Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Dawn Girl
19 août 2019

Mon énorme déprime de la rentrée

cercueil-volant-800x600

Mon moyen de transport pour aller en Helvétie

 

Je vous préviens d'avance que ce post est plein de gros mots ; j'ai besoin de me défouler. Ce sera un post de la Tourette. Veuillez m'en excuser :-)  

 

Je suis rentrée de vacances aujourd'hui, et dès demain, je retourne au boulot. Je suis déprimée, je n'ai aucune envie d'y aller... J'en ai ras le bol de mon boulot, il me fatigue psychologiquement.

Je crois que je vous avais déjà expliqué brièvement le contexte dans lequel je travaille ; je vais détailler davantage pour que vous compreniez pourquoi j'en ai ras le bol. Je vais toutefois tâcher de faire concis pour ne pas vous barber.

Mon patron est quelqu'un qui peut être gentil quand il veut, mais qui a mauvaise réputation : il parle mal aux patients (qui sont des enfants et qui sortent donc parfois de leur rendez-vous en larmes... et  derrière on doit gérer l'énervement légitime des parents) ; il nous parle mal quand il est stressé (donc souvent). Il a la réputation de faire traîner les traitements. Son devis est très cher. Il refuse catégoriquement de recevoir les parents en salle de soins (il n'accepte de les voir que très rarement, il n'a pas le temps). Il refuse les patients qui ont plus de 10 minutes de retard (mais bien sûr ce n'est pas lui qui refuse hein, c'est moi qui suis chargée du sale boulot puisque je travaille à l'accueil. Lui pendant ce temps-là il est bien peinard dans sa salle de soins).

Travaillant au secrétariat, je fais donc paratonnerre. La majorité des parents sont très gentils, mais je dois gérer ceux qui ne sont pas contents, à tort ou à raison. Je dois justifier le fait qu'ils payent presque 800 euros pour deux rendez-vous (trois s'ils ont de la chance). Je dois leur donner une réponse quand ils demandent combien de temps il reste de traitement et que mon patron ne répond pas à la question parce que ça le fait chier. Je dois gérer les emmerdeurs qui ne veulent venir que le soir à 18h ou le samedi parce que "nous on travaille" et moi je fais quoi je tricote connard ? Je dois décaler des rendez-vous quasiment toutes les semaines parce que mon patron a décidé que finalement, ce jour-là il fera du collage ou des poses de minivis "Tous les rendez-vous là, vous me les virez et vous les déplacez au lendemain. C'est mercredi donc ils pourront venir". BAH VOYONS. Je dois gérer les parents qui veulent le voir alors que lui ne veut voir personne. Ils sont prévenus dès le début mais ça, ils l'oublient vite. Last but not least, je dois me taper des séminaires de merde où je dois prendre un cercueil volant pour partir 4 jours dans un endroit loin de ma fille, avec des gens que je n'aime pas pour suivre des cours qui ne m'intéressent pas et faire potiche dans des soirées qui m'emmerdent au plus haut point et dans lesquelles je suis mal à l'aise parce que je suis autiste.

Au mois d'avril, il y a une connasse (il n'y a pas d'autre mot) qui s'est littéralement défoulée sur moi au téléphone. Elle m'a dit plusieurs fois que je me foutais de sa gueule. Elle a clairement dépassé les bornes. D'aucuns auraient pris leur téléphone pour dire à cette hystérique qu'elle n'a pas à s'adresser aux assistantes de cette manière, mais non seulement mon patron n'a pas bougé le petit doigt, mais en plus il l'a eue en face de lui 3 semaines plus tard et ne lui a strictement rien dit. Rien. Nada. Walou. Et elle non plus d'ailleurs ; elle est soi disant énervée contre lui mais elle se chie dessus quand elle est devant lui donc voilà, tout le monde se fait des jolis sourires pendant que moi je m'en suis tellement pris plein la gueule que j'en ai pleuré. Mais bon c'est tellement plus facile de hurler sur la secrétaire hein salope. Le pire c'est que depuis ce jour, cette pute se paie le luxe de me faire la gueule. LOL.

Bref il résulte de ces conditions de travail des prises de tête régulières avec certains parents ; juste avant les vacances d'ailleurs la mère d'une patiente (qui m'emmerde parce qu'elle veut voir mon patron, tiens donc) m'a dit qu'il fallait "rester zen".... Mouahahaha mais prends donc mon poste pendant 3 mois ma jolie et on verra si tu restes zen, Zazie.

