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Le blog de Dawn Girl
16 décembre 2019

Lectures de décembre

J'avais 18 ans de Elisabeth Fanger

18

 

1974. Elisabeth (dite Lili), 18 ans, s'ennuie dans sa vie dorée de jeune fille riche. Elle sèche le lycée et sort tous les soirs en boîte de nuit avec ses meilleures amies. Lors d'une soirée, elle rencontre Bada, un garçon de Belleville dont elle tombe follement amoureuse. Un soir, Bada lui téléphone, paniqué : il vient de braquer une banque avec plusieurs complices ; il y a des victimes. Lili accueille Bada chez lui après que ce dernier a semé la police. Le lendemain, ils partent en cavale avec un ami de Bada et la petite amie de ce dernier. La cavale durera deux ans et se terminera en Grèce pour Lili, seule, sans bagages et sans argent. Elle y restera 3 mois avant de rentrer en France.

Cela faisait très longtemps que j'avais envie de lire ce livre ; à l'époque de sa sortie (en 2004), j'avais vu l'interview d'Elisabeth Fanger dans l'émission Tout le monde en parle. Evidemment, la recette plaît toujours et comme beaucoup de personnes, je marche à fond : les beaux quartiers de Paris, l'argent facile, l'illégalité, la fuite à l'étranger... On se demande comment tout cela va se terminer. 

Bada est en fait Sid Mohamed Badaoui, une figure du grand banditisme qui a fait partie du Gang des Postiches. Après sa mort, les braquages du gang ont continué jusqu'au milieu des années 80.

Au début, le personnage de Lili m'a un peu agacée avec son côté "pauvre petite fille riche" qui se prend pour une star de cinéma ; je la trouvais vraiment énervante et l'écriture était poussive. C'est au moment du braquage puis de la cavale que je me suis laissée prendre dans le récit. J'émets quelques doutes sur la véracité de certains points (j'ai du mal à croire qu'une soi-disant fille riche  des beaux quartiers parisiens prénomme sa fille Cindy et participe à Secret Story, m'enfin bon ce n'est que mon avis ^^), mais bon j'ai pris tout cela comme une histoire romancée. Et au final j'ai assez bien aimé. Je serais curieuse de voir le film qui a été tiré du livre ; je le regarderai si l'occasion se présente.

 

Le défilé des vanités de Cécile Sépulchre

 

defile vanites

 

 Martine Pouelzoc, alias Marine de Rubempré, parvient à décrocher un stage au sein du magazine Luxe Addict. Elle tente de se faire une place dans le milieu impitoyable de la mode en changeant de nom, de look et en jouant des coudes (et pas que des coudes ^^), au milieu de filles issues du sérail.

Je résume ainsi le livre, car c'est en substance ce que dit la quatrième de couverture, mais je trouve ce résumé un peu trompeur. En effet, on pense que Marine est le personnage principal et qu'on va la suivre tout au long du récit, mais il n'en est rien : il y a aussi Elisabeth, la rédactrice en chef, brillante mais vieillissante et accro à la chirurgie esthétique ; Raphaël, le Directeur Artistique que j'ai eu un peu de mal à cerner ; Agathe, la journaliste travailleuse et malheureuse en amour ; Bille, l'assistante boulotte et bûcheuse qui bosse dans l'ombre (enfin "boulotte", elle doit faire du 38 j'imagine) ; bref toute une galerie de personnages qu'on quitte et qu'on retrouve alternativement au fil des chapitres.

Je commence par le positif : c'est bien écrit ; on voit que l'auteur connaît très bien le milieu de la mode et ses codes. On se sent bien sûr vieille, grosse et moche au milieu de ces créatures très minces, friquées et bien sapées, mais c'est plaisant à lire. J'ai trouvé le personnage de Queen, la présidente du magazine à la fois burlesque et un peu cliché (elle est inspirée à mon avis d'Anna Wintour et d'autres papesses de la mode, en grossissant le trait bien sûr) ; celui de Ombeline la fille parfaite assez agaçant (bon elle a un prénom pourri quand même ; perso "Ombeline" ça me fait penser à "Ombilic"). Je pense que mon personnage préféré est Elisabeth : on sent qu'elle a gagné son poste de rédactrice en chef en travaillant d'arrache-pied pendant des années et qu'elle est tout à fait légitime à sa place. Son combat contre le jeunisme ambiant et sa prise de conscience sur ce qu'elle a raté dans sa vie personnelle sont assez touchants. Bref je m'attendais à une resucée à la sauce française du Diable s'habille en Prada, mais pas du tout ; c'est complètement différent.

En revanche, deux bémols pour moi : tout d'abord l'auteur, pour accentuer le côté "provinciale qui débarque à Paris", a affublé la future stagiaire du patronyme "Martine Pouelzoc" ; cette dernière étant originaire de Plougasnou, dans le Finistère. Je suis bretonne et j'en ai ras le bol qu'on fasse passer la Bretagne pour une terre de bouseux. Je sais que ce n'est pas le sujet du livre, mais il ne faut pas avoir fait Normale Sup pour voir que l'auteur a cherché des noms rigolos en "Plou", bah ouais ça fait tout de suite penser à "plouc" ; c'est plus marrant que si elle s'était appelée Dupont et avait débarqué de Schwindratzheim, hein.

Alors oui, il y a des petites villes bretonnes qui commencent par "Plou" ou "Plo" (Plougasnou existe réellement) ; mais il y a aussi une flopée de "Ker" ; et même, oh incroyable 90 % qui ne contiennent aucun des deux : Dinan, Saint Malo, Pontivy, Quimper, Lorient, etc etc... Et pour info, la majorité des noms de famille bretons ne commence pas par "Pou", mais comprend plutôt un "Le....", par exemple Le Calvez, Le Floc'h, Le Mercier, etc etc... Et pour finir, oui nous avons des bleds paumés en pleine cambrousse (je vis dans l'un d'entre eux d'ailleurs, bien qu'étant à la base originaire de Rennes), mais pas plus qu'en Picardie, qu'en Franche-Comté ou qu'en Alsace. Merde.

