Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Le blog de Dawn Girl

27 septembre 2013

Memento Mori

urz56htl

Ma mère a passé une IRM il y a deux semaines. Comme elle n'avait pas de nouvelles, elle a pensé qu'il n'y avait rien. Erreur. Elle m'a annoncé lundi dernier : 

"J'ai un petit nodule.

-Où ça ?

-Ben, sur le foie".

C'était prévisible. Une vie d'alcoolisme, un traitement médicamenteux très costaud, une hépatite + une cirrhose : à brûler sa vie par les deux bouts, ma mère a grillé son foie. Un organe indispensable à la digestion, et donc à la vie.

Elle ne boit plus depuis quelques mois ; j'ai retrouvé ma vraie mère après avoir supporté son double pendant tant d'années (entendre par là : sa version ivre qui m'a élevée en grande partie). Et là, cette tumeur lui tombe dessus.

Elle part à l'hôpital dans quelques heures. Elle ne sait pas ce qu'on va lui faire : des examens ? Une opération ? Son hépatologue lui a dit que c'était curable. Mais à quel prix, je ne sais pas. S'il y a une chimio à la clé, pas sûr qu'elle veuille la faire. Et la suite ? Une épée de Damoclès au-dessus de la tête, quoi qu'il advienne. Elle va être mise sur la liste des demandeurs d'organes, mais au vu de son dossier médical, elle risque d'être rétrogradée à la 19 877 ème place par les comités de greffe.

Hier, les cloches de l'église de la ville où je travaille ont longuement sonné ; je m'imaginais déjà à son enterrement, les larmes sont montées. C'est horrible de penser à ça, vous allez me dire. Elle est en vie et pour l'instant, se porte "bien" tant que possible. Mais je ne peux pas m'en empêcher.

En tout cas, cela ne fait que renforcer mon souhait de me battre contre l'alcool et ses méfaits. Je trouve qu'on manque d'associations qui viennent en aide aux "co-dépendants", c'est à dire aux proches des alcooliques. La pire situation étant, à mon sens, celle des conjoints et des enfants. C'est un embryon d'idée pour l'instant, mais j'y pense. Il faudra que je me fasse aider avant.

Quant aux décérébrés qui se bourrent la gueule le week-end jusqu'au coma éthylique et se traitent d' "alcooliques" pour rigoler sur Facebook, ils ne m'ont jamais autant énervée. "Alcoolique" n'est pas une insulte qu'on sort pour se marrer, c'est une dépendance, au même titre que pour un cocaïnomane. L'alcool c'est de la merde, et je le serinerai jusqu'à la fin de mes jours.

Publicité
Publicité
20 septembre 2013

Scènes de ménage

204989-elie-kakou-en-madame-sarfati-637x0-3

"Ta grève, elle est blonde ou brune ?"

 

Vous connaissez les mères poules ? Les mères juives ? Les mères italiennes ? Les mères cipatron ? Ben j'en ai une chez moi, qui est pire que tout ça réuni.

Sauf qu'il ne s'agit pas d'une mère, mais d'un père. Un père pire qu'une louve... et que parfois (souvent même...), c'est pesant.

Rassurez-vous, mon père (mon quoi ??) n'est pas revenu dans ma vie, Dieu m'en préserve. Quand j'évoque la mère juive, je veux parler de B. 

Il y a encore un mois, alors qu'il était en vacances avec sa légitime et leurs rejetons, il ne cessait de m'appeler, de m'envoyer des messages, de me dire qu'il m'aimait, qu'il voulait être avec moi, qu'il voulait qu'on ait un bébé ensemble. Il était malheureux au domicile conjugal, n'en pouvait plus, avait des idées noires. 

Du jour au lendemain il a complètement changé, est devenu distant, absent, triste. Au début, cela se produisait par moments. Maintenant, c'est quasi permanent. Et cela gâche vraiment tout, car mis à part ce "détail", la cohabitation se passe bien. Je pensais que moi, asociale et indépendante notoire, j'aurais du mal à partager mon univers, mais en fait non.

Je lui en ai parlé une fois car cela me niquait le moral qu'il soit comme ça : il m'a dit que ses enfants lui manquaient. Je lui ai dit que je comprenais, mais que je n'y étais pour rien. Ses enfants ne sont pas si loin ; il passe les voir plusieurs fois par semaine et les appelle tous les soirs. Je n'empêche aucun contact entre eux.

