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Le blog de Dawn Girl
15 avril 2015

Vengeance en Prada (le retour du Diable)

prada

Pour ceux qui n'ont pas lu et/ou souhaitent lire ce livre, ne lisez pas la suite car je vais spoiler à fond. Pour les autres, vous allez très vite constater que j'ai été déçue par cette suite du Diable s'habille en Prada (mais je suis allée jusqu'au bout quand même).

Revenons en 2005 : cette année-là ta gueule Claude François, Lauren Weisberger a sorti son premier livre, intitulé "Le Diable s'habille en Prada". Ce livre a fait l'objet d'un film l'année suivante, avec Meryl Streep (excellente comme d'habitude). 

Dans "Le Diable", on suit l'histoire d'Andrea Sachs, une jeune femme de 23 ans fraîchement diplômée, parachutée à New York en tant qu'assistante de Miranda Priestly, rédactrice en chef de Runway, THE magazine de mode qui surpasse tous les autres en matière de renommée et de prestige. Andrea est l'assistante junior de Miranda, c'est à dire tout en bas de l'échelle. Elle doit satisfaire toutes les demandes de Miranda, nombreuses, expéditives et quelquefois très difficiles à réaliser, tout cela au milieu de collègues qui ont toutes l'air de mannequins faméliques. Tout ce monde rase les murs devant Miranda, qui règne en tyran sur le magazine. La plus proche collaboratrice d'Andrea, Emily, promue assistante senior, ne manque pas de la traiter avec sarcasme. 

Andrea, bien loin de ses rêves de journalisme, se donne pourtant à fond dans ce travail. En effet, elle sait qu'un an au service de Miranda lui fera gagner des années sur le plan professionnel. Mais, après avoir vu son couple partir à vau l'eau et sa meilleure amie sombrer dans l'alcool, elle envoie bouler Miranda en pleine Fashion Week, quelques jours seulement avant de finir son contrat. Grillée dans le milieu de la mode, elle tente de rebondir grâce à l'écriture.

Ce livre est, en version romancée of course, le récit de l'auteur lorsqu'elle était l'assistante d'Anna Wintour (bien qu'elle l'ait toujours nié). Il a été salué par la critique à l'époque. J'ai, pour ma part, bien aimé également. J'attendais donc avec impatience la suite de l'histoire, sortie en 2013 (nous y voilàààààà ! ^^).

A l'époque de la sortie de "Vengeance en Prada", j'avais vu que les critiques étaient plus que mitigées. Après l'avoir lu, je comprends mieux pourquoi...

Déjà, dès le début de la lecture, j'ai eu la surprise de constater que le récit était à la troisième personne. Non pas que je sois fan de la narration à la première personne (je n'aime pas trop ça, en fait), mais étant donné que Le Diable était à la première personne, ce changement, qui peut sembler un détail pour vous ta gueule France Gall, m'a vraiment déroutée. Ce détail, en fait, confirme mon avis général sur le livre : il manque cruellement d'authenticité.

Pour résumer ces 550 pages en quelques lignes (et spoiler je le rappelle, si vous continuez je vous aurai prévenus !) : dix ans après avoir quitté Runway et la diabolique Miranda Priestly, Andrea Sachs s'apprête à se marier avec le fils d'un grand magnat des médias (évidemment, j'aurais été surprise qu'elle épouse son plombier portugais), qui est accessoirement LE célibataire le plus convoité de New York (ben tiens). Elle a créé, avec sa meilleure amie, Emily (oui oui, sa meilleure amie Emily), un magazine consacré au mariage, intitulé The Plunge, qui marche du feu de dieu (pourquoi pas, j'y reviendrai). Cela fonctionne tellement bien que Miranda Priestly, son ancienne patronne donc, décide de mettre la main sur ce magazine et l'absorber dans son giron. Miranda Priestly, qui est, rappelons-le, la papesse de la mode internationale, souhaite très crédiblement s'emparer d'un magazine de mariage créé trois ans auparavant (comment il s'appelle déjà, The Plum ?).

Après avoir pondu un oeuf, Andrea, qui bien sûr concilie avec virtuosité sa vie de femme, de mère de famille et d'épouse comblée (Andrea est parfaite, elle ne fait pas caca non plus), doit à contrecoeur retourner au travailà la fin de son congé maternité. En retrouvant un vieux prospectus au-dessus de son frigo (t'sais, celui où il y a le numéro d'un électricien dispo 24/24 h pour 2000 balles de l'heure, juste à côté d'une pub pour Pizza Sprint). Bref elle déniche ce prospectus donc, et là en tapant "1" sur son clavier elle trouve LA baby-sitter parfaite, la perle rare. Et tout en allant au travail en chantonnant tellement elle a envie de se mettre un doigt tellement sa vie est parfaite, elle tombe sur... Alex, son ex d'il y a dix ans. Et bien sûr, ils retombent amoureux, même s'ils ne se le disent pas. Oui, ils sont énervants.