Du coup je me sens con, parce que cette personne revient mardi et qu'elle va encore me gonfler parce que je me suis énervée. Et que quelque part je me sens coupable parce que je n'arrive pas à faire comme toutes ces secrétaires qui parlent doucement, ne s'emportent jamais et restent calmes en toute circonstance. La secrétaire de mon médecin est hallucinante : sa voix ne dépasse jamais 20 décibels. Bon cela dit, je pense que si elle se fait agresser verbalement, mon médecin est du genre à sortir de son bureau. Pourtant elle fait 1,60 m à peine et quarante kilos toute mouillée. Paradoxalement, mon patron qui a la carrure de Philippe Etchebest fuit les conflits comme la peste et laisse ses assistantes se démerder toutes seules. Va comprendre Charles.

Alors vous allez me demander ce que j'attends pour me barrer si c'est tellement horrible de bosser là-bas. Quelque part je suis comme dans une charentaise : c'est moche mais c'est confortable. J'ai un CDI, je commence à 10h le matin sans me taper d'embouteillages, je suis payée 1500 euros net ; ça me permet de ne pas trop regarder les prix quand je fais les courses. Je connais le logiciel, je connais le cabinet. J'ai mes habitudes. Il me faudrait une bonne dose de courage pour tout recommencer ailleurs, et je dois manquer de courage.

Mais. Je me sentais vraiment fatiguée psychologiquement au mois de juillet, et je sais que cette fatigue va revenir très vite, surtout que dans 15 jours c'est la rentrée en maternelle de ma fille et que l'amplitude horaire de ses journées m'angoisse beaucoup. Par ailleurs, dans 1 mois on part en Suisse pour LE séminaire annuel où je vais crever dans l'avion. Pas de vol direct donc on va prendre 4 cercueils volants (youpi) ; la fille avec qui je m'étais bien entendue à Lyon ne sera pas là donc je vais passer beaucoup de temps toute seule (je ne compte pas sur Mylène-planche-pourrie pour me tenir compagnie). Bref c'est la merde ; je peux espérer me reposer un peu au mois de novembre car mon boss se barre 4 semaines aux Antilles. Je suis déjà fatiguée d'avance...

Or, ma santé vaut plus que 1500 euros. Je dirais bien à mon patron d'aller se faire mettre avec son planning, sa copine hystérique et tout le reste mais mon mec étant smicard, je ne peux absolument pas me le permettre. Je ne peux pas partir sans rien. Les CDI sont rares dans ma branche. J'hésite donc entre chercher un poste de secrétaire à mi-temps (genre dans un labo par exemple), ou alors faire carrément un bilan de compétences pour changer de boulot et arrêter de me taper des connards qui ne veulent venir que le samedi et font passer la journée à Disneyland avant le rendez-vous chez l'orthodontiste. Je manque de temps ; mon boulot me bouffe mon temps et mon énergie. Ma mère me dit de me mettre au yoga mais je vois mal comment je pourrais soulever mon gros cul en plomb pour faire le poirier (sérieux, comment elles font toutes pour se mettre la tête en bas et les jambes en ciseaux telles des Nadia Comaneci en herbe ???)

 

Publicité
Publicité
13 août 2019

Mes lectures de l'été

J'ai profité d'être en vacances pour continuer d'écouler ma PAL, je vous fais partager :-)

 

Notre Dame de Paris de Victor Hugo

 Notre-Dame-de-Paris

Le roman se déroule en 1482. Tout commence au Palais de Justice de Paris, où un mystère (sorte de pièce de théâtre), écrit et mis en scène par Pierre Gringoire, doit se dérouler. Mais rien ne se passe comme prévu et le mystère finit par être interrompu ; notamment après l'élection du Pape des Fous, remportée par Quasimodo, le sonneur de cloches de Notre Dame de Paris. C'est à ce moment qu'apparaît pour la première fois Esmeralda, une bohémienne, qui ensorcelle par sa grâce et sa beauté. Son chemin va croiser celui de Gringoire, puis celui de Phoebus dont elle tombera amoureuse. On va découvrir le côté sombre de Frollo, l'archidiacre qui a recueilli Quasimodo quand celui-ci était enfant... Victor Hugo s'attarde longuement sur l'architecture du Moyen Age et de la Renaissance ; il fait des parallèles avec son époque, soit le 19ème siècle. Il décrit très précisément l'architecture de Paris (au sens large) telle qu'elle était à l'époque où se déroule le roman (il a cependant pris quelques libertés avec la réalité selon l'éditeur).

 Notre Dame de Paris est un classique, voire une institution ; je ne suis ni assez lettrée, ni assez cultivée pour en faire une critique à la hauteur de sa qualité. On ne peut qu'être admiratif devant la quantité de références historiques, architecturales et culturelles qui truffent le livre. Ca a quand même plus de gueule que les allusions à Saw ou à Shutter Island qu'on trouve chez certains auteurs actuels...