 Voilà, ça c'est dit :-)

Deuxième bémol : j'ai trouvé la fin complètement bâclée ; tout s'emballe d'un coup ; les gentils gagnent et les méchants sont out, tout le monde fait un gosse (désolée je spoile mais ça n'enlève pas la qualité du reste du livre). Bref c'est dommage car les premières centaines de pages sont vraiment bien écrites et agréables à lire.

 

Lecture en cours : "L'été meurtrier" de Sébastien Japrisot ; je peux déjà vous dire que ma critique sera positive :-)

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26 novembre 2019

Cinq semaines en ballon de Jules Verne

cinq-semaines-en-ballon

 

Le Docteur Samuel Fergusson décide de partir sur les traces des anciens explorateurs, et de parcourir l'Afrique d'est en ouest. Petite particularité par rapport à ses prédécesseurs : il va faire ce voyage en ballon (aérostat), ce moyen de transport étant beaucoup plus sûr selon lui. Il sera accompagné de son ami Dick Kennedy, ainsi que de Joe Wilson.

J'ai vraiment apprécié ce périple en Afrique ; je pense que j'ai même préféré ce livre au « Tour du Monde en 80 jours ». Les seuls bémols sont toutes ces formules scientifiques auxquelles je n'ai rien compris (mais qui sont essentielles pour expliquer la faisabilité du voyage en ballon) ; il y a également Kennedy qui bute allègrement un éléphant et deux lions et je n'ai pas trop aimé le côté chasseur en mode safari. Mais en-dehors de cela, on apprend énormément de choses sur la géographie africaine et la population de tous les pays qu'ils traversent ; c'est très instructif.

J'ai également subtilisé « 20 000 lieues sous les mers » à mon patron (ses Jules Verne prennent la poussière dans son cabinet depuis vingt ans) ; je vais attendre qu'il se barre aux Antilles en janvier pour le lire.

D'ici là je n'ai plus rien à lire ^^ La commande que j'ai passée chez Amazon pour continuer d'écouler ma PAL n'est pas encore arrivée et je ne suis pas assez motivée pour me fader « La chartreuse de Parme » (je pense que ce sera le dernier bouquin de ma PAL que je lirai :D)

3 novembre 2019

Dernières lectures

Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides

virgin suicides

Les sœurs Lisbon vivent avec leurs parents dans une petite ville de banlieue près de Detroit. Une famille bien sous tous rapports en apparence : le père est professeur au lycée, la mère tient sa maison et s'occupe des filles ; ils fréquentent l'église tous les dimanches. La vie de cette famille apparemment sans histoire est perturbée par le suicide de Cecilia, la plus jeune des filles, suivi un an plus tard du suicide de ses quatre sœurs après que leur mère les a cloîtrées dans la maison et interdit toute sortie.

 Ce roman a été adapté au cinéma par Sofia Coppola en 2000 ; je n'ai vu le film qu'une seule fois lors de sa sortie. J'avais été un peu déçue : ok elles se suicident toutes, mais pourquoi ? J'étais curieuse de savoir si le livre donnait des pistes.

Et bien en fait... pas vraiment, mais la frustration a été un peu moins forte qu'avec le film. L'histoire est racontée par l'un des voisins des sœurs Lisbon, vingt ans après les suicides. Lui et ses amis n'ont jamais oublié ces filles qui les fascinaient ; ils ont récupéré des objets leur ayant appartenu et qu'ils ont conservé comme des « pièces à conviction ». Le narrateur remonte le fil de l'histoire, depuis le suicide de Cecilia jusqu'à la mort de ses sœurs. On assiste, impuissant, à la déchéance de toute la famille Lisbon (les parents s'isolent avec leurs filles dans une maison qui devient sale et tombe en ruine). Les garçons aperçoivent les filles derrière des fenêtres couvertes de crasse, communiquent avec elles en leur passant des disques au téléphone, se demandent ce que signifient les signaux lumineux qu'elles envoient et les lettres énigmatiques qu'elles leur déposent pendant la nuit. Le suicide collectif a lieu alors qu'ils viennent les chercher pour s'en aller loin de chez elles.

Le point de vue narratif fait qu'on peut tout imaginer ; on ne sait absolument rien de ce qu'il se passe derrière les murs de cette maison transformée en prison : violence verbale, physique ? Viols ? Manipulation mentale ? On ne sait pas pourquoi elles se suicident, ni pourquoi elles le font à ce moment-là. Généralement ça m'énerve de finir un livre avec des questions sans réponse, mais l'écriture de ce livre m'a fait oublier mes interrogations : c'est très bien écrit, c'est poétique, imagé. Un vrai roman sur le passage à l'âge adulte et sur l'amour adolescent. A l'occasion si le film passe à la télé je le regarderai à nouveau.

 

GATACA de Franck Thilliez

 

gataca

 

Ce roman est la suite du Syndrome E. Lucie Henebelle, qui a démissionné de la police, apprend que Grégory Carnot, l'assassin de l'une de ses filles, s'est suicidé en prison. Parallèlement, Franck Sharko, dont elle est séparée, enquête sur la mort d'une étudiante, dont le corps a été retrouvé dans la cage d'un grand singe, apparemment blessée mortellement par ce dernier.