Branle con de baba, branle-bas de combat dans la vie Ricoré d'Andrea : sa meilleure amie et associée Emily, et son mari lui plantent un couteau dans le dos : par le truchement d'un machin juridique, ils revendent The Plouf à Miranda ! Oui, souvenez-vous, je vous disais que Miranda voulait mettre la patte sur leur magazine mondialement connu. Aveuglés par l'argent, ils ont donc signé sans son accord. Refusant de redevenir l'esclave de Miranda, Andrea largue tout : mari, boulot, meilleure amie, et elle s'en va. Un an plus tard, divorcée, elle retrouve Alex, qui a largué son ex future femme, et ils finissent ensemble, et gnagnagna.

Frédéric Beigbeder avait dit, en substance, que ce livre était une caricature de la upper class new-yorkaise. Ben carrément. L'une des choses qui m'a le plus gonflée, c'est que l'intègre Andrea, qui ne se sentait soi disant pas à l'aise au milieu des gravures de mode de chez Runway, a embauché, je cite, des "clones des filles de chez Runway" dans sa propre boîte... Et ça étale de la minceur, des Stiletto, et patati et patata. Andrea est donc une vendue qui crache sur Miranda, mais recrute ses employées d'après leur taille et leur IMC... comme Miranda. Connasse.

Ensuite : je me souviens, à la fin du "Diable", qu'elle était certaine de ne "plus jamais revoir Emily", tellement son ex collègue la méprisait et se moquait d'elle, tellement elles étaient différentes. Et là, on les retrouve dix ans après, super potes, mangeant du Haagen Dazs l'une chez l'autre et s'invitant à leurs mariages respectifs ? Pas crédible. Bon, évidemment je nuance sur ce point : les lecteurs (moi la première) adoraient Emily, il fallait la faire revenir. Et je me souviens de certaines scènes dans "Le Diable" où, finalement Emily semblait apprécier Andrea, même si elle ne le disait pas. Virée comme une malpropre par Miranda, il paraît plausible qu'elle se trouve au final des atomes crochus avec son ex collègue.

Après l'apparence, l'argent : alors bien sûr Emily est mariée avec un milliardaire, bien sûr Andrea va épouser un mec riche et célèbre (bien que sa boîte soit en perte de vitesse, mais pas au point qu'ils bouffent des patates quand même hein), bien sûr toutes les mères de famille qu'elle fréquente dans son groupe sont toutes riches et bien mariées, bien sûr Alex, qui pourtant claironnait à quel point il aimait enseigner à des petits pauvres d'Harlem, est revenu à New York pour devenir prof dans une super école méga prestigieuse où il n'y aura que des enfants d'émirs et de milliardaires asiatiques / américains / africains / tsoin tsoin (ben oui, vu qu'elle finit avec lui à la fin ça aurait été la loose qu'elle déménage dans le Bronx). Bien sûr elle fréquente Brad Pitt et Angelina Jolie, elle a le 06 de Victoria Beckham, Gwyneth Paltrow et de Barack Obama, bien sûr bien sûr. Bien sûr ça fait dix ans qu'elle n'a pas fichu les pieds dans un deux-pièces... BREF il n'y en a que pour les bourges là-dedans. Certes elle n'est pas d'un milieu modeste au départ, mais autant de débauche de luxe et de fric, au début ça me fait rêver, mais au bout de cinquante pages ça commence sérieusement à me gaver... 

Le seul truc qui m'a fait rire dans ma barbe (oui, car j'ai une barbe), c'est que le mari d'Andrea s'appelle Maxwell. Je pensais à Maxwell Sheffield dans Une nounou d'enfer... Voilà c'est tout :D

Revenons à Fran Fine Andrea : donc vie parfaite + trop de luxe et de dollars + j'ai vite déchanté. Même si cela reste plaisant à lire. Mais j'ai oublié quand même le truc qui m'a suprêmement exaspérée. On est à New York, ville qui, d'après Viquipédia, compte plus de 8 millions d'habitants. Et au milieu de tant de monde, la Andrea arrive à nous dénicher en quinze jours son ex collègue, son ex tout court, l'écrivain qu'elle s'est tapée, et son ancienne patronne ? Ben putain, si elle ne sait pas quoi faire plus tard, elle n'aura qu'à chercher les sources dans les montagnes, elle sera sûrement très douée.

