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Le blog de Dawn Girl
26 mars 2019

L'outsider de Stephen King

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L'histoire : le corps d'un enfant est retrouvé, assassiné et violé avec une branche d'arbre. Les analyses ADN et les témoignages sont sans équivoque : l'assassin est Terry Maitland, l'entraîneur de baseball de la ville, un homme connu et respecté. Il est arrêté et menotté un jour de match, sous les yeux de sa femme, de ses filles et de la moitié de la population locale. Il clame son innocence...

 

Après avoir terminé ce livre, je suis heureuse : j'ai enfin retrouvé le vrai Stephen King, celui que j'aime lire. Oubliée ma déception avec "Joyland" et son pathos ridicule ; King est de retour, et mon envie de le lire avec.

 Le roman démarre avec les dépositions des témoins ; une première partie un peu fastidieuse et pas très réussie je trouve : en effet, les protagonistes ont tous la même manière de s'exprimer ; on dirait que c'est toujours le même témoin qui revient ; il change juste de nom, d'âge et de sexe, mais il parle exactement pareil. J'en ai tiré une conclusion : King n'est pas doué pour les romans policiers purs, et j'ai d'ailleurs pensé que si l'histoire restait une simple enquête policière, j'allais encore être déçue.

 Et puis. Un rebondissement survient, (genre à la page 200, mais après plus de trente Stephen King à mon actif je n'ai pas été étonnée), et l'enquête démarre vraiment. Ceux qui ont aimé "Ca", "Bazaar" ou encore "La Tour Sombre" retrouveront tous les ingrédients qui font la réussite d'une histoire Kinguesque : le type cinglé pour qui on éprouve de l'empathie malgré tout ; la bande de protagonistes qui avance ensemble pour enquêter ; le lieu abandonné où siège le "Mal"... Bref du bon, du très bon. Je recommande sans réserve.

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4 mars 2019

Je suis né un jour bleu de Daniel Tammet

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J'avais déjà entendu parler de ce livre à l'époque de sa sortie, mais je ne me sentais alors pas du tout autiste. J'avais tout juste trouvé un point commun avec l'auteur : il parlait du chiffre 1 comme étant blanc ; j'avais déclaré à ma mère "Pour moi, le chiffre 1 est jaune". Elle m'avait regardée comme si j'étais timbrée et j'en étais restée là.

Puis le temps a passé et j'ai commencé à me rendre compte que j'avais peut-être un TSA (j'en parle depuis un petit moment ici donc je ne vais pas revenir sur mes posts précédents). J'ai essayé d'analyser de plus près ma synesthésie. J'ai toujours vécu avec, mais j'ai pris conscience de son "anormalité". Non, tout le monde ne visualise pas un objet en prononçant un mot. 

Il y a quelques jours, j'étais chez Cultura avec ma mère (à qui j'ai exposé les grandes lignes de ma synesthésie), et voilà que, armée de sa discrétion légendaire, elle interpelle une vendeuse à travers tout le magasin : EXCUSEZ-MOI MADAME AURIEZ-VOUS DES LIVRES TRAITANT DES GENS QUI ASSOCIENT DES MOTS AVEC DES GOÛTS S'IL VOUS PLAÎT ? BAH QUOI IL FAUT DEMANDER VOYONS DAWN GIRL !!!

(oui on parle fort dans la famille)

(j'étais très gênée)

La vendeuse ignorait totalement ce qu'était la synes-truc-chouette mais elle m'a donné le livre de Daniel Tammet. Je l'ai remerciée, la voix étouffée par mon écharpe dans laquelle j'avais enfoui ma figure putain maman je te connais pas.

De prime abord, le livre ne m'a pas captivée. En effet, Daniel Tammet a une particularité que je n'ai pas : le syndrome savant, comme le héros de Rain Man : il fait des calculs très compliqués de tête et connaît plusieurs milliers de décimales du nombre Pi (il a d'ailleurs fait une récitation publique de plus de 22 000 décimales). Du coup le premier chapitre parle énormément de sa vision des chiffres, des paysages numériques qu'il imagine et j'ai eu du mal à m'accrocher. Mais une fois ce cap passé, je n'ai plus lâché le livre, et pour la première fois de ma vie j'ai mis des post-it et pris des notes en prévision de l'article que j'allais écrire, tellement je me disais : "Putain, c'est trop moi, ça !"

Hormis le côté "savant matheux", je me reconnais beaucoup dans le livre. Tout d'abord, Tammet est passionné par les nombres premiers. Moi je ne suis pas passionnée, mais j'arrive à les repérer (bon je parle de ceux à 2 chiffres pas plus ^^). Pour moi ils sont différents des autres, et donc intéressants. Il voit certains chiffres grands, d'autres petits ; il leur attribue un caractère. Pour moi, le 7 a goût de carambar citron, il est donc blanc. Je n'aime pas le chiffre 5 ; ni sa prononciation ; le son me dégoûte ainsi que la façon de l'écrire "CINQ" beurk. Il pue, comme son aîné, le soixante.