Et puis : plus aucun appel, plus aucun message. Plus jamais de "Je t'aime". Quand je lui envoyais des messages, il ne répondait jamais. Le pompon a été un jour où il n'a pas répondu, en prétextant qu'il n'avait pas regardé ses messages. J'ai fouillé dans son portable (oui ce n'est pas bien, bouuuuh honte à moi), et j'ai vu qu'en fait, il avait écouté sa messagerie 5 minutes après mon appel. Donc il m'ignorait ; par contre il répondait à tous les messages de ses enfants et les appelait. Ca m'a énervée, on s'est pris la tête.

Au début de cette semaine, il était tellement distant que ça m'a déprimée. Je me posais plein de questions : m'aimait-il encore ? Regrettait-il d'être parti ? Est ce que j'avais dit ou fait quelque chose de mal ? Est ce que les projets qu'on avait faits étaient partis en fumée ? J'ai fini par lui écrire une lettre, que je lui ai donnée le lendemain matin en lui demandant simplement de prendre quelques minutes pour la lire. 

Le soir, il ne m'a parlé de rien, c'est moi qui ai dû lui tirer les vers du nez. En gros, ses enfants lui manquent horriblement, c'est comme ça, c'est "viscéral". Il était passé les voir le soir, et avait mal au ventre en partant. Il ne contrôlait pas ses sentiments. Je devais l'accepter.

Il y a des choses que je ne lui ai pas dites, du genre qu'il en fait des caisses avec ses enfants. Qu'il leur parle comme s'ils avaient quatre ans (ils en ont 12 et 15). Que les aimer ne nécessite pas de les infantiliser et de les étouffer. Il est trop dans la culpabilité et se regarde le nombril toute la journée. Ses enfants vivent mieux la situation que lui...

Par contre, je lui ai dit qu'il peut très bien les aimer et m'aimer aussi ; ce n'est pas le même amour. Qu'à chaque situation, il ne profite pas de ce qu'il a et préfère rêver à ce qu'il n'a pas. Que moi aussi j'aimerais avoir des enfants, que je n'en ai pas et que ce n'est pas pour autant que je lui fais la gueule 24 heures sur 24 parce qu'il en a fait à une autre. Que quand il vivait au domicile conjugal il était soi-disant horriblement mal, qu'il ne faisait rien de la journée à part regarder la télé, mais que visiblement il était devenu nostalgique de cette période si malheureuse... et pas mal d'autres choses ; on a dû discuter pas loin d'un quart d'heure.

Que ce soit bien clair : je n'ai rien contre l'amour qu'il porte à ses enfants. Je dis juste qu'il en fait trop, et que les aimer ne l'empêche pas d'être aussi heureux avec moi. Que je n'ai pas à être délaissée parce qu'ils lui manquent. Je trouve ça super culpabilisant.

Au final il a dû réfléchir, car depuis cette discussion il m'appelle à nouveau et me dit à nouveau qu'il m'aime. Et on a fait l'amour hier soir, alleluïa j'y croyais plus. Une amie de ma mère m'a dit que c'était normal que ce soit difficile au début ; qu'il avait quitté une ancienne vie pour venir avec moi et qu'il faudrait quelques mois avant que les choses se tassent. 

I hope so...

 

 

 

6 septembre 2013

Quand ça veut pas...

et merde

Il y a quelques années, j'ai rencontré un mec en cours. Je l'avais surnommé Mister V sur mon blog. Il n'était pas canon (une mâchoire un peu forte en guise d'héritage paternel), mais mignon. Il traînait avec une bande de sales connards, et je trouvais qu'il avait aussi l'air d'un connard. Au début.

Et puis un jour, alors qu'il était en train de parler devant la classe, j'ai eu comme une sorte de déclic. Une révélaïcheune. En réalité, il me plaisait beaucoup. J'aimais sa façon de parler. Je pensais à lui souvent, j'avais envie de le connaître. Le seul truc qui me rebutait un peu, c'étaient les poils qui dépassaient de ses manches. S'il en avait autant sur les bras, je n'osais imaginer ce qu'il avait dans le calbute.

Il m'a vue rouler des pelles à un mec lors de la soirée d'intégration. Une relation fugace (mais un très bon souvenir). Un peu moins fugace qu'avec Valentin, qui a suivi, mais ça n'a pas duré non plus.