Enfin, l'auteur a très maladroitement fait revenir les personnages du premier livre, ça manque cruellement d'imagination... Le retour de Miranda, surtout, est loupé : elle s'intéresse au magazine d'Andrea mais on ne sait pas trop pourquoi, on la revoit deux fois en coup de vent (dont une où elle se pavane avec Rafael Nadal... non mais là les mots me manquent...), elle finit par montrer son vrai visage et obtenir ce qu'elle veut, et... c'est TOUT ! Le moment du coup de pute de Maxwell et d'Emily est quasiment à la fin du livre ! Pourquoi elle n'a pas raconté le retour (éphémère certes, mais quand même) d'Emily sous les ordres du Diable ? Ce que le magazine est devenu après ? Non non, elle fait son petit effet de surprise, et hop merci messieurs dames mais là faut que j'aille bouffer... La fin est bâclée, Andrea retourne avec son ex... C'est pourri.

Je ne sais pas si Lauren Weisberger a écrit ce livre juste pour faire une suite (et s'assurer de bonnes ventes), ou alors pour dire aux gens qui prétendent que "Le Diable" était inspiré d'une histoire vraie : "Ben non vous voyez, j'écris un truc totalement farfelu et pas crédible pour montrer que tout ceci n'est que fiction, et d'ailleurs j'ai mis ça à la troisième personne pour encore plus de distance", mais en tout cas j'ai trouvé ce livre... un peu facile.

Mais il n'est pas non plus déplaisant à lire. Juste un peu décevant, mais j'ai quand même passé un bon moment :)

 

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25 février 2015

Puzzle de Franck Thilliez

J'ai lu ce livre sur les conseils de Zofia, qui avait chroniqué dessus l'année dernière. Le résumé et les commentaires m'avaient vraiment donné envie de le lire, et comme je ne savais pas quoi me faire offrir pour mon anniversaire, ce fut donc Puzzle.

Voici d'abord la quatrième de couverture, et ensuite je vous dirai ce que j'en ai pensé : 

Accepteriez-vous de mourir...dans un jeu ? Ilan et Chloé sont spécialistes des chasses au trésor. Longtemps, ils ont rêvé de participer à la partie ultime. Celle de ce jeu mystérieux dont on ne connaît pas les règles, seulement le nom : Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent enfin la règle numéro 1 : Quoi qu'il arrive, rien de ce que vous allez vivre n'est la réalité. Il s'agit d'un jeu. Suivie, quelques heures plus tard, de la règle numéro 2 : L'un d'entre vous va mourir. Quand les joueurs trouvent un premier cadavre, quand Ilan découvre des informations liées à la disparition toujours inexpliquée de ses parents, la distinction entre le jeu et la réalité est de plus en plus difficile à établir. Paranoïa peut alors réellement commencer...

Ce que j'en ai pensé :

Pour moi, le livre est divisé en deux parties : la première partie avant l'entrée dans le jeu, et la seconde le jeu en lui-même. 

Concernant l'entrée dans le jeu, je dois saluer le talent et l'imagination de l'auteur : c'est super tordu. Je me suis retrouvée littéralement happée dans l'histoire, je n'ai plus lâché le livre. Le seul qui m'avait fait un tel effet, c'est "Ca" de Stephen King il y a une dizaine d'années, et encore ce n'était pas à ce point-là.

Concernant le jeu en lui-même, sans trop en dévoiler il s'agit d'un huis clos assez angoissant, très prenant, vraiment. Je n'arrivais plus à m'arrêter, un truc de dingue. J'émettrais juste un bémol en disant qu'il s'agit un peu d'un melting pot (un joli melting pot, mais quand même) entre Shutter Island, Batman Arkham Asylum, Shining, Le limier, un soupçon d'Agatha Christie, bref tout plein de références littéraires/jeu vidéo qui avaient déjà exploité le filon de la grande bâtisse angoissante avec un malade qui terrorise tout le monde. Une recette bateau en soi. Mais je dois néanmoins reconnaître Franck Thilliez tire très honorablement son épingle du jeu.

Autre critique : la langue un peu facile parfois ; je ne m'attendais pas à lire du Balzac, mais la même expression répétée à dix lignes d'intervalle, ça me gêne, et j'en ai relevé plusieurs dans le livre.