Comme moi, Tammet a eu sa crise de collectionnite. Il ramassait les marrons, moi les paquets de cigarettes. Il a "collectionné" des dizaines de coccinelles qu'il a enfermées dans une boîte ; moi c'était dans un verre à moutarde. Il évoque également les associations d'idées qui lui viennent spontanément pendant qu'il parle ; moi c'est pareil ; au milieu d'une conversation je vais sortir quelque chose qui n'a rien à voir, et je sais que cela peut dérouter mon interlocuteur. J'ai beaucoup de mal à rassembler mes idées pour faire une phrase structurée allant à l'essentiel, sauf si je me concentre. Et au bout d'un moment c'est fatigant de se concentrer. C'est sans doute pour ça que je parle très vite. Il parle tout seul, a du mal à saisir les sous-entendus... Bref je ne vais pas faire le catalogue de tous mes points communs avec lui, mais cela me conforte dans l'idée que j'appartiens bien à la famille des autistes. Et ce n'est pas grave en fait.

Là où je suis un peu jalouse de lui, c'est qu'il a l'air de ne jamais avoir souffert de sa différence : il s'est fait emmerder à l'école, mais les autres l'ont vite lâché devant son absence de réaction, et il n'a pas subi de harcèlement scolaire. D'autre part, il a vécu dans un environnement familial et scolaire où les adultes ont accueilli sa différence et se sont adaptés ; là où moi j'ai eu autant de profs formidables que de gros cons (enfin connes surtout), qui au lieu de chercher à creuser un peu, ont préféré dire que j'étais un "bloc d'hostilité quasi-permanent", et où dans la cellule intra-familiale j'ai eu droit à des "qu'est ce que t'es empotée, t'as de la merde dans les mains ?" ou encore "arrête de faire le singe".

Son voyage en Lituanie a été une formidable expérience aussi ; il a été accepté comme il était. Une fois rentré chez lui, il a réussi à utiliser ses compétences hors normes pour créer un site internet, travailler de chez lui et gagner sa vie ainsi. Putain, c'est mon rêve :) Mais je n'ai pas son immense talent pour les chiffres et l'apprentissage des langues.

Enfin, il a des amis ; moi non. J'ai donc encore du taff pour faire de mon TSA quelque chose de positif ; mais n'étant qu'au début du parcours c'est normal que ça prenne beaucoup de temps. J'ai rendez-vous chez la psychologue le 21 mars et je dois m'occuper de l'ergothérapeute aussi. Toujours rien du côté du psychiatre donc je me tâte pour envoyer mon dossier au CRA de Brest ; de toute façon je ne suis plus à 5 ans près...

Chose très importante ; j'ai pris conscience que, contrairement à ce que je croyais, j'associe bien les jours de la semaine avec une couleur. Quand je pense à jeudi par exemple, ça m'évoque du rose. Mardi, du vert. Samedi, du rouge. Etc. Et je sais pourquoi : à cause du programme télé que ma mère achetait quand j'étais petite : chaque jour avait sa couleur pour les repérer plus facilement. Ca m'est resté. De même que je crois me rappeler que je comptais les choses quand j'étais petite (voitures, fissures sur un mur...) mais je ne le fais plus depuis très longtemps. Par contre, compter les syllabes ça a duré des années et des années...

En conclusion, j'ai trouvé ce livre vraiment très intéressant ; un coup de coeur :)

 

 

 

22 février 2019

Fin de la saga "L'amie prodigieuse" de Elena Ferrante

amie prodigieuse

 

Je viens de terminer le quatrième et dernier tome de "l'Amie prodigieuse"... Le moment est donc venu de vous dire ce que j'ai pensé de ces romans. Je ne reviendrai pas sur le tome 1 car j'en avais déjà parlé ici.

Pas facile de résumer plus mille pages en quelques lignes ; d'autant que ces mille pages recouvrent plusieurs décennies ; une vie entière... D'un point de vue général, on reste sur le sentiment d'ambivalence d'Elena : issue d'un quartier défavorisé, elle parvient à se hisser dans la classe sociale supérieure grâce à de brillantes études et un travail acharné, mais toute sa vie elle se sentira illégitime, décalée, tiraillée entre ses origines et ce qu'elle a gagné. Géographiquement d'abord, elle étudiera à Pise puis vivra à Florence (le Nord semble toujours, pour les Italiens comme pour les étrangers, "propre" et civilisé, alors que le Sud a une image plus sale et péjorative, notamment à cause de la mafia. Monter dans le Nord est donc synonyme de réussite). Elle s'élève socialement, intellectuellement.

