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Le blog de Dawn Girl
29 novembre 2020

Autour de la Lune de Jules Verne

lune

NB : si vous préférez un article où je raconte ma life et mes névroses, vous pouvez allez voir par ici :-)

 

Nouvelle lecture commune avec Zofia ! « Autour de la Lune » est la suite de «De la Terre à la Lune ». Pour voir l'article que j'avais écrit à propos de la première partie, c'est ici.

A la fin de la première partie, nous laissions les trois protagonistes (Barbicane, Nicholl et Michel Ardan), à bord d'un boulet catapulté vers la Lune. Les dernières pages du livre laissaient penser que le boulet était devenu un satellite de la Lune, et présageait donc le pire pour ses trois passagers (en tout cas moi c'est ce que j'ai ressenti)...

Mais finalement, tout le monde va bien. « Autour de la Lune » raconte le voyage du projectile dans l'espace (je ne pense pas spoiler des masses en révélant qu'il n'atteint pas son but premier, à savoir alunir). Les trois hommes observent, consignent et thésaurisent sur tout ce qu'ils voient et ressentent : les jeux d'ombre et de lumière en fonction du mouvement de leur projectile et des astres ; la température extérieure et intérieure ; la géographie très précise de la Lune (face visible et face cachée). Ils se posent la question de savoir si la Lune est ou a été habitée. Comme dans tous les Jules Verne, il y a beaucoup de données scientifiques et mathématiques, pas mal de chiffres et un souci de précision qui force l'admiration. Certes, Jules Verne prend des libertés avec la réalité (il faut bien un côté romanesque et une happy end), mais il décrit un voyage spatial tout à fait crédible en utilisant les connaissances scientifiques de l'époque (on est au 19ème siècle donc bien avant les premiers astronautes dans l'espace).

J'ai donc apprécié ce roman ; je n'étais pas partie au départ pour le lire mais je ne le regrette pas :-) La Lune fascine le monde entier depuis la nuit des temps ; je ne fais pas exception à la règle.

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5 novembre 2020

Une page qui se tourne

Et bien voilà nous y sommes, j'ai quitté mon travail le 30 octobre. Je pensais me sentir heureuse, libérée, délivrée, mais ce que j'ai surtout ressenti, c'est une immense tristesse. Une copine m'a dit que c'était les nerfs qui lâchaient. C'est possible. J'avais tellement la tête dans le guidon, je me suis tellement investie dans ce cabinet (enfin surtout dans son putain de planning) ; je me suis tellement pris la tête à jouer à Tetris avec les rendez-vous, à me faire des sueurs froides entre les lubies de mon patron et les exigences de certains patients ; à gérer des annulations de dernière minute et des dossiers conflictuels, que j'étais sous tension en permanence et là c'est fini, j'ai dû tout laisser et passer le relais. Je pense que mon cerveau a du mal à se relâcher et à tourner la page. Ca viendra mais c'est difficile.

J'ai aussi été déçue par mes collègues. Un simple "bonne continuation" devant la porte d'entrée... on a quand même bossé ensemble pendant 4 ans. Alors je sais que je ne suis pas démonstrative (quel doux euphémisme...) ; que je ne me suis pas intéressée à leurs histoires de bébé bonheur ni à Mylène qui racontait sa vie H24 en long en large et en travers (par contre ce qu'elle ignore, c'est qu'elle est la première personne au monde que j'ai prise dans mes bras et que cela a une valeur inestimable pour moi, bien plus que sa copine pétasse qui lui lèche la pomme tous les quatre matins alors qu'elle sent l'hypocrisie à plein nez et que son mec s'appelle Dzéjon (écrit comme ça, je vous promets)) ; que je quittais la pièce quand elles commençaient à se montrer leurs photos d'enfants moches, que j'aurais pu moi-même organiser un pot de départ, mais : 1- j'ai été refroidie il y a deux ou trois ans lorsque j'avais amené des petits gâteaux pour mon anniversaire et que j'ai presque dû les obliger à en goûter un ; et 2- mon attitude asociale n'est pas complètement ma faute et elles le savent très bien. Mais bon, le sujet ne les intéresse pas du tout et c'est tellement plus facile de conclure que je suis une prétentieuse froide et/ou jalouse de leur bonheur... Bref je suis déçue. Ou vexée peut-être je n'en sais rien.

