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Le blog de Dawn Girl
22 février 2019

Fin de la saga "L'amie prodigieuse" de Elena Ferrante

amie prodigieuse

 

Je viens de terminer le quatrième et dernier tome de "l'Amie prodigieuse"... Le moment est donc venu de vous dire ce que j'ai pensé de ces romans. Je ne reviendrai pas sur le tome 1 car j'en avais déjà parlé ici.

Pas facile de résumer plus mille pages en quelques lignes ; d'autant que ces mille pages recouvrent plusieurs décennies ; une vie entière... D'un point de vue général, on reste sur le sentiment d'ambivalence d'Elena : issue d'un quartier défavorisé, elle parvient à se hisser dans la classe sociale supérieure grâce à de brillantes études et un travail acharné, mais toute sa vie elle se sentira illégitime, décalée, tiraillée entre ses origines et ce qu'elle a gagné. Géographiquement d'abord, elle étudiera à Pise puis vivra à Florence (le Nord semble toujours, pour les Italiens comme pour les étrangers, "propre" et civilisé, alors que le Sud a une image plus sale et péjorative, notamment à cause de la mafia. Monter dans le Nord est donc synonyme de réussite). Elle s'élève socialement, intellectuellement.

Mais après son divorce, elle rentre à Naples, puis finit par revenir dans son quartier d'origine, dans un appartement juste au-dessus de chez Lila, son amie d'enfance. Le dernier tome accélère considérablement le temps, et se termine alors qu'elle est grand-mère depuis peu.

La saga ne cesse de mettre des élémenrts en opposition : l'élégant italien contre le grossier dialecte (Elena elle-même repasse au dialecte quand elle s'énerve), Lila, restée à Naples et qui a stoppé ses études en primaire malgré une grande intelligence, contre Elena qui a étudié ; le travail légal contre le travail illégal avec les frères Solara qui tissent leur toile sur le quartier et sur Naples ; le Nord contre le Sud, les origines sociales contre l'ascension sociale...

Dans le tome 2 Elena résume sa vie à un "presque" : "J'y étais parvenue ? Presque. Je m'étais arrachée à Naples et au quartier ? Presque". Comme je disais plus haut elle ne se sent pas légitime à la place qu'elle occupe. Quand elle revient au quartier, les autres la traitent comme l'une des leurs, mais tout en lui rappelant qu'elle a fait des études et qu'elle est un écrivain reconnu.

D'un point de vue global, c'est bien écrit. Il y a des longueurs car Elena est beaucoup dans l'instrospection ; et à certains moments je me suis sentie en manque d'action. Et puis, comme je l'avais indiqué précédemment, j'ai trouvé l'histoire un peu ennuyeuse lorsque Lila passait au second plan. En effet, Lila est volcanique, alors que Elena est beaucoup plus sage ; elle travaille, elle a une vie tranquille... Le piment, c'est Lila. J'ai apprécié la quatrième tome, après le retour d'Elena à Naples, parce qu'il y a beaucoup d'action. Lila traverse un drame (on comprend alors le titre de ce dernier volume... mon coeur de maman a saigné un peu).

Par contre, j'ai terminé sur une note de frustration car ATTENTION SPOIL (passez le curseur dessus si vous voulez savoir) on ne sait pas vraiment pourquoi Lila a disparu FIN DU SPOIL. Et là j'avoue que j'en ai un peu voulu à l'auteur parce qu'il était plus de minuit bordel.

Mais j'étais malgré tout triste de quitter ces personnages. J'en retire deux choses : 1- ça m'a donné envie de visiter Naples et le sud de l'Italie (bien que je n'irais pas m'aventurer dans les quartiers chauds), et 2- j'ai vraiment envie de découvrir la série qui a été tirée de ces livres. Je compte bien m'y atteler un de ces quatre, mais je suis une vieille de 35 ans qui ne connaît rien à Netflix.

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2 février 2019

Bilan provisoire (enfin j'espère ^^)

Photo

La photo dont je parlais dans ce post

 

J'ai donc eu le compte-rendu de la psychologue concernant les tests visant à rechercher un TSA. Comme elle n'est pas médecin, ce compte-rendu devra être validé par un psychiatre, mais cela me déblaye déjà le terrain et me confirme ce que je pensais.

Le document fait 16 pages donc je ne vais pas vous ennuyer avec les détails techniques, mais en substance :

 -Elle a résumé mon profil, mon mode de vie, ma situation familiale actuelle et passée, mes attitudes, ma façon de me tenir et de m'exprimer, ma façon de manipuler les objets, mes tics physiques (ça fait un peu bizarre de se faire décrypter ainsi) ; elle a énoncé les symptômes que moi et ma mère lui avons indiqués. Puis elle est passée aux résultats des tests :

 

-1er test : j'ai un résultat égal à 34 (TSA probable à partir de 32)

-Test d'empathie : j'ai un résultat égal à 17 (TSA probable en-dessous de 30)

-Echelle de stress très haute

-Il est également ressorti des difficultés de mentalisation, une anxiété sociale très importante et une hypersensibilité sensorielle 

-Je suis à la limite du Haut Potentiel pour la compréhension verbale (j'ai 129 et le HP est à partir de 130)

-Pour les autres tests je suis dans la moyenne (entre 92 et 108), avec des difficultés dans la coordination, ainsi que pour me représenter les choses dans l'espace.

En conclusion, elle souligne des « spécificités » dans plusieurs domaines, et indique que « l'ensemble des caractéristiques va dans le sens d'un Trouble du Spectre de l'Autisme sans déficience intellectuelle ». Elle pense également que j'ai une légère dyspraxie (la dyspraxie accompagne souvent le TSA), ce qui pourrait expliquer mon incapacité totale à dessiner quoi que ce soit, mon écriture en pattes de mouche, ma difficulté pour manoeuvrer en voiture et ma nullité en EPS à l'école. Elle m'a invitée à contacter un ergothérapeute. Niveau psy, elle m'a conseillé de travailler en priorité sur cette anxiété qui me pourrit la vie au quotidien.

Bref encore un pas de fait ; maintenant il faut que j'arrive à obtenir un rendez-vous avec le fameux psy parisien et (surtout) que mon patron me file une journée pour y aller (je pense que ce sera le point le plus difficile). En fait je ne peux pas aller chez n'importe quel psychiatre, car il en faut un qui connaisse bien l'autisme, et plus précisément l'autisme féminin. En effet, les femmes ayant un TSA ont tendance à compenser et à imiter pour paraître normales, et c'est exactement ce que j'ai fait. Elle m'a dit que chez moi cela ne se voyait qu'en creusant un peu ; que j'étais en mode caméléon. Je pense également me diriger vers une thérapie cognitive pour l'anxiété, mais j'ai peur de devoir faire des mises en situation qui me mettent très mal à l'aise.

 

A suivre, je vous tiendrai au courant :-)

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