Mais après son divorce, elle rentre à Naples, puis finit par revenir dans son quartier d'origine, dans un appartement juste au-dessus de chez Lila, son amie d'enfance. Le dernier tome accélère considérablement le temps, et se termine alors qu'elle est grand-mère depuis peu.

La saga ne cesse de mettre des élémenrts en opposition : l'élégant italien contre le grossier dialecte (Elena elle-même repasse au dialecte quand elle s'énerve), Lila, restée à Naples et qui a stoppé ses études en primaire malgré une grande intelligence, contre Elena qui a étudié ; le travail légal contre le travail illégal avec les frères Solara qui tissent leur toile sur le quartier et sur Naples ; le Nord contre le Sud, les origines sociales contre l'ascension sociale...

Dans le tome 2 Elena résume sa vie à un "presque" : "J'y étais parvenue ? Presque. Je m'étais arrachée à Naples et au quartier ? Presque". Comme je disais plus haut elle ne se sent pas légitime à la place qu'elle occupe. Quand elle revient au quartier, les autres la traitent comme l'une des leurs, mais tout en lui rappelant qu'elle a fait des études et qu'elle est un écrivain reconnu.

D'un point de vue global, c'est bien écrit. Il y a des longueurs car Elena est beaucoup dans l'instrospection ; et à certains moments je me suis sentie en manque d'action. Et puis, comme je l'avais indiqué précédemment, j'ai trouvé l'histoire un peu ennuyeuse lorsque Lila passait au second plan. En effet, Lila est volcanique, alors que Elena est beaucoup plus sage ; elle travaille, elle a une vie tranquille... Le piment, c'est Lila. J'ai apprécié la quatrième tome, après le retour d'Elena à Naples, parce qu'il y a beaucoup d'action. Lila traverse un drame (on comprend alors le titre de ce dernier volume... mon coeur de maman a saigné un peu).

Par contre, j'ai terminé sur une note de frustration car ATTENTION SPOIL (passez le curseur dessus si vous voulez savoir) on ne sait pas vraiment pourquoi Lila a disparu FIN DU SPOIL. Et là j'avoue que j'en ai un peu voulu à l'auteur parce qu'il était plus de minuit bordel.

Mais j'étais malgré tout triste de quitter ces personnages. J'en retire deux choses : 1- ça m'a donné envie de visiter Naples et le sud de l'Italie (bien que je n'irais pas m'aventurer dans les quartiers chauds), et 2- j'ai vraiment envie de découvrir la série qui a été tirée de ces livres. Je compte bien m'y atteler un de ces quatre, mais je suis une vieille de 35 ans qui ne connaît rien à Netflix.

5 janvier 2019

Joyland de Stephen King

joyland

Je partage ici la critique j'ai postée sur Babelio. 

Grande lectrice (et fan) de Stephen King, j'avoue être assez mitigée en refermant ce livre... Premièrement, je me suis prodigieusement ennuyée durant les 200 premières pages : King nous décrit la vie d'un parc d'attractions avec moult détails, les stands de tir, les auto-tamponneuses avec des noms certainement connus aux Etats-Unis, mais qui n'évoquent rien du tout à la Française que je suis... Je me suis dit qu'il avait dû se faire plaisir en se glissant dans la peau d'un narrateur qui arrive là-dedans comme un gamin et s'éclate. le narrateur justement : Devin, gentil garçon à qui Wendy a brisé le coeur, aime les enfants, il excelle dans la peau de Howie le Chien, il sauve la vie d'une petite fille puis celle de son collègue... Il joue au Scrabble, lit des livres, écoute de la musique dans sa chambre... bref il est chiant comme la pluie, et ses amis Tom et Erin, le gentil petit couple, sont tout aussi barbants de gentillesse.

On commence ENFIN à palpiter un peu au moment où Erin fait part à Devin de ce qu'elle a trouvé sur l'assassin de Linda Gray... et puis Devin emmène le petit Mike, son voisin mourant, passer une journée au parc d'attractions, et là on retombe dans la mièvrerie : les manèges allumés pour l'occasion dans la fête foraine déserte, les yeux qui brillent de la mère et du fils, le gérant qui serre la patte du chien, Devin qui danse autour du fauteuil roulant... au secours. 
Le dénouement fait un peu frissonner (cinquante pasges avant la fin, il est temps !!!), mais le final est tellement banal et attendu... Bref trop de bons sentiments ; ça ne ressemble pas du tout à King. J'espère que ses romans récents ne sont pas tous du même acabit...