Comme je m'intéressais à lui, j'ai mis mon costume de Big Brother. J'ai trouvé ses vidéos sur Youtube ainsi que son blog. Célibataire depuis deux ans (hmmmm...). Passionné de voile. Il m'a rajoutée sur Msn, on s'est parlé assez longtemps. Il a terminé la conversation par "Bisous" (mouillage de culotte).

J'espérais le voir arriver tout seul le lendemain pour lui dire bonjour, mais pas moyen de le coincer sans ses connards de potes fils à papa. En fait, on ne s'est jamais parlé de vive voix. On a uniquement discuté sur Msn ou sur le forum de l'école. On a failli se voir une fois (il devait me vendre une imprimante), mais c'est tombé à l'eau. Je n'ai jamais osé aller lui parler.

Je ne sais plus si c'est à cause de lui que je me suis inscrite sur Facebook en 2008. Peut-être que oui. J'ai tapé l'incruste dans un de ses groupes (dont je me foutais éperdument), et cela a eu l'effet escompté : il m'a ajoutée comme amie.

J'ai essayé de lui envoyer quelques messages, toujours avec un prétexte bidon. Je voulais tenter un rapprochement, mais à mon rythme : celui d'un escargot.

Désillusion quelques semaines plus tard : une autre lui a mis le grappin dessus. Une fille de l'école... J'ai eu du mal à m'en remettre. Je m'en suis voulue de ne pas m'être bougée le cul plus tôt, car je pensais avoir mes chances. Ils ont emménagé ensemble, sont partis vivre à la Rochelle. Puis ils sont revenus ici.

Aujourd'hui, je vis avec B. Tout n'est pas rose (j'en parlerai plus tard), mais cela se passe plutôt bien. Et je l'aime.

Mister V et sa copine viennent de se séparer.

Merde... ^^

23 août 2013

J-1 (sa mère)

blonde a poil

Moi, prenant le thé avec mes voisines de palier

 

Après 15 jours, des dizaines de coups de fils, quelques prises de tête (dont une grosse scène de ménage où j'ai réellement gueulé comme un putois), pleins de sextos et de photos avec nos différentes parties du corps dessus...

 

Il revient demain soir.

 

Sa grand-mère.

 

L'ambiance n'est pas au beau fixe là-bas, et je ne vous cache pas que je m'en réjouis follement. C'est humain, hein ! Son fils lui fait la gueule depuis deux jours, sa fille n'aime pas la montagne, mamie repasse son linge... ils en ont marre. Ils ne sortent plus de la journée.

Niark niark niark.

Du coup, B ne pense plus qu'à une chose : rentrer. Reste à espérer que leur monospace pourri tiendra le coup et fera les 950 bornes du retour, parce que sinon, je risque fort de péter un tout petit peu les plombs.

Et puis après, commencera une année qui promet d'être éprouvante sur bien des tableaux. Il va se passer plein de choses. Je tâcherai de vous raconter au fur et à mesure, même s'il faut pour cela que je revienne exprès chez ma mère (pas d'internet chez moi).

Des bisous !

14 août 2013

Oxygène

P8130234

 

Je suis revenue de mon périple ! Cela fut fatigant, mais j'ai (un peu) moins pensé à B. Enfin si, j'y ai pensé, mais cela ne me faisait pas mal.

Astérix, c'était sympa ! J'ai posé avec Obélix et fait quelques attractions (dont La Trace du Hourra que mon téléphone portable a très moyennement apprécié). Pas eu le temps de tout faire ; pourtant on y a passé toute la journée. J'adorerais me faire Disney la prochaine fois, mais la copine avec qui j'étais pendant ces deux jours n'est pas vraiment chaude pour y aller. 

Le soir, après avoir mangé dans le Mac Do le plus lent qui m'ait été donné de voir, je suis tombée comme une masse à 22 heures (réveillée depuis 5 heures du matin, à mon âge ça ne pardonne pas ! ^^).

Le lendemain marathon sur Paris : on a enquillé la place de la Concorde, le jardin des Tuileries, la Tour Eiffel (mais sans aller à l'intérieur car trop de monde), le Louvre, Notre Dame et enfin le Sacré Coeur. Pas eu le temps de tout faire non plus !

Cette parenthèse étant terminée, je suis à présent rentrée, et j'ai retrouvé mes vieux démons dûs au manque de B : j'ai envie de gerber toute la journée et l'impression d'avoir le trac comme si je passais le concours du Conservatoire. Si seulement j'avais eu des sous, je serais partie loin pendant une semaine. Mais je n'ai pas de sous, et donc encore 10 jours à morfler ma mère... Dieu que c'est long. 