 Alors vous allez me demander comment ça se fait que j'ai ajouté Gataca sur ma PAL alors que j'ai critiqué Thilliez en disant que ce n'était pas l'écrivain du siècle ^^. En fait j'avais lu Le Syndrome E il y a 3 ou 4 ans (j'avais été déçue d'ailleurs, je ne sais même plus de quoi ça parlait), et j'avais envie de savoir ce qui était arrivé aux jumelles de Lucie Henebelle. Voilà pourquoi :-)

Je persiste et je signe concernant le style littéraire ; j'ai failli cramer le bouquin quand j'ai vu page 220 cette HORRIBLE expression même pas française : AU JOUR D'AUJOURD'HUI. Non mais ce n'est juste pas possible d'écrire ce machin quand on est écrivain bordel de merde. Et son éditeur, il a de la merde dans les yeux pour accepter d'écrire ça dans un LIVRE ?????? Par ailleurs, on trouve au moins 356 fois l'expression « de ce fait » ; une redondance quelque peu agaçante.

 Voilà c'est dit :D

Je vais commencer par les points négatifs, puis j'enchaînerai sur le positif (oui je vous rassure j'en ai trouvé quand même ^^) : d'abord les situations tellement vues et revues : les retrouvailles de Sharko et Henebelle dans un cimetière sous la pluie, alors qu'ils observent chacun de leur côté les funérailles de Grégory Carnot, et on se jette dans les bras après un premier contact froid, et gnagnagnagnagna... on se croirait dans Love Actually. De même que Henebelle qui s'introduit dans une maison, trouve un corps, manque de se faire gauler par la police et se fait sauver les fesses par Sharko qui BIEN SÛR était tout seul derrière la maison (pour aller pisser sans doute). J'ai déjà vu et lu ce genre de scène des dizaines de fois, y compris dans de très mauvais téléfilms. D'autre part, je persiste à dire que « Sharko » c'est vraiment pourri pour un nom de héros.

Mais il y a du positif tout de même :-) En fait, ce livre est plutôt une bonne surprise (si si je vous jure ^^). Premier point positif : pas trop de niaiserie amoureuse façon Camilla Läckberg ; au début du roman Sharko et Henebelle sont séparés et c'est très bien comme ça ; pas d'amour dégoulinant qui parasite l'enquête policière. Deuxième point positif : le roman est très bien documenté sur l'ADN et le Darwinisme ; il permet de réfléchir sur l’Évolution de l'Homme au sens large du terme, sur la génétique, sur l'adaptation de la nature à l'évolution (ce qui n'est pas forcément une bonne chose soit dit en passant), sur la destruction de la planète par l'homme, etc. La police scientifique n'est pas ma tasse de thé, mais je dois avouer que j'ai trouvé toutes ces données intéressantes et que j'ai suivi l'enquête avec plaisir.

Bref j'ai bien aimé ce livre malgré tout, par contre l'auteur n'a pas pu s'empêcher de faire retomber les deux héros amoureux, et ils vont se marier, se reproduire, blablabla... M'intéresse pas. Je passerai donc mon tour sur la suite de la saga Sharko-Henebelle. Puis bon, l'objectif au départ était de savoir ce qu'étaient devenues Clara et Juliette ; maintenant je sais. Merci Frankie, next !

 

 Satan était un ange de Karine Giebel

 

satan

 

François, avocat d'affaires basé à Lille, souffre d'une tumeur incurable au cerveau ; il va mourir bientôt. Face à cette nouvelle brutale et terrifiante, il prend sa voiture et plaque tout sans rien dire à personne, laissant sa femme dans l'inquiétude. Arrivé vers Lyon, il prend en stop un jeune homme, Paul, qui lui indique vouloir se rendre à Marseille. Ils vont voyager ensemble dans le sud de la France, apprendre à se connaître et à s'apprivoiser comme dirait notre bon vieux Antoine de Saint E.

 Ce livre m'a fait penser au film de François Ozon Le temps qui reste (la fin de ce film m'a traumatisée d'ailleurs) : comment réagir quand on apprend qu'on va mourir alors qu'on est encore jeune et qu'on n'a pas accompli le quart de ce qu'on aurait aimé faire ? Certains s'effondrent, d'autres profitent à fond du temps qu'il leur reste, d'autres encore choisissent la fuite en avant. C'est cette troisième option que François a choisie. Paul fuit aussi, mais c'est tout autre chose. Il vit au jour le jour. J'ai trouvé intéressante cette relation filiale qui s'instaure entre François, avocat riche et arrogant, et Paul, jeune voyou qui s'en est sorti comme il a pu.

Néanmoins. Ce roman fait partie pour moi des livres « VLVO » : vite lu vite oublié (c'est hélas le défaut de bon nombre de thrillers français). Non pas que je n'ai pas aimé ce livre, je ne peux pas dire cela. Mais les situations et les personnages sont assez « cliché » (certains diraient « téléphonés » mais j'ai horreur de cette expression). Il n'y a rien d'inattendu, seulement une belle amitié qui se noue entre les deux protagonistes et quelques jolies tournures de phrase. Bon évidemment on a envie de savoir si François meurt et comment, mais on est loin de Thelma et Louise. Un road trip de petite envergure selon moi.

Hélas je ne pourrai pas refourguer ce livre sur le Bon Coin car il a pris la flotte :D La faute à la tasse d'Alice qui s'est renversée dans mon sac à main.

 

La femme à la fenêtre de AJ Finn

 

femme fenetre

Suite à un drame familial, Anna vit seule dans sa grande maison. Alcoolique et agoraphobe, elle occupe ses journées en jouant aux échecs, en regardant des films en noir et blanc et en espionnant ses voisins. Un jour, elle est témoin d'un crime se déroulant dans la maison d'en face. Elle appelle la police, mais à cause de son état, personne ne la croit...