La quatrième de couverture de ce livre est vraiment trompeuse... A refourguer sur Ebay sans remords.

26 décembre 2018

Ecoulage de PAL, on continue :)

alice ecosse

 

Quand j'avais une dizaine d'années, ma grand-mère s'est fait refourguer pas mal de livres de la Bibliothèque Verte, dont plusieurs "Alice détective". J'en avais lu plusieurs ; je ne les avais pas tous appréciés de la même manière. Il y en a même un que je soupçonnais d'avoir été écrit par quelqu'un d'autre. Quelle clairvoyance ! (sans vouloir me lancer des fleurs hein ^^). En effet, j'ai appris récemment qu'en fait, "Caroline Quine", désignée comme l'auteur de la série des Alice, est en fait un nom fictif qui regroupe plusieurs écrivains. Les trente premiers livres (et les meilleurs selon moi même si je ne les ai pas tous lus) ont été écrits par une certaine Mildred Wirt Benson. C'est donc le cas, je suppose, de celui-ci que j'ai lu en 24 heures à peine.

J'ai retrouvé les petits détails que j'avais déjà repérés à l'époque : Alice est la petite princesse à papa qui roule en cabriolet, ne travaille pas, n'étudie pas mais voyage gratos avec papa et ne se déplace qu'en taxi ; Bess et Marion ne bossent pas non plus (c'est cool la vie à River City !). Bess ne pense qu'à bouffer (sérieux l'auteur insiste tellement sur sa gourmandise que c'en est limite dérangeant) et Marion ne dit pas grand-chose, elle ne sert à rien en fait.

Par contre ce qui est agréable dans cette enquête c'est qu'il y a quelques données historiques sur l'Ecosse ; sur les rois qui régnaient sur le Royaume-Uni à une certaine époque, sur les instruments de musique traditionnels... j'ai également apprécié de retrouver des endroits que j'ai moi-même visités en Ecosse (le château d'Edimbourg et Holyrood).

En conclusion, même si les personnages sont agaçants, ces livres sont tout à fait plaisants à lire et à recommander pour les jeunes lecteurs.

la voix

Juste avant de partir en Ecosse, j'étais allée faire un petit tour en Islande avec ce polar que j'ai dégotté au fond d'un carton. L'histoire : dans un hôtel de Reykjavik, à quelques jours de Noël, le portier est retrouvé poignardé au sous-sol, dans le cagibi où il était hébergé, en tenue de Père Noël et un préservatif sur le sexe. C'est le commissaire Erlendur qui est chargé de l'enquête. C'est un personnage assez torturé ; sa fille est une junkie et il a été marqué par la disparition de son frère quand il était enfant. Pour une raison inconnue, il refuse de rentrer chez lui et reste à l'hôtel tout le temps de l'enquête. Du coup le roman est plus ou moins un huis-clos à l'intérieur de l'établissement. On apprend que la victime a été un enfant-star dans le passé ; les enquêteurs retracent son histoire personnelle pour découvrir comment un choriste de génie a pu finir au fond d'un réduit dans un hôtel.

J'ai eu un peu de mal avec les prénoms islandais ; ils finissent tous par "dur" ou "sur" ; de plus les prénoms féminins ne font pas féminins justement. J'ai mis un bon moment avant de savoir qui était qui. Ce petit désagrément passé, j'ai finalement apprécié cette enquête même si, il faut bien le dire, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Il y a eu tellement de livres avec tellement d'enquêtes policières que la plupart des ficelles du genre sont usées et qu'il faut un scénario bien tordu pour se démarquer. Arnaldur Indridason n'a pas réussi à se démarquer je trouve ; seule l'histoire de Eva Lind, la fille de Erlendur, est un peu intéressante mais j'imagine qu'elle est traitée sur plusieurs volets. Bref pas mal, mais sans plus.

Je viens de repartir en Italie avec la deuxième partie de "L'Amie Prodigieuse" :)

 

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27 octobre 2018

Brume de Stephen King

brume

C'est un sacré pavé que je viens de terminer (867 pages je crois) ; il m'a fallu un peu de temps. Du grand King si je puis dire ; bien que je trouve toujours les recueils de nouvelles moins bons que les romans.

Stephen King, je le lis depuis que j'ai 16 ans (je dois être rendue environ au trentième livre de cet auteur) ; je sais qu'il a ses détracteurs mais c'est pour moi un très bon écrivain. D'ailleurs, dans ma liste de défis j'ai prévu de lire toute son oeuvre. King a une imagination hallucinante, un sens du détail très travaillé et un réel talent pour faire frissonner le lecteur et le tenir en haleine. Bien évidemment, il y a des livres que j'aime plus que d'autres (je n'ai pas aimé "Carrie" ; j'ai été frustrée et quelque peu en colère après avoir terminé "Colorado Kid" ; par contre je considère que "Shining" et "CA" sont des chefs d'oeuvre). 

