un jour, s'est écroulée devant 650 personnes lors d'une cérémonie professionnelle. Elle a été licenciée suite à cet incident, s'est fait prendre en charge et est  abstinente depuis 2009.

Ma mère est abstinente depuis début 2017 mais elle restera toujours fragile. ON restera toujours fragile. Je l'ai portée comme un fardeau pendant plus de vingt ans et la plaie est toujours à vif. Dès qu'elle ne répond pas au téléphone, je m'inquiète. Dès qu'elle a la voix un peu pâteuse, je m'inquiète. Dès que j'en parle, j'ai les larmes aux yeux. C'est pour ça que j'appréhende tellement ma visite chez l'hypnothérapeute, et plus tard (j'espère) chez la psychologue. J'en ai marre de pleurer pour ça. J'ai versé des hectolitres de larmes à cause de ma mère, et encore aujourd'hui, alors qu'elle n'est plus en danger de mort immédiat, je continue encore de pleurer. J'ai l'impression que la source ne se tarira jamais.

 

Bref, pour en revenir au jeu, je trouve cette idée de visite virtuelle d'appartement géniale. J'aurais voulu l'avoir. Je pense que seuls ceux qui ont eu un proche alcoolique peuvent mesurer l'extrême tristesse et la solitude infinie que cet appartement représente. Est ce que j'aurais trouvé le secret de Laurence si j'avais joué avant que la clé de l'énigme soit dévoilée ? Je ne sais pas, peut-être... Quand on sait, c'est facile.

 

L'alcoolisme est tabou, mais l'alcoolisme féminin c'est encore pire. Une femme, ça doit être sexy et distingué. Une femme, au pire ça sirote une coupe de champagne. Mais une femme alcoolique, c'est sale, moche, dépravé, honteux. Une femme alcoolique, ça doit se cacher. Ca doit masquer les dégâts avec beaucoup de blush, du fond de teint et des Frisk qui arrachent la gueule.

Sauf que quand c'est ta femme ou ta mère qui titube, tu ne peux pas te cacher les yeux. Et l'alcoolisme féminin, il FAUT en parler. Elles sont combien, à crever d'arrêts cardiaques ou de varices oesophagiennes au fond de leur appartement transformé en décharge publique ? Combien de conjoints ou d'enfants pleurent parce que l'une d'elles picole ? Combien se retrouvent dans une relation de co-dépendance, à devenir le parent de leur mère et à perdre à jamais leur place d'enfant ? Des milliers apparemment. Je suis loin d'être toute seule, même si je l'ai cru pendant des années. Ma mère a été sauvée grâce à sa volonté of course, mais aussi grâce à la ténacité d'un médecin qui a défendu son dossier et s'est battue pour qu'elle bénéficie d'une greffe. Ca fait un moment que je souhaite envoyer un mot de remerciement à ce médecin d'ailleurs, pour tout ce qu'elle a fait. Mais je n'ose pas. Si je le fais, je ne veux pas que ma mère le sache ; or ma mère est toujours suivie par ce médecin.

 

Pour ceux que ça intéresse, voici le lien vers "Le secret de Laurence".

 

4 mai 2017

Bientôt libre ?

 Entendre la cousine de B. me présenter comme « Dawn Girl, la femme de B. », ben ça fait bien plaisir :-) Même si on n'est pas marié et qu'on ne le sera probablement jamais. Elle ne devait pas apprécier Madame (gnark gnark).

 

Sinon, B. a ENFIN reçu la convocation chez le juge pour le divorce. Si j'ai bien compris, il homologue la convention et c'est torché, le divorce est prononcé. Reste plus qu'à espérer qu'il ne reporte pas l'audience ou je ne sais quelle connerie.

 

Il se pourrait donc que le 30 mai, son mariage avec la moche soit enfin derrière lui. Quatre ans que j'attends ça (et même 10 ans si on tient compte du début de notre relation). Le passé est mort, vive le renouveau (enfin je vous redirai ça après la convocation ^^).

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