J'ai beaucoup aimé ce livre ; le suspense est au rendez-vous du début à la fin. A un moment donné, je me suis dit "oh non pitié, pas ça", et puis finalement l'auteur m'a sorti un rebondissement du chapeau et j'ai pu terminer le roman sans rester sur ma faim. Je conseille à fond ce livre !

C'est là que je me rends compte que j'ai vraiment une préférence +++ pour les thrillers étrangers et que les auteurs français sont toujours un cran en-dessous (je l'ai encore constaté lors de la lecture des deux livres que j'ai évoqués précédemment). Je n'ajouterai plus de polar français sur ma PAL ! ^^

Édit: je viens de commencer "Cinq semaines en ballon" de Jules Verne. Le Dr Fergusson explique le fonctionnement du ballon avec moult formules mathématiques et physiques auxquelles je ne comprends absolument rien. Je ne sais pas pourquoi j'ai instinctivement pensé à l'Averse 🤭

 

 

17 octobre 2019

Dernières lectures

ne le dis à personne

 

David Beck est pédiatre dans un quartier défavorisé. Il est marié à Elizabeth, qu'il connaît depuis l'enfance. Un jour, alors qu'ils font leur pèlerinage annuel à l'endroit où ils ont échangé leur premier baiser, au bord d'un lac, Elizabeth est enlevée sous les yeux de Beck, qui est frappé à son tour et jeté à l'eau. Le corps d'Elizabeth est retrouvé quelques jours plus tard.

Huit ans après, Beck ne s'est pas remis de la mort d'Elizabeth. Les corps de leur deux agresseurs sont retrouvés au bord du lac ; d'après leur aspect ils sont morts depuis plusieurs années. A côté, une batte de baseball avec du sang appartenant au même groupe (rare) que celui de Beck. Parallèlement, ce dernier reçoit un mail montrant Elizabeth, vieillie, sur une vidéosurveillance, au milieu d'une foule. Elle serait donc vivante, et en danger... elle lui demande de ne parler à personne de ce message. Bientôt, Beck se retrouve poursuivi par le FBI et accusé de meurtre...

 Guillaume Canet a réalisé une adaptation de ce roman ; le film est sorti en 2006 et à l'époque je l'avais beaucoup aimé (c'était le bon temps ; avant qu'il ne commence à filmer sa nana ^^). Après avoir lu le livre, je dois dire que le film en est une adaptation très fidèle ; l'intrigue qui conduit à la disparition d'Elizabeth est plus complexe dans le livre par contre (je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi d'ailleurs ; il faudra que je relise le livre).

Bref un livre sympa à lire ; ce n'est pas magnifiquement écrit je trouve mais ça se lit vite et on passe un bon moment.

 

oubli

 

C'est un drôle d'ovni que j'ai trouvé dans une boîte à livres. L'intrigue donnait envie : un type vole une canette de bière dans un supermarché ; il ne sortira jamais vivant du magasin...

En fait, le livre est librement inspiré d'un fait divers qui s'est déroulé à Lyon en 2009 : des vigiles ont tabassé à mort un gars dans le supermarché où ils travaillaient. Là où c'est atypique, c'est qu'en fait, le livre ne contient qu'une seule phrase... UNE phrase de 60 pages... Au-delà d'un récit, c'est surtout un exercice de style que l'auteur a voulu faire ; un peu comme Georges Perec qui a écrit tout un roman sans la lettre E. Malheureusement, Laurent Mauvignier n'a pas le talent de Georges Perec. J'ai torché "Ce que j'appelle oubli" en 1 heure ; le livre ne mérite franchement pas qu'on y accorde plus de temps. Un élève de quatrième pourrait faire aussi bien.

 

Next : un autre livre qui a donné lieu à une adaptation cinématographique : "Virgin suicides" de Jeffrey Eugenides.

11 octobre 2019

Magie et Cristal de Stephen King

magieetcristal

Quatrième tome de la saga "la Tour Sombre". Je ne suis pas fâchée d'être arrivée au bout... Ce fut looooong, tellement long... J'ai mis presque 2 mois à le lire :S

Il y a plusieurs raisons à cela : la première, c'est que le livre fait 945 pages. La deuxième, c'est que je suis très très fatiguée en ce moment (problèmes au boulot et avec ma fille) ; je passe des nuits de merde donc il y a eu plusieurs jours où je n'avais clairement pas envie de lire. Enfin, la troisième raison c'est le livre en lui-même.

Le roman débute juste après la fin du tome 3 : les quatre protagonistes (Roland, Eddie, Susannah et Jake accompagnés de Ote) sont embarqués à l'intérieur de Blaine, le monorail fou, qui leur lance un concours de devinettes. S'ils arrivent à coller Blaine, ils en sortiront indemnes. S'ils perdent, ils mourront. Durant le voyage, Blaine fait disparaître les parois de son compartiment, leur permettant de voir la Terre sous eux : un monde apocalyptique peuplé d'animaux mutants.

Finalement c'est Eddie qui finit par coller Blaine en utilisant l'absurde (des devinettes un peu équivalentes à "Paf le chien"). Ils descendent du monorail et atterrissent (si on peut dire) dans une ville où tout le monde semble mort (qui n'est pas sans rappeler un autre roman de King, "le Fléau" ; une allusion franche y est d'ailleurs faite à la fin du livre). Ils marchent le long d'une autoroute et aperçoivent au loin une sorte de palais de verre. Près d'eux se trouve une tramée qui émet un son très désagréable.