Comme je disais précédemment, j'aime moins les recueils de nouvelles (chez King comme chez les autres auteurs d'ailleurs), car elles sont souvent inégales. Celui d'Anna Gavalda, par exemple, que j'ai lu il y a très longtemps et dont j'ai oublié le nom, contenait deux très bonnes nouvelles et d'autres qui ne servaient vraiment à rien :-(

J'avais déjà lu deux recueils de nouvelles de Stephen King, "Différentes saisons" et "Danse macabre". J'en ai oublié une grande majorité, mais une excellente m'est restée en mémoire ; une histoire de rats mutants dans le sous-sol d'une blanchisserie, absolument horrible.

Concernant ce recueil, je dirais que 4 nouvelles se détachent du lot : "Brume", la plus longue du livre et qui lui donne son titre ; "Le raccourci de Madame Todd" (bien que le côté surnaturel n'ait pas été assez exploité à mon sens), "Le Singe" (elle est bien horrible celle-là), et "Le Radeau". Je les trouve bonnes et bien "terminées". J'ai appris qu'un film avait été tiré de "Brume" avec une fin différente ; je ne l'ai pas vu mais je ne suis pas fan du choix du réalisateur... 

Par contre "Livraisons matinales", qui est divisée en deux parties, je n'ai franchement pas compris où l'auteur voulait en venir...

Je continue d'écouler ma PAL et j'ai commencé Madame Bovary de Flaubert. Sans transition aucune ^^

 

24 août 2018

La poursuite de Clive Cussler

La-poursuite

Voilà un livre dont je n'avais jamais entendu parler, et que je n'aurais jamais lu sans cette deuxième lecture commune avec Zofia. Et en plus j'ai rendu service à cette dernière, car ce livre traînait dans sa PAL depuis plusieurs années :)

 

L'histoire : En 1950, une locomotive et un wagon sont repêchés dans un lac. A l'intérieur, deux corps méconnaissables, qui ont séjourné plus de quarante ans dans l'eau.

Retour en 1906 : l'Ouest des Etats-Unis est frappé par un braqueur en série qui attaque des banques, élimine tous les témoins puis s'évapore littéralement dans la nature. Personne n'arrive à lui mettre la main dessus. Isaac Bell, un détective privé réputé, se met à la poursuite de celui qu'on a surnommé "Le Boucher".

Le lecteur se retrouve tour à tour aux côtés de Bell, à la poursuite du Boucher, puis aux côtés du Boucher lui-même, qui se sent invincible et n'éprouve aucun sentiment envers qui que ce soit (sauf peut-être sa soeur, et encore..) Rapidement, le Boucher sait que Bell le pourchasse. Malgré sa confiance extrême en lui, on le sent déstabilisé à plusieurs reprises.

J'ai trouvé trois petits défauts à ce livre (j'en trouve toujours vous me direz ; je suis très difficile ^^) : d'abord, l'enquête met beaucoup de temps à démarrer. Ensuite, l'auteur donne beaucoup de détails sur la mécanique des trains et des voitures ; et personnellement ça ne m'intéresse pas. Enfin,  au moment où l'action se déroule pendant le tremblement de terre de San Francisco de 1906, l'auteur décrit les bâtiments écroulés pendant au moins dix pages et franchement ça m'a soûlée au bout d'un moment, j'avais envie de dire : "C'est bon on a compris..."

Mais en-dehors de ces quelques bémols, j'ai passé un bon moment dans cette enquête ; je ne me suis (presque) pas ennuyée. Une fois entrée dans l'histoire j'étais bien prise dans l'action et j'avais envie de savoir si Bell allait rattraper le Boucher et si ce dernier allait enfin payer pour ses crimes.

Bref, je recommande ce livre pour ceux qui aiment les enquêtes policières :)

26 juillet 2018

L'île au trésor de Robert Louis Stevenson

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J'ai étudié ce livre en 5ème ; dans mon souvenir j'avais bien aimé mais bizarrement je ne l'avais pas terminé (sans doute par rebellion envers ma prof de français). J'ai donc profité d'une lecture commune avec Zofia  pour me replonger dedans, et ma foi j'ai passé un bon moment.