L'argent, le nerf de la guerre... La femme de B en sait quelque chose, elle qui pigne misère alors qu'elle se fait tranquillement 2000 euros par mois (c'est B. qui m'a montré les relevés de compte sans que je ne demande rien)... Connasse.

 

Edit : B. vient de me dire au téléphone que sa fille n'aimait pas la montagne... Brave petite ! :)

Publicité
Publicité
10 août 2013

Petit bilan

Oui, vraiment "petit", le bilan, puisque cela ne fait qu'une semaine qu'on vit ensemble. 

Le fait que ce soit la première semaine + les vacances, font qu'on est en mode "collés ensemble comme deux siamois, allant se balader au soleil et s'envoyant en l'air toute la journée". La fusion totale. Ce qui est étonnant, vu qu'on se connaît depuis des années. Mais il n'y a jamais eu de routine entre nous, ce qui fait qu'on est encore comme un jeune couple qui se découvre. Je sais que cela ne sera pas toujours comme ça ; j'apprécie d'autant plus ces moments.

Petite parenthèse (cache tes yeux si tu as moins de 18 ans) : j'évoquais récemment mes douleurs lors des rapports sexuels. Et bien, cette invention merveilleuse qu'est le lubrifiant m'a réconciliée avec la pénétration. C'est magique, ça passe comme papa dans la bonne, et en plus il aime ça. Bon par contre, ne tousse pas quand il est en toi, sinon tu l'expulses direct avec un bruit de bouchon de champagne. C'est rigolo, cela dit. Testé et approuvé par bibi.

Là, il est en vacances avec Mme B (j'en avais parlé dans un post précédent). Je ne lui ai pas interdit d'y aller, parce que ces vacances étaient prévues depuis longtemps, que je sais qu'il ne se passera rien avec sa légitime et qu'il a fait un effort en quittant le domicile conjugal. Il m'a juré que l'année prochaine on partirait ensemble.

Mais j'ai les boules. Il me manque, c'est horrible, j'ai mal au bide. Quinze jours, c'est trop long. J'ai tout le temps les yeux qui piquent (ou presque), je n'ai pas envie qu'on me parle (ma mère me soûle à me parler, j'ai envie d'être tranquille. Je pensais passer ces deux semaines chez elle mais finalement je pense retourner rapidement chez moi). Il n'est même pas encore arrivé à destination que je me sens déjà mal. Le 24 août, c'est dans dix ans...

Et puis surtout, j'ai toujours l'impression d'être dans un équilibre (très) instable. J'ai eu tellement peur de le perdre durant toutes les montagnes russes de notre relation, que j'ai la trouille qu'il reparte dans l'autre sens. Il a beau me jurer que ça n'arrivera pas, j'ai peur. L'autre le tient avec les enfants. Moi j'ai juste mon chat.

Et puis j'ai peur d'être une quiche avec ses enfants. Deux ados, dont l'un est constamment à fleur de peau. Je n'ai pas d'expérience là-dedans. Et puis j'ai peur que Mme B. fasse chier. Elle commence déjà, d'ailleurs (elle lui envoie des messages où elle ne lui parle que d'argent, jamais des enfants. Ca me choque). Il ne parle pas de divorce pour l'instant ; j'attends la rentrée pour évoquer le sujet.

Vivement demain que je sois chez Astérix. Il me manque trop. (B, pas Astérix).

30 juillet 2013

Grande nouvelle (tadam)

barbie ken

Les joies de la vie conjugale

 

Je ne pensais jamais l'écrire, d'ailleurs je vais le mettre en gras pour l'occasion : B. quitte Madame B et vient s'installer chez moi le week-end prochain. Oui oui. Qui l'aurait cru ? Pas moi en tout cas. Pas vous non plus j'en suis sûre.

Le mélodrame il y a 15 jours + le fait que je refuse de le voir auront eu le mérite de le faire bouger... Il a déjà commencé à amener ses affaires d'hiver ; il parle déjà qu'on se voie "tous les quatre" avec ses enfants. Heu bon là par contre je l'ai freiné un peu. Chaque chose en son temps. 