C'est là que Roland leur raconte sa jeunesse, lorsqu'il a été envoyé à Mejis avec ses amis, Cuthbert et Alain... Une longue césure dans le récit ; plus de 700 pages... Un roman à l'intérieur du roman, ambiance western. C'est bien mené et bien écrit comme d'habitude, mais j'ai trouvé cette interlude vraiment longue. J'ai été contente de retrouver les personnages continuant de suivre le Sentier du Rayon car j'en avais franchement marre de Mejis, de la sorcière, de Susan et de Jonas... Bon, je n'ai pas forcément accroché à l'hommage au Magicien d'Oz (je n'ai jamais lu le (les ?) livre(s) ni vu le film ; je sais juste que Dorothy était interprétée par Judy Garland). J'espère que les tomes suivants restent dans le "temps" actuel des personnages. Je fais une pause avec cette saga ; j'en suis à la moitié maintenant et je n'ai pas encore acheté le cinquième tome :-)

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13 août 2019

Mes lectures de l'été

J'ai profité d'être en vacances pour continuer d'écouler ma PAL, je vous fais partager :-)

 

Notre Dame de Paris de Victor Hugo

 Notre-Dame-de-Paris

Le roman se déroule en 1482. Tout commence au Palais de Justice de Paris, où un mystère (sorte de pièce de théâtre), écrit et mis en scène par Pierre Gringoire, doit se dérouler. Mais rien ne se passe comme prévu et le mystère finit par être interrompu ; notamment après l'élection du Pape des Fous, remportée par Quasimodo, le sonneur de cloches de Notre Dame de Paris. C'est à ce moment qu'apparaît pour la première fois Esmeralda, une bohémienne, qui ensorcelle par sa grâce et sa beauté. Son chemin va croiser celui de Gringoire, puis celui de Phoebus dont elle tombera amoureuse. On va découvrir le côté sombre de Frollo, l'archidiacre qui a recueilli Quasimodo quand celui-ci était enfant... Victor Hugo s'attarde longuement sur l'architecture du Moyen Age et de la Renaissance ; il fait des parallèles avec son époque, soit le 19ème siècle. Il décrit très précisément l'architecture de Paris (au sens large) telle qu'elle était à l'époque où se déroule le roman (il a cependant pris quelques libertés avec la réalité selon l'éditeur).

 Notre Dame de Paris est un classique, voire une institution ; je ne suis ni assez lettrée, ni assez cultivée pour en faire une critique à la hauteur de sa qualité. On ne peut qu'être admiratif devant la quantité de références historiques, architecturales et culturelles qui truffent le livre. Ca a quand même plus de gueule que les allusions à Saw ou à Shutter Island qu'on trouve chez certains auteurs actuels...

 Ce que je peux dire, c'est que la déclaration d'amour de Frollo à Esmeralda m'a bouleversée, ce qui n'est pas étonnant au vu de mon actuelle errance sentimentale et existentielle. J'ai aimé suivre ces personnages et leur histoire tragique (oui ça finit mal, en tout cas pour certains protagonistes).

 

Treize marches de Kazuaki Takano

 

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 Le roman démarre dans la cellule de Ryô Kihara, un condamné à mort qui attend son exécution. Il entend les gardiens approcher et les supplie mentalement de ne pas s'arrêter devant sa cellule, ce qui signifierait pour lui que l'heure de sa mort est arrivée.

On quitte ensuite ce premier protagoniste pour rejoindre Jun'ichi Mikami, qui sort tout juste de prison après avoir purgé sa peine. Ses parents sont endettés jusqu'au cou en raison des indemnités colossales qu'ils doivent verser au père de la victime. Jun'ichi se voit proposer un travail par l'un de ses anciens gardiens de prison : enquêter sur le meurtre ayant conduit Kihara dans le couloir de la mort pour, peut-être, prouver son innocence et faire condamner le vrai coupable. A la clé, 90 000 yens, ce qui permettrait à Jun'ichi de soulager ses parents et leur éviter la banqueroute.

 J'ai lu ce thriller en deux jours à peine ; et comme à chaque fois que je lis un livre japonais j'en ressors avec la même impression : j'aime l'esprit carré des japonais, j'aime les thrillers japonais, j'aime les paysages japonais, j'aime le Japon, je veux aller au Japon ! :-) Surtout que, dans le cas présent, non seulement l'enquête est bien menée, mais ce livre m'a également permis de réfléchir sur la peine de mort.

 

La liste de nos interdits de Koethi Zan

 

liste interdits

 Dans ce livre, le lecteur accompagne Sarah, une jeune femme qui a été séquestrée et torturée dans une cave durant trois ans avec sa meilleure amie (Jennifer) et deux autres filles. Au moment où débute le roman, l'audition pour une éventuelle libération conditionnelle de leur bourreau doit avoir lieu bientôt. Sarah, qui est en plein stress post traumatique, veut tout mettre en oeuvre pour que son tortionnaire ne sorte pas. Elle veut également retrouver le corps de Jennifer, qu'elle n'a jamais revue depuis sa disparition de la cave.