L'histoire : Jim Hawkins vit avec ses parents qui tiennent une auberge à Black-Hill. Un jour, un marin se faisant appeler "le Capitaine" arrive à l'auberge. Il est intimidant, tonitruant, il boit beaucoup de rhum et il oublie de payer son séjour. Il demande à Jim, devenu son confident, de le prévenir s'il voit arriver un marin unijambiste. Quelques années plus tard, le Capitaine reçoit la "visite" non pas d'un marin unijambiste, mais de Chien Noir, qui semble lui faire peur. Ils se battent et Chien Noir, blessé, prend la fuite. Plus tard c'est au tour de Pew, un aveugle; plus menaçant encore que le visiteur précédent. Rapidement le Capitaine (nommé Billy Bones) meurt. Pew et son équipée reviennent à l'auberge pour récupérer quelque chose dans son coffre-fort. Mais Jim est passé avant eux, et a déniché l'objet tant convoité : un paquet contenant un carnet et une carte au trésor. Ce trésor a été enterré sur une île par le Capitaine Flint, dont Billy Bones était le second. Jim part à la recherche du trésor à bord d'une goélette, l'Hispaniola, accompagné entre autres du Docteur Livesey et de M. Trelawney. 

C'est donc sans surprise que j'ai aimé ce livre. En effet, je suis très cliente des histoires de bateaux et de pirates. Les tavernes sombres où les marins chantent à pleins poumons entre deux bouteilles de rhum, j'adore. M'imaginer un navire voguer avec à son bord, des pirates borgnes qui se battent au fer, j'adore. Je n'ai donc eu aucun mal à me plonger dans ce livre (qui reste un livre jeunesse, donc accessible) ; je l'ai terminé en deux jours à peine. A la base l'histoire n'est pas très originale, mais Stevenson sait y faire et déroule son récit avec brio. On suit le voyage en bateau, l'arrivée sur l'île et tout ce qui s'ensuit. Le récit n'est ni trop long, ni trop court, juste ce qu'il faut. Un classique à conserver dans toute bibliothèque qui se respecte :)

17 juin 2018

L'amie prodigieuse de Elena Ferrante (attention spoil)

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C'est ma cousine qui m'a recommandé ce livre, en me déclarant, très enthousiaste : "C'est l'un des meilleurs livres que j'ai jamais lu, voire le meilleur".

Forte de ce conseil et de mon voyage manqué en Italie (l'histoire se passe là-bas), je l'ai donc acheté. Le livre est bon, mais de là à s'emballer, peut-être pas quand même... ^^

Au tout début du roman, la narratrice, Elena, reçoit un appel de Rino, le fils de Lila, son amie d'enfance. Il s'inquiète (et pleurniche façon rital ; je parle en connaissance de cause puisque mon arrière grand père était Italien et l'ex de ma tante était italo-espagnol). En effet, Lila a disparu depuis quinze jours, ne laissant aucune affaire derrière elle. Elena semble agacée de l'appel de Rino ; à travers ses mots on a l'impression qu'elle voit Rino comme un boulet qui ne sait pas se passer de sa maman. D'autre part, elle révèle que Lila souhaitait disparaître depuis très longtemps de la surface de la Terre (pas dans le sens "se suicider" mais plutôt dans le sens "se volatiliser"); cette absence ne l'inquiète donc pas le moins du monde. On sent même une pointe d'admiration.

L'admiration, c'est pour moi le maître-mot de ce livre : Elena admire Lila. On revit à travers son récit le début de leur amitié, leur enfance puis leur adolescence jusqu'au mariage de Lila. 

Lila (que tout le monde appelle Lina, sauf la narratrice. C'est bien dommage parce que j'adore le prénom Lina et que je n'aime pas Lila, qui pour moi est un mot pas fini. Ou à la rigueur une barre chocolatée de mon enfance. Fin de la digression). BREF Lila donc, est une petite fille sauvage. Je n'ai eu aucun mal à me la représenter physiquement. Au début de l'histoire, Lila balance des bouts de papier imbibés d'encre sur ses camarades de classe, jette des pierres sur la bande de caïds de la campagne, elle est effrontée et n'a peur de rien. Elle se retrouve à jouer avec sa poupée dans la même cour que Elena. Elles communiquent sans s'adresser la parole ; elles jouent ensemble, mais séparément. Un jour, elles finissent par échanger leurs poupées, et par défi Lila balance celle d'Elena dans un soupirail menant aux caves ; Elena lui rend la pareille. Cet épisode marque le commencement de leur amitié ; elles s'aventurent dans la cave mais ne retrouveront jamais leurs poupées, enlevées selon Lila par le terrible Don Achille, un habitant du quartier qui fait peur à tout le monde et surtout à ces deux petites filles.

Il s'avère que Lila, au-delà de son attitude rebelle, est surdouée. Elle est, pour employer cette expression à la mode aujourd'hui (et qui m'insupporte) : Haut Potentiel. Elle sait lire avant tout le monde, elle est capable de faire de tête des calculs compliqués ; elle participe même à des compétitions au sein de l'école. Et elle gagne toujours. Elle dévore avec passion des livres de latin et de grec ; elle se cultive dans son coin et semble avide de connaissances.