Et malgré tout, j'ai un sentiment d'échec. Certes, je faisais très bien mon travail et je le sais. Mon départ n'est pas lié à mon incompétence. Mais pour une fois, j'avais un CDI. Là je n'ai plus rien. J'ai l'impression d'être une éternelle chômeuse qui travaille de temps en temps. J'ai l'impression que je ne trouverai jamais ma place. Que j'ai fait une bêtise en partant. Et deux minutes après je me raisonne en me disant que si, j'ai pris la bonne décision. Je n'en pouvais plus. Mon patron me parlait mal et n'avait aucune considération pour mon travail. Il ne se rendait pas compte de tout ce que je faisais. Je mérite mieux que ça.

La première chose à laquelle j'ai pensé en quittant le cabinet pour la dernière fois, c'est le premier hiver où j'ai travaillé là-bas. Alice était bébé. Il faisait très froid. Il y avait des hauts-parleurs qui diffusaient des musiques de Noël dans la rue. C'est ce souvenir qui m'a rendue triste au départ ; le reste est venu ensuite. Je ne sais pas pourquoi mais quand on quitte un endroit, les points positifs reviennent au galop. Le cerveau zappe le négatif. Le mien en tout cas :-)

Je me suis tapé des nausées et des maux d'estomac horribles pendant tout le week-end (je n'étais déjà pas très bien en fin de semaine). J'ai mis presque 5 jours à retrouver un appétit normal. J'espère que ça va aller. Je n'ai pas encore commencé à chercher un autre travail. J'ai besoin de me reposer. Je veux refaire mon CV. Me remettre au sport que j'ai délaissé depuis la rentrée. Me refaire un tatouage et couper mes cheveux (bon là, avec le confinement c'est mal barré). Ecrire la quatrième partie de ma série d'articles sur la violence (de loin le plus long et le plus difficile à écrire). Ecrire tout court. Lire plein de livres. Ranger ma bibliothèque et celle d'Alice ; j'en suis malade quand je vois le bordel dû au manque de place. Ca m'insupporte. Je dois aussi nettoyer ma voiture (bon l'extérieur c'est cuit avec le confinement, mais au moins l'intérieur. On dirait une décharge publique, j'ai trop honte). Il me faut également poursuivre mon auto-analyse concernant mon TSA, mon passé familial et tout le reste. Dans 15 jours je dois voir le psychiatre à Paris pour valider les tests qui ont confirmé mon trouble autistique. J'espère que le rendez-vous ne sera pas annulé et qu'il n'y aura pas d'attentat. J'avais prévu tout un périple entre le 16ème et le 14ème arrondissement : aller au grand magasin Lego pour Alice, filer dans le 8ème pour lui photographier la pagode chinoise (elle étudie la Chine à l'école), puis me rendre dans une épicerie italienne et dans une boucherie à Montparnasse pour acheter du boeuf japonais pour ma mère... Mais à cause du Covid ça va se terminer dans un café à bouquiner en attendant de reprendre mon train. Bon il y a plus grave dans la vie, mais ça fait chier quand même. J'ai donc prévu de retourner à Paris lorsque le Covid sera enfin derrière nous.

Bref le moral n'est pas au top en ce moment, surtout que je n'arrive pas à oublier celle qui occupe mes pensées depuis des mois et des mois. J'aimerais ne plus la voir pour qu'elle sorte de ma tête, mais je suis obligée de la voir tous les jours (c'est elle qui est au portail quand j'emmène Alice à l'école. Protocole Covid tout ça tout ça...), résultat ça continue d'alimenter des fantasmes qui n'iront nulle part, et donc la déprime qui va avec. Je cherche un moyen pour moins cogiter, pour arrêter de réfléchir tout le temps mais je n'y arrive pas. Pour la millième fois de ma vie (et certainement pas la dernière), j'aimerais mettre mon cerveau sur off.

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