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Le blog de Dawn Girl
30 janvier 2024

Réminiscences lycéennes

860_lyceens

 

 

J'ignore si c'est lié à mon amour transi pour ma collègue (m'est avis que oui), mais quelque chose m'est récemment revenu en mémoire façon boomerang. Une anecdote que j'avais totalement occultée (mais VRAIMENT). Je n'y avais pas pensé depuis des années, et là ça tourne dans ma tête sans cesse. La mémoire est vraiment chelou quelquefois...

J'étais en première, dans un lycée assez chic (pas le plus chic de la ville, mais disons que la majorité des élèves étaient issus de familles aisées). Dans ma classe, il y avait une fille prénommée S, qui était ouvertement bisexuelle : elle sortait indifféremment avec des mecs ou des filles et le revendiquait haut et fort. J'imagine qu'aujourd'hui dans un lycée lambda, être LGBT est moins compliqué qu'avant, mais au début des années 2000 c'était plutôt rare d'oser parler d'homosexualité. J'admirais S. d'affirmer ses préférences en étant droite dans ses bottes et sans crainte de se faire emmerder pour ça. De mon côté j'étais déjà attirée par les filles mais jamais, jamais je ne l'aurais dit à qui que ce soit. Je ne me l'étais même pas avoué à moi-même déjà. C'était mon secret enfoui. Et comme j'étais également attirée par les mecs, ça m'arrangeait bien.

Et donc je ne sais absolument plus comment ça a commencé, mais durant quelques semaines S. et moi on se faisait un bisou sur la bouche pour se dire bonjour le matin. Juste un smack, mais un smack sur la bouche quand même. On a fini par arrêter car d'une j'ai senti que ça la soûlait, et de deux elle a commencé à sortir avec un mec de terminale donc j'ai senti que le moment était venu de mettre fin au truc. ^^

Le fait est, que S. ne m'attirait absolument pas. Jamais je n'ai voulu sortir avec elle et je pense qu'elle non plus d'ailleurs. Elle préférait les filles délurées qui écoutaient du hard rock et moi j'étais la fille boulotte et mal fagottée qui avait une vie de merde. Mais bon bref ce souvenir ne cesse de me hanter. POURQUOI on a fait ça ? Laquelle de nous l'a initié (je crois que c'est moi...), et laquelle de nous n'a pas osé dire à l'autre que c'était n'importe quoi ? Et pourquoi ça revient me tourmenter aujourd'hui alors que ça s'est passé en 2001 ?

A force d'y penser je crois avoir identifié la raison pour laquelle j'ai fait des bisous à S. à l'époque : une autre fille, qui s'appelait Aurélie (et à qui j'ai fait un smack aussi d'ailleurs... mais une seule fois ^^). Aurélie était copine avec S. et je pense que j'essayais en fait d'attirer son attention en embrassant sa pote. Inutile de dire que ça n'a jamais marché, je n'ai attiré l'attention de personne et je n'ai jamais revu qui que ce soit après le lycée. De toute manière, S. fait partie des filles qui ont dit des choses horribles sur moi durant le voyage scolaire entre la première et la terminale. Ce n'était pas quelqu'un de bien, ou en tout cas c'était quelqu'un de suffisamment bête pour se laisser entraîner par l'effet de groupe. Quand à Aurélie, je sais qu'elle est devenue sage-femme et qu'elle habite à 3 heures de route d'ici. On a été "amies" sur Facebook pendant un temps mais on ne s'est jamais parlé.

Aujourd'hui, je me retrouve dans une situation où une femme me plaît, j'essaye de renoncer à elle mais je souffre énormément car je suis obligée de la voir tous les jours au boulot. Et tous ces souvenirs de lycée que j'avais enfouis, m'éclatent à la figure comme des bulles de savon. Je me sens mal, triste, pas alignée. Ma collègue m'a remué le cerveau sans le vouloir. Pourquoi ? Je voudrais évacuer tout ça mais je ne sais pas comment faire. 

Désolée si c'est décousu mais je suis fatiguée et j'ai le coeur brisé...