J'ai beaucoup aimé la première partie du livre sur l'enfance de Elena et Lila. J'avais l'impression de visualiser ce quartier populaire de Naples alors que je n'ai jamais mis les pieds en Italie. Je voyais les vieilles maisons avec les fenêtres ouvertes et le linge suspendu ; je pouvais presque sentir l'odeur émanant de la cave par le soupirail. De même, la description de la cage d'escalier de Don Achille, cette appréhension de petite fille en grimpant vers le danger était tout à fait parlante. La personnalité de Lila, son intelligence, les concours entre élèves à l'école ; l'émulation avec Elena qui elle, a eu la chance de poursuivre ses études ; leurs conversations lyriques, presque philosophiques, comme pour se tirer intellectuellement vers le haut, tout cela était vraiment sympathique à lire.

En revanche, la seconde partie sur l'adolescence a été beaucoup moins plaisante, et à la fin carrément lassante. Lila passe au second plan ; elle arrête l'école et travaille dans la cordonnerie de son père. Seul "vestige" de son intelligence : le talent avec lequel elle dessine ses modèles de chaussures (ses oeuvres finiront d'ailleurs par être encadrées dans l'atelier). Elena (re)devient le personnage principal ; ce qui est logique me direz-vous étant donné que Elena est la narratrice.

(ATTENTION CE PARAGRAPHE CONTIENT DES REVELATIONS SUR LE LIVRE) Oui mais. Elena paraît bien fade à côté de Lila. Elle est effacée, rêveuse, suiveuse. Elle étudie. Elle part en vacances et rêvasse. Elle cherche sans cesse à obtenir l'attention de Lila ; elle est presque jalouse quand celle-ci lui parle de la façon dont elle fabrique des chaussures. Elle va au collège, puis au lycée, elle a des bonnes notes. Il y a beaucoup de personnages, beaucoup de voisins et de copains du quartier ; entre Antonio, Alfonso, Stefano, Enzo et Trucmucho on s'y perd ; j'ai fini par ne voir que des grands bruns partout, sans réellement les visualiser individuellement ni me rappeler qui est le frère de qui ; qui est l'épicier ou le mécano du coin. Seul intérêt : les deux frères Solara qui mettaient un peu de piment. Vers la fin, Elena finit par se lâcher un peu et branle Antonio au bord de l'étang. Pendant ce temps, Lila se fiance. Elle se transforme en princesse, elle qui était plutôt décrite comme ingrate physiquement. Son fiancé est riche, possède une voiture ; elle se pavane avec ses beaux vêtements et son magnifique maillot de bains deux pièces. Elle fait comprendre à Elena qu'elle n'aura plus de souci d'argent (ah, elle lui dit quand même que son amitié vaut de l'or, whaou). Elle qui était si brillante perd tout son éclat. A présent elle s'en fout des livres, elle veut juste se consacrer à sa future vie de femme mariée. C'est à peu près aussi excitant que les branlettes de Elena sur Antonio au bord de l'étang. Bref, tout comme nous perdons notre candeur et notre spontanéité en devenant adulte, le personnage de Lila devient plus lisse et moins intéressant à mesure que le récit avance. Je ne sais pas si c'est le lot commun des femmes italiennes des quartiers populaires de l'époque, une fois qu'elles trouvaient un mari (le roman est apparemment inspiré de faits réels), mais j'ai trouvé cette partie vraiment décevante et longue à lire. Bien entendu ce n'est pas mieux du côté d'Elena, qui passe de fadasse à... fadasse ; tous les mecs lui courent après comme si elle était la seule fille du lycée ; elle n'a pourtant pas le charisme qui justifierait une telle popularité. (FIN DES REVELATIONS)

Ce livre a une suite ; je suis allée sur internet lire le résumé du tome 2 : en gros Lila (qui oeuvre pour tomber enceinte d'un fils, quelle occupation passionnante...) se rend compte que son mari fricotte avec la Camorra. Je ne sais vraiment pas si je vais me laisser tenter, car il est évident que l'histoire prend une toute autre tournure...Évidemment, si je ne lis pas la suite je ne saurai jamais pourquoi Lila a disparu ; or j'aimerais bien savoir. Les critiques sont élogieuses, même du côté de Telerama qui pourtant, n'aime que les trucs chiants comme la pluie. La plupart des commentaires évoquent une magnifique description de l'Italie de l'époque, de la condition féminine dans ce pays. Ce qui me fait hésiter, c'est que j'aurais aimé rester dans la relation de Lila et d'Elena sans partir dans des considérations sociales et politiques. Bref, j'ai bien aimé ce livre, mais pas de quoi le qualifier de "meilleur livre que j'ai jamais lu" comme me l'avait décrit ma cousine.