Je sais que rien ne va être facile, pour une multitude de raisons. On s'aime, mais on n'a pas vraiment choisi la simplicité. Déjà, la différence d'âge va faire jaser dans mon village. Ensuite, me retrouver avec deux adolescents qui vont me dire "t'es pas ma mère" m'enchante moyennement. Je n'ai pas d'enfants moi, je n'ai pas le mode d'emploi. Mais bon, comme on dit, on prend quelqu'un avec son passé. Je m'attends également à ce que sa légitime nous mette des bâtons dans les roues. Bref, je (on) va en chier.

Cette nouvelle page promet donc une multitude d'épisodes passionnants, du genre "Madame B demande le divorce pour faute", "T'es pas ma mère ! Dieu m'en préserve !", "Dawn Girl traîne B. chez l'avocat par la peau du luc", et j'en passe. Bonne nouvelle pour vous, moins bonne pour moi :)

Mais j'espère qu'on sera heureux. 

26 juillet 2013

La bonne nouvelle du jour...

Mon endométriose n'a pas empiré. Les douleurs restent inexpliquées. En fait quelque part ça me rassure... mais pas tout à fait. Pourquoi j'ai mal ?

 

Bon voilà chers lecteurs, sachez que si un jour on couche ensemble, je ne kiffe pas trop la pénétration. Si vous me voyez regarder le plafond ce n'est pas que je m'ennuie, c'est juste que j'accepte pour faire plaisir. Parce que ça me fait mal.

 

Demain je poursuis la déco de mon blog. Je vais créer une catégorie "sexe", tiens :)

25 juillet 2013

Héritage...

Mon grand-père étant décédé il y a un peu plus de deux mois, il est l'heure, pour ma mère et mes tantes, de se partager la succession. Sur le papier, ça paraît simple : il n'y a pas de testament, elles sont donc à égalité. Mais les faits sont légèrement plus compliqués.

En général, un héritage entraîne dans les familles des situations pas très jolies à voir : les masques tombent, l'âpreté au gain apparaît, on se bat pour les petites cuillères. C'est malheureusement assez courant. Mais je crois que ma famille n'est pas loin de décrocher le cocotier...

Ma mère a deux soeurs. L'aînée, je l'aime bien. Elle n'a pas fait d'études, s'est mariée jeune et a travaillé dès l'âge de 17 ans. Elle a parfois eu des réactions un peu "bizarres", limite qui font peur. Elle est du genre à penser qu'elle peut jeter des sorts, a toujours eu un tempérament dépressif et a parfois brutalisé ma cousine (sans aller jusqu'à la maltraitance). Pendant très longtemps, ma mère et elle ne s'entendaient pas. La différence d'âge entre elles est assez importante, elles n'ont pas été élevées ensemble. Elle a traité ma mère de voleuse il y a longtemps, de manière totalement injuste. Elle a fait la gueule à mes grands-parents pendant des années ; un jour ils en sont même venus quasiment aux mains.

Ma mère dit qu'elle est hypocrite, mais je l'aime bien. Elle a été présente quand ma mère a fait son hémorragie, m'a accueillie chez elle lors de ses nombreuses hospitalisations.

La cadette, je ne peux pas l'encadrer. Elle donne des leçons à tout le monde, est très friande du proverbe "faites ce que je dis, pas ce que je fais". Elle vampirise les relations des autres, s'approprie des objets qu'on lui a prêtés et par contre, refuse de confier quoi que ce soit lui appartenant. Elle se permet tout. Proche de ma mère à une époque, elles communiquent aujourd'hui par lettres recommandées interposées :-s Elle est malade de jalousie ; elle se donne des airs supérieurs pour cacher qu'en réalité, elle envie les autres. A l'enterrement de mon grand-père (son père, donc), elle s'est pointée avec une robe à coquillages et des sandalettes :-s Ma cousine et moi l'avons boycottée. Bref, vous aurez compris que je ne la porte pas dans mon coeur (et croyez-moi, j'ai de bonnes raisons).

Et surtout, elle a un balai dans le cul.

 

Cet après-midi, la fratrie s'est donc retrouvée dans la maison de mon grand-père avec le notaire. Cette entrevue s'est soldée par un règlement de comptes entre ma mère et ma tante au balai dans le rectum. Ce qui m'a mise hors de moi, c'est que ma tante a balancé à ma mère qu'elle était alcoolique... Viser aussi bas, c'est vraiment répugnant. Comme si "alcoolique" était une insulte.

