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Le blog de Dawn Girl
27 septembre 2020

De la Terre à la Lune de Jules Verne

jules verne

 

Quatrième LC avec Zofia :-)

L'histoire se passe aux Etats-Unis, vers 1860 durant la guerre fédérale (j'ignorais l'existence de cette guerre avant de lire le livre, honte à moi et à mon manque de culture). Barbicane, le président d'un club de spécialistes en balistique nommé le Gun Club, fait part aux autres membres d'une idée un peu folle : celle d'envoyer un boulet de canon sur la Lune.

Le projet suscite l'enthousiasme de tout le pays, puis du monde entier. Tout le roman s'attelle à expliquer en détail la réalisation de ce projet : recherche de la matière, de la forme, de la taille et du poids du boulet ; fabrication du canon ; détails logistiques, financement du projet... comme dans tous les romans de Jules Verne les détails scientifiques sont très pointus, il y a beaucoup de chiffres (pour moi qui suis une littéraire pur jus, il a fallu m'accrocher). Ce n'est pas le Jules Verne où il y a le plus d'action ; c'est un peu ce qui m'a manqué au cours de cette lecture. J'ai largement préféré « 20 000 lieues sous les mers » ou « Cinq semaines en ballon ». Avec Zofia on a prévu de lire la suite d'ici quelques temps, donc je verrai s'il y a davantage d'action dans la seconde partie.

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17 septembre 2020

Et le mal viendra de Nathalie Hug et Jérôme Camut

mal viendra

 

Voici ma quatrième lecture pour le challenge des Dames en Noir. Pour valider le défi n°3, il fallait choisir un livre lu par un challenger de l'année dernière ; j'ai donc sélectionné Et le mal viendra, qui était dans ma PAL et que j'avais déjà essayé de lire en 2019 avant d'abandonner.

Cette fois-ci je suis allée jusqu'au bout, et j'ai refermé le livre en me disant la même chose que pour Islanova : je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je n'ai pas adoré non plus.

L'histoire est celle de Morgan Scali, un homme qui a perdu la femme de sa vie dans l'attentat du Bataclan en 2015. Traumatisé par ce drame, il part en Afrique avec ses deux enfants pour changer le monde. Il est très vite heurté à la réalité et à la cruauté d'un continent qui souffre : violence, pauvreté, meurtres d'animaux et d'humains pour gagner un territoire ou de l'argent... Son idéalisme est fortement mis à mal. Cependant, il tient bon et monte un projet ambitieux, permettant de distribuer de l'eau potable et de faire pousser des cultures dans une région désertique. Le projet aboutit et décroche le prix Nobel de la Paix.

Le roman, à l'aide d'allers-retours entre les années 2016 et 2028,  raconte comment cet homme, a priori humaniste, finit par basculer dans le terrorisme, et revient sur les événements racontés dans un autre roman des mêmes auteurs, Islanova.

Je ressors mitigée de cette lecture... Certes, il n'y a pas le côté « film d'action américain transposé sur l'île d'Oléron » qui m'avait dérangée dans Islanova. En revanche, les histoires à base de chasse en hélico, d'intelligence artificielle et de drones, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Bon après, c'est une affaire de goût personnel. ^^

Il y a une autre raison, plus objective, qui fait que je suis partagée : j'ai l'impression que le livre rend légitimes certains mobiles de terrorisme. D'accord ils ne défendent pas Da*sh non plus, mais le mec a quand même tué des milliers d'enfants innocents :-S      A plusieurs moments, il détaille son raisonnement, expliquant que parfois, face à la violence, seule la violence permet de changer les choses. La Loi Du Talion ? Mouais... Personnellement je ne suis pas convaincue. Les millions de morts en Afrique en raison d'un manque d'eau potable sont bien réels ; c'est dramatique ; oui les pays du Nord s'en branlent, ça je ne dis pas le contraire. Bien évidemment qu'une vie africaine a autant de valeur qu'une vie européenne ou américaine, et que tous les habitants de la Terre devraient avoir accès à l'eau potable. Mais... empoisonner à la ricine des enfants qui sont juste allés voir un spectacle, je trouve ça horrible.

Alors vous allez me dire que c'est juste un roman ; que ce livre a le mérite de poser la question de la légitimité de la violence dans certains cas. Que le fait d'être malade à l'idée qu'on pourrait tuer ma fille, innocente, pour ouvrir les yeux des Européens sur les enfants qui meurent ailleurs dans le monde, s'explique parce que je raisonne en tant que maman et non en tant que citoyenne. Mais il y a une post-face à la fin du livre, où les auteurs disent qu'en gros, leur livre sert à ouvrir le débat, et ils sont très loin de condamner les les actes de Scali... Bah moi perso, le débat est vite clos ; le terrorisme reste du terrorisme et Morgan Scali est un monstre. Même s'il a aimé sa femme, même s'il aimait les animaux, même s'il voulait changer le monde. Si on va par là, tous les meurtriers d'enfants ont été des bébés avec une tétine dans la bouche, hein...