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21 janvier 2024

Haaa jealousy (attention post long. Mais il y a du croustillant dedans ^^)

Au début où je connaissais B., l'idée de le savoir chez lui avec femme et enfants m'était insupportable. Parce que je l'aimais, parce que je voulais être avec lui tout le temps, parce qu'il m'avait menti par omission en me cachant l'existence de sa femme. Mais aussi parce que ELLE, elle avait des enfants et pas moi. Parce qu'elle l'avait connu avant moi (ce qui est logique puisque j'avais 9 ans quand ils se sont mariés donc je ne risquais pas d'être la prem's. Mais rien n'est rationnel quand on aime quelqu'un). J'avais peur de ne jamais avoir d'enfants. Peur de ne jamais trouver quelqu'un qui voudrait en avoir avec moi. Peur de finir seule avec ma mère alcoolique. Je me sentais inférieure aux autres. Je me sentais nulle.

Puis B. a quitté sa femme. Je suis devenue l'officielle. La numéro 2, la "pas mariée avec", celle de la deuxième partie de vie, mais l'officielle quand même. La cousine de B. m'a d'ailleurs présentée comme étant "la femme de B.", j'ai pris ça comme un adoubement ^^. Un jour, je ne me souviens plus pourquoi mais on est allé chez le patron pour qui B. travaillait à l'époque. Il y avait plein de monde dans la maison (son patron et sa compagne avaient trois enfants chacun, plus un pote et son fils qui étaient là, bref ça grouillait de partout et j'étais intimidée). C'était bien avant la naissance d'Alice, je ne sais plus si on essayait déjà de faire un bébé mais en tout cas on n'en avait pas encore à ce moment-là.

A un moment donné, parce que c'est venu naturellement dans la conversation, B. a expliqué à la cantonade : "Quand Maelle était bébé j'étais obligé de la mettre dans la voiture et de rouler pendant une heure pour qu'elle s'endorme". Cette phrase a résonné en moi comme un coup de poignard. Je n'avais pas d'enfants, l'autre en avait eu avec B. et ça resterait comme ça toute la vie. Pas parce qu'on n'y arriverait pas, mais parce que ce rôle n'était tout simplement pas fait pour moi. Je me suis dit : "Mais en fait, je ne serai pas maman. Je ne peux pas. Je ne suis pas digne d'être maman. Quand B. parle de Maelle qui dort sur le siège arrière, c'est comme s'il décrivait la vie sur une autre planète que je ne connaîtrai jamais. Je ne suis pas assez bien pour vivre ça. Je ne le mérite pas". La vie m'a donné tort puisqu'on a eu Alice et que je suis une très bonne maman, et que je n'ai nullement le sentiment d'être un imposteur dans ce rôle.

Il y a quelques mois -je l'ai évoqué ici- je suis tombée amoureuse d'une collègue de travail. C'est venu insidieusement, ça s'est invité chez moi à pas de loup, sur la pointe des pieds, puis ça m'a récemment explosé à la figure comme un gamin qui ferait péter un sac en papier après avoir soufflé dedans : PAF. Je ne l'ai pas vu venir. Pour être tout à fait franche il y a toujours eu un petit truc, depuis le début, mais ça paraissait anodin : de la jalousie par rapport à sa bonne entente avec une collègue, mais pas avec une autre (je sais, c'est bizarre mais rien n'est rationnel blablabla). Puis je me suis rendue compte qu'elle me manquait quand elle n'était pas là, que je m'intéressais à elle (j'ai notamment acheté une bande dessinée qui parle du handicap dont souffre son fils). J'ai commencé à lui tendre des perches, à lui expliquer que je ne serais pas contre une relation extra-co mais uniquement pour du fun, j'ai essayé de sous-entendre ma nature queer (dont j'ai pris conscience récemment mais ça elle n'est pas censée le savoir) ; je la trouve plus jolie que jamais, bref je suis tombée dans le piège à pieds joints. Je n'ai pas le coeur qui s'emballe à chaque fois que je la vois, c'est plus subtil que ça. C'est compliqué. Et je m'en veux parce que depuis le début il y a des red flags mais je continue à foncer tête baissée comme si je refusais de les voir : 1. à plusieurs reprises, je n'allais pas bien (pour des raisons pro), j'étais juste en face d'elle et elle a fait comme si de rien n'était. 2. Un jour, j'allais très mal (pour des raisons perso cette fois-ci), elle m'a proposé d'en parler mais je ne sais pas pourquoi, une petite voix dans ma tête m'a dit de ne rien lui dire. Pourtant j'avais vraiment envie de lui en parler car je crois qu'elle et moi on a le même type de mère. Mais ce quelque chose qui me dit qu'elle ne doit pas connaître l'état de santé de ma mère, signifie pour moi que je n'ai pas confiance en elle. 3. Plus récemment, je me suis épanchée auprès d'elle concernant des trucs au boulot qui me rendent très inconfortable. Elle m'a écoutée, mais elle ne m'a pas entendue. Elle n'est pas dans l'accompagnement. Elle dit "ok" mais elle ne fait rien. Si elle est comme ça en temps que supérieure hiérarchique, comment penser que c'est quelqu'un de bienveillant en-dehors du travail ?