L'enquête de Sarah est étayée de flashbacks qui retracent son enlèvement avec Jennifer ainsi que leurs conditions de captivité. Au tout début, le roman m'a mise très mal à l'aise ; entre le kidnapping et le club SM, je me suis demandée dans quoi je m'étais fourrée en lisant ce livre. Et puis finalement, je me suis laissée prendre par le récit. Ce n'est pas le roman du siècle ; ça se termine un peu comme les feuilletons américains qui meublent les après-midis de TF1 (dans ceux des années 2000 on était sûr d'y trouver soit Alexandra Paul, soit Lori Loughlin, soit Mélissa Gilbert) (oui j'ai été au chômage moi aussi). Mais bon bref j'ai bien aimé quand même :-)

 

La maison des chagrins de Victor Del Arbol

 

maison chagrins

 

Eduardo a perdu sa femme et sa fille dans un accident de la route. Accro à l'alcool et aux médicaments, il vivote dans un appartement impersonnel. Ancien artiste peintre reconnu, il gagne désormais sa vie en peignant des portraits anonymes vendus en grande surface. Un jour, Olga, sa galériste, le met en relation avec Gloria, une célèbre violoniste, qui lui demande de faire le portrait de l'homme qui a provoqué la mort de son fils. Pendant ce temps, Arthur termine de purger sa peine de prison. Il est non seulement responsable de la mort du fils de Gloria, mais également de la fille d'un autre détenu, un Arménien qui tente de le tuer avant sa sortie. Cette tentative de meurtre échouera car Arthur est sauvé par son codétenu, Ibrahim, avec qui il partage l'amour de l'Algérie (mais pas que ^^). Une fois libéré il demande à Guzman, un Chilien au passé trouble, de retrouver sa propre fille, disparue depuis longtemps.

Bien entendu toutes ces intrigues sont mêlées, mais je n'en dis pas plus ;-)

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre au début ; le récit est assez consistant et Eduardo est beaucoup dans l'introspection. De plus, je dois avouer que la peinture est un art qui m'est totalement étranger. Mais l'écriture est soignée, très documentée ; ce qui fait qu'on se laisse finalement embarquer dans l'enquête. Les personnages ont tous des côtés sombres, ce qui les rend intéressants. C'est bien mené jusqu'au bout, ça ne finit pas en queue de poisson ; bref je recommande à 100 % pour ceux qui aiment les thrillers !

21 juin 2019

Terres Perdues de Stephen King

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Il s'agit du troisième tome du cycle "la Tour Sombre" ; pour (re)voir l'article sur le tome 2, c'est par ici.

En fait j'aurais dû faire aussi un article sur le premier tome, car je vais être obligée de revenir dessus pour expliquer ce volume-ci. ^^

Après avoir quitté la plage et les homarstruosités du tome 2, les trois protagonistes (Roland, Eddie et Susannah) se retrouvent dans une immense forêt. Roland apprend aux deux autres à devenir des pistoleros comme lui. A cause de ce qu'il a fait dans le tome 2 (empêcher Jack Mort de tuer Jake et le pousser sous les rails du métro), Roland est en proie à une sorte de scission mentale entre deux "réalités" différentes : l'une où Jake, le jeune garçon qu'il a rencontré dans le tome 1, est mort une première fois dans son monde à lui (poussé sous les roues d'une voiture par Jack Mort) puis a basculé dans le monde de Roland (et où ce dernier l'a ensuite sacrifié pour poursuivre sa quête de la Tour Sombre), et une seconde réalité où Jake n'est pas mort dans son monde et où il n'a donc jamais rencontré Roland.

Roland a donc l'impression de perdre la boule. De son côté, dans son monde à lui, Jake est lui aussi confronté à ces mêmes doubles souvenirs et a l'impression de perdre la boule lui aussi. 

Après qu'ils ont affronté une espèce d'ours géant moitié animal moitié robot, Roland explique à ses compagnons sa dissociation mentale et ses doubles souvenirs, et leur expose la structure du monde telle qu'on la lui a expliquée lorsqu'il était enfant: il serait constitué de rayons, chacun ayant deux gardiens à chaque extrémité (l'ours qu'ils ont rencontré étant l'un des gardiens), et le point de convergence entre ces rayons serait la fameuse Tour Sombre, l'objectif à atteindre.

En regardant attentivement leur environnement, ils remarquent une sorte de sentier invisible, nommé le Sentier du Rayon (allusion à la démonstration de Roland un peu plus tôt) ; ils vont donc suivre ce sentier pour essayer d'atteindre la Tour Sombre. Ils aperçoivent un Anneau de Parole (un machin rituel occupé par un monstre) comme dans le Tome 1 ; c'est à cet endroit qu'ils vont créer un passage avec le monde de Jake pour permettre à ce dernier de les rejoindre. Pendant ce temps-là, toujours dans son monde, Jake s'enfuit de chez lui, et grâce à plusieurs indices (je n'en dis pas plus mais c'était assez marrant de suivre la piste avec lui), il se retrouve dans un manoir hanté au beau milieu de New York. C'est en passant par ce manoir qu'il franchit la porte entre les deux mondes et rejoint les autres.

Ils continuent donc leur route tous les quatre ; désormais dans un environnement de plaine infinie avec une ville fantôme au loin (c'est con mais ça m'a fait penser à l'un des tomes de la Petite Maison dans la Prairie ^^). Ils arrivent dans un village en ruines, complètement délabré, peuplé de gens très âgés qui leur racontent ce qui est arrivé à leur monde. Ils ne savent pas tout, mais une phrase revient souvent : "le monde a changé". Ils évoquent un monorail maléfique (qui rappelle à Jake un livre qu'il a acheté dans son monde, "Charlie le Tchou-Tchou"). Roland, Eddie, Susannah et Jake partent donc à la recherche du monorail, nommé Blaine.

J'en ai déjà trop dit donc je m'arrête là ;-) A l'heure où je poste il me reste une centaine de pages à lire mais je peux déjà dire que j'ai beaucoup aimé ce troisième tome (encore plus que le deuxième). Ca y est, je suis bien prise dans l'histoire et j'ai envie de connaître la suite. King est toujours aussi fort pour mener son récit et faire vagabonder notre imagination. 

