Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Dawn Girl
23 janvier 2018

Avoir un second enfant... ou pas

(exceptionnellement je publie le même billet sur mes deux blogs)

 

Avant d'avoir ma fille, j'imaginais que tout serait facile : un nouveau-né ça dort tout le temps, ça tète et ça fait caca. Fastoche !

 

FAUX. Un nouveau-né, ça dort bizarrement vu qu'il est nostalgique de ton utérus. Un nouveau-né, ça a des coliques. Il faut lui APPRENDRE à téter, à lui mettre la bouche correctement sur le sein et écouter s'il déglutit. Il faut lui faire accepter une tétine de biberon. Il faut le mettre dans son lit, même si ça te déchire le coeur, subir ses pleurs quotidiens parce qu'il n'a pas envie d'être dans son lit, supporter le sempiternel dilemme "laisser pleurer ou pas ?". Un nouveau-né, ça HURLE à cause des maux de ventre. Un nouveau-né, c'est un inconnu que tu viens de rencontrer (même s'il sort de ta chatte on est bien d'accord), et tu dois apprendre à le connaître ; et comme il ne sait pas parler, ben quand il a besoin de quelque chose il pleure. Et ta mission, si tu l'acceptes, c'est de DECRYPTER ses pleurs.

Et puis tu t'inquiètes de savoir pourquoi il pleure, pourquoi il ne fait pas de sieste, pourquoi il régurgite, pourquoi il fait caca, pourquoi il ne fait pas caca, si c'est normal que son cordon ombilical soit tout noir.

Le soir, tu passes discrètement la tête par l'entrebâillement de sa porte pour écouter s'il respire encore. Parce que tu as lu sur internet qu'il y avait environ 2000 bébés français par an qui meurent de la MSN (pas le tchat des années 90, mais la Mort Subite du Nourrisson).

 

Tu te lèves toutes les nuits, tu es naze, tu as les cheveux qui tombent et le périnée en vrac. Il te reste 15 kilos à perdre de ta grossesse et tu as envie d'en foutre une à Elodie Gossuin qui fait sa pub pour XL-S machin alors qu'elle a pondu DEUX fois des jumeaux et qu'elle est mince comme toi sur ta photo de classe de 3ème B.

 

Après, ton enfant grandit ; il te fait des sourires et tu lui fais des gouzi-gouzi. Tu le vois changer, grandir, se mettre assis puis debout, tu craques devant ses petits cheveux qui poussent ; tu commences à lui mettre des converse et à t'émerveiller devant ce mini humain que tu as réussi à faire avec ton petit vuvule (bon oui ya la petite graine de ton mec aussi). Tu trouves cela merveilleux de beauté et tu te dis que le miracle de la vie c'est quand même un truc de ouf.

Puis il passe des petits pots à la pizza, il mange tout seul des morceaux de viande avec sa petite fourchette. Tu lui ordonnes de ne pas GOBER la nourriture mais d'utiliser ces PUTAINS DE DENTS qui l'ont fait hurler de douleur quand elles ont poussé, sinon il va encore vomir l'intégralité de son repas sur le linoléum que tu viens de laver bordel (oui, un bébé ça vomit aussi).

Puis il approche des deux ans et là il commence à s'opposer ; quand il est frustré il tape par terre en hurlant et en poussant des cris bizarres. Une crise de nerfs ? Nope, une colère. Bienvenue dans le terrible two :-)

 

Se pose alors la question du deuxième enfant. Maintenant que le premier bébé n'en est plus un, pourquoi ne pas lui faire un petit frère ou une petite soeur ? Je pense que 90 % des couples ne se posent même pas la question, et youplaboum ils commencent les essais le soir-même.

 

Pas moi.

 

Déjà, il faut recommencer les 9 mois à vomir... Aller chez le médecin et avoir peur de vomir dans sa poubelle, aller faire les courses et avoir peur de vomir au rayon charcuterie (j'avais un sac à vomi dans mon sac à main NE RIEZ PAS), vomir sur la plage (si si je vous jure), vomir chez ta mère, vomir avant le déjeuner, après le dîner, juste avant d'accoucher... Les Aventures de Martine version gerbe.