Bref, je ne saurais pas trop dire si j'ai aimé ou non ^^

dames en noir

3 septembre 2020

Tattoo

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C'est tout sauf un coup de tête. C'est le fruit d'une très longue réflexion, après de multiples interrogations et plusieurs changements d'avis : bientôt (inch'allah) j'aurai un tatouage.

Comme toutes les personnes réfractaires au tatouage, le côté définitif me fait peur : une fois le tatouage fait, adieu la jolie peau immaculée de bébé. Tu gardes le tatouage jusqu'à la mort, et même si tu le fais effacer, ta peau ne sera plus jamais comme avant. Plus jamais. Pour moi c'est un deuil à faire (moquez-vous si vous voulez, c'est ce que je ressens ^^)

Quand j'avais 5 ans et que j'ai demandé à ma mère de me faire percer les oreilles, je me souviens m'être dit exactement la même chose : que je ne reverrais plus jamais mes lobes sans trou. On était dans un magasin du centre ville de Rennes, j'ai regardé mes lobes de bébé dans un miroir, et du haut de mes 5 ans, je leur ai dit adieu.

Une fois la décision prise de me faire tatouer, il a fallu choisir le motif. Je voulais un symbole fort. Quelque chose qui me représente, qui me rappelle tous les jours qui je suis et d'où je viens. J'ai d'abord pensé à l'autisme, puisque je suis en plein parcours pour me faire diagnostiquer. Pourquoi ne pas me faire tatouer le ruban de l'autisme, étant donné que je souhaite afficher ma différence avec fierté et enfin relever la tête face aux gens qui ne me comprennent pas, et face à cette société que ma différence dérange.

J'ai ensuite pensé à la résilience : comme j'ai déjà commencé à en parler ici (et je n'ai pas fini d'ailleurs ^^), j'ai été victime de violences. Mon père a été violent. Il m'a rabaissée et humiliée pendant des années. L'un de ses amis m'a agressée physiquement. Un mec m'a enserrée de force et m'a tripotée dans ma cage d'escalier quand j'avais 19 ans. Ma mère m'a frappée. Ma mère m'a dit « ta gueule ». Je l'ai vue s'alcooliser sous mes yeux pendant des années. Je l'ai vue cracher du sang, tomber dans les pommes et saigner du nez parce que ses varices oesophagiennes avaient éclaté à cause d'une cirrhose du foie. Certaines institutrices et ATSEM de mon école maternelle m'ont mal parlé et/ou m'ont tapé violemment sur la main parce que je ne dormais pas. J'ai été victime de harcèlement scolaire jusqu'à l'âge de 18 ans. J'ai dû encaisser des insultes, des cris de cochon, des bruits de flatulence et des sobriquets humiliants. Des camarades de lycée se sont moquées de moi parce que j'étais différente, entraînées par l'effet de groupe et par le fait que j'étais une cible facile.

Bref, j'ai grandi dans la violence. J'ai dû me construire dans la violence. Mais je suis toujours debout. Abîmée, fragilisée, avec une confiance en moi quasi nulle et perdant tous mes moyens dès que quelqu'un me déstabilise (il a fait du beau travail le paternel ♥), mais debout. Et c'est ça que je voudrais me faire encrer (ancrer?) dans la peau.

Le truc, c'est que je suis très difficile. Il y a des tatouages que je trouve jolis sur les autres, mais sur moi ce n'est pas possible. Je ne veux pas de tête de mort. Je ne veux pas de truc kitsch comme une fée, une libellule ou un machin de couleur moche. Je veux du joli et du sobre, un peu comme moi (en toute modestie :D).

J'ai cherché des tattoos sur le thème de la résilience, mais je n'aime ni les phénix, ni les abeilles, ni les marguerites, ni les arbres, ni les roseaux, ni les trucs en toutes lettres. J'ai cherché comment s'écrivait « résilience » en kanji (je suis attirée par l'Asie et par le Japon en particulier), mais vu la fiabilité de Google je me serais retrouvée avec le mot « vide-ordures » tatoué sur le bras.

J'ai fini par trouver un dessin celtique qui symbolisait la force, et là j'ai dit banco. J'ai imprimé le motif, j'ai cherché un salon de tatouage près de chez moi avec des avis positifs et un catalogue digne de ce nom (vive Instagram), et j'ai téléphoné hier pour prendre rendez-vous.

Bon, je sais que les délais sont très très longs, et le Covid n'a pas arrangé les choses. Pas sûr que le tatouage soit fait avant 2022. ^^

Une connaissance m'a dit « fais attention, quand on commence les tatouages on ne peut plus s'arrêter. Moi j'en ai quatorze ! » Et en effet je pense déjà au suivant. Il y a longtemps que je souhaite me faire tatouer le prénom de ma fille, mais je n'ai pas (encore?) trouvé l'endroit où le faire, ni le style d'écriture. J'ai pensé à un hommage à  Alice Madness Returns  mais cela va me demander une loooongue réflexion. Et l'idée du ruban de l'autisme me trotte toujours dans la tête ; par contre je pense le faire plutôt en noir et blanc. Bref ce ne sont pas les idées qui manquent. A suivre :-)

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