4. Et pour finir, on est teeeeellement différentes... Elle est extravertie, adore sortir, faire la fête, moi je suis phobique des événements sociaux, qu'est ce que tu veux qu'on foute ensemble franchement ^^'

Bref, l'alternance de chaud et de froid c'est pas mon truc, même juste pour un plan je ne veux pas d'une planche pourrie. Je veux être sûre que la personne est fiable et qu'on sera en bonne intelligence et là, j'ai un doute. Malgré tout, il y a une partie de moi qui s'accroche et j'aimerais tant réussir à lâcher prise.

C'est un truc con comme la lune qui m'a fait comprendre qu'il fallait vraiment arrêter les frais. Je vais être obligée de vous raconter une partie de la vie de ma collègue pour que vous compreniez (accrochez-vous) : elle a été mariée avec le père de ses enfants pendant très longtemps (bon là c'est simple. C'est après que ça se corse). Elle a divorcé puis elle a vécu en couple avec un homme veuf qui l'a demandée en mariage avec la bague de sa femme décédée (oui oui), puis ensuite elle a vécu en couple avec une femme veuve... qui l'a quittée pour se marier avec le veuf (vous suivez toujours ? En gros son ex mec et son ex fille sont aujourd'hui mariés. Oui, il y a du level chez elle aussi ^^).

Et donc là, elle est célibataire depuis deux ans et demi. A priori elle cherche plutôt un mec mais moi j'ai été assez naïve pour me dire que ma beauté et mon charisme naturels suffiraient à la convaincre de retourner faire un tour chez les queer (LOL). Vendredi midi, on était à table au boulot et à un moment donné elle a sorti une phrase qui m'a fait un mal de fou : "Quand j'ai acheté une maison avec A." A., c'est la femme avec qui elle a vécu en couple. Celle qui l'a larguée pour son ex veuf.

Je savais qu'elle avait été en couple avec une femme. Je savais donc qu'elle avait aimé cette femme. Et même si elle me plaît, c'est bien normal qu'elle ait eu une vie passée, qu'elle ait aimé des personnes, qu'elle ait eu des enfants etc. J'ai bientôt quarante ans donc je ne raisonne plus comme à vingt, j'ai parfaitement intégré tout ça. Mais là, ce "quand j'ai acheté une maison avec A.", ça m'a littéralement dézinguée. Exactement comme le : "quand Maelle était bébé j'étais obligé de la mettre dans la voiture et de rouler pour qu'elle s'endorme" de B., il y a des années de ça. Pourquoi ? Parce qu'une personne que je kiffe ++ parle d'un truc qu'elle a vécu sans moi et que je suis jalouse. A l'époque, je n'avais pas de bébé avec B. Aujourd'hui, je n'ai pas de maison. C'est complètement débile, mais malheureusement c'est bien là et ça fait bien mal.

Je me sens con de ressentir ça, surtout que ma collègue vit aujourd'hui seule dans un appartement social qu'elle loue, donc la maison avec A. ça fait bien longtemps qu'elle ne l'a plus. Pour autant, après cette phrase j'ai passé toute l'après-midi à avoir la nausée et envie de pleurer. Tout le week-end je me suis tapée des aigreurs qui sont descendues le dimanche en douleurs intestinales. J'ai compris que ce n'était plus possible. J'ai compris qu'il fallait renoncer. J'ai compris que ça ne se ferait jamais. J'ai compris qu'il fallait que j'arrête de rêver ma vie et que je me consacre à ma vie bien réelle, celle qui est là sous mes yeux. Alors oui ce n'est pas parfait, oui j'ai un mec qui ne fait pas grand-chose à la maison, mais j'ai surtout un mec que j'aime et qui me respecte, ce qui n'est pas donné à tout le monde. J'ai une fille qui a besoin d'une mère responsable et pas d'une mère frivole qui rêve sa vie. De toute manière on veut toujours ce qu'a le voisin, non ? Certains vont penser que c'est une fuite en avant, moi je crois surtout que c'est un ré-ancrage dans la réalité.