Recommencer les 25 kilos in the butt (que j'ai toujours pas perdus d'ailleurs). Recommencer la chute de cheveux post-partum où tu as l'impression que tu vas devenir chauve tellement ça tombe. Recommencer la rééducation du périnée (en espérant ne pas tomber sur une ravie de la crèche cette fois. Putain je peux tellement pas voir son sourire de merde que j'ai envie de la frapper quand je la croise au supermarché). Recommencer la peur de la mort subite du nourrisson, les angoisses que ton troll hurle 5 minutes / 30 minutes / 1 heure / 6 heures après que tu l'aies posé dans son lit à barreaux (et même à 21 mois hein... à l'heure où j'écris ces lignes il est 10 heures et elle hurle dans son lit en refusant de dormir). Recommencer les coliques, les poussées dentaires, les colères... Recommencer les vaccins où tu as peur que la chair de ta chair fasse 40 de fièvre après l'injection, ait des convulsions et décède (et ce ne sont pas les conneries écrites sur les groupes anti-vaccins / healthy food / no poo / no bra / touffe pas épilée qui vont te rassurer).

 

Recommencer la galère sans nom de trouver un mode de garde. J'ai compris récemment que si tu ne réserves pas ta place 1 an avant avec ton test de grossesse à la main, c'est foutu. On a été refusé dans la crèche de la ville voisine parce qu'on n'habite pas dans ladite ville... Sauf que dans notre commune de résidence "on prend en priorité les frères et soeurs, et on vient d'apprendre plusieurs grossesses chez des mamans dont les enfants sont déjà ici". Quant aux assistantes maternelles, quand tu vas sur leur site officiel elles ont douze places de disponibles, mais quand tu leur téléphones elles sont complètes jusqu'en 2021. J'ai envoyé un sms à l'une d'entre elles (dont les infos ont soi-disant été mises à jour avant-hier), elle ne m'a jamais rappelée... J'hésite entre me fouetter avec un bouquet d'orties ou me taper la tête contre les murs <3

Puis je dois avouer que je ne suis pas fan des ass mat en fait, je préférerais une place en collectivité.

 

Au début j'étais catégorique ; la boutique était fermée, fini, plus d'enfant. Mais depuis quelques temps je me surprends à me dire "pourquoi pas, finalement". Et puis ma fille fait une colère, et je me dis "non, plus jamais". Et puis elle est mignonne quand elle regarde son livre de Babar et qu'elle fait un bisou en l'air quand je pars travailler, et je me dis "si si, j'en veux une autre !" Et puis elle refuse de faire la sieste. Et puis je caresse ses frisettes blondes. Et puis elle hurle parce qu'elle veut emmener Monsieur Patate au supermarché. Et puis j'ai envie de la manger. Et puis elle tape violemment sur la table basse. Et puis elle me fait un grand sourire. Et puis elle me fait la grimace. Et puis je me souviens à quel point j'ai mal vécu d'être fille unique... Même si c'est pas si mal que ça en fait. Et puis je me dis que mon homme a plus de 50 ans et que père âgé = davantage de risques de problèmes de santé chez l'enfant. C'est un fait, on ne peut pas le nier.

 

Comme vous voyez, je ne cesse de passer du "oui" au "non", puis du "non" au "oui". Je pense que ma fille aimerait plus tard avoir une petite soeur, mais d'un autre côté on est bien tous les trois. Peut-être que si elle a une soeur elles seront comme chien et chat et ne s'entendront pas du tout. Ou peut-être très proches. Alice est particulièrement colérique (et, je pense, difficile pour un premier enfant) ; je me dis qu'un autre sera forcément plus calme. Ou pas...

 

Détail qui a son importance quand même : mon chéri n'en veut pas. En grande partie, je crois, à cause du caractère très fort de notre princesse.

 

Pour finir, avoir un second enfant signifierait pour nous déménager (et trouver un logement social avec 3 chambres équivaut à peu près à chercher une assistante maternelle. Ou une licorne). On est bien dans le village où on habite, ça me ferait vraiment chier de partir.

 

En résumé : je ne suis clairement pas prête, et mon homme encore moins. Peut-être que nous le serons un jour...

 

 

Publicité
Publicité
19 janvier 2018

Défi 8 : aller en Italie ; ajouter un autre à la liste : rester en vie :-S

phobie-avion

 

Mes zamis, je suis officiellement en état de décomposition (très) avancée. Avant-hier, j'ai réservé des billets d'avion. Depuis, la peur de mourir me submerge et menace de me dévorer.

 

Avant, je n'avais pas peur de l'avion. Je l'ai pris plusieurs fois sans me poser une seule question ; je n'imaginais même pas une demi-seconde qu'il y avait le moindre risque. Je suis allée en Tunisie, puis en Chine (11 heures de vol et pas un gramme de stress), en Ecosse, en Crète.

C'est lors du retour de Crète que ma peur de l'avion a commencé : ma cousine m'a refilé son stress. Depuis, il ne m'a plus quittée. Il ne fait que grandir depuis 2012.