5 juin 2018

Ma modeste PAL

Ca fait quelques années que je vois la petite Zofia  nous parler de sa PAL ; c'est à dire sa liste de livres à lire. Bon, c'est une grande dévoreuse de livres et je suis très très loin de l'égaler ; mais de temps en temps j'aime bien lire un bouquin pour m'évader. Je me suis aperçue récemment que j'avais quelques livres en attente (dont certains commencés et jamais terminés). Je me suis donc fait une to do list version lecture ; voici ma (toute petite ^^) PAL :

-Les âmes grises de Philippe Claudel 

-L'amie prodigieuse de Elena Ferrante (en cours)

-Brume de Stephen King (commencé et jamais fini)

-Minuit 2 de Stephen King (idem ; le début de la seconde nouvelle m'avait barbée)

-La maison de la falaise de Audrey Perri (la blogueuse de Cellardoor )

-La chartreuse de Parme de Stendhal (abandonné au bout de 50 pages, je vais essayer de m'accrocher et de le recommencer)

-Madame Bovary de Gustave Flaubert (trouvé dans les vieux bouquins de B. ; avec le précédent je pourrai accomplir mon défi 75 ^^)

-La petite ville dans la prairie de Laura Ingalls Wilder

-L'île au trésor de Stevenson (déjà lu quand j'étais en 5ème, lecture commune avec Zofia car j'avais envie de le relire)

-13 marches de Bidule Yamamoto (j'ai oublié le nom de l'auteur, je sais qu'il est japonais ^^)

-La poursuite de Clive Cussler

-L'été meurtrier de Sébastien Japrisot

-Le pistolero de Stephen King

-Le livre à écrire de Constance Larsen

-Les 4 Agatha Christie que j'ai ressortis de mon étagère et que je dois rendre à ma mère une fois lus

-Le tour du Monde en 80 jours de Jules Verne

-Alice en Ecosse de Caroline Quine

-Pirates de Michael Crichton

-La servante du seigneur de Jean-Louis Fournier

-Ces heureuses années de Laura Ingalls Wilder

-Les jeunes mariés de Laura Ingalls Wilder

-Pétronille de Amélie Nothomb

-La mécanique du coeur de Mathias Malzieu

-J'avais 18 ans de Elisabeth Fanger

-Ne le dis à personne de Harlan Coben

-La vraie vie de Adeline Dieudonné

-Le Flambeau de Agatha Christie

-Le nouveau nom de Elena Ferrante

-La voix de Arnaldur Indridason

-Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides

-Celle qui fuit et celle qui reste de Elena Ferrante

-L'enfant perdue de Elena Ferrante

-Joyland de Stephen King

-Les trois cartes de Stephen King

-Terres perdues de Stephen King

-La liste de nos interdits de Koethi Zan

-Je suis né un jour bleu de Daniel Tammet

-Personne n'a peur des gens qui sourient de Véronique Ovaldé

-L'outsider de Stephen King

-Le défilé des vanités de Cécile Sepulchre

-Satan était un ange de Karine Giebel

-Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

-Les hommes viennent de Mars les femmes de Vénus de John Gray

-Islanova de Jérôme Camut et Nathalie Hug

-Et le mal viendra de Jérôme Camut et Nathalie Hug

-Notre Dame de Paris de Victor Hugo

-Les lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet

-Au Bonheur des Dames de Zola

-J'irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck

-Cinq semaines en ballon de Jules Verne

-20 000 lieues sous les mers de Jules Verne

-Rien de grave de Justine Lévy

-Robinson Crusoé de Daniel Defoe

-Chroniques de l'asphalte de Samuel Benchetrit (en cours ; il y a 5 volumes ^^)

-Magie et cristal de Stephen King

 -Les Misérables de Victor Hugo

-La maison des chagrins de Vitor del Arbol

-Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier

-La femme à la fenêtre de AJ Finn

-Shutter Island de Dennis Lehane

-Contre toute attente de Linwood Barclay

-Gataca de Franck Thilliez

-Les raisins de la colère de John Steinbeck

-On ne choisit pas qui on aime de Marie-Clémence Bordet-Nicaise

-Playboy de Constance Debré

-Voyage au centre de la Terre de Jules Verne

-J'ai dû rêver trop fort de Michel Bussi

-Toutes les histoires d'amour du monde de Baptiste Beaulieu

 

Sans transition ; si tout va bien la prochaine fois je continuerai la saga sur mon coming-out autistique (pas encore pris rendez-vous, j'appréhende un truc de fou :(  )

 

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