 Ce que je peux dire, c'est que la déclaration d'amour de Frollo à Esmeralda m'a bouleversée, ce qui n'est pas étonnant au vu de mon actuelle errance sentimentale et existentielle. J'ai aimé suivre ces personnages et leur histoire tragique (oui ça finit mal, en tout cas pour certains protagonistes).

 

Treize marches de Kazuaki Takano

 

CVT_Treize-marches_3928

 

 Le roman démarre dans la cellule de Ryô Kihara, un condamné à mort qui attend son exécution. Il entend les gardiens approcher et les supplie mentalement de ne pas s'arrêter devant sa cellule, ce qui signifierait pour lui que l'heure de sa mort est arrivée.

On quitte ensuite ce premier protagoniste pour rejoindre Jun'ichi Mikami, qui sort tout juste de prison après avoir purgé sa peine. Ses parents sont endettés jusqu'au cou en raison des indemnités colossales qu'ils doivent verser au père de la victime. Jun'ichi se voit proposer un travail par l'un de ses anciens gardiens de prison : enquêter sur le meurtre ayant conduit Kihara dans le couloir de la mort pour, peut-être, prouver son innocence et faire condamner le vrai coupable. A la clé, 90 000 yens, ce qui permettrait à Jun'ichi de soulager ses parents et leur éviter la banqueroute.

 J'ai lu ce thriller en deux jours à peine ; et comme à chaque fois que je lis un livre japonais j'en ressors avec la même impression : j'aime l'esprit carré des japonais, j'aime les thrillers japonais, j'aime les paysages japonais, j'aime le Japon, je veux aller au Japon ! :-) Surtout que, dans le cas présent, non seulement l'enquête est bien menée, mais ce livre m'a également permis de réfléchir sur la peine de mort.

 

La liste de nos interdits de Koethi Zan

 

liste interdits

 Dans ce livre, le lecteur accompagne Sarah, une jeune femme qui a été séquestrée et torturée dans une cave durant trois ans avec sa meilleure amie (Jennifer) et deux autres filles. Au moment où débute le roman, l'audition pour une éventuelle libération conditionnelle de leur bourreau doit avoir lieu bientôt. Sarah, qui est en plein stress post traumatique, veut tout mettre en oeuvre pour que son tortionnaire ne sorte pas. Elle veut également retrouver le corps de Jennifer, qu'elle n'a jamais revue depuis sa disparition de la cave.

L'enquête de Sarah est étayée de flashbacks qui retracent son enlèvement avec Jennifer ainsi que leurs conditions de captivité. Au tout début, le roman m'a mise très mal à l'aise ; entre le kidnapping et le club SM, je me suis demandée dans quoi je m'étais fourrée en lisant ce livre. Et puis finalement, je me suis laissée prendre par le récit. Ce n'est pas le roman du siècle ; ça se termine un peu comme les feuilletons américains qui meublent les après-midis de TF1 (dans ceux des années 2000 on était sûr d'y trouver soit Alexandra Paul, soit Lori Loughlin, soit Mélissa Gilbert) (oui j'ai été au chômage moi aussi). Mais bon bref j'ai bien aimé quand même :-)

 

La maison des chagrins de Victor Del Arbol

 

maison chagrins

 

Eduardo a perdu sa femme et sa fille dans un accident de la route. Accro à l'alcool et aux médicaments, il vivote dans un appartement impersonnel. Ancien artiste peintre reconnu, il gagne désormais sa vie en peignant des portraits anonymes vendus en grande surface. Un jour, Olga, sa galériste, le met en relation avec Gloria, une célèbre violoniste, qui lui demande de faire le portrait de l'homme qui a provoqué la mort de son fils. Pendant ce temps, Arthur termine de purger sa peine de prison. Il est non seulement responsable de la mort du fils de Gloria, mais également de la fille d'un autre détenu, un Arménien qui tente de le tuer avant sa sortie. Cette tentative de meurtre échouera car Arthur est sauvé par son codétenu, Ibrahim, avec qui il partage l'amour de l'Algérie (mais pas que ^^). Une fois libéré il demande à Guzman, un Chilien au passé trouble, de retrouver sa propre fille, disparue depuis longtemps.

Bien entendu toutes ces intrigues sont mêlées, mais je n'en dis pas plus ;-)

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre au début ; le récit est assez consistant et Eduardo est beaucoup dans l'introspection. De plus, je dois avouer que la peinture est un art qui m'est totalement étranger. Mais l'écriture est soignée, très documentée ; ce qui fait qu'on se laisse finalement embarquer dans l'enquête. Les personnages ont tous des côtés sombres, ce qui les rend intéressants. C'est bien mené jusqu'au bout, ça ne finit pas en queue de poisson ; bref je recommande à 100 % pour ceux qui aiment les thrillers !

Le blog de Dawn Girl
Publicité
Archives
Publicité