Dernière chose : les dernières pages en italique m'ont beaucoup déçue, mais je ne peux pas en dire plus sinon je dévoilerais le dénouement.

Bref, en résumé j'ai adoré, parce que je suis très cliente de ce genre de thriller angoissant. J'ai d'ailleurs acheté un autre livre du même auteur dans la foulée. Malgré quelques réserves, je recommande donc ce livre sans hésiter.

9 novembre 2013

Défi 20 : lire tous les livres de Stephen King

Carrie

Salem 

Shining, l'enfant lumière

Dead Zone 

Charlie 

Cujo 

Christine

L'Année du loup-garou 

Simetierre 

Les Yeux du dragon

Le Talisman 

Ça 

Misery 

Les Tommyknockers 

La Part des ténèbres 

Le Fléau 

Bazaar 

Jessie

Dolores Claiborne

Insomnie 

Rose Madder

La Ligne verte

Désolation 

Sac d'os 

La Petite Fille qui aimait Tom Gordon 

Dreamcatcher

Territoires 

Roadmaster

Colorado Kid 

Cellulaire

Histoire de Lisey 

Duma Key

Dôme 

Blockade Billy (celui-là j'ai un doute de savoir s'il est sorti en français)

11/22/63 

Dr. Sleep

Joyland

Revival

Sleeping beauties

The outsider (quand il sera traduit en français)

Rage 

Marche ou crève

Chantier

Running Man

La Peau sur les os 

Les Régulateurs 

Blaze 

 

Série de La Tour Sombre

Le Pistolero 

Les Trois Cartes 

Terres perdues 

Magie et Cristal 

Les Loups de la Calla

Le Chant de Susannah 

La Tour sombre

La Clé des Vents

 

Danse macabre 

Différentes Saisons

Brume 

Minuit 2  (à finir)

Minuit 4 

Rêves et Cauchemars 

Cœurs perdus en Atlantide

Tout est fatal 

Juste avant le crépuscule

Nuit noire, étoiles mortes

Le bazar des mauvais rêves

Anatomie de l'horreur

Écriture : Mémoires d'un métier 

La Tempête du siècle 

Un tour sur le bolid'

 

Trilogie Bill Hodges

Mr mercedes

Carnets noirs

Fin de ronde

 

12 juillet 2013

La Maison où je suis mort autrefois

higashino

 

On m'a offert ce livre à Noël, mais j'étais trop prise par le boulot et par d'autres bouquins à lire (Stephen King notamment) ; je ne l'avais jamais commencé.

 

J'ai fini par le faire il y a trois jours, et là, je ne l'ai plus lâché. Je viens juste de le finir et j'ai vraiment adoré. Au départ l'idée n'est pas super originale : deux personnes vont dans une maison isolée dans les montagnes, qui semble abandonnée. Mais l'histoire est remarquablement menée, les découvertes qui sont faites vraiment intéressantes. On y voit la maltraitance, les secrets de famille, et les dégâts que de tels évènements peuvent provoquer chez des enfants devenus adultes. Il y a du suspense jusqu'au bout. J'étais vraiment à fond avec les personnages dans leur enquête ; j'avais l'impression de me trouver dans la maison avec eux.

 

Bref, un livre que je ne revendrai jamais sur le Bon Coin ! Lisez-le, ça vaut vraiment le coup. Je terminerai l'article par la quatrième de couverture afin de vous donner une idée de l'histoire : 

 

Sayaka Kurahashi va mal. Mariée à un homme d’affaires absent, mère d’une fillette de trois ans qu’elle maltraite, elle a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Et puis il y a cette étonnante amnésie : elle n’a aucun souvenir avant l’âge de cinq ans. Plus étrange encore, les albums de famille ne renferment aucune photo d’elle au berceau, faisant ses premiers pas…
Quand, à la mort de son père, elle reçoit une enveloppe contenant une énigmatique clef à tête de lion et un plan sommaire conduisant à une bâtisse isolée dans les montagnes, elle se dit que la maison recèle peut-être le secret de son mal-être. Elle demande à son ancien petit ami de l’y accompagner.
Ils découvrent une construction apparemment abandonnée. L’entrée a été condamnée. Toutes les horloges sont arrêtées à la même heure. Dans une chambre d’enfant, ils trouvent le journal intime d’un petit garçon et comprennent peu à peu que cette inquiétante demeure a été le théâtre d’événements tragiques…


La Maison où je suis mort autrefois de Keigo Higashino, Actes Sud, 2010.

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