Quand j'aurai terminé je passerai à Notre Dame de Paris de Victor Hugo (sans transition ^^), un sacré pavé dont je risque de rédiger le compte rendu d'ici 5 ou 6 mois :S

 

12 juin 2019

Et le mal viendra de Jérôme Camut et Nathalie Hug (enfin la moitié que j'ai lue ^^)

et le mal viendra

"Et le mal viendra" est à la fois une préquelle et une suite au roman "Islanova", sur lequel j'avais fait un article ici. J'avais bien aimé ce dernier, malgré quelques défauts de crédibilité. Je partais donc avec un a priori positif pour lire "Et le mal viendra" ; malheureusement je viens de le refermer à la page 273, soit à la moitié du livre. Je n'avais plus envie de me forcer.

 Il y a une critique sur Babelio qui résume à peu près mon avis ; je vous la retranscris ici : 

Page 200, j'abandonne. Lisant essentiellement le soir par petits bouts, je ne comprends rien: trop de noms, trop d'allusions aux ouvrages précédents (que j'ai tous lus, pourtant), trop d'aller-retours dans le temps, je m'y perds. OK, c'est fort bien formulé comme toujours. Or, cette tendance au fouillis, entamée avec Islanova, prend ici un veritable envol qui - pour moi - manque d'intérêt. Je vais plutôt relire Malhorne.

 En fait, le livre fait des allers-retours entre les années 2016-2018 et 2028 ; on suit donc tour à tour Morgan Scali, dévasté par la mort tragique de sa femme lors du 13-Novembre au Bataclan, qui décide de tout plaquer et de partir en Afrique avec ses enfants pour essayer de changer le monde (et comment il finira par basculer dans le terrorisme), et Julian Stark, qui est prêt à remuer ciel et terre pour démanteler le réseau de Scali et récupérer sa fille.

Je me suis complètement perdue dans le livre : d'une part, les allers-retours incessants entre les deux époques m'ont donné une véritable gerbe lecturesque : je ne savais plus qui était méchant et qui était gentil, je confondais Shana avec Charlie et Milan avec Leny ; je ne me souvenais plus du rôle de Novak dans "Islanova" et ça m'agaçait ; de plus les auteurs nous ont pondu une véritable toile d'araignée entre l'armée congolaise régulière, les militaires des pays voisins qui ont conquis des territoires sur le pays, les rebelles, les Rangers, les colons, les terroristes, les étrangers-gentils, les étrangers-gentils-mais-qui-s'acoquinent-avec-l'ennemi, ceux qui ont l'air méchant mais sont gentils, les locaux dont les étrangers ont graissé la patte, la compagnie de pétrole... je ne comprenais pas les objectifs de chaque protagoniste, je n'arrivais pas à visualiser le décor. Tous les soirs je reprenais la lecture ; je peinais, je m'obligeais à finir le chapitre... Et puis hier soir, j'ai dit stop.

J'ai horreur d'abandonner un livre, surtout quand il figure sur ma PAL. J'ai envie de l'écouler en entier, ma PAL. Mais là ce n'était plus possible. Désolée Zofia ! ^^

J'essaierai peut-être de revenir dessus plus tard, mais là j'ai vraiment besoin d'une (longue) pause car je suis très refroidie. Je suis repartie dans le tome 3 de "La Tour Sombre" de Stephen King.

14 mai 2019

Les Trois Cartes de Stephen King

Les_Trois_Cartes_La_Tour_sombre_tome_2

 

Il s'agit du deuxième tome du cycle "La Tour Sombre" de Stephen King. Je n'avais pas fait d'article sur le tome 1 (et je ne pense pas que j'en ferai sur les 8 tomes car cela risque d'être fastidieux), mais j'avais envie de parler de celui-ci.

En gros, l'histoire de la saga, (pour ce que j'en connais jusqu'ici ^^) est celle de Roland de Gilead, l'un des derniers Pistoleros, qui voyage en quête de la Tour Sombre. Dans le premier tome (ainsi que dans la préquelle intitulée "Les Soeurs d'Elurie" dans un des recueils de nouvelles de King), Roland semble évoluer dans un univers qui ressemble au désert américain ; il se bat avec ses armes façon western ; on en apprend un peu sur sa jeunesse et sa formation aux armes ; dans "Le Pistolero" il rencontre un jeune garçon nommé Jake qui va l'accompagner dans sa poursuite de l'Homme en Noir.

Là où réside toute la subtilité, c'est que si on a l'impression que King nous conte une histoire qui s'est passée il y a très longtemps ; il y a des éléments plus récents comme la chanson "Hey Jude" des Beatles (une chanson du 20ème siècle, donc) qui infirment cette hypothèse... On comprend que le jeune Jake est mort dans notre monde avant de se réveiller dans celui de Roland... Moi qui ai du mal à visualiser les espaces et les temps, c'est toute une gymnastique pour mon cerveau ^^

Au début du deuxième tome, Roland se réveille sur une plage qui semble infinie, et peuplée de homards géants et ne ressemblant pas à ceux de "notre" monde (Roland les surnomme "homarstruosités"). L'un d'eux le blesse gravement. Il continue son chemin difficilement, car la morsure du homard semble lui avoir inoculé un poison.

Il se retrouve face à une porte, posée là sur la plage, semblant sortir de nulle part. En l'ouvrant, il se retrouve dans la tête (au sens propre du terme) d'un passeur de drogue se trouvant dans un avion, et dans les années 80. Il entre en contact avec Eddie (c'est le nom du passeur), puis on assiste à une fusillade à la sauce mafia sicilienne de New York. Ensuite Roland ramène Eddie dans son monde, puis ils continuent leur route ensemble. Il y aura une deuxième porte, s'ouvrant cette fois sur les années 60, et enfin une troisième porte où on retrouvera Jake, le jeune garçon du premier tome, avant sa mort dans "son" monde.