Ma mère, loin de s'effondrer, lui en a balancé autant (comme quoi, même si elle reste très fragile, il y a quand même énormément de progrès). Mais bon, franchement, devant le notaire, la honte quoi. La te-hon. 

Moi, je dis qu'on n'a pas fini de se marrer... Tout ceci ne me fait craindre qu'une chose : que ma mère replonge. L'argent, c'est accessoire.

22 juillet 2013

L'inertie, ce fléau

"Je sais ce que tu vas me dire, mais tu me manques trop".

 

Quand je suis rentrée chez moi après mon départ fracassant du 14 juillet (vive la Fête Nat), il avait bien laissé les clés dans la boîte aux lettres. Je m'attendais à ce qu'il me laisse un mot sur le frigo, mais je n'ai trouvé ni post-it, ni déclaration au feutre effaçable. Il avait repris le peu d'affaires qu'il avait laissées chez moi (à savoir ses tongs et son short, pas grand-chose en fait).

 

Le détail qui m'a choquée, c'est qu'il a rembarqué les deux livres qu'il avait apportés la veille. Genre il craignait que je ne les lui rende pas. La seule chose qu'il a oubliée, ce sont ses DVD posés sur mon étagère. Je me suis dit que je les lui enverrais par la Poste une fois visionnés. Au nom de "Monsieur et Madame B.", tiens. J'ai jeté sa brosse à dents et effacé ses SMS. J'ai même viré son numéro de mon répertoire, bien que ça ne serve strictement à rien puisque je le connais par coeur (je connais tous les numéros de téléphone par coeur d'ailleurs ; vous avais-je dit que j'avais une hypermnésie concernant les chiffres ? Bizarre quand on sait que j'étais nulle en maths. Bref fin de la digression). Par contre je n'ai pas réussi à déchirer la photo de lui que j'ai dans mon portefeuille. Elle y est toujours.

 

La suite, vous la connaissez : il m'a appelée ou envoyé un SMS presque chaque jour depuis une semaine. Il ne me harcèle pas (loin de là...), mais il s'accroche quand même. Il m'a dit qu'il ne mangeait plus et qu'il avait des idées noires. Je lui ai dit que rien ne changerait tant qu'il ne se remuerait pas la quéquette (bon je ne l'ai pas dit comme ça :p), et que cette situation, c'était lui qui l'avait provoquée.

 

Et donc j'en viens à ce soir, où il m'a dit : "Je sais ce que tu vas me dire, mais tu me manques trop". 

"Ah oui, c'est donc pour ça que tu ne fais rien".

"J'arrête pas de réfléchir".

"Arrête de réfléchir, agis, bordel !"

"Si je me décidais, tu voudrais encore de moi ?"

"Je préfère te préciser que je n'y crois absolument pas. Tu n'as pas bougé et ne bougeras pas. Quand on ne prend pas de décision, les autres la prennent à notre place".

"..."

"J'ajoute qu'actuellement, je ne m'interdis pas de rencontrer quelqu'un d'autre. Tu as de la chance, ça ne m'arrive pas souvent car ma vie sexuelle équivaut à celle d'un bigorneau échoué dans la Mer Morte".

 

Ce que je ne lui ai pas dit (et je préfère crever plutôt que de lui dire), c'est qu'il me manque aussi. Et ce sera le cas tant que je ne serai pas tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. De manière réciproque. Le truc qui n'arrive jamais, voyez. Je sais que le jour où un autre homme entrera dans ma vie, je pourrai enfin mettre un point final à cette histoire. Parce que j'ai beaucoup de défauts, mais je ne suis pas infidèle.

Par contre, ce qui est positif, c'est que même si mes sentiments pour lui restent latents et s'enflamment en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire dès que je le vois, je me relève plus vite qu'avant quand il me fait du mal. Là je vais bien. J'ai retrouvé mes angoisses de célibataire (c'est horrible, mon endométriose a empiré, je n'aurai jamais d'enfants, je ne serai jamais aimée vraiment, je vais avoir l'air d'une conne dans les soirées où les conjoints sont invités, je suis anormale...), mais pas plus qu'avant.

 

Je pense que mes deux jours au Parc Astérix vont être les bienvenus, ça va me faire une coupure. Je vais dépenser les sous que je n'ai pas et me taper Panoramix. Au moins je ne penserai plus à cette relation qui ne cesse de me poursuivre.

 

 

Publicité
Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 > >>
Le blog de Dawn Girl
Publicité
Archives
Publicité