Ca va être très dur, parce que cette collègue, je la vois 4 jours par semaine. Je vais être obligée de rester distante avec elle, je vais être obligée de m'interdire d'imaginer je ne sais quoi. Je vais devoir accueillir un jour la nouvelle qu'elle est en couple et heureuse, peut-être serrer les dents et pleurer sous la douche. Il ne s'est rien passé mais j'accueille vraiment ça comme un chagrin d'amour. Mon coeur est brisé mais je vais devoir essuyer mes joues et me relever. Regarder devant. On ne s'est pas rencontrées au bon moment, pas au bon endroit. Ce ne sera pas elle. C'est ainsi. Ainsi va la vie...

8 janvier 2024

Mon état quand ma collègue me touche le dos en me parlant



Je suis dans la mouise 😬 ne m'attendent que frustration et souffrance...


2 janvier 2024

J'ai testé pour vous... Noël dans une famille dysfonctionnelle

2247-Coup de vieux du pere noel_maxi

J'ignore si c'est parce que je vieillis, parce que j'ai fait un travail sur moi ou parce que j'ai écrit un livre sur ma famille toxique, mais ce Noël que j'appréhendais tellement a été... différent. Je vais développer un peu plus loin, mais pour résumer : j'ai dit merde à ma mère concernant l'amalgame qu'elle s'entête à faire entre la politesse et le fait de faire un bisou, j'ai répondu à ses multiples remarques acerbes par des piques tout aussi cinglantes, je me suis mise dans ma bulle quand j'étais à table avec tout le monde, et aussi et surtout : j'en ai strictement rien à branler de ce qu'ils pensent.

23 décembre : ma mère commence déjà à m'énerver au téléphone en me disant : "Bon tu fais bien la leçon à Alice, elle fait la bise à tout le monde." ..... C'est tellement plaisant d'avoir une mère qui s'acharne à distiller sa culture du viol et à faire passer le message à Alice que le respect de son corps et de son consentement bah on s'en bat les reins, que tout ça ce sont des conneries d'éducation positive 2.0-enfant-roi-gnagnagnagna et que la-génération-d'avant-était-plus-polie... Bref j'ai eu envie de lui répondre d'aller manger ses morts mais je suis restée calme et droite dans mes bottes en lui répétant pour la 372ème fois que non, Alice ne ferait pas de bisou si elle n'en avait pas envie mais que oui, elle dirait bonjour et au revoir car la politesse c'est ça. Merde.

24 décembre : j'arrive donc chez mon oncle et ma tante avec Alice (B. n'a pas voulu venir, tu m'étonnes). Ma tante dit tout fort en parlant du Père Noël : "BON DE TOUTE FACON ALICE N'Y CROIT PLUS !" Ce n'était pas une question mais une affirmation. Je réponds que si, elle y croit encore, et là ma tante lève les yeux au ciel l'air de dire que c'est des conneries et qu'elle ne tiendra aucun compte de ce que je viens de dire.