A la base la fantasy ce n'est pas du tout mon truc, mais le "monde parallèle" de Roland ressemblant au nôtre (à part qu'il parle avec des mots désuets et que son arme paraît antique), je n'ai pas été trop déroutée. Du coup ce roman m'a plu. Maintenant je pense que 8 tomes ça fait beaucoup et que ça risque de me paraître long, mais : 

-j'aime bien finir ce que j'ai commencé

-dans ma liste de défis j'ai celui de lire toute l'oeuvre de King

-j'ai bien l'intention de prendre mon temps, quitte à lire le tome 8 en 2035 :p

J'ai déjà le troisième tome en ma possession mais je vais d'abord lire la suite de "Islanova" :-)

22 avril 2019

Islanova de Camut et Hug

islanova

Ayant gagné le livre "Et le mal viendra" de Nathalie Hug et Jérôme Camut (ou Nathalie Camut ou Jérôme Hug, ou Jérôme Mug et Nathalie Cahute, bref il paraît qu'on les appelle les CamHug).

 (Note pour plus tard : arrêter avec les digressions qui ne font rire que moi et quelques illuminés de mon acabit).

 BREF ayant remporté ce livre chez Zofia donc, avant de le lire j'ai suivi les conseils de cette dernière et j'ai commencé par lire "Islanova" pour mieux comprendre l'histoire et mettre les événements dans leur contexte. Un prologue de presque 800 pages tout de même :)

 Résumé : Dans un futur proche, Julian Stark, un ancien flic ayant quitté la police après les attentats du 13-Novembre, s'est retiré dans les Vosges. Un jour, il surprend Charlie, sa fille de 16 ans, au lit avec Leny, le fils de sa femme. Furieux, il colle un pain dans la figure de Leny, et suite à cette altercation, les deux jeunes s'enfuient vers une ZAD (Zone à défendre) qui se situe sur l'Ile d'Oléron. Les écologistes qui s'y trouvent se battent pour la mise en place d'un système d'aqueducs amenant de l'eau potable dans des pays qui en manquent et ainsi, sauver des vies. Ils tentent d'autre part d'empêcher l'ouverture d'un énorme complexe bâti par des investisseurs chinois, nommé les Portes de Jade.

 Un livre dans l'air du temps, donc, avec cette ZAD qui rappelle un peu celle de Notre-Dame-des-Landes (le livre y fait allusion d'ailleurs). Charlie est fascinée depuis longtemps par Vertigo, l'un des meneurs de la ZAD ; tandis que Leny ne sait pas trop dans quoi il s'est fourré.

Au départ on découvre simplement la vie d'une ZAD, avec construction de cabanes et culture de patates à la ferme. Et puis on s'enfonce dans quelque chose de plus complexe : le gouvernement français tente (en vain) d'envoyer les CRS pour évacuer la ZAD de force ; il y a un mort et le sang coule... C'est le début d'une guerre. On quitte les simples zadistes pour découvrir une véritable société encadrée par des mercenaires qui n'hésitent pas à tuer ; les habitants de la ZAD se retrouvent séquestrés dans un état autoproclamé indépendant. On se demande qui tire les ficelles, qui est volontaire et qui est manipulé.

 

L'action ne manque pas ; les chapitres sont courts et ça n'arrête pas de bouger. Niveau rebondissements, on peut dire que les auteurs y sont allés fort. Comme Zofia j'ai eu un peu de mal à saisir le message du livre : les zadistes sont gentils, ils ne veulent que le bien ? Ils se sont fait berner par des méchants miliaires extrémistes ? L'Intelligence Artificielle est dangereuse ? Amazon va nous buter avec Alexa (cela dit j'ai envie de trucider Alexa quand je vois la pub de merde où Julien Clerc bêle "fais-moi une plaaaace au fond de ta vue" ; moi je lui ferais bien une place au fond de ma poubelle). (A Alexa hein, pas à Julien Clerc) (D'ailleurs Alexa c'est quoi ce prénom de merde sérieux ???)

Il y a des trucs vraiment ridicules dans le livre, comme Leny et Kit qui trouvent quand même le moyen de baiser dans un caisson hyberbare alors qu'ils sont juste en danger de mort ; comme Julian Stark (un nom vraiment pourri ; par pitié les auteurs arrêtez de baptiser vos flics de noms pseudo-américains-mais pas trop comme Stark, Shark ou Steak ; appelez-les Maurice Dupont, merde).

BREF Julian Stark qui se balade tranquillou avec une louve comme si c'était un teckel, la louve qui grignote ses petits nonosses et lui lape la main, sans déconner c'est n'importe quoi ; un loup est animal SAUVAGE bordel. Et puis la fille qui s'appelle Charlie alors que l'histoire est directement liée aux attentats de Paris ; la ficelle est tellement grosse ; leur nom de famille n'est pas Cabu ou Wolinski tant qu'on y est ?

Enfin, entre la ZAD et les Portes de Jade avec leur dédale de sous-sols, on a l'impression que l'Ile d'Oléron fait 30 000 kilomètres carrés façon terrain de foot d'Olive et Tom ; j'ai du mal à croire que seul le sud de cette petite île de l'Atlantique puisse contenir un tel microcosme. M'enfin on va dire que c'est un roman :)

Les CamHug (ou les HumCag ? Les ChuGam ? Pardon j'arrête :D) semblent avoir voulu nous transposer un film d'action américain sur l'Ile d'Oléron. Un peu comme Paris Enquêtes Criminelles ou Doc Martin, des séries françaises qui veulent imiter les séries américaines mais sans y parvenir.

Mais malgré ces défauts j'ai tout de même passé un bon moment avec ce livre. Le temps de me faire le deuxième tome de la Tour Sombre de Stephen King, et je m'attaque à "Et le mal viendra" ; je vous ferai un article :)

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