 

Ma mère voulait partir à Rome ; ça fait longtemps qu'elle voulait retourner en Italie. J'ai "sacrifié" la moitié de ma semaine de vacances en avril pour lui faire plaisir. Conclusion : je vais être loin de ma fille pendant 4 jours, et SURTOUT je vais monter à bord d'un putain de cercueil volant. Je dois être maso.

Voici des extraits de la bouillie qui tourne en boucle dans mon cerveau :

 

-On va se crasher

-L'avion va exploser

-Un incendie va se déclarer et tout va péter, on va piquer du nez

-Les pilotes vont faire des erreurs de pilotage, comme lors du Rio-Paris de 2009 et on va plonger droit sur les Alpes

-Le pilote sera un copycat de Andreas Lubitz

-Un passager va se lever, brandir sa Kalach et s'exclamer que l'avion est maintenant sous contrôle

-Ma fille va se retrouver orpheline de mère à 2 ans

-B. ne va jamais tenir le coup sans moi

-On a autant de chances de se crasher en avion que de gagner au Loto

-Il n'y a eu aucun crash en 2017 ; il faut bien que les accidents (re)commencent un jour

-Souviens-toi du deuxième couplet de la chanson "Ironic" d'Alanis Morrissette

-C'est cool, si je meurs d'un accident d'avion au moins je ne mourrai pas d'un cancer

-Ma mère mourra avec moi, comme ça je ne flipperai plus de savoir comment et quand elle va mourir

-J'ai pas eu le temps de payer mes obsèques

-J'ai oublié de dire à B. qu'il ne laisse pas mon père et sa famille s'approcher de notre fille

-Qu'est ce qu'il va faire des chats ? De l'appartement de ma mère ?

-Arrête d'imaginer les photos que tu vas prendre / les mots que tu vas poster sur Facebook pour dire que tu es toujours vivante, sinon ça va te porter malheur et tu vas vraiment mourir

-Je vais mourir alors que mon abonnement à la salle de sport vient de démarrer

-J'aurai jamais le temps de me refaire un GTA Vice City complet avant de mourir

-J'ai signé mon arrêt de mort en appuyant sur "valider"

-Le 8 avril c'est la Sainte Julie

-SANS COMPTER LES TERRORISTES :-S

-Est ce que je laisse un mot à B. sous son oreiller en lui expliquant où se trouvent les photos de sms que son ex lui a envoyés, et de les envoyer à leur fille pour qu'elle voie qu'elle est manipulée, et que j'espère qu'il me pardonnera d'avoir fait ça ?

-Mais qu'est ce qui m'a pris de vouloir partir en vacances SANS MA FILLE ???

-C'était écrit ; c'est l'heure que je parte mais ma fille, ce n'est pas son heure. C'est pour ça que ma mère a eu cette idée de voyage à ce moment-là précis

-J'ai toujours su que ma mère me tuerait un jour

-Comment ils font, mes amis Sandra et Paul pour partir aux quatre coins du globe sans se poser de question ???

 

Bref, je suis persuadée de conjurer le sort avec des pensées (ou pas). C'est horrible je vais jamais tenir 3 mois comme ça. J'ai envie de pleurer ; je ne peux plus annuler maintenant, c'est trop tard. J'aimerais tellement être comme tout le monde, me dire que Rome c'est magnifique, que j'ai de la chance, que je vais en prendre plein les yeux... Mais non, cette putain de peur décuplée par tout ce qui se passe en ce moment me paralyse complètement. Ils ont beau dire "l'avion est le moyen de transport le plus sûr, blablabla..." je suis désolée, t'es à 40 000 pieds d'altitude dans un machin qui fait plusieurs tonnes et tu ne contrôles rien du tout. Ta vie est entre les mains du pilote. T'as juste à prier pour atterrir vivant sur le plancher des vaches.

 

BREF on est bien d'accord qu'il faut que je fasse quelque chose sous peine de finir par claquer d'une crise cardiaque avant même de monter dans le tombeau volant. Ma mère m'a donné les coordonnées de quelqu'un ; j'ai déjà vu plusieurs magnétiseurs pour le stress (en général) et ça n'avait rien donné, mais là franchement je suis prête à n'importe quoi pour cesser de me faire les pires films, même de bouffer des asperges. Je ne me vois pas aller voir mon médecin et lui expliquer qu'il me reste 3 mois à vivre, je vais avoir l'air con.

 

J'avais de toute façon envisagé depuis longtemps de voir quelqu'un pour ma putain d'émétophobie qui m'empoisonne la vie ; Zofia m'avait donné envie de tester la thérapie EMDR et j'avais commencé à regarder les praticiens de ma région qui font cette méthode.