A table il se passe un truc étrange : je ne suis pas avec eux. Je n'en fais même pas exprès, je ne suis juste pas là. C'est pourtant la même famille que d'habitude : la même mère, la même tante, le même oncle, les mêmes cousines, mais là je ne sais pas comment dire, c'est différent. J'entends ma cousine Charlotte étaler sa science sur les caisses de retraite puis sur le métier d'assistante dentaire qu'elle fait depuis 1 an à peine (j'ai bossé dans le dentaire pendant 8 ans donc l'entendre comme ça jouer les spécialistes devant moi m'agace très fort. Par ailleurs, cette manie qu'elle a de systématiquement dire "la grand-mère" pour désigner notre grand-mère, m'est insupportable à entendre. Mais je ne dis rien). De son côté, ma mère critique Simone Veil qui est retournée à Auschwitz avec un manteau en vison, j'ai envie de lui dire : "Et alors elle s'habille comme elle veut, elle te doit rien. En revanche tu devrais prendre  exemple sur elle qui a vécu l'horreur absolue et qui s'est donné les moyens de s'en sortir plutôt que de passer sa vie entière à se lamenter". Mais je ne dis rien. Ensuite elle raconte qu'un jour ma grand-mère lui a balancé une paire de chaussures à la poubelle sans raison ; ça me brûle de lui rétorquer : "Bah toi aussi tu m'as balancé une paire de Vans à la poubelle sans raison quand j'avais quinze ans et j'ai jamais compris pourquoi, t'as reproduit le schéma de ta mère en fait". Mais je ne dis rien non plus. Pourquoi je ne dis rien ? Tout simplement parce que je n'ai pas de temps à perdre à débattre avec des gens qui de toute façon n'écouteront rien ; j'ai déjà assez perdu d'énergie et de santé mentale là-dedans. Alors je m'isole virtuellement avec Alice qui joue avec son kaléidoscope, je suis presque extérieure à la scène. Je repense à mes anciens collègues qui m'ont tellement apporté en 6 mois, à ma collègue queer que j'ai envie d'embrasser à chaque fois que je la vois, au milieu LGBT auquel j'appartiens indéniablement, et je me dis que tous ces gens qui comptent pour moi seraient totalement incompatibles avec les personnes ici présentes. J'ai besoin de m'entourer de gens safe, et ici c'est tout sauf safe. Je ne suis pas à ma place.

Au moment de partir, ma tante insiste +++ pour qu'Alice dise merci pour les cadeaux, sous-entendu que c'est très malpoli de ne pas le faire. Sauf que, comme je l'ai dit en arrivant, Alice croit encore au Père Noël donc elle ne comprend pas pourquoi elle doit dire merci. J'aimerais le dire à ma tante mais je n'y arrive pas. Ma cousine Christelle se croit obligée de mettre son grain de sel : "Moi j'ai toujours dit à mes enfants que même s'ils ont des problèmes, en étant poli ça passe toujours". J'ai envie de lui rétorquer qu'elle peut se carrer ses leçons de courtoisie où je pense, que sa mère critiquait aussi ses enfants il y a encore pas si longtemps car soi-disant ils étaient malpolis, mais là encore je ronge mon frein. J'ai juste envie de rentrer chez moi et de les laisser englués dans leur mentalité jugeante et rétrograde de merde. Je laisse quand même échapper un "Foutez-lui la paix !", devant mes cousines et j'espère bien qu'elles l'ont répété à leur mère. Elles n'ont certainement pas manqué de débriefer après notre départ en disant que ma fille était mal élevée, mais je m'en tape le coquillard. L'année prochaine j'espère pouvoir faire en sorte qu'on ne soit pas dans la région à Noël, comme ça ce sera réglé.

25 décembre : le jour du fameux repas chez moi. Dans la voiture les piques maternelles fusent dès le départ : "Ta voiture sent le gasoil", "Oui enfin je veux pas dire mais ton permis de conduire il y a eu des ratés hein", "Je conduis mieux que toi", etc etc. Et ça a continué chez moi : encore des remarques blessantes qu'elle croyait certainement humoristiques, sauf que c'était pas drôle. MAIS grosse victoire personnelle : à chaque pique, je lui ai répondu du tac au tac pour la remettre à sa place. Je n'ai RIEN laissé passer jusqu'à ce qu'elle arrête. Du coup, elle était charmante quand je l'ai ramenée chez elle :-D

Bref, ce Noël m'a permis de mesurer le degré de toxicité de mon entourage. Je savais déjà qu'ils étaient dysfonctionnels (on parle quand même de gens qui ont déjà proposé à plusieurs reprises un verre d'alcool à ma mère qui était alcoolique et c'est moi qui ai dû mettre le holà à l'époque ; pendant des années ils m'ont laissée vivre seule avec elle sans jamais bouger le petit doigt ni même me demander comment j'allais, donc merde hein), mais là c'était vraiment flagrant, un peu comme si je voyais clair après des années à voir flou. Je n'ai plus rien à voir avec eux. Je continuerai d'envoyer un message pour leurs anniversaires respectifs parce que je suis polie, mais c'est tout. Pour le reste, je ne suis déjà plus là.

 

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