La personne que je vais aller voir ne fait pas l'EMDR, mais c'est une hypnothérapeute. Le rendez-vous est pris pour le 8 mars et je vous avoue que je suis vraiment flippée....

 

Au téléphone elle a commencé à me demander, pour préparer le terrain, comment m'était venue ma peur de l'avion, puis m'a demandé si j'avais eu des événements traumatiques dans ma vie. Bien évidemment, il va falloir que je lui parle de l'alcoolisme de ma mère et des humiliations de mon père... Putain, je vais encore me transformer en paquet de morve ambulant ; dès que je parle de mes parents à un inconnu je me mets à pleurer comme une madeleine. Elle va me foutre à poil avec ses yeux et ses paroles ; ça me fait peur. J'ai également peur de ce que fait l'hypose ; j'ai peur de me sentir partir, de ne rien contrôler et de paniquer pour sortir de l' "état" dans lequel je vais être. Lâcher prise, je ne sais pas faire. J'ai également peur de vomir si elle "fait sortir" quelque chose de moi (coucou l'émétophobie.....)

 

BREF (ter) je crois que je flippe autant de voir l'hypnothérapeute que de monter dans l'avion en fait. Je ne manquerai pas de vous raconter comment cela s'est passé :-)

15 janvier 2018

Premier déjeuner avec la belle-famille, check

J'avais fait une tarte au citron meringuée et un moelleux chocolat-framboise, histoire de marquer des points. En effet, Madame B. ne cuisine pas. Comme elle a également une sale gueule, je l'ai battue à deux niveaux : mon superbe physique de rêve et ma cuisine. Na.

 J'étais stressée (comme d'hab vous me direz) : B. ne s'entend pas vraiment avec ses frères ; du coup même si on est ensemble depuis un bout de temps maintenant, je n'avais vu ses frères et ses belles-soeurs qu'une seule fois, à l'enterrement de sa mère. Je me suis posé  des questions existentielles du style "Dois-je leur serrer la main ou leur faire la bise ?" "Vont-ils trouver que j'ai l'air fatiguée, que j'ai un gros cul ?" "Vont-ils se dire que quand même, notre fille est vachement plus belle que les deux grands ?" "Et ma crème au citron, va-t-elle être liquide ?"

 Au départ ça a mal commencé : à peine arrivée, l'une de ses belles-soeurs a commencé à nous dire d'un ton pas sympa : "Je vais vous poser une question, je voudrais pas être désagréable mais vous fumez à l'intérieur ??"

Alors déjà on ne fume pas, on VAPOTE. Je lui ai expliqué que ce n'était pas du tabac, et que la VAPEUR ce n'est pas comme la FUMEE, ça ne reste pas dans la pièce. Mais elle a répliqué : "Oui mais ça fait des produits dans l'air quand même". Bref ça m'a sincèrement gonflée qu'elle se permette d'interdire quelque chose alors qu'on n'était pas chez elle :-S Perso ma mère s'est allumée plusieurs clopes chez mon oncle et ma tante à Noël ; ma fille était à côté et ça m'a embêtée, mais je ne suis pas permis de dire quoi que ce soit, vu que je n'étais pas chez moi. Je dois être trop bien élevée.

 Bref après elle s'est détendue (heureusement car honnêtement vu l'entrée en matière je ne l'aurais probablement pas calculée de la journée). L'autre frère de B. et sa femme étaient complètement différents, beaucoup plus naturels et accessibles.

 Vers le milieu de l'après-midi, l'une des nièces de B. est arrivée avec son copain ; elle a dit bonjour à tout le monde sauf à B. et moi :-( Même son copain est venu vers nous... Voilà voilà... 

Bon après je n'ai pas regretté car c'est le genre de fille qui a un balai dans le cul et qui lèche le derrière de son grand-père, ses mains autour de sa tasse de thé : "Ah oui bon-papa, tout à fait bon-papa, vous avez raison bon-papa"... Elle doit jamais péter, elle.

En résumé : j'ai discuté avec tout le monde pour être polie et sociable ; il en est ressorti qu'il y a une belle-soeur sympa et une autre... un peu spéciale ; la plus grande des nièces est malpolie et coincée du cul. Il y a des personnes dont je me méfierai à l'avenir. Mais de toute façon ils sont tellement différents de B. qu'il est évident qu'on ne les côtoiera jamais de plus près ; on ne doit pas être assez bien pour eux...

Le blog de Dawn Girl
Publicité
Archives
Publicité